Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 111
Temps de recherche: 0.0415s

nature

L'important n'était toutefois pas ce que je faisais à la campagne, je pouvais tout simplement être, me sentir moi-même, déterminé, calme, sûr de moi, ce dont j'étais bien incapable quand je fréquentais l'école ou n'importe quelle autre communauté humaine qui faisait de moi un garçon faible, écartelé. Il m'arrivait de pouvoir rester assis pendant une heure sur un rocher, au bord de la rivière, sans souhaiter d'autre conversation que le murmure régulier de l'eau j'étais sans aucun doute un enfant introverti, mais plus encore, j'éprouvais hors de la société une plénitude qu'il m'était absolument impossible de ressentir en son sein.

Auteur: Watson Larry

Info: Montana 1948

[ sérénité ] [ jeunesse ]

 

Commentaires: 0

résignation

Ce soir-là, je l'avais bien compris : je n'étais pas fait pour réussir dans le monde. Autant y renoncer. Autant faire son deuil de ce rêve d'un "retour triomphal". Je devais rester serein, et bien me dire, sans me laisser déborder par l'émotion : "Chacun doit garder la place que le sort lui assigne : cultiver son jardin." Toute ma vie, peut-être, je serais un musicien des rues. Eh bien, que ma petite musique toute bête, que je m'obstinais à jouer, profitât à qui voulait l'entendre ! L'art n'a pas à exercer d'autorité. Quand l'art acquiert une quelconque autorité, il meurt.

Auteur: Dazai Osamu

Info: Cent vues du Mont Fuji. "Il y a tout de même une Providence..."

[ renoncement ] [ acceptation ] [ sérénité ] [ sagesse ] [ modestie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

thérapie

Quand l'angoisse pour le monde grandit en moi et que je me réveille la nuit au moindre bruit dans la crainte de ce que ma vie et celle de mes enfants deviendra peut-être, je vais m'allonger là où la sa beauté des colverts s'expose sur l'eau, et où le grand héron se nourrit. J'entre dans la paix des choses sauvages qui ne mettent pas leur vie à rude épreuve en pensant d'avance au malheur. Je me retrouve en présence de l'eau calme. Et je sens au-dessus de moi les étoiles aveugles qui sont là avec leurs lumières. Pendant un moment je me repose dans la grâce du monde, et je suis libre.

Auteur: Berry Wendell

Info: “New Collected Poems”, p.79, Counterpoint Press. 2012

[ sérénité ] [ contemplation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

conseils

J'ai joué pendant vingt ans de la musique classique, contemporaine, lu des centaines de partitions, de structures et de formes complexes, belles et chiantes avant de comprendre que ce qui nous transforme et nous transcende, c'est tout simplement deux sons mis en mouvement qui peuvent nous parler du fin fond des temps. Il faut se foutre des styles, des écoles, des modes, des civilisations même, des études : il faut élaguer. Les formes et les mouvements de la création m'ont toujours interpelée. Regardez un arbre. Sa complexité, sa simplicité et sa beauté, sa tête pointue attirée par le ciel, l'espace autour. Le "laisser être", voilà la chose : j'ai toujours cru au travail et à la réflexion mais il faut laisser venir les choses.

Auteur: Léandre Joëlle

Info: cité dans "Musiques expérimentales", de Philippe Robert - éd. Le Mot et le Reste, p.250

[ beaux-arts ] [ dépassement ] [ sons organisés ] [ sérénité du présent ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Benslama

paysage

Les appels d'un enfant ou d'un coq apportés de la plaine par le vent, le vol plané d'un épervier, le tintement d'un marteau qui là-bas redresse une faucille, le bruissement de l'air animent seuls cette immensité de silence et de douceur. Ce sont de paisibles journées faites pour endormir les plus dures blessures. Cet horizon où les formes ont peu de diversité nous ramène sur nous-mêmes en nous rattachant à la suite de nos ancêtres. Les souvenirs d'un illustre passé, les grandes couleurs fortes et simples du paysage, ses routes qui s'enfuient composent une mélodie qui nous remplit d'une longue émotion mystique. Notre cœur périssable, notre imagination si mouvante s'attachent à ce coteau d'éternité. Nos sentiments y rejoignent ceux de nos prédécesseurs, s'en accroissent et croient y trouver une sorte de perpétuité.

Auteur: Barrès Maurice

Info: La Colline inspirée

[ France ] [ sérénité ] [ racines ] [ sonorités ]

 

Commentaires: 0

couchant

Assis sur le sable, le dos appuyé au tronc d'un casuarina, j'allumai une cigarette et ferrmai les yeux. Dans une heure le soleil se coucherait, mais comme cela devenait habituel dans ma vie, je n'éprouvais aucune impatience et n'avais aucune expectative. Ou plutôt je n'avais presque rien : et presque sans le presque ! Tout ce qui m'intéressait à ce moment-là, c'était le plaisir de voir arriver le crépuscule, ce cadeau de l'instant fabuleux où le soleil s'approche de la mer argentée du golfe et dessine un sillage de feu à sa surface. Au mois de mars, avec la plage pratiquement déserte, la promesse de cette vision m'apportait une sorte de sérénité, un état proche de l'équilibre qui me réconfortait et me permettait de croire encore à l'existence palpable d'un petit bonheur, fait à la mesure de mes maigres ambitions.

Auteur: Padura Léonardo

Info: L'homme qui aimait les chiens

[ attente ] [ sérénité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vivre

Comment peut-on avoir envie de visiter Luc et Le Cheylard ? C'est une chose qui dépasse la puissance de mon imagination. Pour ma part, je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour marcher : par amour du voyage. L'important est de bouger, de sentir de plus près les nécessités et les besoins de la vie quotidienne, de quitter le lit douillet de la civilisation pour toucher de nos pieds le granit de la terre parsemé de silex coupants. Hélas, tandis que nous avançons en âge, nous sommes plus préoccupés de nos affaires, il nous faut travailler, même pour mériter quelques jours de vacances. Maintenir un paquet sur un bât contre le vent glacé du nord, n'est pas un art supérieur, mais cela sert du moins à occuper et à calmer l'esprit. Quand le présent est si absorbant, qui pourrait se tourmenter de l'avenir ?

Auteur: Stevenson Robert-Louis

Info: Voyage avec un âne dans les Cévennes, p. 47, Chapitre 2, Cheylard et Luc, Partie 2, Le Haut Gévaudan

[ action ] [ sérénité ]

 

Commentaires: 0

homme-animal

Michel Tournier raconte que les animaux sauvages qui n'ont jamais vu l'homme ne fuient pas à son approche et qu'au contraire ils l'observent avec curiosité.
J'ai déjà raconté cet épisode, alors que j'avais une dizaine d'années, lors d'un canular genre "guerre des mondes" de la TV Suisse organisé à Genève. A un moment un type, visiblement déstabilisé, est sorti de la foule, a franchi le cordon de sécurité pour se ruer sur la pseudo entité sortant de la pseudo soucoupe et se mettre à la frapper. Jeune môme halluciné, absorbé à cent pour cent par une scène à laquelle je croyais, je n'avais ressenti que la peur de l'agresseur, qu'il m'avait communiquée en quelque sorte.
Ces interrogations, sur l'attitude de l'homme en cas de "rencontre" sont passionnantes. En tous les cas un sacré miroir de notre culture de dominateurs avides et frustrés. Rappelons nous des conquistadors.

Auteur: Mg

Info: 30 mars 2016

[ sérénité ] [ extraterrestres ] [ tranquillité ] [ impavidité ]

 

Commentaires: 0

indépendance

... l'autre ne nous blesse pas : il nous révèle simplement que nos plaies n'étaient pas guéries. Nous avons cru que la rencontre avec un autre nous avait guéri. C'était une illusion, car la guérison ne vient jamais de l'extérieur, toujours de l'intérieur.
La relation avec l'autre est donc pour nous un révélateur de nos manques et de nos souffrances cachées.
Croire qu'une relation, quelle qu'en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques et nos souffrances est un leurre.
Cela conduit inévitablement à la déception.
En revanche, si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de nous connaître, nous pourrons commencer à combler nos besoins et guérir nos blessures.
Tant que nous nous berçons de l'illusion que l'autre possède la clé de notre bonheur, nous restons dans un état de dépendance.
L'autre représente une drogue dont le sevrage nous est intolérable. Le manque réveille notre souffrance, notre crainte et donc notre colère.

Auteur: Janssen Thierry

Info:

[ sérénité ] [ vivre en paix ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par GAIOTTINO

vivre

Il y avait une vague sur l'océan. Elle roulait, profitant de la chaleur du soleil et de la vitesse du vent. Elle souriait à tout en suivant son chemin vers la rive. Puis, soudain, elle remarqua que les vagues qui la précédaient se brisaient une à une contre les rochers. "Mon dieu, se dit-elle, je vais finir comme elles. Je vais bientôt m'écraser contre un roc et disparaître." Une autre vague qui passait perçut l'état de panique dans lequel elle se trouvait et lui demanda : "Qu'est-ce qui t'arrive ? Pourquoi es-tu si triste ? Regarde-moi ce temps magnifique ! vois ce soleil, ce vent qui nous pousse et ces mouettes qui volent au-dessus de nous !" La première vague répondit : "Mais ne vois-tu pas ces vagues devant nous qui disparaissent en se cognant violemment contre la falaise ? C'est terrible ! Nous allons bientôt finir comme elles." "Mais tu ne comprends pas, répliqua la seconde vague. Tu n'es pas une vague. Tu fais partie de l'océan."

Auteur: Serdar Özkan

Info: La rose retrouvée

[ unicité ] [ sérénité ]

 

Commentaires: 0