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tyrannie

On acclame depuis cinquante ans la chute des figures de l'autorité paternelle, mais ce n'est qu'une partie du processus, l'autre partie consiste en l'émergence d'une "loi" encore plus irrationnelle, plus cruelle, plus féroce: celle du Surmoi.

Le Surmoi ne proscrit pas en premier lieu, il inflige.

Il commande, recommande, ordonne la jouissance, il met la pression sur la "réussite sociale", la reconnaissance des seules "règles pour réussir", celles de la domination, l’exploitation des autres pour justifier ta propre assise narcissique, le Surmoi punit beaucoup plus sévèrement que "la voix de la conscience" (l'idéal du moi auquel il s'est substitué) provoquant chez le sujet des angoisses devenant insupportables, son auto-humiliation, un masochisme extrême qui peut conduire à la dépersonnalisation, la perte d'identité...

Le maître du capitalisme "digitalisé" n'apparaît plus depuis une position extérieure pour te dire: "je suis ton père", tu crois avoir digéré son autorité, mais sa voix caverneuse continue à résonner depuis ta propre intériorité: jouis!

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 18/10/20

[ intériorisation du pouvoir ] [ pression grégaire ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

motivation

L'écriture, acte de panique. Comme la recherche désespérée de l'air sur une planète à l'atmosphère raréfiée. Un spasme et un grincement de chaque instant. Une apparition au sang embrasé, aux lèvres gercées d'une soif sans répit. L'impossibilité de trouver une pensée qui ne brûle pas, une image qui ne soit en même temps blessure sur la rétine. L'impossibilité de l'idée de confort. Notre cœur est pétri dans la terre du Japon aux séismes perpétuels. Une pensée est un cataclysme, elle nous traverse en consumant toute possibilité de repos, elle remplit de sable brûlant le moindre soupçon d'oasis. Notre vie est embrasée de conflits. Notre principe moteur, une lucidité corrosive, intente constamment des procès sévères au monde extérieur comme à nous-mêmes. Notre exaspération est pure : exaspération contre tout ce qui existe, exaspération contre tout ce qui n'existe pas. Exaspération contre soi. Exaspération contre l'exaspération. Exaspération contre toute chose à laquelle nous devons nous soumettre, exaspération contre toute chose dont nous triomphons, dans un tumulte ravageur. 

Auteur: Bogza Géo

Info: extrait de "L'Exaspération créatrice (j'écris parce que la vie m'exaspère)", 1931, traduit du roumain par Șerban Cristovici

[ écrire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

nord-sud

Alors que la terre entière vit au son des trompettes et des tambours du CO-vid 19, le léger vrombissement du moustique a presque été oublié. Le 25 avril est la journée mondiale du paludisme. Contrairement à la pandémie actuelle, cette pandémie décime les plus petits. Un enfant en meurt toutes les deux minutes. Et chaque année, la "fièvre de marais" fauche plus de 400 000 personnes, dont la majorité a moins de cinq ans. Avec l'arrivée de la crise du coronavirus, explique l'ONG Visions du monde, la population exposée - comme en Afrique subsaharienne - est encore plus fragilisée, notamment par l'insécurité alimentaire, que la pandémie décuple. L'organisation internationale estime que les cas de malnutrition sévère pourraient augmenter de 40 pour cent dans les pays en développement, et que 100 000 enfants de plus, n'ayant plus la force de lutter, risquent de mourir du paludisme à cause d'un virus qui vampirise les systèmes de santé. Une façon de rappeler que, pendant le Co-vid 19, d'autres "guerres" continuent...

Auteur: Le Canard enchaîné

Info: 22 avril 2020. Titré : Sans penser à Malaria

[ inégalités ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

Claude Lévi-Strauss dans un chapitre de Tristes Tropiques, "La leçon d'écriture", explique à propos des Nambikwara* que, "en accédant au savoir entassé ans les bibliothèques, ces peuples se rendent vulnérables aux mensonges que les documents imprimés propagent en proportion encore plus grande(*)". Mais il est difficile de le suivre sur ce terrain et d'admettre avec lui que moins les hommes sauraient lire et écrire et mieux ils se porteraient. Jacques Derrida a porté sur ce passage un jugement sévère: "Dans ce texte, Lévi-Strauss ne fait aucune différence entre hiérarchisation et domination, entre autorité politique et exploitation. La note qui commande ces réflexions est celle d'un anarchisme confondant délibérément la loi et l'oppression(**)". Sans entrer dans la polémique, il nous faut bien admettre que si l'écriture a été et reste l'un des apanages du pouvoir, cela ne condamne pas son principe mais simplement certains de ces usages.

(*) C. Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, Paris, Plon, 1955, page 345

(**) J. Derrida, De la grammatologie, Paris, 1967? page 191

Auteur: Calvet Louis-Jean

Info: Histoire de l'écriture. *peuple autochtone du Nord-Ouest du Mato Grosso au Brésil

[ langage ] [ influence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

J'allai en Hollande, où j'espérais trouver plus de tranquillité chez des peuples plus flegmatiques. On coupait la tête à un vieillard vénérable lorsque j'arrivai à La Haye. C'était la tête chauve du premier ministre Barneveldt, l'homme qui avait le mieux mérité de la république. Touché de pitié, je demandai quel était son crime, et s'il avait trahi l'État. "Il a fait bien pis, me répondit un prédicant à manteau noir ; c'est un homme qui croit que l'on peut se sauver par les bonnes oeuvres aussi bien que par la foi. Vous sentez bien que, si de telles opinions s'établissaient, une république ne pourrait subsister, et qu'il faut des lois sévères pour réprimer de si scandaleuses horreurs." Un profond politique du pays me dit en soupirant : "Hélas ! Monsieur, le bon temps ne durera pas toujours ; ce n'est que par hasard que ce peuple est si zélé ; le fond de son caractère est porté au dogme abominable de la tolérance, un jour il y viendra : cela fait frémir".

Auteur: Voltaire

Info: Histoire des Voyages de Scarmentado

[ froideur - ]

 

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concept psychanalytique

[...] il [Freud] soutient que plus le sujet réprime ses instincts, c’est-à-dire, si l’on veut, plus sa conduite est morale, et plus le surmoi exagère sa pression, plus il devient sévère, exigeant, impérieux. C’est une observation clinique qui n’est pas universellement vraie. Mais Freud se laisse là emporter par son objet, qui est la névrose. Il va jusqu’à considérer le surmoi comme un de ces produits toxiques qui, de leur activité vitale, dégageraient d’autres substances toxiques qui mettraient fin dans des conditions données, au cycle de leur reproduction. [...]

En opposition à cette conception, il convient de formuler ceci. D’une façon générale, l’inconscient est dans le sujet une scission du système symbolique, une limitation, une aliénation induite par le système symbolique. Le surmoi est une scission analogue, qui se produit dans le système symbolique intégré par le sujet. [...] Le surmoi est cette scission en tant qu’elle se produit pour le sujet – mais non pas seulement pour lui – dans ses rapports avec ce que nous appellerons la loi.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, pages 304-305

[ défini ] [ civilisationnel ] [ absolue singularité ] [ anomalie créatrice ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

arnaque

Certes, il y a eu dans l'histoire du bouddhisme un grand nombre de maîtres particulièrement sévères, il y a même eu des "saints fous" (mahasiddha) qui maltraitaient positivement leurs disciples. La chose est bien connue et narrée dans des livres, notamment dans le récit autobiographique de Milarepa. Cependant, l'argument de la tradition bouddhique ou tibétaine ne paraît pas très solide, quand on observe ce qui se passe dans les centres de cet acabit. En effet, j'ai remarqué que les rares fois où un Tibétain, lama ou non, était présent dans la salle, les "manifestations de folle sagesse" cessaient immédiatement. Il est certain qu'un tel comportement ne serait jamais accepté des Tibétains. On peut à juste titre en conclure que les "maîtres de folle sagesse" (et ils sont plus nombreux qu'on ne l'imagine) se paient littéralement la tête des Occidentaux. Quoi qu'il en soit, ces "sessions débutants" opèrent un nouveau formatage. Les débutants n'apprennent ni le bouddhisme, nia méditation : ils apprennent une nouvelle manière de parler, et de parler d'une chose essentielle : Sogyal Rinpoché.

Auteur: Dapsance Marion

Info: Les dévots du bouddhisme, p. 169

[ religion ] [ amidisme ] [ tantrisme ] [ tromperie ]

 

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isolement

En 1988, une spéléo nommée Véronique Le Guen se porta volontaire pour une expérience extrême: vivre seule dans une grotte souterraine du sud de la France sans horloge pendant cent onze jours, sous la surveillance de scientifiques désireux d'étudier les rythmes naturels du corps humain en l'absence de repères temporels. Pendant un certain temps, elle s'installa dans un rythme de trente heures éveillée et vingt heures endormie. Elle s'est décrite comme étant "psychologiquement complètement déphasée, ne sachant plus quelles sont mes valeurs ou mon but dans la vie".
Lorsqu'elle est retournée dans la société, son mari le nota plus tard, elle semblait avoir un vide intérieur qu'elle n'était pas en mesure d'exprimer pleinement. "Seule dans la grotte, j'étais mon propre juge, dit-elle. Le juge le plus sévère. On ne peut mentir sinon tout est perdu. Le sentiment le plus fort au sortir de cette expérience c'est que dans ma vie je ne tolérerai jamais plus le mensonge."
Un peu plus d'un année plus tard, Le Guen avala une overdose de barbituriques et s'allonga dans sa voiture à Paris, suicidée à trente-trois ans."

Auteur: Finkel Michael

Info: The Stranger in the Woods: The Extraordinary Story of the Last True Hermit

[ absolu ] [ solitude ] [ sincérité absolue ]

 

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autocritique

Pour ces premiers jours de formation psychique, abordons la partie pratique de l'introspection ou de la connaissance de soi. Prévoyez un journal intime pour cela et inscrivez-y tous les mauvais côtés de votre âme. Ce cahier personnel est réservé à votre propre usage et ne doit être montré à personne. Il représentera pour vous ce que nous nommerons le livre de contrôle. Dans la maîtrise de vos échecs, de vos habitudes, de vos passions, de vos instincts et d'autres traits de caractère laids, il faut observer une attitude dure et sévère envers soi-même. Soyez impitoyable envers vous-même et n'embellissez aucun de vos échecs et carences. Pensez à vous via une tranquille méditation, remettez-vous dans les différentes situations de votre passé et rappelez-vous comment vous vous êtes comporté alors et quelles erreurs ou quels échecs se sont produits lors de ces différentes situations. Prenez note de toutes vos faiblesses, jusqu'aux plus petites nuances et variations. Plus vous en découvrirez, mieux ce sera pour vous. Rien ne doit rester caché, rien ne doit être dissimulé, quelque soit la grandeur ou l'insignifiance de vos fautes et faiblesses...

Auteur: Bardon Franz

Info: Initiation Into Hermetics (1956), p 35

[ sans concession ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

enfer

L'abbé de Randan, un monastère d'Auvergne, fit un rêve dont ses religieux eurent à s'applaudir moins que lui. Sunniulphe (c'est cet abbé) fut, dans son rêve, conduit auprès d'un fleuve de feu, dans lequel venaient tomber une foule de gens, qui couraient sur les bords comme un essaim d'abeilles: les uns y étaient jusqu'à la ceinture, les autres jusqu'aux aisselles, plusieurs jusqu'au menton, et ils criaient avec beaucoup de gémissements à cause de la violence de la brûlure. Sur le fleuve était placé un pont si étroit, qu'à peine pouvait-il contenir la largeur du pied d'un homme. Sur l'autre rivage paraissait une grande maison toute blanche par dehors; et lorsqu'il demanda à ceux qui étaient avec lui ce que cela voulait dire, ils lui répondirent: "Celui qui sera trouvé lâche et mou à contenir le troupeau confié à ses soins, sera précipité du haut de ce pont. Celui qui s'y appliquera avec exactitude, passera sans danger, et arrivera plein de joie dans la maison que tu vois sur l'autre bord." En entendant ces paroles, il se réveilla et se montra depuis plus sévère envers les moines.

Auteur: Grégoire de Tours

Info:

[ songe ]

 

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