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isolement

La vie dehors avait dressé ses propres barreaux desquels il était impossible de s’échapper. La solitude ronge. Elle est plus amère quand il y a tant de gens autour de vous. Tant de sourires, d’accolades et de cœurs battants. Pas besoin d’une cellule de trois mètres carrés pour se sentir seul. L’infini est bien plus effrayant.

Auteur: Brémeault Lucie

Info: La seconde vie de Rachel Baker

[ psychologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cheminement spirituel

Quand cette demeure de la sensualité se trouve ainsi pacifiée, que les passions sont mortifiées, les convoitises éteintes et les appétits calmés et endormis sous l’influence de la Nuit purificatrice (des sens), l’âme peut s’échapper pour s’engager dans la voie de l’esprit. Elle commence à compter parmi les Progressants ou Avancés, et se trouve dans la voie qu’on nomme aussi illuminative. C’est là que Dieu, selon sa volonté, nourrit et fortifie l’âme par contemplation infuse, sans qu’elle y participe par discours, aide active ou coopération propre. Comme je l’ai déjà dit, tel est l’effet de la Nuit et purification des sens.

Auteur: Saint Jean de la Croix Juan de Yepes Álvarez

Info: La Nuit obscure, 1, I, c.14

[ deuxième conversion ] [ signes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

onirisme

Nous nous rappelons toujours des rêves que nous faisons, juste avant d’émerger du monde des songes, même subrepticement. L’imperceptible seconde au cours duquel nos esprits vagabonds passent du monde où tout est possible au monde où nous sommes limités par les lois de la nature, nous préférons oublier ou nous nous persuadons que ce ne sont que des rêves. Mais pour ceux d’entre nous qui savons que cet au-delà est aussi réel que notre monde, une évidence s’impose dans notre esprit : lorsque notre machine biologique aura cessé de fonctionner, notre mémoire volatile qui l’habitait s’échappera sans regret au-delà de l’horizon des rêves.

Auteur: Agbodan-Aolio Yann-Cedric

Info: La Conspiration des Colombes: Le Fanal des Mondes

[ frontière ] [ mort ] [ libération ]

 

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lecture

Donc, pour s’échapper, il faut se rappeler que nous ne pouvons pas envisager tous les chemins mais devons décoder seulement ceux indispensables pour sortir. Il convient d’être rapide et d’éviter l’exhaustivité. Cependant, comme nous met en garde Sénèque dans la lettre 44 de ses Epistulae morales, aller trop vite entraine également certains risques : "C’est ce qui arrive quand on progresse trop vite dans un labyrinthe : plus vite on va, plus on est pris au piège." Des paroles qui méritent qu’on s’y attarde, surtout si l’on tient compte de la remarque de Pascal, citée dans Allégories de la lecture de Paul de Man : "Quand on lit trop vite ou trop doucement, on n’entend rien."


Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ pondération ] [ bon rythme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pauvreté

Marseille. Denture jaune de loup de mer la gueule ouverte, qui laisse s’échapper l’eau salée d’entre ses dents. Quand cette gueule saisit les corps bruns et noirs de prolétaires que les compagnies maritimes lui donnent à manger selon l’horaire établi, il s’en exhale une odeur puante d’huile, d’urine et d’encre d’imprimerie. C’est l’odeur du tartre qui s’attache aux puissantes mâchoires : les kiosques à journaux, les pissotières et les étalages des écaillers. Le peuple du port est une culture de bacilles ; les portefaix et les putains sont des produits de décomposition à forme humaine. Mais le palais paraît rose. C’est ici la couleur de la honte, de la misère. Les bossus s’habillent ainsi et les mendiantes. Et leur seul vêtement donne aux femmes décolorées de la rue Bouterie leur seule couleur : des chemises roses.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Marseille" in Image de pensée, page 103

[ description ] [ bas-fond ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fils-père

un des trucs les plus chanceux

qui me soit arrivé

fut d’avoir un père

cruel et sadique.



après lui

les pires choses que la Destinée

m’a fait endurer

ne m’ont pas semblé si

terribles –

des choses qui pousseraient d’autres

hommes

vers la colère, le désespoir, le dégoût,

la folie, des pensées suicidaires

et

plus encore

n’ont eu qu’un impact mineur

sur moi

du fait de mon

éducation :

après mon père

presque tout le reste m’a paru

correct.



je devrais vraiment avoir

de la gratitude pour ce

vieil enfoiré

mort depuis si longtemps

dans la mesure où

il m’a préparé

pour tous les nombreux

enfers

en m’y menant

plus tôt

que prévu

lors de ces années

où on ne peut pas s’échapper.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " cher vieux papa"

[ haine ] [ violence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

conscience immédiate

[…] l’expression "faire le vide dans son esprit" est mal interprétée si nous la comprenons dans le sens de débarrasser son esprit de toute pensée, puisque cette tâche est impossible à réaliser. En fait, il faut plutôt comprendre que cette expression, souvent invoquée dans le contexte de la méditation, ne signifie pas tant arrêter la pensée que faire le vide d’action et de distraction, arrêter le tumulte des pensées et se concentrer sur l’instant présent. Méditer, ce n’est pas arrêter toute pensée, ce qui est infaisable, mais s’arrêter de constamment s’agiter pour retrouver la sérénité intérieure ; c’est passer du mode "faire" au mode "être" ; c’est ne pas toujours ressasser le passé ou penser à l’après, mais se concentrer sur l’instant présent ; c’est se concentrer sur son souffle et être conscient de son corps et des objets qui nous entourent ; c’est éliminer le plein du bruit et de la fureur, c’est s’échapper du tapage, du chaos et des sensations turbulentes pour retrouver le vide de la pleine conscience et de la présence attentive.

Auteur: Trinh Xuan Thuan

Info: Dans "La plénitude du vide" pages 17-18

[ moment présent ] [ réceptivité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

irresponsabilité

Leur idée – on peut dire la seule idée qui leur reste – c’est que le monde suit son chemin comme une locomotive lancée sur les rails, et dès qu’on leur demande de changer quoi que ce soit à ce qui est, ils parlent de retour en arrière. Supposez que demain – puisque nous sommes dans les suppositions, restons-y – les radiations émises sur tous les points du globe par les usines de désintégration modifient assez profondément leur équilibre vital et les sécrétions de leurs glandes pour en faire des monstres, ils se résigneront à naître bossus, tordus ou couverts d’un poil épais en se disant une fois de plus qu’on ne s’oppose pas au progrès. Le mot de progrès sera le dernier qui s’échappera de leurs lèvres à la minute où la planète volera en éclats dans l’espace. Leur soumission au progrès n’a d’égale que leur soumission à l’État, et elle a absolument le même caractère. Le progrès les dispense de jamais s’écarter d’un pas de la route suivie par tout le monde. L’État les décharge un peu plus chaque jour du soin de disposer de leur propre vie, en attendant le jour prochain – déjà venu pour des millions d’hommes en ce moment même – où il les exemptera de penser.

Auteur: Bernanos Georges

Info: Dans "La liberté, pour quoi faire ?", éditions Gallimard, 1995, page 92

[ fatalisme ] [ résignation ]

 
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tempête musicale

C’est alors que les tuyaux de l’orgue firent brusquement éclater un rugissement formidable et discordant. La musique s’emballa. Le volume augmenta. Le timbre de l’instrument changea, de grinçant il devint retentissant. Cette musique-là était pleine d’énergie, furieuse et contagieuse, fiévreuse et tranchante. Elle évoquait un jaillissement d’eau, un troupeau d’animaux affolés, un formidable tumulte, un océan qui se déchire, deux grandes armées marchant l’une vers l’autre. Son jeu de pieds produisait des notes graves et voilées qui se mêlaient à la mélodie tissée par ses doigts, donnant du corps, de l’épaisseur au son. Il faisait sonner chaque note basse sans même baisser les yeux, avec des pressions légères de ses pieds nus, des mouvements talon-pointe de danseur de salon expérimenté, ajoutant des accords brusques et percutants, tout en faisant courir ses doigts sur les touches. Puis il actionna une commande et décala ses mains vers le bas d’un mouvement fluide, passant du clavier supérieur au clavier inférieur, si bien que les touches de tous les claviers suivaient le mouvement incessant de ses doigts. La musique se fait plus lourde, plus sombre. Les touches s’enfonçaient et se soulevaient toutes seules, comme si des chats invisibles couraient dessus. Le son ne pouvait pas s’échapper ailleurs. Le bâtiment n’allait certainement pas le contenir. Il allait faire voler le toit en éclats.

Auteur: Wood Benjamin

Info: Le Complexe d'Eden Bellwether

[ quatre membres ] [ vivacissimo ] [ furioso ] [ fortissimo ]

 

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channeling

Les Nyilas* font la chasse à toutes les femmes qui se sont cachées ; la cave, les ateliers, le grenier sont fouillés de fond en comble, et toutes les ouvrières sont parquées dans le plus grand atelier en attendant le chef. Le père Kun arrive ; c’est un homme plutôt petit, maigre, aux yeux hagards. J’ai l’impression fugitive qu’il a dû se torturer lui-même, quand il était prêtre, dans un excès d’ascèse. Sa soutane noire est barrée d’une large ceinture rouge bardée de revolvers et de poignards.
Il demande à voir le commandant. Je fais un pas en avant. S’adressant aux Nyilas, le père Kun se lance alors dans une espèce de sermon, expliquant que j’étais moi, chrétienne qui s’était abaissée à aider les juifs, plus coupable que les juifs eux-mêmes (il était bien informé). Il s’arrangera pour qu’on me réserve un "traitement spécial". Lorsque Hanna et Lili entendent ces mots, elles voient s’évanouir l’illusion que ma qualité d’ "aryenne" me préserverait du danger.
Je suis sommée de dire combien d’ouvrières travaillent dans l’atelier. Si ma réponse n’est pas exacte, je serai fusillée sur-le-champ. Je n’ai pas la moindre idée du nombre des femmes qui ont pu s’échapper par les trous aménagés dans la clôture. Incapable de répondre, je reste muette. Puis, tout à coup, je m’entends dire : soixante-douze.
On commence à compter. Il y a là soixante et onze femmes. Un lourd silence s’installe.
Tout à coup, la porte s’ouvre brutalement, et un nazi pousse dans la pièce une jeune fille qui s’était cachée dans les W.C.
Le père Kun me fixe sans un mot – s’est-il senti en présence d’une autre force ? -, puis tourne les talons. Avant de quitter la pièce, il ordonne à ses soldats de m’emmener sous "surveillance spéciale". Trois nazis, armés jusqu’aux dents, me jettent à terre, me bourrent de coups de pied et me crachent dessus.

Auteur: Mallasz Gitta

Info: Dans "Dialogues avec l'ange", page 371, *Nyilas : nazis hongrois

[ miracle ] [ sauvée par le gong ]

 

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