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énonciation

Je parle, j’émets des sons, je construis des sens, mais le dit, lui, m’échappe. Il m’échappe parce qu’il n’est pas du pouvoir du sujet de savoir avec quel autre dit, ce dit va se lier. "Le signifiant s’adresse à l’Autre" veut dire qu’il va se lier à un autre signifiant, ailleurs, à côté, après...

Donc, je ne sais pas quoi ?

L’effet de ma parole sur vous, sur l’Autre.

Et de ne pas savoir ce que je dis, je dis plus que je ne voudrai.

En un mot, je ne sais pas ce que je dis parce que mon dit va ailleurs :

– à mon insu, il s’adresse à l’Autre,

– et à mon insu aussi, il me vient de l’Autre.

Il vient de l’Autre et il s’adresse à l’Autre, il part de l’Autre.

Il existe encore une raison à ce "Je ne sais pas ce que je dis", c’est que le sujet qui énonce son dit... j’insiste : "le sujet qui énonce..." ...n’est pas le même lorsque le message, ou dit, peut lui revenir.

Nous ne sommes plus le même parce que dans l’acte de dire, je change.

Auteur: Nasio Juan David

Info: La topologie et le temps, intervention lors du séminaire de Jacques Lacan, 15 mai 1979

[ inconscient ] [ réel ]

 
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démagogie

Maintenant, le pouvoir revendique sa propre disparition. On voit un ancien président de la République [Valéry Giscard d’Estaing] écrire qu’il a souffert d’être séparé de ses concitoyens. C’est-à-dire qu’il ne supportait pas sa fonction. Ce même président avait pris la manie de s’adresser, à la télévision, à ceux qu’il gouvernait au singulier... : "Madame, Mademoiselle, Monsieur" ; pour moi, c’est le comble. […] Il laisse entendre qu’il est mon président, à moi qui l’écoute. Il n’est pas mon président, il n’est le président de personne en particulier, il est le président de la République française, de la nation française. En détruisant la mise à distance symbolique du pouvoir, il commettait une faute grave contre le véritable fondement de la démocratie, qui repose sur la représentation, sur une mise en scène. La mise en scène est une mise à distance, et une mise en miroir qui permet la respiration, qui permet aux individus et aux groupes de se trouver, de se constituer en se séparant de leur propre image. Alors que la prétendue convivialité, déthéâtralisée, déritualisée, casse l’humain, détruit les individus en les laissant seuls face au néant. Démerde-toi, drogue-toi, suicide-toi, c’est ton affaire, il y aura des garagistes qui répareront si c’est réparable, et des flics si besoin est.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Entretien. "L'humanité a besoin de l'ombre pour échapper à la folie", Le Monde, 22 avril 1997

[ inversion ] [ fausse proximité ]

 

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hors-la-loi

A nos yeux, il est désormais hors de doute que les criminels, auxquels s’adresse la législation pénale, sont rongés par un sentiment de culpabilité inconscient fort puissant. Celui-ci n’est donc pas la conséquence du crime, mais bien au contraire son mobile. Ce n’est que lorsqu’il atteint un paroxysme que l’homme se livre à des actes criminels. Le crime est ressenti comme un soulagement affectif car il permet de rattacher le sentiment de culpabilité inconscient à quelque chose de réel et de concret. Il sert à trouver un accommodement avec le sentiment de culpabilité devenu insupportable. En d’autres termes, il fournit une gratification substitutive aux motions proscrites et il justifie et soulage à la fois le sentiment de culpabilité inconscient. Cette tension interne trouve pour ainsi dire en lui un piton où s’accrocher.

Les conclusions des recherches de Freud jettent les bases d’une interprétation psychologique nouvelle du châtiment, d’une théorie psychanalytique du droit criminel. Le châtiment sert à satisfaire le besoin de punition inconscient qui a poussé l’individu à commettre un acte interdit. Nous savons que ce sentiment de culpabilité préexistant plonge ses racines dans le complexe d’Œdipe. Compte tenu de la double fonction du châtiment, nous pouvons ajouter que celui-ci satisfait aussi le besoin de punition collectif par le biais d’une identification inconsciente de la société avec le criminel.

Auteur: Reik Theodor

Info: Dans "Le besoin d'avouer", traduit de l'américain par Sylvie Laroche et Massimo Giacometti, Payot, Paris, 1973, page 254

[ délinquants ] [ psychanalyse ] [ origine ] [ explication ]

 

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bienséance

Selon [Richard] Sennett, ce qu’il y a de meilleur dans la tradition culturelle de l’Occident trouve son origine dans les conventions qui, jadis, réglaient les relations impersonnelles des gens en public. Ces conventions, qu’on trouve aujourd’hui contraignantes, artificielles et incompatibles avec la spontanéité affective, créaient des barrières de politesse entre les gens, établissaient des limites aux manifestations publiques de l’affectivité, mais encourageaient le cosmopolitisme et la courtoisie. A Londres ou à Paris, au XVIIIe siècle, la sociabilité n’était pas fonction de l’intimité. "Des étrangers pouvaient faire connaissance dans une rue ou dans un jardin et s’adresser la parole sans aucune gêne." Ils possédaient en commun un fonds de "signes publics" qui permettaient à des gens qui n’appartenaient pas au même milieu de s’entretenir poliment et de coopérer, sans devoir, pour autant, dévoiler leurs secrets les plus intimes. Mais cette réserve disparut au XIXe siècle : on se mit à croire que le comportement public d’un individu révélait sa personnalité intérieure. Le culte romantique de la sincérité et de l’authenticité arracha les masques que l’on portait en public, mina la distinction entre vie publique et vie privée. On se mit à considérer le domaine public comme un miroir de soi ; on perdit la capacité de distanciation, et donc de nouer des relations sur le mode du jeu, car le jeu présuppose un certain détachement par rapport à soi-même. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 56-57

[ avantages ] [ dédramatisation ] [ bonnes manières ] [ lubrifiant social ]

 

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essence féminine

Ceci sera mieux saisi si nous comparons, Messieurs, l’action du pouvoir spirituel dans la société à l’action dans la famille de la femme sur l’homme. Nous voyons que, pour que cette action puisse s’exercer dans un sens bienfaisant, il ne faut pas que la femme soit dégradée, soit esclave de l’homme, mais nous voyons qu’il faut qu’elle soit, comme dans la civilisation chrétienne, élevée en dignité, qu’elle soit pour l’homme un objet de respect. Mais si elle ne doit pas être asservie à l’homme, il ne faut pas non plus qu’elle ait le pouvoir de lui commander, car c’est justement parce qu’elle n’avait pas ce pouvoir qu’elle a exercé une action bienfaisante sur l’homme. C’est parce qu’elle ne pouvait le forcer, le contraindre physiquement, qu’elle a dû essayer de le persuader, et pour cela qu’elle a dû s’adresser à ses sentiments, prendre souci et soin de son être moral. En un mot, c’est parce qu’elle était la faiblesse que pour faire écouter sa parole, il lui a fallu chercher à adoucir l’homme.

Et ainsi elle remplissait dans la famille le même office auquel le pouvoir spirituel s’employait dans la société. Et il est remarquable, Messieurs, que ceux qui, à l’heure actuelle, prétendent donner à la femme un commandement égal à celui de l’homme, et préconisent ainsi dans la famille, sous le nom de féminisme, la confusion des pouvoirs, sont les mêmes qui depuis la Révolution travaillent à établir dans la société cette même confusion du pouvoir politique et du pouvoir spirituel.

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Les raisons du nationalisme", La délégation des siècles, 2021, pages 138-139

[ fonction naturelle ] [ comparaison ]

 
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sécularisation

Il m’est apparu que la non-résistance du christianisme aux épidémies du modernisme résidait dans une perversion de la charité. Tout au moins qu’il s’agissait de la cause essentielle. [...]

[...] la charité, parmi toutes les vertus, est la plus humaine et la plus subjective de toutes, c’est celle qui implique l’engagement le plus total du sujet humain dans sa réalisation de la valeur spirituelle, puisque l’exigence d’amour s’adresse à notre être le plus intime. C’est avec mon propre cœur que je dois aimer. Dès lors, cette vertu, qui est la plus haute de toutes, est aussi la plus fragile et la plus corruptible, puisqu’elle est celle qui renferme la plus grande part d’humanité.

C’est pourquoi la charité peut se dégrader et se réduire à un sentiment purement humain, alors qu’elle doit avoir Dieu pour objet. Cependant, désireuse de se sacrifier – car la tendance oblative est toujours présente dans l’amour – la charité chrétienne, ayant perdu le sens de la transcendance divine, se retourne en quelque sorte contre elle-même. En rejetant toutes les beautés et toutes les formes de la religion pour l’amour du monde, elle a l’impression d’accomplir le plus héroïque sacrifice et de donner sa propre chair pour le salut des hommes. Dieu est vraiment l’Absolu de l’amour, puisqu’aimer Dieu, pour un être créé et relatif, c’est, d’emblée, s’ouvrir au Tout-Autre et donc renoncer totalement à soi. Mais lorsque l’amour ne se porte plus vers Cela seul qui peut l’accomplir, alors il retourne contre lui-même le désir de dépassement et de sacrifice qui l’habite.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 159-160

[ vertu théologale ] [ naturel-surnaturel ]

 

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pronom personnel

Le tu est loin de s’adresser à une personne ineffable, à cette espèce d’au-delà dont les tendances sentimentalistes à la mode de l’existentialisme voudraient nous montrer l’accent premier. C’est tout à fait autre chose dans l’usage.

Le tu n'est pas toujours le tu plein dont on fait si grand état [...]. [...]

La deuxième personne est loin d’être toujours employée avec cet accent. Quand on dit dans l’usage le plus courant On ne peut pas se promener dans cet endroit sans qu’on vous aborde, il ne s’agit d’aucun tu, d’aucun vous, en réalité. Le vous est presque le réfléchi du on, il en est le correspondant.

Quelque chose de plus significatif encore – Quand on en vient à ce degré de sagesse, il ne vous reste plus qu’à mourir. Là aussi, de quel vous, de quel tu s’agit-il ? [...] Ce que vous vise, est tellement un autre que je dirai que c’est le reste de ceux qui s’obstineraient à vivre après ce discours [...]. Cela vous montre assez que la fonction de la deuxième personne en cette occasion est justement de viser ce qui est personne, ce qui se dépersonnalise.

En fait, ce tu qu'on tue là, c'est celui que nous connaissons parfaitement par la phénoménologie de la psychose, et par l'expérience commune, c'est le tu qui en nous dit tu, ce tu qui se fait toujours plus ou moins discrètement entendre, ce tu qui parle tout seul, et qui nous dit tu vois ou tu es toujours le même.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre III", "Les psychoses", éditions du Seuil, 1981, pages 433-434

[ indéfini ] [ personnaison ] [ discours permanent ]

 

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corps machine

Qu’est-ce qu’une demande orale ? C’est la demande d’être nourri. Qui s’adresse à qui, à quoi ? Elle s’adresse à cet Autre qui attend, et qui, à ce niveau primaire de l’énonciation de la demande, peut vraiment être désigné comme ce que nous appelons le lieu de l’Autre. […]

Nous avons dit que toute demande, du fait qu'elle est parole, tend à se structurer en ceci, qu'elle appelle de l'autre sa réponse inversée. […] De par la structure signifiante, à la demande d’être nourri répond ainsi, et d’une façon que l’on peut dire logiquement contemporaine à cette demande, au lieu de l’Autre, […] la demande de se laisser nourrir.

Nous le savons bien dans l’expérience. Ce n’est pas là élaboration raffinée d’un dialogue fictif. C'est de cela qu'il s'agit chaque fois qu'il éclate le moindre conflit dans ce rapport entre l'enfant et la mère qui semble être fait pour se boucler de façon strictement complémentaire. Qu'y a-t-il qui réponde mieux, en apparence, à la demande d'être nourri que celle de se laisser nourrir ? Nous savons pourtant que c'est dans le mode même de confrontation des deux demandes que gît cet infime gap, cette béance, cette déchirure, où s'insinue d'une façon normale la discordance, l'échec préformé de la rencontre. Cet échec consiste en ceci que, justement, ce n’est pas rencontre de tendances, mais rencontre de demandes.

Au premier conflit qui éclate dans la relation de nourrissage, dans la rencontre de la demande d’être nourri et de la demande de se laisser nourrir, il se manifeste que cette demande, un désir la déborde – qu’elle ne saurait être satisfaite sans que ce désir s’y éteigne – que c’est pour que ce désir qui déborde la demande ne s’éteigne pas, que le sujet qui a faim, de ce qu’à sa demande d’être nourri réponde la demande de se laisser nourrir, ne se laisse pas nourrir, et refuse en quelque sorte de disparaître comme désir du fait d’être satisfait comme demande – que l’extinction ou l’écrasement de la demande dans la satisfaction ne saurait se produire sans tuer le désir. C’est de là que sortent toutes ces discordances, dont la plus imagée est celle du refus de se laisser nourrir dans l’anorexie dite, à plus ou moins juste titre, mentale.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" pages 238-239

[ libido ] [ demande sexuelle ] [ réponse incomplète ] [ sujétion ] [ frustration ]

 

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complexe d'Œdipe

La découverte freudienne [...] nous montre la femme dans une position qui est, si l’on peut dire – puisque j’ai parlé d’ordonnance, d’ordre ou d’ordination symbolique – subordonnée. Le père est d’abord pour elle objet de son amour – c’est-à-dire objet du sentiment qui s’adresse à l’élément de manque dans l’objet, pour autant que c’est par la voie de ce manque qu’elle a été conduite à cet objet qui est le père. Cet objet d’amour devient ensuite celui qui donne l’objet de satisfaction, l’objet de la relation naturelle de l’enfantement. A partir de là, il ne s’en faut pour elle que d’un peu de patience pour qu’au père vienne enfin à se substituer celui qui remplira exactement le même rôle, le rôle du père, en lui donnant effectivement un enfant.

Ceci comporte un trait sur lequel nous reviendrons, et qui donne son style particulier au développement du surmoi féminin. Il y a chez elle une espèce de balance entre le renoncement au phallus et la prévalence de la relation narcissique, dont un Hanns Sachs a très bien vu l’importance dans le développement de la femme. En effet, ce renoncement une fois fait, le phallus est par elle abjuré comme appartenance, et devient de l’appartenance de celui auquel dès lors s’attache son amour, le père, dont elle attend effectivement l’enfant. Cette attente de ce qui dès lors n’est plus pour elle que ce qui doit lui être donné, la met dans une dépendance très particulière, qui fait naître paradoxalement à un moment donné [...] des fixations proprement narcissiques. Elle est en fait l’être le plus intolérant à une certaine frustration. [...]

La simple réduction de la situation à l’identification de l’objet de l’amour et de l’objet qui donne la satisfaction, explique d’ailleurs aussi bien le côté spécialement fixé, voire précocement arrêté, du développement de la femme par rapport au développement que l’on peut qualifier de normal. A certains tournants de ses écrits, Freud prend un ton singulièrement misogyne pour se plaindre amèrement de la grande difficulté qu’il y a, au moins pour certains sujets féminins, à les mobiliser, à les faire bouger d’une espèce de morale, dit-il, du potager et des boulettes, qui comporte de forts impérieuses exigences quant aux satisfactions à tirer, de l’analyse elle-même par exemple.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, pages 281-282

[ femmes-hommes ] [ simplettes ]

 
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10 commandements

C’est le fameux commandement qui s’exprime ainsi, il fait toujours sourire, à bien y réfléchir on ne sourit pas longtemps :

"Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain, tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain."

Assurément, la mise de la femme entre la maison et le bourricot est quelque chose qui a suggéré à plus d’un l’idée de ce qu’on pouvait voir là les exigences d’une société primitive : des Bédouins quoi, des Bicots, des Ratons... Eh bien, je ne pense pas. Je veux dire que si, effectivement, cette loi, toujours en fin de compte vivante dans le cœur d’hommes qui la violent chaque jour, bien entendu, au moins concernant ce dont il s’agit quand il s’agit de la femme de son prochain, doit sans doute avoir quelque rapport avec ce qui est notre objet ici, à savoir das Ding.

Car il ne s’agit point ici de n’importe quel bien. Il ne s’agit point de ce qui fait la loi de l’échange, et couvre d’une légalité, si l’on peut dire amusante, d’une Sicherung sociale, les mouvements, impetus, des instincts humains. Il s’agit de quelque chose qui prend sa valeur de ce qu’aucun de ces objets n’est sans avoir le rapport le plus étroit avec ce dans quoi l’être humain peut se reposer comme étant der Trug. Das Ding non pas en tant qu’elle est son bien, mais le bien où il se repose.

J’ajoute, en tant que c’est la loi, la loi de la parole dans son origine la plus primitive, en ce sens que ce das Ding était là au commencement, que c’est la première chose qui a pu se séparer de tout ce qu’il a commencé de nommer et d’articuler. Que c’est pour autant que ce das Ding est le corrélatif même de la loi de la parole, que la convoitise même dont il s’agit c’est une convoitise qui s’adresse non pas à n’importe quoi que je désire, mais à quelque chose en tant qu’elle est la Chose de mon prochain.

C’est pour autant qu’elle préserve cette distance de la Chose en tant que fondée par la parole elle–même que ce commandement prend son poids et sa valeur.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 23 décembre 1959, L'Ethique

[ fondement ] [ ajustement ] [ régulation ]

 

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