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standardisation

La masse revendique que le monde lui soit rendu plus accessible avec autant de passion qu’elle prétend à déprécier l’unicité de tout phénomène en accueillant sa reproduction multiple. De jour en jour, le besoin s’affirme plus irrésistible de prendre possession immédiate de l’objet dans l’image, bien plus, dans sa reproduction.

Auteur: Benjamin Walter

Info: L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée, in Écrits français, Paris, Gallimard, 1991, page 144

[ production en série ] [ à la chaîne ] [ société de consommation ]

 

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singularité

L’homme qui n’est pas ancré dans le divin n’est pas en état de résister, par la seule vertu de son opinion personnelle, à la puissance physique et morale qui émane du monde extérieur. Pour s’affirmer en face de ce dernier, l’homme a besoin de l’évidence de son expérience intérieure, de son vécu transcendant, qui seuls peuvent lui épargner l’inévitable glissement dans la masse collective.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Présent et avenir

[ spiritualité nécessaire ]

 

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psychologie jungienne

Tandis que l’on se fraye un chemin à travers ses œuvres volumineuses en cherchant à dégager de la masse de définitions qui varient sans cesse une formulation claire et sans équivoque de ses principes psychologiques, on commence à reconnaître qu’en dépit de l’imprécision et de l’inconsistance de son exposé, deux tendances s’affirment indubitablement dans tous ses écrits : premièrement, un désintérêt pour toutes les réalisations accomplies par l’homme moderne qui frise le mépris ; et deuxièmement une volonté qui ne fléchit jamais de construire un système psychologique qui contredise les théories de Freud sur chaque point important. Même les névroses de l’homme moderne sont considérées par Jung avec un mépris mal dissimulé. 

Auteur: Glover Edward

Info: A propos de C. G. Jung, dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 50

[ critique ] [ réactionnisme ]

 

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manipulation des masses

Depuis plus de vingt ans, le mot "solidarité" s’étale partout en couches épaisses sans qu’on sache clairement de qui avec qui, çà et là sur les emballages des produits de supermarché on peut lire l’inscription placardée: "économie solidaire et citoyenne"… Il y a quelque chose de malsain dans cette façon de s’affirmer solidaires sans autre précision, car comme pour la police des frontières, notre solidarité divise le genre humain en deux files, ceux qui y ont naturellement droit et ceux qui à tout moment dans la queue peuvent s’entendre dire: "Veuillez nous suivre par ici." On devrait se souvenir que, dans les années 1930, le mouvement fasciste fondé par le parfumeur François Coty s’appelait "la Solidarité française".

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 22.01.2022

[ dévoiement ] [ contrainte ] [ fausse bienveillance ] [ inversion du sens ]

 

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réforme du langage

Mais ne voit-on pas, ces temps-ci, s’affirmer une nouvelle généradation de feremmes qui, avec le sourire, cumulent vie professionnelle et vie faramiliale ? Et refusent avec une belle énergie, même et surtout lorsqu’elles occupent des postes à hautes responsabilités, de renoncer à ce qui demeure l’essentiel à leurs yeux, à savoir leur désédir d’enfandants ? Au nom de quoi, d’ailleurs, le feraient-elles ? On se le deremande. Et pourquoi se priveraient-elles du bonheur d’avoir une petite fidille, ou un petit gamarçon, ou encore l’autre et l’un, puis de les voir grandir, devenir à leur tour des adultutes qui se mariaderont eux aussi, feront de beaux voyagades à travers le mondonde, iront en week-end d’amoutareux à Amsterdadam, à Lisbobonne, et tenteront de chercher ensemble, par-delà tous les écueils, l’harmonadie conjugadale ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 360-361

[ transfiguration du monde par les mots ] [ infantilisation généralisée ] [ ironie ] [ ludiques néologismes ]

 

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complétude

Je suis guetté par l’impression qu’au croisement du désir et de son accomplissement se rencontrent et se conjuguent mon passé, mon présent, mon futur. C’est un endroit du temps hors du temps où mes incertitudes m’invitent à restaurer mon équilibre émotionnel afin que, me tenant au centre de mes paysages intérieurs, le corps me pense et la pensée prenne corps.

Quelque chose agit alors de son propre mouvement en moi et hors de moi. Il l’emporte de vitesse sur la réflexion et s’affirme avec une si apaisante conviction que j’aurais le sentiment de me nuire en y contrevenant.

Je crée, en quelque sorte, une force d’inertie qui, à l’inverse de la poussée qu’exerce la survie, m’abandonne à la vie qui m’entraîne, presque à mon insu.

Auteur: Vaneigem Raoul

Info: Journal Imaginaire – Tout être humain est un chant et un champ de résonances

[ chair-esprit ] [ réalisation instinctive ] [ essence ]

 
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femmes-hommes

A force de répéter que l’on est égaux, on a fini par croire que l’on est pareils. Erreur ! Egaux d’accord, mais évidemment différents… chaque homme, chaque femme, a besoin de se différencier pour mieux se connaitre, se construire, exister, s’enrichir, s’affirmer, aimer… Après la domination masculine, le féminisme… Une forte demande de différenciation en fait, s’exprime. Ce qui implique de repenser les relations entre les sexes. Si l’on en croit la science le cerveau est un organe sexué.

Mars et Vénus, c’est peut-être ça finalement l’explication… Et pas la peine de leurs poser la question à ces douze abrutis.

Euh, non onze Pierre ne fait pas partie du lot…

Pourquoi un homme veut-il toujours avoir raison et pourquoi se met-il si facilement en colère, pourquoi les femmes s’angoissent elles de la sorte ?

Auteur: Misraki Chris

Info: Le Tourbillon de ma vie

[ identité ] [ question ]

 

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divertissement littéraire

Pivot, finalement, réalise ce prodige de donner une définition a contrario de la littérature. À commencer par le principe même de son émission : ces thèmes... Obligeant les auteurs (quelquefois même des écrivains) à s’identifier les uns aux autres, à se découvrir, pendant deux heures des points communs, à faire partie chaque semaine d’une communauté. Rien de plus socialiste, rien de plus soviétique que ce collectivisme télévisé (heureusement fugace). Ce qui est formidable, c’est que l’horreur de la littérature ne se manifeste nulle part ailleurs avec tant de luminosité que dans cette émission. Où les "écrivains" subissent justement ce qu’en principe ils combattent par définition, ce contre quoi par définition ils se révoltent. Comment déjà, sans scandale, inviter plusieurs "écrivains" ensemble (pour les faire se justifier mutuellement, en se combattant ou - aujourd’hui de plus en plus souvent - en s’approuvant) ? Alors qu’un écrivain, par sa décision même d’écrire, s’affirme a priori comme le seul écrivain ? Quant aux thèmes... Les deux derniers : 1° Mères (ou pères) et fils (ou filles) ; 2° Les animaux (on écrit un livre sur son petit chat, on affirme même pendant une heure que c’est lui qui a écrit ce livre, qu’on n’a été que le scribe, la dactylo, etc.). Voilà.

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Bernard Pivot dans "Ultima Necat II", page 73

[ critique ] [ création du consensus ]

 

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libre-arbitre

La parole est l’expression de la liberté, suppose la liberté, appelle l’interlocuteur à s’affirmer lui aussi libre en parlant. Dieu est le libérateur. Il ne faut pas cesser de rappeler que le Dieu d’Israël se manifeste historiquement pour la première fois dans l’Exode comme celui qui libère l’homme de l’esclavage établi par l’homme et qu’il choisit son peuple parmi les esclaves, pour le libérer. Et sans cesse, les prophètes renouvellent avant tout cette proclamation : ce Dieu, le seul vrai, libère de toutes les aliénations. Et le même mouvement anime le Nouveau Testament, toute la théologie de Paul est une théologie de la liberté, c’est pour la liberté que Christ vous a affranchis, à quoi répond Jacques (qui n’a certes pas la même théologie !) : "Vous serez jugés selon la loi de la liberté." La liberté est le courant fondamental qui de la première à la dernière page de la Bible lie tout le reste, explique tout le reste, donne sens à toute l’aventure décrite de l’élection, de la grâce et de la rédemption. Ce n’est pas une erreur de déclarer que c’est avec la révélation d’Horeb et l’accomplissement de Jésus-Christ que la liberté est entrée dans le monde. Nulle part ailleurs on n’a ni vécu ni proclamé la liberté. Et il faut le redire avec fermeté en un temps où la mode veut que l’on accuse le christianisme d’avoir été une source d’esclavage et d’avoir répandu la servitude dans le monde.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 93-94

[ émancipatrice terrestre ] [ religion libératrice ]

 

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femme-par-femme

La singularité est paradoxale. Synonyme du terme "original", la singularité semble être à la fois "à l’origine de toute chose" et "différente de la norme". C’est cette dualité qu’explore Mai Tabakian, au travers d’une oeuvre complexe, qui entremêle les signifiants et les références. Une œuvre unique, avec des spécificités tant techniques qu’esthétiques, qui tranche dans le paysage de l’art contemporain et invite à visiter de nouvelles frontières. "Singularité" est une invitation au voyage. Mai Tabakian crée des œuvres singulières qui mettent en dialogue par le biais d’un langage fait de signifiants asiatiques et de signifiés européens; à l’image de l’œuvre (...) Comme chez les Grecs, le mythe se mêle aux mathématiques dans l’œuvre de Mai Tabakian. Les cibles de "Flying Targets" sont une mise en abîme de la spirale de l’œuvre. Elles semblent comme aspirées par un invisible trou noir, au centre duquel se trouve la "singularité", selon les termes scientifiques de l’astronomie. La singularité est le point infinitésimal où est concentrée toute la matière de l’étoile ; ou pourrait-on dire de "L’étoile noire", cette œuvre forte de l’exposition, qui domine l’ensemble des "Nucleus". Autour de la singularité se trouve "l’horizon des événements", une région de l’espace où rien ne peut échapper à sa gravité, pas même la lumière. Une région mouvante et aspirante qui nous captive, qui nous hypnotise et nous amène, tel un cycle cinétique perpétuel à la spirale de "Spectrum Invaders". (...) En littérature, la "singularité" c’est l’être au monde de l’auteur, c’est cette permanence qui le rend tout à la fois en rapport avec le monde et hors du monde. Cette singularité s’incarne dans le style*. Le style dit à la fois tout du monde, tout d’un monde, et tout de l’impossible compréhension globale du monde. D’aucun pense souvent que le style se donne à voir immédiatement. Mais ici, le "style" est un mystère. Le fil ne tisse pas l’œuvre, il ne joue pas un rôle de l’ombre entre les étoffes, mais il s’affirme comme le trait du dessin, comme acte créateur, visible, existant à part entière. L’œuvre de Mai Tabakian est aussi singulière en ce sens qu’elle affirme un acte d’existence, un féminisme assumé, sans en faire pour autant un sujet à traiter. Sa technique spécifique, son traitement du tissu et son usage du fil, son goût pour l’éclatement des couleurs est un langage de la singularité féminine dans la création, notamment contemporaine, qui n’est pas sans rappeler les œuvres de Louise Bourgeois ou de Nikki de Saint Phalle. Dès lors que l’on a posé cela, il ne peut être anodin que la fleur, la rosace, le cercle et le cycle soit des figures omniprésentes du travail de l’artiste. Les oeuvres de Mai Tabakian sont des litotes complexes du monde. Elles disent le "tout", elles disent l’universel, par la singularité; c’est à dire l’unicité, l’étrangeté aussi, l’affirmation d’être en tout cas.

Auteur: Poizat Céline

Info: http://www.maitabakian.com/2016/03/singularite-texte-de-celine-poizat.html

[ beaux-arts ] [ exister ]

 

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