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butée

Le "mur de Planck" est un mur temporel qui désigne l’instant, dans la création de l’univers, à partir duquel toutes les théories physiques, tous nos systèmes de mesures s’effondrent. La connaissance humaine fondée sur la logique formelle s’arrête là, devant ce mur. Ce mur temporel est noté par Planck, 10 puissance -44 secondes. Ce mur est l’échec de la conscience et de toutes mesures. Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable Madame la conscience. Qu’y a t il au pied de mur ? Comme à la base de la plupart des murs, il y a des plinthes. Mais ici ce sont, par homophonie bien sûr, les plaintes angoissées de la conscience, de la bonne conscience dans ses revendications de l’ordre, de la mesure et de la raison

Auteur: Massat Guy

Info: http://brunipraxis.com/wp-content/uploads/2014/08/Chaos.pdf

[ frontière ] [ quantique ] [ impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humilité

Quand votre montre s’arrête, vous la démontez, puis vous la portez chez l’horloger ; quand votre auto est en panne, vous levez le capot et vous tripotez dans le moteur, puis vous allez chercher un mécanicien. Avec n’importe quoi au monde, on peut faire quelque chose ; on peut tout arranger, tout réformer, mais, contre le temps, on ne peut rien entreprendre. Ni le zèle, ni l’ingéniosité, ni la curiosité, ni les jurons n’y peuvent rien ; les bourgeons s’ouvrent et les germes lèvent lorsque leur temps est venu et quand le veut leur loi. C’est ici que l’on prend pleinement conscience de l’impuissance de l’homme ; c’est ici que l’on comprend que la patience est la mère de la sagesse. Du reste, il n’y a pas autre chose à faire.

Auteur: Capek Karel

Info: L'année du jardinier

[ incontrôlable ] [ limites naturelles ] [ condition humaine ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

yoga

Retournons au même exemple du débutant face à la difficulté mécanique, mais qui cette fois sera désireux d’étudier en même temps ses capacités psychiques.
Il organise donc la posture et sent l’inconfort avant de parvenir à l’installation complète. Là, au lieu de forcer, il reste sur ses positions, il attend, comme un animal qui flaire l’adversaire. Cet arrêt, même très court, voire virtuel, permet deux résultats immédiats : sur le plan physique, les contractions musculaires antagonistes ou inutiles vont se dénouer d’elles-mêmes ; sur le plan psychique, le seuil de la douleur va s’élever : à ce stade, l’inconfort diminue. Alors l’apprenti pousse la posture légèrement plus loin, il va frôler la douleur, mais s’arrêter juste avant, et là, il va durer, s’installer pour tenir le plus longtemps possible, comme on fait le siège d’une citadelle ennemie.

Auteur: Ruchpaul Eva

Info: Dans "Précis de Hatha-Yoga, stade fondamental", page 75

[ état d'esprit ] [ apprivoiser ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

bagnole

Élan les conduisit à la campagne à bord de Scarabée. Scarabée, c’était une voiture qu’on aurait dite fabriquée à partir des carcasses de dix autres, et qui n’aurait pas détonné dans une casse. Scarabée laissait entrer la pluie et le vent, peinait à accomplir de longs trajets et avait tendance à perdre des pièces dans les virages trop serrés. Scarabée aimait choisir elle- même son itinéraire ; ses passagers s’y soumettaient. Si l’on cherchait à s’opposer à sa volonté, le moteur calait, et Scarabée s’immobilisait dans les endroits les moins opportuns, refusant de redémarrer jusqu’à ce qu’on lui rende sa liberté. Scarabée pouvait bien s’arrêter où bon lui semblait, cela ne les dérangeait pas. Ils se réchauffaient au soleil, partaient explorer les étangs, déjeunaient léger et ne regagnaient jamais la Maison les mains vides.


Auteur: Petrosyan Mariam

Info: La Maison dans laquelle

[ murphique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

soi

Tu as manqué de naturel, jusqu’à ce voyage tu as toujours composé pour être celle que tu imaginais qu’on attendait, tu as manqué de sincérité aussi, à force de faire la scène, tu ne savais plus ni ce que tu ne pensais ni ce que tu ressentais vraiment, parfois tu te demandais comment te sortir de ce cercle vicieux, par quoi fallait-il commencer pour que ça s’arrête ? Tu te demandais quels étaient les éléments qui te permettraient de te rendre naturelle, un ton de voix, une manière de regarder, d’écouter, tu tâtonnais et tu ne trouvais pas de réponse. Parfois, tu t’imaginais interroger autour de toi pour comprendre, comment sait-on qu’on est naturel ? Toi tu percevais toujours un décalage, une dissonance dans ta voix, une sensation d’écart avec toi-même, une surprise même parfois face à tes propres émotions .

Auteur: Revah Anne

Info: L'intime étrangère p 113

[ conscience ] [ dissociation ] [ authenticité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

manger

Depuis quelques jours, le ravitaillement du camp était assuré par l’armée américaine. […]
Mais le vieux Français ne devait pas y croire, il devait se méfier. C’était trop beau pour durer, devait-il penser. […] Il se nourrissait à tout hasard, même s’il n’avait plus réellement faim. Il étalait des couches épaisses de margarine sur les tranches de pain noir, il les découpait en tout petits carrés qu’il mâchait lentement, avec du saucisson. Probablement mangeait-il ainsi depuis longtemps. Probablement n’avait-il pas l’intention de s’arrêter avant d’avoir tout avalé, tout dégluti. Il mâchait lentement, faisait durer le plaisir. Mais ce mot ne convient certainement pas : il y a de la gratuité dans le mot plaisir. Il y a de la légèreté, de l’imprévisible. C’est un mot trop désinvolte pour parler du sérieux avec lequel le vieux Français accomplissait, quelque peu hystériquement, le rite de se nourrir.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ sagesse ] [ gravité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corps-esprit

Celui qui ne considère que la signification extérieure ou littérale en l’isolant de l’ensemble, est un matérialiste (hashwî), et celui qui ne considère que la signification intérieure en l’isolant de l’ensemble, est un pseudo-mystique (bâtinî), mais celui qui allie les deux significations est parfait. C’est en ce sens que le Prophète a dit : "Le Coran est comme une muraille surmontée d’une tour de guet, il a un extérieur et un intérieur." Ou peut être est-ce 'Alî qui a dit cette parole car le lignage de celle-ci s’arrête à lui. Ce que je veux montrer, c’est que Moïse avait vu dans l’ordre d’ôter ses deux sandales, un ordre de se dépouiller des deux mondes, aussi obéit-il à ce commandement, extérieurement en retirant ses sandales et, intérieurement en rejetant les mondes. Le véritable rapport est celui-ci : il faut aller et venir, passer de l’un à l’autre, de la formule extérieure au secret intérieur.

Auteur: Al-Alawi Ahmad

Info: In : Un saint soufi du XXe siècle : Le Cheikh Ahmad Al-Alawî de Martin Lings, pp. 200-201

[ unicité ] [ spiritualité ]

 

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réflexion

[…] lorsque nous dressons un plan, participons à une recherche, organisons une entreprise, nous comptons toujours avec des circonstances données. Nous les faisons entrer en ligne de compte dans un calcul qui vise des buts déterminés. Nous escomptons d’avance des résultats définis. Ce calcul caractérise toute pensée planifiante et toute recherche. Une pareille pensée ou recherche demeure un calcul, là même où elle n’opère pas sur des nombres et n’utilise ni simples machines à calculer ni calculatrices électroniques. La pensée qui compte calcule. Elle soumet au calcul des possibilités toujours nouvelles, de plus en plus riches en perspectives et en même temps plus économiques. La pensée qui calcule ne nous laisse aucun répit et nous pousse d’une chance à la suivante. La pensée qui calcule ne s’arrête jamais, ne rentre pas en elle-même. Elle n’est pas une pensée méditante, une pensée à la poursuite du sens qui domine dans tout ce qui est.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Questions III et IV. Paris : Éditions Gallimard, "Tel". p. 136

[ prédation ] [ définition ] [ réfléchir ] [ risques-bénéfices ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

voyance

Le deuxième message que j’ai reçu m’a été transmis en présence d’un psychiatre que j’étais allée consulter pour savoir si mon "baby blues" ne commençait pas à prendre des proportions inquiétantes, voire schizophréniques… M’ayant écoutée, il m’a fourni papier et stylo en me demandant, dans la mesure du possible, de reproduire ce phénomène d’écriture automatique. Contre toute attente, ma main, de nouveau sous l’impulsion d’une force invisible, s’est mise à noircir plusieurs feuilles avant de s’arrêter. Le message que nous avons alors déchiffré relatait les événements marquants de la vie du psychiatre : qui il était, son passé, ce qu’il faisait aujourd’hui, ainsi que ce qu’il allait vivre dans les mois à venir. Il a conclu la séance ainsi : "La schizophrénie ne se déclare pas du jour au lendemain, il y a des signes et des symptômes précurseurs, ce qui n’est pas votre cas. Vous êtes médium et cela n’est pas de mon ressort !"

Auteur: Darré Patricia

Info: Un souffle vers l'éternité

[ channeling ]

 

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lecture

"Si ma vie avait dû s’arrêter à cet instant, je serais mort avec joie", s’exclama Dostoïevski.
Ainsi, ces mots ont fait leur lit dans mon cœur alors que j’avais à peine quinze ans. Ils ont épousé mon âme, ils l’ont entourée de milles attentions. Alors, dans des rendez-vous amoureux et passionnés, j’ai retrouvé Dostoïevski pendant des nuits entières, cachée sous mes draps avec pour seule lumière une lampe de poche. Dans ses romans que j’effeuillais selon l’ordre des pages et le désordre des passages, grâce à ses mots, guidée par son art si particulier de l’ellipse et de la parabole, je vérifiais que la douleur n’est pas le lieu de notre désir mais de notre certitude. Dostoïevski, à force d’exposer les cœurs désespérés d’éternité, me montrait jusqu’où peut aller l’amour de la vie dans les êtres profonds, nés pour la souffrance ; cet amour-là porte à tous les excès, que l’on appelle ailleurs des crimes selon le droit.

Auteur: Grimaud Hélène

Info: Variations sauvages

[ guide ] [ éloge ]

 

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