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définition

Là où se décident les options essentielles de notre Histoire, que nous recueillons ou délaissons, que nous méconnaissons ou mettons à nouveau en question, là s’ordonne un monde.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "L'origine de l'oeuvre d'art" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 47

[ instantané ] [ conscience collective ] [ opinion ] [ moment-clé ]

 

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symbiose

Ibn ‘Arabî déclare que l’imagination normale (imaginaire) produit des êtres qui n’ont d’existence que dans cette dimension psychique, tandis que la himma (imagination créatrice) peut produire des êtres ou des phénomènes extramentaux existant à l’extérieur. Lorsque l’imagination, par des stratégies transitiques, s’ordonne à la himma, elle est capable, par une concentration extrême, de produire des transformations dans le monde extérieur. Elle agit comme un organe d’opérativité, de transformation et de projection sur le plan sensible, imaginal et intelligible.

Auteur: Albrecht Pierre-Yves

Info: L'initiation, pp 158-159

[ superposition ] [ paranormal ] [ holisme ] [ astral ? ]

 

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psychothérapie

La différence radicale entre le psy (-chologue, -chiatre, -thérapeute...) et un analyste vient du fait que leur pratique ne s’ordonne pas du même discours, le Discours Universitaire étant dans un rapport d’antipathie au Discours Analytique, aussi le psy croit-il pouvoir objectiver les symptômes du patient en construisant sur lui un savoir qui confirme ou infirme un savoir "déjà là". Alors que la clinique de l’analyse, qui se revendique comme une clinique du discours, est orientée par un permanent questionnement de la position de l’analyste lui-même dans la cure.

La psychanalyse met un bémol aux fictions imaginaires en posant une condition préexistante au sujet:"Ça parle de lui, et c’est par là qu’il s’appréhende."

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 24.03.2021

[ psychologie ] [ psychiatrie ] [ inconscient ] [ lieu d'énonciation ]

 

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cité imaginaire

Manneran n’est pas une ville faite de pierre, comme le sont nos cités du Nord ; le matériau de construction est plutôt une sorte de plâtre artificiel, peint de couleurs pastel, ce qui donne à chaque mur et à chaque façade l’aspect d’un chant joyeux. L’éclat du jour était étincelant et les rayons du soleil qui enflammaient les rues m’obligeaient à m’abriter les yeux de la main. J’étais stupéfait devant la complexité de ces rues. Les architectes de Manneran utilisaient à profusion les ornements ; partout, ce ne sont que balcons de fer forgé ouvragés, volutes et arabesques fantastiques, chapiteaux somptueux, draperies éclatantes aux fenêtres : au regard d’un homme du Nord, une sorte de monstrueux kaléidoscope qui, seulement à la longue, s’ordonne en un spectacle où rivalisent la grâce, l’élégance et les proportions.

Auteur: Silverberg Robert

Info: Dans "Le temps des changements", page 97

[ description ] [ féérique ] [ science-fiction ]

 

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fonction orale

Dès qu’il entre dans la dialectique de la frustration, l’objet réel n’est pas en lui-même indifférent, mais il n’a nullement besoin d’être spécifique. [...] Ce n’est pas l’objet qui joue là-dedans le rôle essentiel, mais le fait que l’activité a pris une fonction érotisée sur le plan du désir, lequel s’ordonne dans l’ordre symbolique.

Je vous fais remarquer au passage que cela va si loin, qu’il est possible que, pour jouer le même rôle, il n’y ait pas du tout d’objet réel. Il s’agit en effet seulement de ce qui donne lieu à une satisfaction substitutive de la saturation symbolique. Cela peut seul expliquer la véritable fonction d’un symptôme comme celui de l’anorexie mentale. Je vous ai déjà dit que l’anorexie mentale n’est pas un ne pas manger, mais un ne rien manger. J’insiste – cela veut dire manger rien. Rien, c’est justement quelque chose qui existe sur le plan symbolique. Ce n’est pas un nicht essen, c’est un nichts essen. Ce point est indispensable pour comprendre la phénoménologie de l’anorexie mentale. Ce dont il s’agit dans le détail, c’est que l’enfant mange rien, ce qui est autre chose qu’une négation de l’activité. De cette absence savourée comme telle, il use vis-à-vis de ce qu’il a en face à lui, à savoir la mère dont il dépend. Grâce à ce fait, il la fait dépendre de lui.

Auteur: Lacan Jacques

Info: dans le "Séminaire, Livre IV", "La relation d'objet", éditions du Seuil, 1994, page 255

[ explication ] [ objet symboliquement annulé ] [ indépendance ] [ toute-puissance ]

 
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inspiration

Lorsque je suis pour ainsi dire tout à fait moi-même, complètement seul et de bonne humeur, comme lorsque je voyage en voiture, que je fais une promenade après un bon repas ou que, la nuit, je ne peux dormir, c'est dans ces moments que mes idées coulent le mieux et en plus grande quantité. D’où elles viennent et comment elles viennent, je l’ignore; je ne peux pas non plus en forcer la venue. Les délicieuses qui me plaisent, je les garde en mémoire et j’ai l’habitude, à ce qu’on m’a dit, de les fredonner pour moi-même. Si je poursuis, je trouve bientôt de quelle façon je pourrais apprêter tel ou tel morceau – comme pour en faire un bon plat en quelque sorte – afin qu’il réponde agréablement aux règles du contrepoint, aux particularités des divers instruments, etc.

Tout ceci enflamme mon âme et, à condition qu'on ne me dérange pas, mon sujet s’élargit, s’ordonne, se définit, et au bout d’un moment quelquefois assez long, le tout se retrouve presque complété, achevé dans mon esprit, de sorte que je peux l’embrasser d’un seul regard comme un beau tableau ou une belle statue. Dans mon imagination, je n’entends pas les différentes parties à la suite l’une de l’autre, mais je les entends toutes à la fois, en quelque sorte. Toute cette invention, toute cette création se produit dans un rêve agréable et plein d’entrain. Mais le meilleur, c’est encore d’entendre le tout ensemble. Ce qui a été créé ainsi, je peux difficilement l’oublier, et c’est là le plus beau don pour lequel je doive remercier mon divin Créateur.

Auteur: Mozart Wolfgang Amadeus

Info: In P.E. Vernon, Ed, Creativity: Selected Readings (Penguin).

[ musique classique ] [ composition ] [ création ]

 

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structures incorporées du langage

Si effectivement, l’action spécifique qui vise à l’expérience de satisfaction, est une action dont la fin est de reproduire l’état, de retrouver das Ding, l’objet, nous comprendrons bien des modes de ce qui est le comportement névrotique, de la conduite de l’hystérique, si tant est qu’il s’agit, dans la conduite de l’hystérique, de recréer un état centré par l’objet en tant que cet objet, das Ding, est le centre et le support d’une aversion comme FREUD l’écrit quelque part.

C’est en tant que l’objet premier est objet d’insatisfaction que s’ordonne, s’organise l’Erlebnis spécifique de l’hystérique. Et c’est aussi pour autant que par une différence, une distinction, une opposition que FREUD a vue, la première, et qui n’a pas lieu d’être abandonnée que dans la névrose obsessionnelle, cet objet, das Ding, par rapport à quoi s’organise l’expérience de fond, l’expérience de plaisir, est un objet - FREUD l’a très bien perçu, cela a été sa première aperception de la névrose obsessionnelle - un objet qui littéralement apporte trop de plaisir.

Si vous regardez dans ses cheminements divers, dans tous ses ruisselets le comportement de l’obsessionnel : ce qu’il indique et ce qu’il signifie, ce comme quoi il apparaît sujet lui-même, c’est toujours ce quelque chose qui se règle pour éviter en fin de compte ce qu’il voit souvent assez clairement comme étant le but et la fin de son désir. Et pour l’éviter d’une façon dont la motivation est somme toute extraordinairement radicale, puisque effectivement le principe du plaisir nous est donné pour avoir un mode de fonctionnement qui est justement d’éviter cet excès, ce trop de plaisir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 9 décembre 1959, L'éthique

[ définition ] [ hystérie ] [ choix de la névrose ]

 

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objet petit a

La notion de ce Ding, de ce Ding comme fremde, comme étranger, et même hostile à l’occasion, en tout cas comme le premier extérieur, c’est là ce autour de quoi s’oriente tout le cheminement qui, sans aucun doute, pour le sujet, est à tout instant cheminement de contrôle, cheminement de référence, par rapport à quoi ? Le monde de ses désirs ! […]

Cet objet, quand il sera là, quand toutes les conditions seront remplies, c’est-à-dire, au bout du compte, vous le savez bien... mais parce que, bien entendu, il est clair que ce qu’il s’agit de trouver ne peut pas être retrouvé, puisque c’est de sa nature que l’objet est perdu comme tel ...qu’il ne sera jamais retrouvé, que quelque chose qui est là en attendant mieux, ou en attendant pire, mais en attendant.

Le système du monde freudien, c’est-à-dire du monde de notre expérience, c’est que c’est cet objet, das Ding, en tant qu’Autre absolu du sujet, qu’il s’agit de retrouver. C’est l’état de le retrouver tout au plus comme regret. Ce n’est pas lui qu’on retrouve mais ses coordonnées de plaisir : cet état de le souhaiter et de l’attendre, dans lequel sera cherché, au nom du principe du plaisir, cette tension optima au-dessous de laquelle il n’y a plus bien sûr ni perception ni effort. Et si en fin de compte, il n’y a pas quelque chose qui l’hallucine en tant que système de référence, aucun monde de la perception n’arrive à s’ordonner, à se constituer d’une façon humaine, d’une façon valable. Ce monde de la perception nous étant donné comme corrélatif, comme dépendant, comme référence à cette hallucination fondamentale sans laquelle il n’y aurait aucune attention disponible.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 9 décembre 1959, L'éthique

[ la chose ] [ concept psychanalytique ]

 

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protestantisme

1525. — La révolte des paysans. Un brusque éclair déchirant les nuées d’illusion. Et Luther vit, tel qu’il était réellement, il vit, sa faux en mains, son épieu levé, l’homme du peuple misérable, inculte, grossier. Et qui n’acceptait pas, mais de toute sa force sauvage ébranlait furieusement les parois de sa cellule. Lui promettre les fruits magnifiques de la liberté chrétienne ? Dérision trop forte. Prendre part à ses peines, épouser ses revendications ? Jamais. C’était contre Dieu. Et d’ailleurs, le raisonnement que Luther oppose aux iconoclastes : "Les images sont sans vertu ? pourquoi donc s’insurger contre elles ?" — ce raisonnement s’appliquait trop bien aux princes : "Quel pouvoir possèdent-ils sur les âmes ? Aucun. Pourquoi donc se dresser contre une tyrannie qui ne mord pas sur la vraie personne ?" Non, pas de collaboration avec les mutins. Les réprimer, durement. Cogner sans scrupules sur ces museaux insolents.

À ce prix, toutes choses redeviendraient claires. Tout s’ordonnerait à nouveau, de façon satisfaisante. D’un côté, les héros. Quelques rares génies, quelques puissantes individualités, acceptant avec indifférence les contraintes extérieures, subissant sans prendre la peine de protester ou de résister, toutes les gênes et toutes les mesquineries, mais connaissant au-dedans d’eux-mêmes la véritable liberté, la joie surhumaine d’échapper aux servitudes, de tenir les lois pour nulles, de conduire contre les nécessités mécaniques la révolte du libre esprit. De l’autre côté, la masse, soumise aux contraintes, éprouvant leurs rigueurs salutaires, possédant elle aussi en théorie sa liberté intérieure, mais incapable d’en user et menant sa vie dans les cadres d’un état patriarcal agissant et prévoyant pour tous, appliquant à son cheptel humain les recettes d’un despotisme plus ou moins éclairé...

Contraste brutal d’une société luthérienne se développant dans sa médiocrité avec son moralisme pharisaïque et timoré, sa parfaite réussite dans les petites choses, sa passivité et sa lâcheté dans les grandes, et d’une foi visionnaire animant quelques génies héroïques à qui rien ni personne n’en impose, et dont l’esprit parcourt des espaces infinis : mais leur corps reste à terre, dans la boue commune. Des citoyens ? Oui, de la cité céleste. La cité terrestre, ils n’aspirent ni à la diriger ni à l’améliorer. Sujets dociles, fonctionnaires modèles, ils donnent l’exemple de la soumission parfaite aux ordres d’un Prince, qui finalement, se dressant au-dessus de toutes les têtes courbées, détient seul un pouvoir que nul ne lui conteste.

C’était toute l’histoire, toute la philosophie de l’Allemagne luthérienne qui se dessinait ainsi, au printemps de 1525, dans les rêveries sans doute, dans les exhortations en tout cas d’un Luther, troublé au fond de son cœur et d’autant plus fort criant ses certitudes.

Auteur: Febvre Lucien

Info: Un destin : Martin Luther, PUF, 1968, pages 166-167

[ éternel-temporel ] [ obéissance ] [ politique ]

 

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