Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 11
Temps de recherche: 0.0364s

sexe

Seule la libération de la capacité amoureuse naturelle des êtres humains peut maîtriser leurs pulsions sadiques destructives.

Auteur: Reich Wilhelm

Info:

[ thérapie ] [ exutoire ] [ soupape ] [ orgasme ] [ psy ]

 

Commentaires: 0

être humain

Celui qui tue est un homme, celui qui commet ou subit une injustice est un homme. Mais celui qui se laisse aller au point de partager son lit avec un cadavre, celui-là n'est pas un homme. Celui qui a attendu que son voisin finisse de mourir pour lui prendre un quart de pain, est, même s'il n'est pas fautif, plus éloigné du modèle de l'homme pensant que le plus fruste des Pygmées et le plus abominable des sadiques.

Auteur: Levi Primo

Info: Si c'est un homme, p.185

[ Avili ] [ camp de concentration ]

 

Commentaires: 0

conseil parental

"Combien de fois faudra-t-il vous répéter qu’on ne laisse pas la queue d’une casserole dépasser de la plaque chauffante ? Danger Bébé ! Crac ! Pouac ! Oulala ! Foutu ! Brûlé ! Carbonisé !" Une grosse psychologue pour enfants est venue couronner l’émission. Il existait, a-t-elle raconté, deux catégories de parents : les surprotecteurs d’un côté, les aménageurs de l’autre. Sa préférence, c’était visible, allait à la seconde catégorie. "Pouac les surprotecteurs ! Crapoto ! A la poubelle les surprotekts ! Maniaques dégueulasses handicapants ! Sadiques par retour de bâton ! Fragiliseurs basta chiotte ! Pervers déresponsabiliseurs !" Elle s’agitait beaucoup, en parlant, derrière la vitre, sur l’écran, comme un frelon pris au piège.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" page 157

[ caricature ] [ éducation ] [ état protecteur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Pour commencer, l'immense majorité des tueurs en série sont des hommes, expliqua Hunter. Les tueuses en série ont en général un intérêt purement matériel ou financier. Ce qui peut arriver aussi avec leurs homologues masculins mais beaucoup plus rarement. Les mobiles d'ordre sexuel sont les plus fréquents chez eux. Les études ont aussi révélé que les femmes criminelles tuent en général des proches, maris, membres de la famille ou personnes qui dépendent d'elles. Pour les hommes, ce sont en général des étrangers. Les tueuses en série ont aussi tendance à agir plus discrètement, avec du poison ou des méthodes moins violentes, comme l'étouffement. Les tueurs en série, au contraire, sont très portés sur les tortures et les mutilations. Quand les femmes sont impliquées dans des homicides sadiques, elles jouent en général le second rôle aux côtés d'un homme.

Auteur: Carter Chris

Info: La marque du tueur, p.119

[ assassin ]

 

Commentaires: 0

manipulation

Souvent, elles [les tendances sadiques] sont complètement dissimulées sous des réactions composées de bienveillance et de sympathie débordante envers les autres. Voici quelques-unes des rationalisations que l’on retrouve le plus fréquemment : "Je te gouverne car je sais ce qui est le mieux pour toi et, dans ton propre intérêt, tu dois me suivre sans réticence" ; "Je suis si merveilleux et unique que j’ai le droit d’attendre que d’autres dépendent de moi". Une autre rationalisation qui masque souvent les tendances à exploiter peut-être : "J’ai tellement fait pour toi que maintenant j’ai le droit de te prendre ce que je veux". Le genre le plus agressif des impulsions sadiques trouve sa plus fréquente rationalisation sous deux formes : "J’ai été blessé par d’autres et mon désir de les blesser n’est rien d’autre que de la vengeance", ou encore "en frappant le premier, je me défends, ou je défends mes amis, contre le danger d’être blessé".

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "La peur de la liberté", page 140

[ sadisme ] [ domination psychologique ] [ justifications ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

fantasme

Même si la plupart de ces femmes recherchent surtout de l'affection, de la compagnie et de la communication, certaines font plus volontiers part de leurs exigences sexuelles. Les phantasmes s'avèrent de tout ordre. Benoît a dû répondre quelques fois à des demandes à tendances masochistes. Par exemple, celles d'une femme qui exigeait d'être fouettée, frappée et injuriée. Ils peuvent aussi être à tendances sadiques, comme le démontre l'aventure de Jeff: "Une femme voulait me battre. J'ai discuté avec elle afin de l'en dissuader, mais elle m'a répondu qu'elle m'avait payé, qu'elle ne voulait pas me frapper durement, qu'elle voulait seulement "voir ce que ça fait". J'ai finalement accepté. Au début, elle n'y allait pas très fort, mais ensuite, elle s'est mise à cogner brutalement et elle m'a fait mal. Ses coups ont même laissé des marques." Les fantasmes visent parfois plus simplement à satisfaire une certaine curiosité, comme l'illustre bien une autre aventure de Jeff, plus agréable celle-là: "Deux jeunes filles hétérosexuelles de 19 ou 20 ans, nous rapporte-t-il, voulaient les services d'un homme pour tenter l'expérience de faire l'amour à trois". Un autre fantasme assez répandu concerne l'homosexualité. Quoique la majorité des clientes fassent appel aux services d'un homme, certaines requièrent plutôt les services d'une femme, probablement pour combler une tendance bisexuelle difficilement avouable ou pour essayer une nouvelle expérience. II arrive fréquemment qu'une femme mariée, mais néanmoins lesbienne, comble ses besoins spécifiques en faisant appel à des prostituées. Dans certains cas, des femmes font appel aux services d'un couple pour réaliser, cette fois, un autre genre de fantasme. "II est facile pour une femme de "lever" un homme dans un bar, mais il lui est plus difficile de trouver une femme ou un couple pour coucher avec elles ", explique le directeur de l'agence H. Les femmes n'osent pas avouer ces fantasmes à leurs amis et relations, les considérant comme inadmissibles dans le contexte amoureux, mais ils les habitent tellement qu'elles vont payer pour les réaliser.

Auteur: Internet

Info: http://www.canoe.qc.ca/artdevivresociete/juil17_chair_g-can.html

[ désir ]

 

Commentaires: 0

sociologie du sexe

C’est justement ça qui est étonnant chez toi : tu aimes faire plaisir. Offrir son corps comme un objet agréable, donner gratuitement du plaisir : voilà ce que les Occidentaux ne savent plus faire. Ils ont complètement perdu le sens du don. Ils ont beau s’acharner, ils ne parviennent plus à ressentir le sexe comme naturel. Non seulement ils ont honte de leur propre corps, qui n’est pas à la hauteur des standards du porno, mais, pour les mêmes raisons, ils n’éprouvent plus aucune attirance pour le corps de l’autre. Il est impossible de faire l’amour sans un certain abandon, sans l’acceptation au moins temporaire d’un certain état de dépendance et de faiblesse. L’exaltation sentimentale et l’obsession sexuelle ont la même origine, toutes deux procèdent d’un oubli partiel de soi ; ce n’est pas un domaine dans lequel on puisse se réaliser sans se perdre. Nous sommes devenus froids, rationnels, extrêmement conscients de notre existence individuelle et de nos droits ; nous souhaitons avant tout éviter l’aliénation et la dépendance ; en outre, nous sommes obsédés par la santé et par l’hygiène : ce ne sont vraiment pas les conditions idéales pour faire l’amour. Au point où nous en sommes, la professionnalisation de la sexualité en Occident est devenue inéluctable. Évidemment, il y a aussi le SM. C’est un univers purement cérébral, avec des règles précises, un accord préétabli. Les masochistes ne s’intéressent qu’à leurs propres sensations, ils essaient de voir jusqu’où ils pourront aller dans la douleur, un peu comme les sportifs de l’extrême. Les sadiques c’est autre chose, ils vont de toute façon aussi loin que possible, ils ont le désir de détruire : s’ils pouvaient mutiler ou tuer, ils le feraient. — Je n’ai même pas envie d’y repenser, dit-elle en frissonnant ; ça me dégoûte vraiment. — C’est parce que tu es restée sexuelle, animale. Tu es normale en fait, tu ne ressembles pas vraiment aux Occidentales. Le SM organisé, avec des règles, ne peut concerner que des gens cultivés, cérébraux, qui ont perdu toute attirance pour le sexe. Pour tous les autres, il n’y a plus qu’une solution : les produits porno, avec des professionnelles ; et, si on veut du sexe réel, les pays du tiers-monde.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ indifférenciation ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Bandini

féminisme

Les récits de viols, de femmes battues, de grossesses forcées, de massacres médicaux, de meurtres motivés par le sexe, de prostitution contrainte, de mutilations physiques, d'abus psychologiques sadiques et autres lieux communs de l'expérience féminine devraient laisser le cœur brûlé, l'esprit angoissé et la conscience bouleversée. qui sont exhumés du passé ou racontés par des survivantes contemporaines devraient rendre le coeur lourd, l'esprit angoissé, la conscience bouleversée. Mais ce n'est pas le cas. Quelle que soit la fréquence à laquelle ces histoires sont racontées, quelle que soit la clarté ou l'éloquence, l'amertume ou la douleur, elles pourraient aussi bien avoir été murmurées dans le vent ou écrites dans le sable : elles disparaissent, comme si elles ne comptaient pas. Les personnes qui les racontent et leurs histoires sont ignorées ou ridiculisées, menacées de retour au silence ou détruites, et l'expérience de la souffrance féminine reste invisible et enterrée sous le mépris culturels... la réalité même de la violence subie par les femmes, malgré son omniprésence et sa constance accablantes, est niée. Niée dans les activités de la vie quotidienne, tout comme elle est niée dans les livres d'histoire, laissée de côté, et elle est aussi niée par ceux qui prétendent se soucier de la souffrance mais qui sont aveugles à cette souffrance.

Le problème, en termes simples, est qu'il faut croire en l'existence de la personne pour reconnaître l'authenticité de sa souffrance. Ni les hommes ni les femmes ne croient en l'existence des femmes en tant qu'êtres significatifs. Il est impossible de considérer comme réelle la souffrance de quelqu'un qui, par définition, n'a pas d'accès légitime à la dignité ou à la liberté, quelqu'un qui est en fait considéré comme une chose, un objet ou une absence. Et si une femme, une femme singulière multipliée par des milliards, ne croit pas en sa propre existence discrète et ne peut donc pas créditer l'authenticité de sa propre souffrance, elle est effacée, annulée, et le sens de sa vie, quelle qu'elle soit, quelle qu'elle ait pu être, est perdu. Cette perte ne peut être ni calculée ni comprise. Elle est vaste et terrible, et rien ne pourra jamais la compenser.

Auteur: Dworkin Andrea

Info: Right-Wing Women

[ patriarcat omnipotent ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

insoumis

Il s’appelle Heinz Buchmann. Ce lieutenant de la police allemande refusera en 1943 de participer aux massacres de juifs, en Pologne. Il s’appelle Noël Favrelière. Ce sergent de l’armée française déserte le 26 août 1956, pour ne pas être complice de l’exécution de suspects algériens. Il s’appelle Hugh Thomson. Ce lieutenant de l’armée américaine, pilote d’hélicoptère interviendra pour faire cesser le massacre des habitants du village de My Laï, le 16 mars 1968. Il s’appelle Jean-Baptiste Munyankore. En avril 2004, cet instituteur refusera de se joindre à son directeur et son inspecteur scolaire, pour massacrer les Tutsis. Ces hommes ne sont pas des justes, des planqués ou des héros. Ils n’ont pas agi par conviction politique, religieuse ou humaniste, leur acte étant individuel. Ils s’intéressaient plus à eux-mêmes, qu’à leurs victimes. Exécuteurs virtuels, ils n’ont simplement pas accompli ce qu’on attendait d’eux. L’histoire accorde beaucoup de compassion pour les victimes, beaucoup d’admiration pour les résistants, un mélange de répulsion/fascination pour les bourreaux. Mais pour ces criminels potentiels qui ont refusé de le devenir, il n’y a, à ce jour, aucune étude. Philippe Breton a comblé ce manque, en écrivant cet essai tout à fait passionnant sur ceux qu’il nomme les refusants. Pour mieux comprendre leurs motivations, l’auteur s’intéresse tout d’abord au mode de fonctionnement des exécutants. Il discute plusieurs hypothèses permettant d’expliquer leur comportement : celle de sadiques (10% seulement des SS étaient des psychopathes), celle de la soumission à l’autorité (le criminel n’est pas soumis, pas plus que le refusant n’est un insoumis), celle du racisme (les nazis ont massacré leurs compatriotes, bien avant de s’en prendre aux juifs et aux tziganes), celle de la brutalité pulsionnelle (les massacreurs sont bien plus conscients qu’on ne le pense de l’humanité de ceux qu’ils abattent). Aucun de ces arguments ne le satisfait. L’axe de réflexion qu’il retient est celui du principe archaïque de la vengeance qui légitime le meurtre sans jugement. Ce serait le sens principal de l’action de tueurs qui se perçoivent comme des victimes agressées, ne faisant que défendre leurs biens et leurs proches contre une menace ressentie comme imminente. L’acte qu’ils posent serait donc vertueux et ne provoquerait aucune culpabilité, puisqu’il s’agit avant tout de se protéger. C’est le cumul de trois facteurs qui contribuerait au passage à l’acte génocidaire : la vengeance comme norme sociale centrale, une société structurée par une socialisation violente et une situation d’agression (réelle ou fantasmée). Les refusants auraient la particularité de ne pas avoir éduqués dans un climat de violence et de ne pas être imprégnés de ce sentiment vindicatif, l’acte qu’on attend d’eux perdant alors toute légitimité.



 

Auteur: Breton Philippe

Info: Les refusants : Comment refuse-t-on d'être un exécuteur ? La découverte, 2009

[ non milgramistes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

états limites

La réorientation de la psychologie des instincts vers le moi est en partie due au fait qu’il a bien fallu reconnaître que les malades qui se présentaient dans les années 1940 et 1950 "montraient très rarement les névroses classiques que Freud avait décrites si minutieusement". Au cours des vingt-cinq dernières années, le malade dont le cas est indéterminé, présentant non pas des symptômes bien définis, mais un mécontentement diffus, est devenu de plus en plus commun. Il ne souffre pas de fixations débilitantes, ni de phobies, ni d’une conversion d’énergie sexuelle réprimée en troubles nerveux ; il se plaint "d’une insatisfaction existentielle vague et diffuse" et sent que "sa vie, amorphe, est futile et sans but". Il décrit des "sentiments ténus mais tenaces de vide et de dépression", "des violentes oscillations dans son évaluation de lui-même", et "une incompétence générale à s’entendre avec autrui". "Il se rassure sur lui-même en s’attachant à des êtres forts, admirés ; il désire ardemment être accepté par eux, et ressent le besoin de recevoir leur aide." Bien qu’il puisse assumer ses responsabilités quotidiennes, et même parvenir à une certaine réussite, le bonheur lui échappe, et sa vie lui apparaît souvent comme ne valant pas la peine d’être vécue.

La psychanalyse, thérapie qui s’est développée dans la pratique, à partie de cas d’individus moralement rigides et sévèrement réprimés, ayant besoin de faire la paix avec un "censeur" interne rigoureux, se trouve aujourd’hui de plus en plus souvent confrontée à des "caractères chaotiques dominés par [leurs] pulsions". Elle a affaire à des malades donnant libre cours à leurs conflits, ne les réprimant ni ne les sublimant. Souvent engageants, ceux-ci cultivent pourtant une superficialité qui les protège dans les relations affectives. Ils sont incapables de pleurer, et l’intensité de leur rage contre les amours objectaux perdus, en particulier contre leurs parents, leur interdisent de revivre des moments heureux ou de les garder précieusement en mémoire. Ouverts plutôt que fermés aux aventures sexuelles, ces malades trouvent pourtant difficile de vivre pleinement la pulsion sexuelle ou d’en faire une expérience joyeuse. Ils évitent les engagements intimes qui pourraient les libérer de leurs intenses sentiments de rage. Leur personnalité n’est guère qu’un ensemble de défenses contre cette rage et contre les sentiments de privation orale nés au stade préœdipien du développement psychique.

Ces malades souffrent souvent d’hypocondrie et se plaignent d’éprouver une sensation de vide intérieur. Ils nourrissent, en même temps, des fantasmes d’omnipotence et sont profondément convaincus de leur droit d’exploiter les autres et de se faire plaisir. Les éléments archaïques, punitifs et sadiques prédominent dans le surmoi de ces malades, et s’ils se conforment aux règles sociales, c’est plus par peur d’être punis que sous l’emprise d’un sentiment de culpabilité. Ils ressentent leurs propres exigences et appétits, mêlés de rage, comme étant extrêmement dangereux, et ils élèvent des défenses aussi primitives que les désirs qu’ils cherchent à étouffer.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 71-72

[ portrait clinique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson