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métaphore

Killeen saisissait toujours mal la différence entre les Volts, ces esprits puissants qui habitaient les mécas, et les Amps, cette mystérieuse intuition du flux flux rapide qui, il ne savait comment, aidait les Volts à trouver leur chemin dans le monde des machines. Les Volts incarnaient l'intention, les Amps étaient les coureurs qui la mettaient en œuvre, contre les Ohms. Il craignait bien de ne jamais percer un jour ces choses.*

Auteur: Benford Gregory

Info: Le Centre Galactique, tome 4 : Marées de lumière. Jolie catachrèse poétique dans laquelle ne manquent que les watts, qui, des 4 mots-propriétés fondamentaux de l'électricité, est celui qui quantifie/définit la puissance d'un courant dans un temps donné. Par exemple un éclair représente-assemble, en quelques micro-secondes 100 millions de volts (1), 200 000 ampères (2) et 20 milliards de watts (3). 20 GW émis du ciel vers la terre, celle-ci représentant les ohms (4), résistance ou dispersion ultime de la puissance accumulée dans le ciel, puis délivrée vers le sol. (note de MG)

[ électrique ] [ magnétisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

naviguer

La mer n'était pas pour MacDuff qu'une simple forme de vie, c'était le fondement même de sa relation avec la réalité. C'était apprendre à vivre dans une perpétuelle mobilité, à ne rien considérer comme acquis, à s'entraîner constamment à toujours plus d'humilité et de respect envers ce qu'on ne maîtrise pas, et à profiter pleinement de chaque instant. C'est en mer que l'on saisissait les vraies dimensions et la juste valeur de l'être humain.

Auteur: Larsson Björn

Info: Le Cercle celtique

[ existence ] [ navigation ] [ passion ]

 

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femmes-hommes

Picasso, le peintre, de son regard noir, de ses petites mains courtes, de sa peau, de ses poils, de ses pores, à chaque nouvelle femme qui se découvrait à lui, sur fond d'une femme idéale et toujours déniée, sur découpe d'une forme éternelle, saisissait l'aspect singulier, et à partir de lui, proposait un agencement inédit, un bricolage de membres et d'organes inouï, scellait à terme, dans l'obscurité du corps et la chaleur des muqueuses, un destin.

Auteur: Clair Jean

Info: Picasso et l'abîme

[ inspiration ] [ peinture ]

 

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action

L'enjeu de l'éveil, c'était, semblait-il, non la vérité et la connaissance, mais la réalité, le fait de la vivre et de l'affronter. L'éveil ne vous faisait pas pénétrer près du noyau des choses, plus près de la vérité. Ce qu'on saisissait, ce qu'on accomplissait ou qu'on subissait dans cette opération, ce n'était que la prise de position du moi vis-à-vis de l'état momentané de ces choses. On ne découvrait pas des lois, mais des décisions, on ne pénétrait pas dans le coeur du monde, mais dans le coeur de sa propre personne. C'était aussi pour cela que ce qu'on connaissait alors était si peu communicable, si singulièrement rebelle à la parole et à la formulation. Il semblait qu'exprimer ces régions de la vie ne fît pas partie des objectifs de langage.

Auteur: Hesse Hermann

Info: Le jeu des perles de verre, Calmann-Lévy

 

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explication

Lacan dit que l’inconscient est structuré "comme" un langage. Cela veut dire qu’il dissimule un certain nombre de choses au sujet, par le simple fait qu’il y ait cette structure. La structure permet d’accéder à certaines idées facilement, et d'autres idées sont complètement oblitérées. Or, ce que vous pouvez dire en anglais, vous ne pouvez pas toujours le dire exactement en français. Tous les traducteurs le savent. Quelque langue que ce soit est toujours un peu en porte-à-faux avec les autres langues. On peut accéder à certaines idées par un langage, mais énormément de choses nous échappent alors que tout est sur la table, qu'on voit toutes les structures. Tout se passe comme si on ne saisissait pas toute une série de choses que d’autres schèmes pourraient dire. C’est ça qui fait que l’inconscient serait structuré "comme" un langage.

Auteur: Cléro Jean-Pierre

Info: https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/parlez-vous-lacan-34-quelle-est-la-langue-de-linconscient?

[ limitation ] [ pensée ] [ entonnoir ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

inflexion idiomatique

Une impression d'accent peut reposer sur l'articulation des sons de la langue (ou phonèmes), sur leur mélodie, leur intensité et leur durée (ce qu'englobe le terme de prosodie) ou d'autres schibboleths, qui peuvent être interprétés comme typiques d'un accent donné. Ce mot "schibboleth" est utilisé en linguistique pour désigner un prononciation ou un mot précis auxquels on reconnaît l''origine d'un locuteur. Signifiant "épi" en hébreu biblique, il permettait aux gens de Galaad de démasquer leurs ennemis d'Ephraïm. La Bible nous raconte dans le livre des Juges (chapitre 12, verset 5-6 - traduction œcuménique):

"Galaad s'empara du gué du Jourdain, vers Ephraïm. Or, lorsqu'un des rescapés d'Ephraïm disait: "Laisse-moi passer", les hommes du Galaad lui disaient: "es-tu Ephraïmite?" S'il répondait "non", alors ils lui disaient: "Eh, bien! dits Shibboleth." Il disait "Sibboleth", car il n'arrivait pas à prononcer comme il faut. Alors on le saisissait et on l'égorgeait près des gués du Jourdain. Il tomba en temps là quarante-deux mille hommes d'Ephraïm."

Auteur: Boula de Mareüil Philippe

Info: D'où viennent les accents régionaux ?

[ musique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Chaque été quand je revenais au pays, et que je restais assis, immobile, au milieu des cigales à la voix brûlante, souvent, une étrange tristesse me saisissait. Cette tristesse, il semblait qu'elle entrât dans mon cœur avec la voix même, si douloureusement aiguë, des cigales : et je me figeais alors dans une longue immobilité, contemplant seulement, solitaire, ma solitude intérieure. Mais cet été-ci, petit à petit depuis mon retour, ma tristesse avait changé de nuance. Et tout comme le cri de la cigale commune avait fait place au cri de la petite cigale, ainsi je sentais, autour de moi, la destinée de ceux qui m'étaient chers entraînée insensiblement dans une immense métamorphose...

Je songeais sans fin à la tristesse du père, à son attitude, à ses paroles. Je songeais à ma lettre au Maître, restée sans réponse. Le Maître et le père représentaient à mes yeux des caractères opposés : c'est pourquoi, rapprochements ou contrastes, mon esprit eût difficilement séparé leurs deux images.

Auteur: Natsume Soseki

Info: Le pauvre coeur des hommes

[ méditation ] [ réflexion ] [ nature ]

 

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couchant

Kasser fit alors remarquer qu'il n'existait rien de plus beau qu'un coucher de soleil sur les montagnes et la mer, le coucher de soleil, ce merveilleux jeu de lumières dans le ciel s'assombrissant, cette somptueuse incarnation de la transition et de la permanence, la sublime tragédie, poursuivit Falke, de toute transition et de toute permanence, un spectacle grandiose, une merveilleuse fresque représentant quelque chose qui n'existait pas mais illustrait à sa façon l'évanescence, la finitude, la disparition, l'extinction, et l'entrée en scène solennelle des couleurs, intervint Kasser, cette époustouflante célébration du rouge, du lilas, du jaune, du brun, du bleu, du blanc, l'aspect démoniaque de ce ciel peint, c'était tout cela, tout cela, et bien d'autres choses encore, reprit Falke, car il fallait aussi évoquer les milliers de frissons que le spectacle évoquait chez celui qui le contemplait, l'émotion intense qui le saisissait immanquablement, un crépuscule, dit Kasser, incarnait la beauté emplie d'espoir des adieux, l'image éblouissante du départ, de l'éloignement, de l'entrée dans l'obscurité, mais aussi la promesse assurée du calme, du repos, et du sommeil imminent, c'était tout cela à la fois, et combien d'autres choses encore, remarqua Falke, oui, combien d'autres choses encore, renchérit Kasser (...)

Auteur: Krasznahorkai Laszlo

Info: Tango de Satan, p 111

[ crépuscule ] [ symbolisme cyclique ]

 

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art pictural

Velasquez, après cinquante ans, ne peignait plus jamais une chose définie. Il errait autour des objets avec l’air et le crépuscule, il surprenait dans l’ombre et la transparence des fonds les palpitations colorées dont il faisait le centre invisible de sa symphonie silencieuse. Il ne saisissait plus dans le monde que les échanges mystérieux, qui font pénétrer les uns dans les autres les formes et les tons, par un progrès secret et continu dont aucun bruit, aucun sursaut ne dénonce ni n’interrompt la marche.
L'espace règne. C'est comme une onde aérienne qui glisse sur les surfaces, s'imprègne de leurs émanations visibles pour les définir et les modeler, et emporter partout ailleurs comme un parfum, comme un écho d'elles qu'elle disperse sur toute l'étendue environnante en poussière impondérable.

Le monde où il vivait était triste. Un roi dégénéré, des infants malades, des idiots, des nains, des infirmes, quelques pitres monstrueux vêtus en princes qui avaient pour fonction de rire d'eux-mêmes et d'en faire rire des êtres hors la loi vivante, étreints par l'étiquette, le complot, le mensonge, liés par la confession et le remords. Aux portes, l'Autodafé, le silence..

Un esprit nostalgique flotte, mais on ne voit ni la laideur, ni la tristesse, ni le sens funèbre et cruel de cette enfance écrasée.

Velázquez est le peintre des soirs, de l'étendue et du silence. Même quand il peint en plein jour, même quand il peint dans une pièce close, même quand la guerre ou la chasse hurlent autour de lui. Comme ils ne sortaient guère aux heures de la journée où l'air est brûlant, où le soleil éteint tout, les peintres espagnols communiaient avec les soirées.

Auteur: Faure Elie

Info: L’histoire de l’Art, L’art Moderne, pp. 128-132. Extrait lu par Belmondo dans Pierrot le fou de Godard

[ maturité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel