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théâtre

Hamlet a dû être joué pour la première fois, à Londres, pendant la saison d’hiver 1601 – sans qu’on en soit absolument sûr, mais enfin, selon les recoupements les plus rigoureux. La fameuse première édition in-quarto du texte a été quasiment à l’époque ce que l’on appelle une édition pirate, à savoir qu’elle n’avait point été faite sous le contrôle de l’auteur, mais avait été empruntée à ce que l’on appelait les prompt-books, les livrets à l’usage du souffleur. Cette édition [...] est restée inconnue jusqu’en 1823, lorsqu’on a enfin mis la main sur un de ces exemplaires sordides, ce qui tient à ce qu’ils ont été beaucoup manipulés, emportés, probablement aux représentations. Et l’édition in-folio, la grande édition de Shakespeare, n’a commencé à paraître qu’après sa mort, en 1623, précédant la grande édition où l’on trouve la division en actes, ce qui explique que la division en actes soit beaucoup moins décisive et claire dans Shakespeare qu’ailleurs. En fait, on ne croit pas que Shakespeare ait songé à diviser ses pièces en cinq actes. Cela a son importance, parce que nous allons voir comment se répartit Hamlet.

L’hiver 1601, c’est deux ans avant la mort de la reine Élisabeth, et on peut considérer approximativement que la césure capitale que marque Hamlet entre deux versants de la vie du poète, redouble, si l’on peut dire, le drame de la jointure entre deux époques du royaume, car le ton change complètement lorsque apparaît sur le trône Jacques Ier.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, pages 297-298

[ historique ] [ contexte ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désolation

La neige tombe, indiscontinûment,
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d'amour, chaude de haine.

La neige tombe, infiniment,
Comme un moment -
Monotone - dans un moment ;
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons ;
La neige tombe et tombe
Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes.

Le tablier des mauvaises saisons,
Violemment, là-haut, est dénoué ;
Le tablier des maux est secoué
A coups de vent, sur les hameaux des horizons.

Le gel descend, au fond des os,
Et la misère, au fond des clos,
La neige et la misère, au fond des âmes ;
La neige lourde et diaphane,
Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,
Qui se fanent, dans les cabanes.

Aux carrefours des chemins tors,
Les villages sont seuls, comme la mort ;
Les grands arbres, cristallisés de gel,
Au long de leur cortège par la neige,
Entrecroisent leurs branchages de sel.

Les vieux moulins, où la mousse blanche s'agrège,
Apparaissent, comme des pièges,
Tout à coup droits, sur une butte ;
En bas, les toits et les auvents
Dans la bourrasque, à contre vent,
Depuis novembre, luttent ;
Tandis qu'infiniment la neige lourde et pleine
Choit, par la morne et longue et pauvre plaine.

Ainsi s’en va la neige au loin,
En chaque sente, en chaque coin,
Toujours la neige et son suaire, la neige pâle et inféconde,
En folles loques vagabondes,
Par à travers l’hiver illimité du monde.

Auteur: Verhaeren Emile

Info: "La neige" dans les Villages Illusoires

[ homme-univers ] [ paysage ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

été

Le soleil brille avec une puissance écrasante ; les papillons tricotent l'air en tâches de couleur jusqu'au milieu du mois d'août et alors les libellules les remplacent ; les oiseaux recherchent l'ombre et chantent avec force (sauf à l'heure de la sieste, où ils se taisent, anesthésiés par la chaleur) ; les chrysalides sont vides, abandonnées comme des costumes d'une autre saison ; les insectes usurpent n’importe quel territoire, faisant démonstration de la puissance de leur infanterie, de leur cavalerie et de leur aviation, pour que les choses soient claires ; la chair, fraîche et rouge, des pastèques dispute à la figue le titre de meilleur symbole de sensualité de cette saison ; le melon est un parfum raffiné qui fond dans la bouche pour apaiser notre soif ; le raisin en grappes est à partager, mais quand on est enfant on ne le sait pas ; la mer est un palais baroque – sous-marin, naturellement -, dont le toit en verrière atteint à la dimension de grande fresque picturale où les lumières varient au fil de la journée. Ses habitants sont parés de leurs plus beaux habits et de leurs cuirasses et se promènent sous l'eau comme des dames babyloniennes, des scribes assyriens et des prêtres égyptiens. Les requins bleus et les requins-taupes sont les barbares qui guettent la civilisation. Ou les détachements avancés aux frontières, qui les protègent. La mer est la splendeur et le retour à la maison, mais aussi l'immensité de la tragédie : personnelle (quand elle atrophie) et collective (quand elle est une saignée). Bref, la tragédie méditerranéenne, à laquelle, pourtant, elle survit toujours.

Auteur: Llop José Carlos

Info: Solstice

[ saison ] [ foisonnement ] [ estival ]

 

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philosophie

L'histoire de la vie d'Emmanuel Kant est difficile à écrire, car il n'eut ni vie ni histoire. Il vécut d'une vie de célibataire, vie mécaniquement réglée et presque abstraite, dans une petite rue écartée de Koenigsberg, vieille ville des frontières nord-est de l'Allemagne. Je ne crois pas que la grande horloge de, la cathédrale ait accompli sa tâche visible avec moins de passion et plus de régularité que son compatriote Emmanuel Kant. Se lever, boire le café, écrire, faire son cours, dîner, aller à la promenade, tout avait son heure fixe, et les voisins savaient exactement qu'il était deux heures et demie quand Emmanuel Kant, vêtu de son habit gris, son jonc d'Espagne à la main, sortait de chez lui et se dirigeait vers la petite allée de tilleuls qu'on nomme encore à présent, en souvenir de lui, l'allée du philosophe. Il la montait et la descendait huit fois le jour, en quelque saison que ce fût, et quand le temps était couvert ou que les nuages noirs annonçaient la pluie, on voyait son domestique, le vieux Lampe, qui le suivait d'un air vigilant et inquiet, le parapluie sous le bras, véritable image de la Providence.
Quel contraste bizarre entre la vie extérieure de cet homme et sa pensée destructive! En vérité, si les bourgeois de Koenigsberg avaient pressenti toute la portée de cette pensée, ils auraient éprouvé devant cet homme un frémissement bien plus horrible qu'à la vue d'un bourreau qui ne tue que des hommes... Mais les bonnes gens ne virent jamais en lui qu'un professeur de philosophie, et quand il passait à l'heure dite, ils le saluaient amicalement et réglaient d'après lui leur montre.

Auteur: Heine Heinrich

Info: De l'Allemagne

[ routine ] [ anecdote ]

 

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susceptibilités

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.

Tout peut sortir d’un mot qu’en passant vous perdîtes.

Tout, la haine et le deuil ! – Et ne m’objectez pas

Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas…

Écoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,

Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,

Vous dites à l’oreille au plus mystérieux

De vos amis de cœur, ou, si vous l’aimez mieux,

Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,

Dans le fond d’une cave à trente pieds sous terre,

Un mot désagréable à quelque individu ;

Ce mot que vous croyez qu’on n’a pas entendu,

Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,

Court à peine lâché, part, bondit, sort de l’ombre !

Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.

Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,

De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;

– Au besoin, il prendrait des ailes comme l’aigle ! –

Il vous échappe, il fuit, rien ne l’arrêtera.

Il suit le quai, franchit la place, et cætera,

Passe l’eau sans bateau dans la saison des crues,

Et va, tout à travers un dédale de rues,

Droit chez l’individu dont vous avez parlé.

Il sait le numéro, l’étage ; il a la clé,

Il monte l’escalier, ouvre la porte, passe,

Entre, arrive, et, railleur, regardant l’homme en face,

Dit : – Me voilà ! je sors de la bouche d’un tel. –

Et c’est fait. Vous avez un ennemi mortel. 

Auteur: Hugo Victor

Info: Toute la Lyre, III, XXI, 1888

[ poème ] [ rapports humains ] [ hypersensibilité sémantique ] [ paranoïa ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

théorie économique

Dans son étude de l’économie capitaliste et des cycles qui l’animent, Kondratieff affirme que le système évolue par périodes de soixante ans. Il distingue quatre phases au sein d’un cycle complet, qui correspondent aux quatre saisons du calendrier :
-Le printemps est la période d’expansion robuste de l’économie, accompagnée d’une inflation soutenue. Plusieurs effets bénéfiques se font sentir pendant le printemps : baisse du chômage, hausse des salaires, diffusion de la prospérité, réduction de la pauvreté. Si l’on cherche à repérer cette phase au cours du cycle le plus récent, c’est la période des Trente Glorieuses, entre 1945 et 1974.
-L’été qui s’ensuit est une première période de stagnation d’une dizaine d’années, avec à la fois un chômage croissant et une inflation persistante. Dans le cycle récent, il s’agit de l’après-choc pétrolier, entre 1975 et 1984.
-L’automne, qui dure une quinzaine d’années, voit un retour de la croissance, mais accompagnée de la déflation et d’un développement de la consommation grâce à l’expansion de l’endettement. Dans notre histoire moderne, cette saison ressemble furieusement à la période 1985-2008, laquelle eut une durée de vingt-trois ans, donc sensiblement plus longue que l’automne que Kondratieff avait calculé dans sa théorie.
-Enfin, l’hiver voit l’éclatement d’une crise qui résulte de toutes les tensions accumulées dans l’économie […]. Les richesses artificielles nées de l’excès d’endettement sont détruites, la déflation et le chômage s’installent, dépression et récession règnent. Dans la théorie originale de Kondratieff, la durée de l’hiver est de cinq ans. En ce qui concerne la période actuelle, la crise a éclaté en 2008 et le monde capitaliste n’en sortira probablement pas avant quelques années encore : pour beaucoup de raisons structurelles et conjoncturelles, aucune perspective de reprise sérieuse de la croissance ne semble se dessiner avant les années 2020-2025.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: Dans "L'éternelle truanderie capitaliste", pages 133-134

[ exemple ] [ théorie-pratique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Au-delà du jardin, se trouvait le verger, où cerisiers, pruniers et pommiers se dressaient au milieu d’un tapis de menthe, de ciboulette, de persil et d’autres plantes aromatiques. Devant la fenêtre de la cuisine, une antique vigne tordait son tronc noueux autour d’un pin et étendait son feuillage au-dessus d’une treille. Au printemps et en été, on cuisinait souvent à l’ombre de cette vigne qui, à l’automne, donnait les raisins muscats les plus sucrés qui soient.

[…] Dans la plupart des langues européennes, les mots servant à désigner le "jardin" et le "paradis" appartiennent à la même famille que le vieux vocable persan paradaiza, signifiant "l’enclos du Seigneur". En Perse, où la saison des pluies est très courte et l’eau un élément rare, la création d’un jardin signifiait traditionnellement celle d’un paradis personnel, du reflet ici-bas des jardins d’Eden. Cela exprimait l’aspiration de l’âme vers la paix et la beauté éternelles. Les tapis persans, avec leurs oiseaux et leurs plantes stylisés, était à l’origine une représentation du paradis ; jusqu’au tapis volant des contes de fées qui était associé au désir d’un retour à la pureté originelle.

Le jardinier persan était censé produire une atmosphère de safa, mot qui signifie "sérénité" mais évoque également la fraîcheur, l’apaisement, la beauté. Le jardin persan traditionnel, lieu d’élection du rossignol et de la rose, célébré par les poètes et les écrivains à travers les siècles, était l’expression d’un génie national dont les autres manifestations étaient la fabrication des tapis, la peinture de miniatures, l’écriture de poèmes. Hélas, rares sont les grands jardins d’antan qui subsistent encore aujourd’hui. Plus fragiles que les vers ou la peinture, ils n’ont pas survécu aux soubresauts de notre histoire. Et pourtant, chacun aspire comme avant à créer dans la mesure de ses moyens sa paradaiza personnelle.

Auteur: Guppy Shusha

Info: Un jardin à Téhéran, p 98

[ beauté ] [ oasis ] [ sanctuaire végétal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

torture

Avec le même soin que j’emploie à disposer mes arrosoirs pour les martins ou des mangeoires secrètes dans les fourrés pour les coqs des bois, je place la tortue sur le dos. Je la cale avec des pierres, longuement, de telle façon qu’elle ne puisse se retourner – pour un peu je maçonnerais. Je la cale et la regarde. Peut-être que je l’aime alors, d’un immonde amour ? Millimètre après millimètre, j’introduis mon canif dans la membrane assez molle qui lui recouvre le ventre. Je transpire lourd. Je suis heureux. J’enfonce la lame juste assez pour que ce soit une blessure mortelle mais lente. Ah, je sais m’arrêter ! Je connais ce moment à un degré de jouissance qui ne pourrait être dépassé. Deux jours maintenant, trois, la tortue agonisera. Elle mourra chaque jour, d'un jour de mort. Elle cuira - par sa plaie. Dans cette plaie le soleil se glissera et tout en même temps pesant et léger et abominable et tendre, ne faisant jamais plus que la tâche quotidienne, mesuré, caressant, il saccagera le corps, montant à mesure vers le cœur, vers les déserts de la soif de l'estomac, tous rayons pointés, tel un porc-épic d'or. Je sais cela. C’est presque comme si je le vivais. Quand ce n’est pas la saison des vanilliers, je reviens souvent au crépuscule pour contempler ma moribonde et j’ai d’admirables ruses pour exciter en elle un appétit d’espérance, avec des feuilles, de la mousse ou même de l’eau, afin qu’elle meure plus lentement et plus sombrement encore. Quand les vanilliers sont en leurs fleurs ou, parfois, au début de leurs fleurs, quelque chose m’en empêche – une sorte de honte... Une seule fois, j’ai manqué mon coup. C’était dans le haut de la colline. La tortue réussit à se libérer. Lorsque je montai le lendemain, elle avait disparu. J’en tombai malade.

Auteur: Masson Loys

Info: "Les tortues", éditions de l'Arbre vengeur, 2021, pages 28-29

[ agonie ] [ homme-animal ]

 

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existence

Ce jour est aujourd’hui passé, et bien d’autres, qui ont chacun marqué d’un coup ce visage où l’ombre d’un baiser effaçait un sourire. Des jours sont passés, qui revenaient toujours pour frapper la marque et la creuser, creuser la plaie saignante et la durcir en cicatrice. Des maladies, des morts, des guerres, qui burinaient sur la tendre face du printemps le pathétique soleil de l’été. Mais aussi revenait le bain en plein soleil, la coupe poissée de grappes ; toujours plus tard midi sonnait au crépuscule. L’ouragan noir d’automne qui flotte et roule, étendard de désastre, où l’éclair fend le ciel d’un gel irrémédiable, le frappa dans sa chair, et la chair de sa chair. Il souffrit, pour souffrir encore ; les saisons s’acharnaient sur lui pour le ployer sous leurs récoltes. Vinrent des maladies, des morts, des guerres, qui taillaient dans le doux visage du printemps les traits de marbre de l’hiver : il souffrit pour souffrir encore. Alors se leva un vent de tempête qui l’entraînait toujours plus vite ; il lui fallut quitter le toit de son enfance, et la maison de ses amours lui fut enlevée. Ses amis s’éloignèrent ; l’un après l’autre, ses fils prirent leur chemin. Chaque pas qu’il faisait l’enfonçait dans la nuit, ses souvenirs s’effacèrent ; il se tut. Il ne lui manquait que de périr, aussi dès le premier jour sa perte fut-elle inscrite dans son destin.

Le vieil arbre pourtant s’obstinait à fleurir ; il l’aimait. Les années avaient préservé leur tendresse comme si rien ne devait la vaincre ; mais chaque homme a son heure qu’il ne peut partager. Il resta seul, dans la débilité du vieillard, enfant sans mère, portant au flanc la déchirure par où s’était enfui l’amour de sa vie. Et la vie le fuyait ; enfin vaincu, il attendait que lui fût donné une grâce. Il mourut. Voici le seul héros et la seule aventure.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 30

[ condition humaine ] [ expression poétique ] [ résumé ]

 

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mâles-femelles

Une baleine à bosse chante durant des heures, qui peuvent se transformer en jours. Seuls les mâles chantent et élaborent un thème très structuré. Que cachent ces sons parfaitement harmonieux ?
Lors de la saison de reproduction, les baleines à bosse présentent deux caractéristiques tout à fait surprenantes. Les mâles paradent, ils sautent jusqu'à cinq mètres de hauteur pour impressionner la femelle et frappent l'eau avec leurs grandes nageoires pectorales. Puis, par moment, ils se mettent à chanter.
Ils sont les seuls ; la femelle reste silencieuse. La mélodie dure en général 30 à 40 minutes, mais peut parfois se répéter des heures, voire des jours. Parce que ces baleines ne chantent que durant la saison d'accouplement, les biologistes supposent qu'il s'agit d'un langage de séduction, mais il n'existe à ce jour aucune certitude malgré le grand nombre de recherches scientifiques à ce sujet.
Le chant a une structure bien définie, qui pousse à parler de langage. Les mâles chantent et disposent de neuf unités sonores. L'unité de base est un son continu, dont la fréquence est comprise entre 10 et 20 Hz. Le cétacé est capable de moduler la fréquence et l'amplitude de cette note et peut ainsi générer des suites de quatre à six unités sonores, qui peuvent durer une dizaine de secondes. Les biologistes attribuent à ces suites la distinction de sous-phrase, plusieurs sous-phrases constituant une phrase complète, que la baleine répète durant plusieurs minutes.
Cette phrase répétée décrit un thème et une suite de thèmes définit le chant. La hiérarchie des sons émis par la baleine pousse certains à parler de structuration linguistique, mais le sujet est toujours vivement débattu, en raison du manque de données in situ permettant une meilleure interprétation du langage des baleines. Les baleines à bosse ont un chant structuré, propre à chaque région du monde où elles se reproduisent. Par ailleurs, leur chant évolue à mesure que la baleine vieillit.

Auteur: Bossy Delphine

Info: http://www.futura-sciences.com

[ musique ] [ improvisation ]

 
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