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poème

La campagne éclatait, embrasée ; et les blés
Jaunis succombaient sous leurs épis d'or brûlés ;
Il faisait un août à racornir les arbres,
Les cieux semblaient plaqués de pierres et de marbres,
Rien ne bougeait en haut, rien ne bougeait en bas,
Et si tout respirait, on ne l'entendait pas ;
(...)
Les grands bois font sonner leurs cimes inégales ;
Et l'on entend des chants incertains de cigales
Et mille bruits charmants errant par-ci par-là :
Soudain, - j'en pleure encore, - un brave oiseau parla
Dans un arbre !

Auteur: Cladel Léon

Info: En Quercy, l'été

[ saison ] [ nature ]

 

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cambrousse

C’était l’hiver. Il y était allé en voiture. Qui ne connaît pas la campagne l’hiver ne connaît pas la campagne, et ne connaît pas la vie. Traversant les vastes étendues dépouillées, les villages tapis, l’homme des villes est brusquement mis en face de l’austère réalité contre laquelle les villes sont construites et fermées. Le dur revers des saisons lui est révélé, le moment sombre et pénible des métamorphoses, la condition funèbre des renaissances. Alors, il voit que la vie se nourrit de la mort, que la jeunesse sort de la méditation la plus froide et la plus désespérée et que la beauté est le produit de la claustration et de la patience.

Auteur: Drieu La Rochelle Pierre

Info: Gilles, éditions Gallimard, 1939

[ saison froide ] [ cycle du vivant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

observation

On associe, je ne sais pourquoi, la chasse à la virilité. Il existe de nombreux et excellents chasseurs qui savent ce qu'ils font. Mais, plus nombreux encore sont les messieurs bien gras, imbibés de whisky et armés de fusils de luxe. Ils tirent sur tout ce qui bouge - ou ce qui leur paraît bouger -, et leur habileté à s'entre-tuer pourrait bien résoudre le problème angoissant de la surpopulation. Si les accidents se limitaient à leur propre espèce, il n'y aurait pas de problème, mais l'assassinat de vaches, de cochons, de fermiers, de chiens et de panneaux signalisateurs, fait de l'automne une saison dangereuse pour les voyages.

Auteur: Steinbeck John

Info: Voyage avec Charley, p78-79

[ de saison ] [ constat ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

cycle annuel

La forme des années a changé pour moi - durant que moi je changeais. L'année n'est plus ce ruban ondulé qui, depuis janvier, montait vers le printemps, montait montait vers l'été pour s'y épanouir en calme plaine, en pré brûlant coupé d'ombres bleues, tachés de géraniums éblouissants, puis descendait vers un automne odorant, brumeux, fleurant le marécage, le fruit mûr et le gibier, puis s'enfonçait vers un hiver sec, sonore, miroitant d'étangs gelés, de neige rose sous le soleil... Puis le ruban ondulé dévalait, vertigineux jusqu'à se rompre net devant une date merveilleuse, isolée, suspendue entre les deux années comme une fleur de givre : le jour de l'an.

Auteur: Colette Sidonie Gabrielle

Info: Cadeaux de Noël

[ saisons ] [ nostalgie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétal

Sur le tronc du vieil érable les violettes avaient éclos, Chieko le découvrait (...) A la hauteur des hanches de Chieko, le tronc s'incline légèrement vers la droite; un peu plus haut que sa tête, il penche fortement à droite. Après ce mouvement, les branches surgissent, s'étendent, et prennent possession du jardin. Les longues branches, pesantes à leur extrémité, ploient légèrement.
A l'endroit où l'arbre penche fortement, un peu en dessous, on devine deux petites cavités dans le tronc; dans chacune de ces cavités, ont poussé des violettes. Et, à chaque printemps, apparaissent les fleurs. D'aussi loin que Chieko se souvienne, il y a toujours eu ces deux souches de violettes sur l'arbre.

Auteur: Kawabata Yasunari

Info: Kyôto

[ saison ]

 

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nostalgie

Venir à Pâques, je l'espère bien, quoique ce soit l'époque où nous allons à Bade. Enfin ; j'espère revoir Paris, en avril, quand les arbres du Luxembourg ont des feuilles tendres et transparentes au soleil, et que même les manuscrits de la Bibliothèque nationale sentent le printemps. Tous les dimanches, cher poète, à la tombée du soir, j'ai des spleens lancinants à songer à Paris à cette heure, à notre quartier, rues Denfert, Gay-Lussac, Berthollet, Monsieur le Prince, etc... Ces rues existent-elles toujours ? Je vois Henry filant comme une élégante sauterelle le long des murs de la rue Denfert, et puis causant avec vous dans votre petit salon et j'en suis très jaloux. Fermez-lui parfois votre porte au nez, n'est-ce pas ?

Auteur: Laforgue Jules

Info: "Lettres à un poète", éd. La Connaissance, p. 18

[ fantasme ] [ épistolaire ] [ saison ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

détachement

J'ai pris aussi la décision de me défaire en chacun de ces jours d'objets significatifs, symboliques de moi. Je n'ai jamais oublié ce dessin sur l'un des murs d'un couvent où je faisais une retraite. Un homme poussait dans le ravin une pleine brouette de biens. "Désencombrez-vous !" disait l'image.

Car c'est à la nudité qu'invitent ces jours courts de la nuit hivernale. Quand le temps est si serré qu'il est crépusculaire, quand les aubes sont de givre et les soirs de glace dès que le soleil a chu, quand les arbres sont graciles, les jardins déserts, les champs labourés, les haies presque effacées, on va droit au centre. Au centre des buissons, au centre de la maison, au centre de soi.

Auteur: Rouanet Marie

Info: Douze petits mois, p.11

[ méditation ] [ saison ]

 

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ferme

Durant ces jours d'été solitaires, alors que mes grands-parents travaillaient aux champs, j'avais l'impression de prendre part à un rêve.
J'entrais dans l'étable et refermais soigneusement la porte de bois brut. L'intérieur était plongé dans la pénombre. L'étable avait un toit de chaume et il y faisait frais même les jours de canicule. Des rais de lumière obliques passaient entre les planches du bâti. Une poussière dorée y virevoltait. En m'avançant dans l'espace obscur, je brisais l'une après l'autre les surfaces tremblantes de lumière qui se reformaient immédiatement après mon passage. Cela sentait le blé et le foin. Les poules grattaient le sol jonché de tiges à la recherche de graines. Un chat guettait une souris. Des moineaux s'étaient posés sur les poutres, sous le toit, et attendaient que le chat disparaisse pour se joindre aux poules.

Auteur: Stasiuk Andrzej

Info: Fado, p 167

[ campagne ] [ enfance ] [ saison ] [ basse-cour ]

 

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mousson

La pluie pendant de longs mois, c'est la Souveraine du Rwanda, bien plus que le roi d'autrefois ou le président d'aujourd'hui, la Pluie, c'est celle qu'on attend, qu'on implore, celle qui décidera de la disette ou de l'abondance, qui sera le bon présage d'un mariage fécond, la première pluie au bout de la saison sèche qui fait danser les enfants qui tendent leurs visages vers le ciel pour accueillir les grosses gouttes tant désirées, la pluie impudique qui met à nu, sous leur pagne mouillé, les formes indécises des toutes jeunes filles, la Maîtresse violente, vétilleuse, capricieuse, celle qui crépite sous la bananeraie comme ceux des quartiers bourbeux de la capitale, celle qui a jeté son filet sur le lac, a effacé la démesure des volcans, qui règne sur les immenses forêts du Congo, qui sont les entrailles de l'Afrique, la Pluie, la Pluie sans fin, jusqu'à l'océan qui l'engendre.

Auteur: Mukasonga Scholastique

Info: Notre-Dame du Nil

[ été ] [ saison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

froidure

En l'espace d'une nuit, l'hiver répandit sa blancheur sur les pentes des collines.
L'eau dans les seaux gela jusqu'au fond, des tonneaux éclatèrent, une couche de glace se forma sur la rivière et dans les puits de mine, la terre devint dure comme de la pierre.
Le vent d'Est plongeait des sommets des Tobacco Roots dans la vallée de la Gulch, transperçant les manteaux, se glissant entre les planches disjointes des bâtiments et des cabanes.
C'était le premier signe annonciateur du long hiver à venir, voilà pourquoi les plus intrépides isolèrent leurs cabanes avec des vieux journaux, amoncelèrent de la terre autour de leurs tentes légères et se préparèrent en vue d'un interminable siège alors que les solitaires et les mineurs découragés se préparaient à partir.
Les diligences au départ de Virginia City étaient remplies, tandis que d'autres mineurs craignant, les attaques des hors-la-loi, commencèrent à former de larges groupes, afin de voyager en se sentant en sécurité.
Tous les prix s'envolèrent.
Les épaves humaines de Virginia, qui mangeaient les restes et dormaient à la belle étoile, tentaient maintenant de se faufiler à l'intérieur des écuries.

Auteur: Haycox Ernest

Info: Les fugitifs de l'Alder Gulch

[ saison ] [ arrivée ]

 

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