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J’ai fait cette suggestion : mets de côté ta mémoire, mets de côté le temps futur de ton désir ; oublie-les tous deux – aussi bien ce que tu savais que ce que tu veux – de façon à laisser de la place pour une nouvelle idée. Peut-être qu’est en train de flotter, dans la pièce, à la recherche d’un lieu, une pensée, une idée que personne ne réclame.

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: 1980

[ rêverie ] [ sans mémoire sans désir ]

 
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bien être

Selon moi, un patrimoine héréditaire, un champ qui nourrit son maître, une vie assurée, point de procès, peu de clients, un esprit tranquille, le repos, la santé, la prudence, des amis qui sont nos égaux, des repas sans faste, des nuits sans soucis, une couche à la fois chaste et agréable, un sommeil qui dure autant que la nuit, attendre la mort sans la désirer ni la craindre, voilà le bonheur.

Auteur: Martialis Marcus Valerius

Info: Mémoires de Martial, trad. Constant Dubos

[ défini ] [ simplicité ] [ conditions ] [ sérénité ] [ paix ]

 

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pensée-d'homme

Il s'enfonça dans son sexe avec une soif sans mémoire et sans fond, comme dans un puits tiède où se trouveraient à la fois le sens de sa propre vie et la vérité de l'univers. Il plongea dans le désir de la femme et y trouva une mer semée d'algues, au parfum de sel et d'ambre puis, haletant, respirant profondément, il émergea doucement sur ce corps pour naviguer en lui, avec lui, et, ivre, il but à grandes gorgées l'air sombre et tiède de la chambre.

Auteur: Pita Alfredo

Info: Le Chasseur absent

[ sexe ] [ femmes-hommes ] [ pénétration ]

 

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clé de lecture

Relire […] les écrits d’Artaud en s’efforçant de trouver l’angle selon lequel sa verticalité offensée, insurgée, "aliénée" est néanmoins parvenue à mettre cette force au service d’une vision plus tranchante et plus claire de la "réalité" devrait du même coup imposer qu’on cesse de se référer automatiquement à des conceptions préfabriquées car, si l’éclatement des écrits d’Artaud a effectivement contraint à mettre en suspens la notion d’ "œuvre", on n’en continue pas moins à en ranger les éclats dans les catégories mises en place par l’histoire littéraire […].

Auteur: Bonardel Françoise

Info: Dans "Antonin Artaud ou la fidélité à l'infini", éd. Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2014, page 54

[ inclassable ] [ réduction impossible ] [ sans mémoire sans désir ] [ décentrement ] [ singularité ]

 

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sentience

[Le désir de rester en vie] exige, pour sentir le déséquilibre quelque chose qui n'est pas sans ressembler à la perception; il est quelque chose qui n'est pas sans ressembler à la mémoire  implicite, sous forme de disposition à l'action, afin de maintenir son savoir-faire technique ; et il exige quelque chose qui n'est pas sans ressembler à un talent pour effectuer une action de prévention ou de correction. Si tout cela vous apparait comme une description de fonction importante de notre cerveau, vous avez raison. Mais le fait est que je ne parle pas de cerveau, parce qu'il n'y a pas de système nerveux à l'intérieur de la petite cellule.

Auteur: Damasio Antonio R.

Info: Le sentiment même de soi. Cité par Frans de Waal dans La dernière étreinte.

[ monade sensible ]

 
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couple

La chose la plus rare à la cour était la fidélité d'une femme. Et savez-vous qui, sous Louis XIV, avait trouvé ce phénix ? C'était Richelieu ! Il épousa la fille du dernier duc de Guise. La seconde duchesse de Richelieu avait une âme calme et pure, de beaux yeux, une physionomie douce, l'air d'une reine, le caractère d'un sage. Elle aimait son mari aussi passionnément qu'aucune des femmes qui s'attachaient à lui. Elle mourut en juillet 1740, sans s'être jamais vengée de ses infidélités nombreuses, autrement que par d'ingénieuses plaisanteries.
Sentant sa fin approcher, madame de Richelieu fît appeler, à cinq heures du matin, son mari qui reposait, et lui dit, les larmes aux yeux, qu'elle avait désiré toute sa vie mourir dans ses bras. En disant ces mots, elle le prenait sur son sein en faisant un dernier effort pour l'embrasser. Elle succomba et mourut entre les bras d'un mari qui ne pleura point.

Auteur: Barrière F.

Info: Préface des mémoires du duc de Richelieu

[ loyauté ] [ ingratitude ] [ froideur ]

 

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origine

Et c'est Lui qui, de l'eau, a créé l'homme. (Coran : 25, 54)
Dans les rites d'ablution, l'élément eau, avec lequel celui qui accomplit le rite s'identifie pour ainsi dire lui-même, peut symboliser la pureté originelle de la nature humaine telle qu'elle a été créée ; le rite remet alors en mémoire l'état de perfection humaine. En même temps, il symbolise l'identification avec la pure bénédiction qui est l'essence de la mer d'eau douce des eaux supérieures ; à un niveau encore supérieur, il symbolise l'identification avec la substance de tout l'Univers créé ; mais son sens le plus élevé est l'Identité suprême, l'immersion ou l'extinction de l'être dans les eaux de l'infinie Vérité Une.
Elles sont vraiment les Eaux réelles, et l'élément terrestre n'en est qu'une ombre lointaine.
Il ne faudrait d'ailleurs pas s'imaginer que c'est l'homme qui a choisi l'élément eau comme symbole, sous prétexte qu'elle purifie et désaltère ; c'est l'inverse qui est vrai, c'est-à-dire que l'eau apaise la soif et purifie parce que, indépendamment de tout choix humain, elle est, et a toujours été, un symbole de l'Essence pure qui satisfait éternellement la soif de tous les désirs. En tant que tel, l'élément possède en lui-même le pouvoir de réveiller la mémoire de l'homme, et jusqu'à un certain point sans même que l'homme en ait consciemment l'intention.

Auteur: Lings Martin

Info: Le Livre de la Certitude, la doctrine soufie de la Foi, de la Vision et de la Gnose, pp. 79-80

[ océanique ] [ source ] [ Islam ] [ aqua simplex ] [ spiritualité ]

 

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ambition

Sans doute le moins estimable des rêves de jeunesse est-il le désir de célébrité D'abord parce que la célébrité est une indication quantitative et non qualitative. L'ampleur n'en est à aucun degré proportionnelle (ni directement ni inversement, d'ailleurs) au bien-fondé du motif pour lequel elle se met à draper un quidam. En d'autres termes, c'est une grandeur, ce n'est pas une valeur. Ensuite parce que c'est un désir de dupe. Dans un double sens. Le premier, qu'elle ne nous paraît jamais suffisante. J'ai connu des écrivains, des savants, des peintres jouissant d'une gloire mondiale et qui, du lever au coucher, s'épuisaient en propos envieux et en dénigrements obsessionnels envers des rivaux fort éloignés d'égaler leur réputation. Ils ne suspendaient l'étalage de leur aigreur que pour détailler à leur auditoire tous les articles du catalogue récent des témoignages d'admiration dont ils avaient eux-mêmes été l'objet. Je les voyais, en somme, d'autant plus malheureux qu'ils étaient plus illustres. Leur célébrité détruisait leur sérénité. Elle la rongeait aussi dans un deuxième sens. Pour un auteur, un chercheur, un artiste, la célébrité transforme le monde extérieur en source intarissable d'extermination de leurs forces et de leur liberté. Elle met en pièces chaque jour ce loisir intérieur, l'otium des Anciens, cette réserve spirituelle de silence et d'énergie sans laquelle ne naît point d'oeuvre, ni même d'envie d'en faire.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Mémoires/Plon 1997, p.637-638

[ dérisoire ]

 

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vanités

Élevons un peu notre pensée. Qu'est-ce que le désir de la gloire chez les hommes, à bord de cette terre qui vogue dans l'espace infini où elle naufragera un jour ? Il me semble voir à bord d'un gros vaisseau destiné au naufrage, ou plutôt dont le naufrage est continuel et déjà commencé, de nombreux passagers desquels pas un n'arrivera, et dont les premiers morts ont un désir insensé d'occuper la mémoire des survivants, de ceux qui vont bientôt disparaître et s'abîmer à leur tour. Il est vrai qu'à le voir de près, le vaisseau est immense, que les passagers d'un pont ne connaissent pas ceux d'un autre pont, et que la poupe ignore la proue ; cela fait l'illusion d'un monde. Il est vrai encore qu'en même temps qu'on meurt en un coin du vaisseau, on danse, on se marie, on fête les naissances tout à côté, et que l'équipage se reproduit et ne diminue pas. Mais, qu'importe ? il n'est pas moins voué tout entier à un seul et même terme. Nul ne sortira de cette masse flottante pour aller porter son nom ni celui de ses semblables sur les rivages inconnus, sur les continents et les îles sans nombre qui étoilent le merveilleux azur. Tout se passe entre soi et à huis-clos. Est-ce la peine ? - J'ai fait la paraphrase, mais Pascal a rendu d'un mot cette pensée : "Combien de royaumes nous ignorent !"

Auteur: Sainte-Beuve Charles-Augustin

Info: Mes Poisons, Collection Romantique, José Corti 1988 p.138

[ égoïsmes ]

 

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psychanalyse

L’analyse n’est pas une simple reconstitution du passé, l’analyse n’est pas non plus une réduction à des normes préformées, l’analyse n’est pas un épos, l’analyse n’est pas un éthos. Si je devais la comparer à quelque chose, ce serait à un récit qui serait lui-même le lieu de la rencontre dont il s’agit dans le récit.

Le problème de l’analyse réside dans la situation paradoxale où se trouve le désir de l’Autre que le sujet a à rencontrer, notre désir, qui n’est que trop présent dans ce que le sujet suppose que nous lui demandons. En effet, le désir de l’Autre qu’est pour nous le désir du sujet, nous ne devons pas le guider vers notre désir, mais vers un autre. Nous mûrissons le désir du sujet pour un autre que nous. Nous nous trouvons dans la position paradoxale d’être les entremetteurs du désir, ou ses accoucheurs, ceux qui président à son avènement. [...]

Sans doute l’analyse est-elle une situation où l’analyste s’offre comme support à toutes les demandes et ne répond à aucune, mais est-ce seulement dans cette non-réponse – qui est bien loin d’être une non-réponse absolue – que se trouve le ressort de notre présence ? Ne faut-il pas faire une part essentielle à un élément qui est immanent à la situation, et qui se reproduit à la fin de chaque séance ? J’entends, ce vide auquel notre désir doit se limiter, cette place que nous laissons au désir pour qu’il s’y situe – bref, la coupure.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 572

[ difficulté ] [ distanciation ] [ sans mémoire sans désir ]

 

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