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dangereux cadeaux

Il était une fois un pauvre homme qui se promenait sans chaussures. Ses pieds étaient couverts de cals. Un jour, un riche prit en pitié le pauvre et lui acheta une paire de Nike. Le pauvre lui fut extrêmement reconnaissant et porta en permanence les chaussures. Un an plus tard, les chaussures tombèrent en lambeaux. Alors le pauvre dut se remettre à aller et venir pieds nus, sauf que maintenant tous ses cals avaient disparu. Il eut bientôt les pieds tout écorchés, ça s'infecta, le type tomba malade et finalement on dut lui couper les jambes et il mourut. 

J'appelle cette histoire "L'Amour, la Mort & Nike".

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles, 2ᵉ Jour : 16h01, Dans la tente

[ affaiblissement ] [ parabole ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

commisération

Elle avait arrêté ce qu’elle faisait et regardait dans ta direction. Tu pensais que tu avais réussi à faire bonne figure, mais l’expression sur son visage – maintenant que tu lui tournais le dos – était de la pitié. Tu es resté immobile un instant, puis tu t’es détourné de son image pour lui faire face directement.

De la pitié, as-tu pensé en toi-même. Plus tu lancerais des bouteilles contre le mur, plus elle te submergerait de pitié. Sans doute que si tu lui avais cassé une bouteille sur la tête, son regard de mourante aurait dit : "Tu me fais pitié, tu me fais pitié."

Pitié. Le mot se prononce comme on crache.

Auteur: Butlin Ron

Info: Le son de ma voix

[ insulte ] [ mépris ]

 

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homme-par-femme

Gueule consumée, peau mal rasée comme barbouillée de cendres, des joues qui pendent. Il sent l’alcool. Paumé dans un endroit pas pour lui, il a vraiment tout du pauvre type. Des fringues façon classique, mais classique cheap. Sans son haleine avinée qui couvre tout, il sentirait l’usure, le râpé, le fond de tiroir et la friperie. Il a l’âge des porcs en crise. Bambi trouve que c’est une pitié, ce vicieux précaire qui, dans un monde idéal, aurait des thunes pour raquer des restos stylés à de jolies loutes trop jeunes comme elle. D’avance, elle sait qu’il n’y aura pas de resto, tout au plus paiera-t-il sa coupe, et ce n’est même pas sûr.

Auteur: Mulder Caroline de

Info: Manger Bambi

[ minable ] [ miteux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

création

Titien ébauchait ses tableaux en plaçant les masses de couleur, qui servaient de lit ou de fondation à ce qu’il voulait exprimer, et sur lesquelles il s’appuyait ensuite […] Après avoir établi cette assise déterminante, il tournait les tableaux contre le mur et les laissait là, sans les regarder, quelquefois pendant plusieurs mois. Quand il les reprenait, il les examinait comme si c’était ses ennemis mortels, afin d’en déceler tous les défauts. Et s’il trouvait quelque chose qui ne concordait pas avec ses intentions, tel un chirurgien traitant un patient, il ôtait quelque tumeur de la chair, remettait en place un bras dont l’articulation était déboitée, ou ajustait un pied déformé, sans la moindre pitié pour la victime.

Auteur: Rosand David

Info: la Trace de l’artiste

[ exigence ] [ oeuvre ] [ image ] [ art pictural ] [ processus ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

souffrance

J’étais tranquille, et il m’a secoué,

Il m’a saisi par la nuque et m’a brisé,

Il a tiré sur moi comme à un but,

Ses traits m’environnent de toutes parts ;

Il me perce les reins sans pitié,

Il répand ma bile sur la terre.

Il me fait brèche sur brèche,

Il fond sur moi comme un guerrier.

J’ai cousu un sac sur ma peau ;

J’ai roulé ma tête dans la poussière.

Les pleurs ont altéré mon visage ;

L’ombre de la mort est sur mes paupières.

Je n’ai pourtant commis aucune violence.

Et ma prière fut toujours pure.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Job, 16, 12-17

[ incompréhension ] [ injustice ] [ créature-créateur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

quête

Pourquoi un homme veut-il être un scientifique ? Les objectifs sont nombreux : la célébrité, la position, la soif de compréhension. Les deux premiers peuvent être atteints sans intégrité intellectuelle ; le troisième non. ... La soif de savoir, que Thomas Huxley nommait "divine dipsomanie", ne peut être satisfaite qu'avec une totale intégrité intellectuelle. Il me semble qu'il est le seul des trois objectifs qui continue à récompenser celui qui le poursuit. Huxley continue, "sachant que la nature n'a jamais trahi le cœur qui l'aimait". Voici un autre type d'amour, qui a tant de visages. L'amour n'est ni la passion, ni l'orgueil, ni la pitié, ni l'adoration aveugle, mais il peut être l'un ou l'autre ou tous ces aspects s'ils sont transfigurés par une compréhension profonde et impartiale.  

Auteur: Payne Cecilia

Info: Cecilia Payne-Gaposchkin: An Autobiography and Other Recollections (1996), 123.

[ chercheur sincère ] [ définition ] [ désintéressement ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

révolution

De ce qu'un petit-fils d'Adam venu au monde sans malice est juste bon à rincer des bouteilles ou à balayer les lieux, il ne s'ensuit pas logiquement qu'on doive le laisser crever de faim toute sa vie. C'est à l'homme à réparer, lorsque ses moyens le lui permettent, les petites injustices du bon Dieu. Si la pitié le lui conseille, son intérêt le lui commande, car plus un être est près de la bête, plus ses représailles sont à redouter, le jour - fatal - où lui parvient enfin la notion de l'iniquité dont il est l'innocente victime et où ses yeux viennent à s'ouvrir sur la disproportion des parts. Payer ce qu'on doit est le meilleur moyen de ne pas s'exposer à payer un jour plus que son dû.

Auteur: Courteline Georges

Info: Philosophie, Robert Laffont Bouquins 1990 <p.811-812>

 

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prophétie

Aujourd'hui l'incognito est mort tué par les photographes de presse, avec eux, comme avec les mitrailleurs, personne ne passe plus ; les héroïsmes, les vices deviennent propriété internationale, et l'être visé, dépossédé de son mystère, vidé de son secret, avoue à des millions d'exemplaires par tous ses traits, par toute sa personne, par sa pauvre figure qu'il cache en vain de la main. Les objectifs des cameramen américains sont des yeux sans paupières, mais aussi des yeux sans âme, sans discernement et sans pitié. Au moment où Hollywood affirme la prépotence de l'amour, il rend impossible cet arcane suprême. La photographie est pire que l'éloquence; elle proclame que rien n'est impénétrable, que rien n'est inavouable et que rien n'est voilé.

L'homme de demain aura-t-il droit à tout, sauf à l'ombre ?

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset, p.24)

[ images ] [ voyeurisme ] [ indiscrétion dominante ] [ interrogation ]

 

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sécheresse

La famine donc était au village. Les pluies, trois années successives, avaient manqué au rendez-vous. Plus un seul nuage noir ne s'égarait dans le ciel. Les nuages, affamés, mouraient-ils en route? Le soleil, de colère, grillait tout, et le vent pour lui faire la cour, ne cessait de charrier du sable. Les herbes ne poussaient plus. La terre sèche, chaque jour se fendillait, se craquelait davantage. Non content d'incendier des forêts, le soleil flambait des cases. Les arbres dénudés, faisaient pitié à voir. Ils ressemblaient à une femme dont on aurait rasé la chevelure, enlevé les parures. Les branches, les rameaux, les ramilles, on les aurait pris pour des racines, des radicelles cherchant à puiser dans l'air surchauffé une sève qu'elles ne trouvaient plus dans un sol sans eau. La détresse était générale.

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ paysage ] [ angoisse ] [ disette ]

 

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mythologie

Alcyoné, fille d’Éole, épousa Céyx, le fils d’Éosporos, l’Étoile du matin. Elle l’aimait tant qu’elle osa comparer leur bonheur à celui de Zeus et d’Héra, ce qui déplut au roi des dieux, lequel fit périr son mari en mer. De douleur, elle se jeta à son tour dans les flots. Pris de pitié, les dieux transformèrent les deux tourtereaux en oiseaux marins, des alcyons. Les sept jours dits alcyoniens qui précèdent et suivent le solstice d’hiver, période pendant laquelle ils couvent leurs œufs à la surface de la mer, se caractérisent par un grand calme : Éole interdit aux vents de souffler. Dans un dialogue du Pseudo-Lucien, Socrate dit ainsi à Chéréphon : "Vois comment le temps est serein !, comme la mer tout entière est calme, sans vagues, et ressemble, pour ainsi dire, à un miroir !"

Auteur: Soulié Rémi

Info: Dans "Nietzsche ou la sagesse dionysiaque", éditions Point, 2014, note de bas de page 22

[ légende ] [ détail généalogique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson