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média

La première chose sur laquelle on fait beaucoup d'erreurs, c'est qu'on croit que la liberté d'information, le droit à la liberté de la presse, c'est un droit du journaliste. Mais pas du tout, c'est un droit du lecteur du journal. C'est-à-dire que ce sont les gens, les gens dans la rue, les gens qui achètent le journal, qui ont le droit d'être informés. Ce sont les gens qui travaillent dans une entreprise, dans un chantier, dans un bureau qui ont le droit de savoir ce qu'il se passe et d'en tirer les conséquences.

Auteur: Sartre Jean-Paul

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[ indépendance ]

 

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philosophe

C’est un entrepreneur de philosophie, de littérature, de politique, et dont la réussite n’a qu’une explication et qu’un secret : son manque d’émotion ; rien ne lui coûte d’affronter quoi que ce soit, puisqu’il n’y met aucun accent, et que tout n’est que le fruit d’une intelligence compréhensive, immense, la plus remarquable à l’heure présente. […]

On aperçoit chez Sartre une déficience de nécessité intérieure, qui le rend propre à toutes les formes d’esprit. Infiniment vide et merveilleusement ample, il est le type du penseur sans destin, encore qu’il en ait un, celui-là extraordinaire, mais purement extérieur.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Exercices négatifs, page 14

[ théoricien ] [ abstraction ] [ sécheresse intellectuelle ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intellectuels

J’ai lu les philosophes. Ce sont de curieux personnages, ni moroses ni émasculés, de vrais joueurs. Descartes, par exemple, à peine entre-t-il dans la partie qu’il fait monter les enchères : nos prédécesseurs n’ont dit que des conneries. Et d’affirmer que les mathématiques constituent l’indiscutable moyen de découvrir la vérité. Beauté de la mécanique. Puis rapplique Hume qui conteste toute approche scientifique de la connaissance. Après quoi, c’est au tour de Kierkegaard d’abattre son jeu : "J’enfonce mon doigt dans le cours de ma vie – il ne sent rien. Quel est mon avenir ?" Et enfin survient Sartre qui proclame l’absurdité de toute existence…

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau", trad. Gérard Guégan, page 14

[ panorama des idées ] [ délire ] [ audace ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

Auteur politiquement correct par excellence (c’est pour ça, bien entendu, que la connaissance américaine de la littérature française moderne s’arrête à lui et à Beauvoir), jugeur universel, procureur multilames, vertuiste de la plus détestable espèce, prince des cabotins du cordicolisme* le plus militant, Sartre laisse une œuvre exceptionnelle en ce sens que, pour la première fois depuis la fin de la grande littérature religieuse, l’appréciation morale (accompagnée bien sûr de la médisance la plus pointilleuse) y domine tout : à côté de lui, Mauriac ou Bernanos ont l’air d’espiègles mécréants ; Bloy devient un athée. Sartre gratte le passé comme s’il s’agissait de sa propre plaie.

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Jean-Paul Sartre, dans "Le portatif", pages 16-17. *adeptes de l’émotion, de la fête, du cœur, engeances de la nouvelle imbécillité

[ hypocrite ] [ prêcheur ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fragile humanité

Pour Kierkegaard, pour Heidegger, pour Sartre, plus la conscience est profonde, plus l'existence est authentique. Ils mesurent l'honnêteté et l'essence de l'expérience au degré de conscientisation. Mais notre humanité est-elle vraiment construite sur pareille conscience ? Cette conscience - forcée, extrême - naît au milieu de nous, et non de nous, comme quelque chose créé par l'effort, chacun se perfectionnant mutuellement en son sein, comme concrétisant quelque chose qu'un philosophe impose à un autre ? Par conséquent l'homme n'est-il donc pas, dans sa réalité privée, une sorte d'enfant, toujours situé au-dessous de sa propre conscience ? Et ne la ressent-il pas comme quelque chose d'étranger, d'imposé et d'insignifiant ? Si tel est le cas, cette puérilité sous-jacente, cette dégradabilité occultes, sont prêtes à faire exploser nos systèmes en tout temps.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dziennik 1953-1956 , Trad de l'anglais, Mg

[ sagesse grégaire ] [ égoïsmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bourgeoisie

Le Rentier pour Ubu, est une figure philosophique, comme le salaud chez Sartre, l'Hystérique chez Freud, le Sophiste chez Platon, ou le Capitaliste chez Marx? Le rentier symbolise la pompe à phynance, il en est l'emblème totémique. Il est passé par le grand décervelage. Il est celui qui ne pense plus. Sans cervelle, il n'est plus qu'un moulinet à clichés. Néant de pensée, pensée-morte, anti-cervelle, il est l'être couché, prosterné devant la phynance... C'est l'anti-artiste. Il profite de tout. Il rentabilise, épargne, boursicote, planifie les actions, les idées, la vie, la mort. Le monde entier, c'est le monde de la gestion, de la mesquinerie, de l'étroitesse, du rétrécissement, de l'équilibre, de la mesure, de la règle, de la norme, des mains propres, des pantoufles, de la platitude...

Auteur: Sollers Philippe

Info:

[ résignation ]

 

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écrivain

Car j’ai pris beaucoup d’intérêt, un intérêt enraciné dans une séduction véritable, à telle reconstruction que Sartre fait dans l’Être et le Néant du vécu du sado-masochisme. C’est extrêmement instructif, car c’est le développement même de ce qu’imagine celui qui n’a pas la structure perverse pour prendre appui sur le fantasme pervers, s’en délecter pour en justifier son propre désir, au point précis où ce désir est floué. En quoi quelque chose de clinique est atteint, mais sûrement pas la structure perverse elle-même. Il y faut l’expérience clinique, dont le manque ici fait la preuve de ce qui n’est pas accessible à la reconstitution : à la reconstitution subjective précisément, en rendant tangible la distorsion qui est inhérente à l’intuition et que seule peut réduire la référence à la structure.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Entretien avec Pierre Daix du 26 novembre 1966 publié dans Les Lettres Françaises n° 1159 du 1er au 7 décembre 1966

[ imaginaire ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

illusion

La force de l’image en rêve à quelque chose de paradoxal : elle repose sur une fascination, mais c’est justement par là qu’elle échappe au visible. Car le visible vit d’inspections, de parcours, de lacunes et non pas d’enfoncement dans la certitude de l’image fixe. L’image de rêve, elle, est toujours complète et absolue parce qu’elle n’est pas une image mais une "idée" d’image. Et une idée ne souffre ni de flou, ni d’incomplétude, ni d’aucune des servitudes du visible. Elle n’est jamais jaunie, ni froissée, ni friable. Elle se donne d’emblée comme une totalité parfaite, faisant ainsi oublier qu’on ne peut pas la détailler. Un exemple classique de cette impossibilité rappelée par Sartre, c’est l’incapacité où l’on se trouverait, face à une image mentale ou onirique du Panthéon, d’en compter les colonnes.

Auteur: Jenny Laurent

Info: Le désir de voir p 126

[ mirage ] [ Tantale ] [ chimère ] [ mémoire imparfaite ] [ visualisation ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

choc littéraire

Quand vous avez dix-sept ans, vous tombez sur Céline, ou bien vous êtes voué à demeurer toujours un grand niais qui ne ressent rien, ou bien vous vous retrouvez secoué de fond en comble. Tous les autres, c’étaient des "pfut-gens-de-lettres", lui c’était vrai, c’était plein, solide, au fond du gouffre, mais ferme. Après lui, autour de lui, il n’y avait rien. Et Sartre même dans "La Nausée", pourtant bien nourrie de Céline, n’apparaissait que comme un petit prof académique. […] Céline n’est pas triste. Son comique est irrésistible. C’était enfin l’écrivain que rien n’arrête. L’individualisme poétisé au possible, opprimé certes, mais se posant en frêle héros, face à tous les collectivismes y compris le "standarisationnisme" capitaliste. Je dis que, depuis 1950, personne n’échappe à Céline. Je parle des écrivains et pas des écrits-vains.

Auteur: Albert-Weil Jean-Claude

Info: Antaios n° 13, "Figures et Éveilleurs", Bruxelles, 1998

[ imbattable ] [ inspirateur ] [ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophes

J'ai tenu à dissiper un malentendu bien connu : les existentialistes se délectent en quelque sorte de l'aliénation des êtres humains par rapport au monde. C'était peut-être l'attitude de Camus, mais certainement pas celle de Heidegger, Sartre et Merleau-Ponty, qui ont chacun essayé de montrer que nous ne pouvons faire l'expérience du monde que par rapport à nos propres projets et objectifs. Le monde est d'abord un monde d'"objets ou d'équipements", disait Heidegger. C'est un monde de "tâches", disait Sartre.
(...)
Pour moi, les existentialistes sont d'importants critiques des prétentions "absolutistes", et Heidegger et Merleau-Ponty sont, du moins dans leurs écrits ultérieurs, également les représentants d'une doctrine du mystère : que ce soit l'aspect ineffable de l'être ou de la "source" de toute chose pour Heidegger, à l'identique de ce que Merleau-Ponty appelle lui "la chair".

Auteur: Cooper David Edward

Info: Source : www.3ammagazine.com

[ européens ] [ vingtième siècle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel