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printemps

Là-bas, près du ruisseau,

Où les saules rouges vers l'eau

Penchent leur front, en abondance

Des fleurs d'or ont ouvert les yeux.

Pour moi qui dès longtemps ai perdu l'innocence,

Se peut-il qu'en ces lieux

Dans le regard des fleurs le souvenir renaisse?

J'y vois le reflet d'or de ma jeune saison.

J'étais venu cueillir des fleurs, mais je les laisse

Et, vieil homme à présent, je rentre à la maison.


Auteur: Hesse Hermann

Info: Poèmes choisis, Les premières fleurs. Trad Jean Malaplate

[ grand âge ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

joie

Elle relisait la lettre [...] et ça lui faisait une impression bizarre sur le visage. Elle s'était demandé d'où ça venait jusqu'à ce qu'elle comprenne ce que c'était : elle souriait. Ça lui déplaisait pas comme sensation. C'était même agréable. La première fois c'avait été dur à venir, comme si sa figure ignorait qu'elle pouvait sourire, comme si elle en avait peur. Mais à la longue le sourire lui était venu naturellement et elle avait trouvé que c'était agréable, ça l'apaisait, elle se sentait jolie quand elle souriait [...]

Auteur: Selby Jr Hubert

Info: Le saule, Editions de l'Olivier 1998, p.252

[ sourire ] [ lecture ]

 

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femmes-par-hommes

On doit à l'avisé poète berbère Ahmad al-Tîfâchî l'une des toutes premières évocations littéraires de l'orgasme féminin. Il faut le rechercher, conseille-t-il, en se mettant à la place d'une femme, "jusqu'à ce que tu sentes venir à toi comme le zéphyr caressant les fleurs de mars, comme les effluves d'un vin, comme cette odeur têtue qu'exhale la boutique du cabaretier, jusqu'à ce que tu en arrives enfin à contempler avec ravissement le tremblement du tendre bourgeon de saule sous la caresse des gouttes de pluie", avant de conclure à l'incommensurabilité des soubresauts féminins.

Auteur: Ducret Diane

Info: La chair interdite, p. 111-112

[ érotisme ] [ spasme ]

 

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nocturne

Le bateau avançait doucement sur l'Ienisseï. La nuit était claire, les ponts vides et humides. Petrovitch se tenait à la proue, son veston claquait au vent. La silhouette ondulée de la rive, l'air frais de la nuit, la vitre bien astiquée du ciel et son ruban velouté de nuages qui flamboyaient au nord, tout semblait confluer dans ce vent moelleux qui sentait les feuilles de jeune saule et les merisiers en fleur. Petrovitch se tenait à l'avant, droit, maigre, et regardait s'approcher Bakhta. Le vent faisait flotter ses cheveux sur son crâne dégarni.

Auteur: Tarkovski Mikhaïl

Info: Le temps gelé

[ ambiance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Dans les branches et le tronc, les flux s'écoulent silencieux ; je les sens affluer dans mon propre corps et je sais qu'ils se meuvent autour du bras du saule. Ils s'écoulent partout où brûlent les soleils. Ils emportent mon esprit au-dessus de la ruelle des sphères et fixent mon pied sur ce sol. Ils enfantèrent cette terre qui est notre mère, invisibles, forts et silencieux. Je sais que tout est né d'une seule chose, que la vie de l'univers est une seule et puissante famille, mortelle, éternelle et aux innombrables ramifications dans les régions de l'abîme et du ciel.

Auteur: Benediktsson Einar

Info: Les elfes des falaises : Regard sur la poésie islandaise. Extrait de les Slutnes (I Slutnesi ) 1902

[ unicité ] [ appartenance ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

forêt

Avec cette multitude de saules, il s'agissait de quelque chose de différent. Il émanait un principe qui angoissait, serrait le coeur. Un sentiment d'inquiétude, teintée de terreur. A me sentir ainsi entouré de ces arbustes en rangs serrés qui faisaient régner une obscurité s'épaississant à mesure que tombait le soir, sans cependant cesser de s'agiter furieusement dans le vent, me vint l'idée étrange et désagréable que nous avions franchi les limites d'un monde différent, où nous étions des intrus, où l'on ne nous attendait pas, où l'on ne nous invitait pas à rester, où nous pouvions courir des risques graves.

Auteur: Blackwood Algernon Henry

Info: L'homme que les arbres aimaient

[ arbre ] [ angoisse ] [ unheimlich ]

 
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jeunesse

Cet été là, on avait posé dans l'eau un large ponton au bout duquel nous pouvions nous tenir à quatre ou cinq et plonger dans l'eau vert trouble. Nous passions le temps étendu sur les planches, le menton posé sur le poing, à regarder les vaguelettes lorsqu'une légère brise se levait entre les saules. Mais le plus souvent l'eau était lisse et immobile, et quand nous jetions une feuille dessus elle restait longtemps au même endroit. Nous étions seuls avec nos roues et nos draps de bain, avec nos pas, nos bonds et nos voix dont nous envoyions le son de l'autre côté du lac.

Auteur: Bànk Zsuzsa

Info: Les jours clairs

[ étang ]

 

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nature

Une brume immobile s'étaient levée de la terre humide et répandue comme un lac blanc sur les prés, et, à mesure qu'il descendait des hauteurs pour s'enfoncer dans cette fine couche vaporeuse, il vit disparaître ses pieds, ses jambes et sa taille alors que sa poitrine et sa tête demeuraient à la surface. Au bord de l'eau, les cimes des saules taillés en têtards surnageaient sur une étendue de néant, le soleil levant brillait de mille feux sur les particules dansantes, et les fils d'un millier de toiles d'araignées se balançaient et resplendissaient. Comment puis-je en toute conscience, se demanda-t-il, quitter ce paradis terrestre pour Londres ?

Auteur: Nicholson Christopher

Info: Hiver, p 30

[ mégapole ] [ matin ]

 

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incendie

Jusqu'à ce jour, je ne connaissais pas le feu, le vrai feu, le feu de plein air. Je n'avais jamais vu que des feux apprivoisés, des feux captifs dans un fourneau, des feux obéissants, qui naissent d'une pauvre allumette, et auquel on ne permet pas toutes les flammes. On les mesure, on les tue, on les ressuscite et, pour tout dire, on les avilit. Ils sont uniquement utiles. Et si on pouvait s'en passer, pour chauffer ou cuire, on en verrait plus chez les hommes. Mais là, en plein vent, au milieu des roseaux et des saules, notre feu fut vraiment le feu, le vieux feu des camps primitifs.

Auteur: Bosco Henri

Info: L'enfant et la rivière

[ conflagration ] [ catastrophe naturelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Subitement il fit très froid. Antonio sentit que sa lèvre gelait. Il renifla. Le vent sonna plus profond; sa voix s'abaissait puis montait. Des arbres parlèrent; au-dessus des arbres le vent passa en ronflant sourdement. Il y avait des moments de grand silence, puis les chênes parlaient, puis les saules, puis les aulnes; les peupliers sifflaient de gauche et de droite comme des queues de chevaux, puis tout d'un coup ils se taisaient tous. Alors, la nuit gémissait tout doucement au fond du silence. Il faisait un froid serré. Sur tout le pourtour des montagnes, le ciel se déchira. Le dôme de nuit monta en haut du ciel avec trois étoiles grosses comme des yeux de chat et toutes clignotantes.

Auteur: Giono Jean

Info: Le chant du monde

[ obscurité ] [ littérature ] [ nocturne ]

 

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