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homme-animal

Une rencontre avec un animal sauvage, c’est quelque chose de viscéral, de primal, ça se vit avec le cœur, les yeux dans les yeux ; cela s’éprouve avec tous ses sens. Ça vient du fond du corps. Ce n’est pas quelque chose de cérébral ou d’intellectuel. On est à la merci de l’animal, c’est lui qui décide de vous accorder ou pas son attention, une "audience". On est à la merci de sa fuite. Il faut être humble, bienveillant, respectueux. Il faut savoir recevoir. C’est lui qui octroie le bonheur du moment. La rencontre est authentique ou elle n’est pas. On ne peut pas tricher, négocier, louvoyer. Voilà pourquoi c’est bouleversant.

Auteur: Sarano François

Info: https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/07/27

[ confluence ] [ surprise ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

religion

On croit les choses parce qu’on a été conditionné à les croire. L’art de trouver de mauvaises raisons à ce que l’on croit en vertu d’autres mauvaises raisons, c’est cela, la philosophie. On croit en Dieu parce qu’on a été conditionné à croire en Dieu.
– Pourtant, malgré tout, insista le Sauvage, il est naturel de croire en Dieu quand on est seul, tout seul, la nuit, quand on songe à la mort…
– Mais on n’est jamais seul, à présent, dit Mustapha Meunier. – Nous faisons en sorte que les gens détestent la solitude ; et nous disposons de la vie de telle sorte qu’il leur soit à peu près impossible de la connaître jamais.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Le meilleur des mondes

[ société ] [ manipulation ] [ angoisse ] [ justifications ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

sexualité plaisir

La dépense de l'esprit dans un honteux gaspillage :
Voilà ce qu'est, en actes, la luxure jusqu'à que ce que cette action, par luxure,
Devienne parjure, meurtrière, sanglante, honteuse,
Sauvage, extrême, rude, cruelle indigne de confiance,
Appréciée immédiatement et immédiatement méprisée
Recherchée plus que de raison, mauvaise sitôt obtenue,
Détestée plus que de raison, comme un appât avalé
Délibérément déposé, pour rendre fou celui qui le prend ;
Fou dans sa poursuite, fou dans sa possession,
Extrêmement furieux, avant, pendant, après.
Recherchée comme une bénédiction, elle est, une fois obtenue, le pire malheur,
Envisagée comme une joie, elle se révèle une illusion,
Tout cela le monde le sait bien, mais personne ne le sait assez
Pour fuir le paradis qui mène les hommes à cet enfer.

Auteur: Lanier Emilia Aemilia Lanyer

Info: Salve Deus Rex Judaeorum (1611). Sonnet 129

[ dénigrée ] [ poème ] [ volupté charnelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Les mythes dit joliment Claude Mettra "sont nés des larmes des hommes". La création se révèle indifférente à nos malheurs comme à nos appels, une perversité fondamentale semble animer les choses, les hommes sont, pour chacun, comme une horde sauvage, nous sommes seuls, et abandonnés sous un ciel sans étoiles, pions désemparés d'un jeu dont nous ignorons les règles et les enjeux, la mal partout triomphe - ainsi une gravure de l'atelier de Dürer représente le cosmos en séparant l'homme de Dieu par un "cercle de feu obscur" : nous orienter à travers ce feu brûlant et ces ténèbres, sinon briser le cercle de la prison que nous tissent l'espace et le devenir, du moins tracer des lignes de fuite, ou de passage, oui, cela peut être dit l'aventure humaine...

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon, Dossiers H, 1984

[ perdu ] [ quête ]

 

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inhospitalière

Une sombre forêt d'épicéas obscurcissait les deux rives du cours d'eau pris par les glaces. Un coup de vent récent avait dépouillé les arbres de leur blanche couverture de givre et, dans la lumière déclinante, ils semblaient se courber les uns vers les autres, noirs et menaçants. Un grand silence régnait sur la terre et cette terre était désolée, sans vie, sans mouvement, si vide et si froide qu'elle n'exprimait même pas la tristesse. Quelque chose en elle suggérait le rire, mais un rire plus terrible que toute tristesse, un rire morne comme le sourire d'un sphinx, un rire froid comme le gel et d'une infaillibilité sinistre. C'était la sagesse puissante et incommunicable de l'éternité qui riait de la futilité de la vie et de l'effort de vivre. C'était la forêt sauvage, la forêt gelée du Grand Nord.

Auteur: London Jack

Info: Croc-Blanc

[ nature hostile ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

question

Si tu regardes un cerveau dans du formol tu verras pas des souvenirs conservés. Tu verras pas de noëls ou de premiers cadeaux ou de journées de neige ni de vélo rouge. Les souvenirs doivent bien se trouver quelque part pourtant — même si les tissus sont morts, les choses qui ont créé les souvenirs se sont bien produites ! Alors, où sont-ils ?
Peut-être que si personne d’autre ne s’en souvient, c’est comme si ces choses s’étaient jamais produites. Alors elles existent plus. S’ils me grillaient mes souvenirs, ça serait comme si j’avais jamais existé parce que j’ai pas de soeur, de tante ou de père qui va dire : oh, vous vous souvenez quand Anais s’est cassé la cheville ? Vous vous rappelez quand elle a pleuré pour son anniversaire ? Vous vous rappelez quand elle a mangé un gâteau entier et qu’elle a vomi au fond du bus !

Auteur: Fagan Jenni

Info: La sauvage, p 87

[ mémoire ]

 

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traces

Le paysage qui m'entourait, en apparence si authentique et sauvage, avec ses arbres, ses pâturages, ses torrents et ses rochers, était en fait le produit de siècles de labeur, un paysage artificiel au même titre que celui de la ville. Sans l'homme, rien de ce qui était là-haut n'aurait été pareil. Pas même le ruisseau, ni certains arbres majestueux. Même le pré où je prenais le soleil aurait été une forêt dense, rendue impénétrable par les troncs et les branches tombées, les rochers couverts de mousse, et un sous-bois rempli de genévriers, de buissons de myrtilles et de racines intriquées. Il n'y a pas d'état sauvage dans les Alpes, mais une longue histoire de présence humaine, qui traverse aujourd’hui une époque d’abandon : certains le déplorent comme la fin d’une civilisation, moi, il m’arrivait au contraire de me réjouir quand je voyais des vestiges engloutis par le sous-bois ou un arbre sortir de terre là où, un temps, on avait semé le blé.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Dans "Le garçon sauvage", pages 36-37

[ territoire ] [ aménagement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

Richard Hell : Je ne me rappelle pas avoir porté le tee-shirt "Please Kill Me", mais je me souviens avoir forcé Richard Lloyd [= guitariste, chanteur et parolier de Television] à le porter. J'étais bien trop lâche.
Richard Lloyd : Richard Hell s'était fabriqué un tee-shirt qui disait "Please Kill Me", mais il ne voulait pas le porter. J'ai dit : "Je vais le porter, moi." Alors, je l'ai mis quand on a joué l'étage au Max's à Kansas City et, après le concert, ces gamins se sont pointés vers moi. Ces fans m'ont jeté ce regard vraiment psychotique - ils ont regardé aussi profond qu'ils ont pu dans mes yeux - et ils ont demandé : "T'es sérieux ?"
Puis, ils ont poursuivi : "Si c'est le cas, on se fera un plaisir de t'obliger, parce qu'on est tes plus gros fans !" Ils n'arrêtaient pas de me mater, avec ce regard sauvage, et je me suis dit : "C'est la dernière fois que je porte ce tee-shirt." ... [...]

Auteur: McNeil Legs

Info: Please Kill Me, L'histoire non censurée du punk racontée par ses acteurs

[ provocation ]

 

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judéo-christianisme

Ah! S'il pouvait comprendre ces Juifs aussi aisement qu'il saisit presque d'emblée les intentions d'un paysan! Mais là, avec leurs tefillins, leurs chapeaux, leur langue si bizarre - et il voit d'un oeil d'autant plus favorable les efforts du père Pikulski pour l'apprendre - et leur religion suspecte! Pourquoi suspecte? Car trop proche! Les livres sont les mêmes, Moise, Abraham, Isaac sur un rocher menace par le couteau de son père, Noé et son arche, tout est pareil, mais comme placé dans un environnement différent. Noé n'a plus la même allure, il semble tordu; pareil pour son arche, qui est juive, décorée, orientale et débordante. Isaac, qui a toujours été un garconnet blond à la peau rose, y devient un enfant sauvage, renfermé et plus du tout si inoffensif. Chez nous, tout est plus léger, songe l'évêque, esquisse d'une main élégante, c'est subtil et expressif. Chez eux, c'est sombre et concret, maladroit et littéral. Leur Moise est un vieux type aux pieds osseux; le nôtre est un vieillard respectable à la barbe fleurie.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Les livres de Jakob

[ conflictuel ] [ antagonique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

baise

Je me glissais sur le lit avec mes yeux flasques, avec un understatement qui ne pouvait pas être dit plus clairement. J’enlevais la couverture, et elle était là, et déployait ses jambes, autour de mon corps, et je glissais le plus silencieusement possible en elle, de manière à sentir le fluide de ma queue érigée contre la chatte qui était là comme une fleur couverte de rosée, rouge et ouverte devant moi. Orgasmes glissants et jus et sueur, jusqu’à ce que tout sombre. Je me réveillais lentement au son de The Eternal Herbie Hancock, Jibali, Jibali, et la fumée de la Camel. Je me rappelle la Camel et la voix cassante d’Herbie, You will know when you get there, et une vodka glacée, et corps contre corps, et la bouche et les seins de Nana, et ma langue enroulée autour d’un clitoris qui était, je crois, plus vivant que toute autre chose. Un clitoris qui remuait et mouillait tout seul, sauvage, et ce jus… jus… jus sur mon cou. Et ma queue brillante, dévorée et dévorée. Je présume que nous faisions l’amour et fumions jusqu’à frôler l’anéantissement. En tout cas, la nuit était là. Une nuit de dimanche, mais le nom des jours était sans importance.

Auteur: Eriksen Jens-Martin

Info: Nani

[ fusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel