architecture
Les calculs sont une preuve, ils ne seront jamais un moyen. Le premier bâtisseur savait-il compter ? Non. En revanche, il avait un but, une intention, celle de s'abriter. Dans l'écroulement du premier édifice, il y eut le premier échec et sans doute la première inquiétude, le premier calcul. Sanctifier le calcul reviendrait à reconnaître l'échec comme oeuvre originale.
Auteur:
Pouillon Fernand
Années: 1912 - 1986
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: architecte bâtisseur après la Seconde Guerre mondiale
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Mémoires
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théorie-pratique
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bon conseil
[…]" Ne vous en approchez pas. Un enfant en ferait autant."
Qu’est-ce que ça peut lui faire, que ce soient des escrocs, s’ils lui procurent du plaisir ? Qu’est-ce que ça peut lui faire, qu’ils ne sachent pas dessiner ? Cimabue savait-il dessiner ? Qu’est-ce que ça veut dire : savoir dessiner ? Qu’est-ce que ça peut lui faire, que les enfants puissent en faire autant ? Qu’ils en fassent autant. Ce sera merveilleux. Qu’est-ce qui les en empêche ? Leurs parents peut-être. Ou n’en auraient-ils pas le temps ?
Auteur:
Beckett Samuel
Années: 1906 - 1989
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Irlande
Info:
Le monde et le pantalon: Suivi de Peintres de l'empêchement
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déconstruit
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mise en garde démantelée
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spontanéité
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genèse
Au temps des commencements, il n'existait que l'Atman, et uniquement lui. Il n'existait rien d'autre qui puisse émettre une lueur. L'Atman délibéra : "Je vais créer les mondes" (...) l'Atman pensa : "Voici les mondes. Je dois maintenant créer les gardiens des mondes." Il fit sortir des eaux un être humain (Purusha) et le façonna.
Il le couva (comme un oeuf, Hiranyagarbha ?), puis le fit éclore. La bouche de l'être humain se fendit, comme le fait un oeuf. De cette bouche sortit Vak, la parole ; de la parole sortit Agni, le feu. Les narines apparurent, il en sortit Prana, le souffle de vie ; du souffle de vie sortit Vayu, l'air. Les yeux apparurent, il en sortit le sens de l'ouïe ; de l'ouïe sortirent les directions. La peau apparut ; de la peau, sortit le système pileux ; du système pileux sortirent les herbes et les arbres. Le coeur apparut, il en sortit Manas, l'organe mental ; de l'organe mental sortit Chandra, la lune. Le nombril apparut, il en sortit Apana, le souffle d'expulsion ; du souffle d'expulsion sortit Mrityu, la mort. Le membre viril apparut, il en sortit la semence ; de la semence sortirent les eaux.
(...)
L'Atman (se tournant vers l'être humain) délibéra : "Comment cette créature peut-elle continuer à exister sans mon soutien ?" Il pensa : "Par laquelle des diverses entrées vais-je pénétrer ?" (...) puis il fendit la partie du crâne (siman) où se fait la raie de la chevelure, et il pénétra par cette ouverture. Cette ouverture est appelée vidriti, la soudure ou la suture de la tête (littéralement la fissure), et c'est également le lieu de la félicité. L'Atman possède donc trois demeures dans la créature humaine, ainsi que trois états de conscience : il demeure ici (dans l'oeil durant la veille), ici (dans le mental durant le rêve), et ici (dans l'éther du coeur, dahara, durant le sommeil profond.)
La créature humaine une fois née et achevée, l'Atman manifesta toutes les autres créatures ; car savait-il penser à autre chose ou parler d'autre chose ? Il réalisa que cet être humain est Brahman, le plus omniprésent de tous les êtres. Et il le contempla, se disant : "Ah, j'ai vu ceci ! (Idam dra)".
Auteur:
Buttex Martine
Années: 1952 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Suisse
Info:
Les 108 upanishads, Aitareya Upanishad, I,i,1-4 et I,iii,12-13, pp. 73-75
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anthropomorphisme
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triade
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hindouisme
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