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nature

La mer toute blanche étincelait à travers les branches des arbres. Il entra dans le moulin à vent. Une araignée avait tissé sa toile et se tenait tapie à l'une de ses extrémités. Trois grains de blé avaient formé un parfait triangle sur la meule. Ses pas l'emmenèrent ensuite vers l'oliveraie. En chemin son regard fut attiré par deux coccinelles posées sur une grande feuille verte, un défilé de fourmis, des scarabées et des fleurs de verveine bleues d'une espèce inconnue de lui.

Auteur: Yachar Kemal

Info: Une histoire d'île, Tome 2 : La tempête des gazelles

 

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univers informationnel

D'un point de vue purement technique, chaque espèce d'organisme supérieur - scarabée, mousse, etc. - est plus riche en informations qu'un tableau du Caravage, une symphonie de Mozart ou toute autre grande œuvre d'art. Prenons le cas typique de la souris domestique, Mus musculus. Chacune de ses cellules contient quatre chaînes d'ADN, dont chacune comprend environ un milliard de paires de nucléotides organisées en cent mille paires de nucléotides structurels, organisées en cent mille gènes structurels. ... L'ensemble de ces informations, si elles étaient traduites en lettres imprimées de taille ordinaire, rempliraient à peu près les 15 éditions de l'Encyclopaedia Britannica publiées depuis 1768.

Auteur: Wilson Edward Osborne

Info: La crise de la diversité biologique : A Challenge to Science", Issues in Science and Technology (automne 1985), 2:1, 22

[ êtres sommes ] [ individus données ] [ data organismes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prédestination

Il cligna des yeux dans la pénombre. Il portait un pantalon noir épais et un gilet par-dessus une chemise blanche et raide. Son exo-self, ayant choisi une obsession qui n'aurait eu aucun sens dans un monde d'ordinateurs avancés, l'avait préparé pour un rôle de naturaliste victorien. Les tiroirs, il le savait, étaient pleins de scarabées. Des centaines de milliers de coléoptères. Il était libre, maintenant, de ne rien faire de son temps si ce n'était de les étudier, les dessiner, les annoter, les classer : spécimen par spécimen, espèce par espèce, décennie après décennie. La perspective était si heureuse qu'il a failli s'effondrer de joie. 

Auteur: Egan Greg

Info: Permutation City. Trad Mg

[ prédétermination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclarations d'amour

Je pense à vous. Mes yeux vont du buisson de roses
aux touffes du chaud seringa.
Je voudrais vous revoir quand les raisins muscats
dorment auprès des reines-claudes.
Depuis que je suis né, je sens au fond du coeur
je ne sais quoi d'inexplicable.
Je vous dis que la rose est tombée sur le sable,
que la carafe est sur la table,
que la fille a mis ses sandales
et que le scarabée est plus lourd que la fleur.
- Mais tous ces foins, les aura-t-on bientôt fanés?
- O mais, mon amie, tout se fane:
le foin tremblant, le pied de l'âne,
les chants du merle et les baisers.
- Mais nos baisers, ami, ne se faneront point?
Non certainement. Que le foin
se fane, disais-je, c'est bien.
Mais nos baisers, amie, ne se faneront point.

Auteur: Jammes Francis

Info: Clairières dans le Ciel, Je pense à vous... 1906

[ poésie ]

 

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bagnole

Élan les conduisit à la campagne à bord de Scarabée. Scarabée, c’était une voiture qu’on aurait dite fabriquée à partir des carcasses de dix autres, et qui n’aurait pas détonné dans une casse. Scarabée laissait entrer la pluie et le vent, peinait à accomplir de longs trajets et avait tendance à perdre des pièces dans les virages trop serrés. Scarabée aimait choisir elle- même son itinéraire ; ses passagers s’y soumettaient. Si l’on cherchait à s’opposer à sa volonté, le moteur calait, et Scarabée s’immobilisait dans les endroits les moins opportuns, refusant de redémarrer jusqu’à ce qu’on lui rende sa liberté. Scarabée pouvait bien s’arrêter où bon lui semblait, cela ne les dérangeait pas. Ils se réchauffaient au soleil, partaient explorer les étangs, déjeunaient léger et ne regagnaient jamais la Maison les mains vides.


Auteur: Petrosyan Mariam

Info: La Maison dans laquelle

[ murphique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

coïncidence

De la structure et de la dynamique de la psyché :"Une jeune femme que je traitais a eu, à un moment critique, un rêve dans lequel on lui donne un scarabée d'or. Tandis qu'elle me racontait ce rêve je me suis assis dos à la fenêtre fermée. Soudain j'ai entendu un bruit derrière moi, comme un tapement doux. Je me suis retourné et ai vu un insecte frapper contre la vitre de l'extérieur. J'ai ouvert la fenêtre et ai attrapé la créature qui volait dans l'air. C'était l'analogie la plus proche au scarabée d'or qu'on puisse trouver dans nos latitudes, un coléoptère, le scarabée rose commun (Cetoaia urata) qui contrairement à ses habitudes avait évidemment senti un recommandation pour aller dans une salle sombre à ce moment particulier. Je dois admettre que rien de pareil ne m'est jamais arrivé avant ou après et que le rêve de cette patiente est demeuré unique dans mon expérience.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ synchronicité ]

 

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deuil

Sous la terre, les racines la pleuraient sans l’avoir jamais vue, le teck blanc aussi, dont l’écorce se détachait en plaques de la taille d’une empreinte de pas, et le citronnier, qui produisait vingt cinq paniers de fruits chaque année. Tous, il en était certain, la pleuraient avec lui, les lézards vifs comme des éclairs ainsi que les libellules au bruissement sec, les abeilles charpentières aux ailes bleues, les processions noires des fourmis, les scarabées à la carapace dure et tous les escargots. Dans son chagrin il avait murmuré son nom en parcourant les sentiers de latérite qui serpentaient librement dans le jardin, et le mot avait circulé au milieu des luisances noires des corbeaux et des papillons qui dansaient dans la lumière du soleil -- azurés de l’Himalaya, satyres du Chitral, tigres bleus et léopards communs, machaons et paons du jour. Elle les avaient aimés, ainsi que le monde qu’ils habitaient, disant : "Dieu n’est qu’un nom pour dire notre émerveillement."

Auteur: Nadeem Aslam

Info: Le jardin de l'aveugle, p 51

[ souvenir ]

 

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silence nocturne

J'aime la nuit. Ses sanglots dans les tuyaux. Le frigo qui se remet en marche. L'eau qui coule du robinet pour le chat. Il ne boit qu'à l'eau fraîche qui l'éclabousse. Sa langue rose. Je revisite le silence. Les nuits du monde. Les nuits immenses et lointaines qui bruissent. Les présences animales dans la nuit sans lune, le scarabée qui se hâte, celui qui te veut du bien ou du mal, un cheval qui broute malgré tout, un regard qui fuit, une invention qui te file le frisson, la lune qui court sur le grand piano céleste, effleure les arbres, explose, sur le bord de la rivière, découvre un pêcheur solitaire sans nom et sans sommeil, l'homme est un ami. Il salue la lune qui court, en trébuchant dans la forêt aux mille vies, mille odeurs, mille rêves sombres, mille matins saveurs. 



Les loups en colonne trottinent le long de la lisière. J'incante la nuit. J'incante la lune. Je suis un adorateur.

Auteur: Bohringer Richard

Info: Traîne pas trop sous la pluie

[ dilection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hiérarchie

Certains théoriciens d’art - soit dit en passant - sont arrivés à la conclusion, digne de Zénon d’Élée, que la beauté d’un scarabée n’est pas inférieure à celle de l’homme, ni celle d’une baraque à celle d’une cathédrale, et cela sous prétexte que toute chose parfaite en soi et à son niveau — ou toute œuvre parfaitement "bien faite" — possède toute la beauté dont elle est susceptible ; bref, que la beauté ne comporte des gradations qu’à l’intérieur d’un même genre et non en vertu de la noblesse ou de la bassesse du genre où elle se manifeste, nécessairement du reste puisque, paraît-il, la beauté est là où est la plénitude d’une possibilité, si inférieure soit-elle. C’est oublier - par excès de zèle sans doute - la nature ou la notion même de la beauté : celle-ci est affaire, non seulement de rectitude formelle, mais aussi de contenu, nous l’avons dit, et le contenu de la beauté est la richesse des possibilités et la générosité cosmique, si bien qu’il y a une beauté qui possède ou enveloppe et une autre qui donne ou qui déborde. L’harmonie formelle n’est pas seulement la rectitude d’un carré ou d’un triangle comme le voudraient certaines théories expéditives et frigides, elle est aussi, et essentiellement, la manifestation d’une infinitude interne ; elle l’est dans la mesure même où elle est tout ce qu’elle peut être.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Dans "Logique et transcendance", éditions Sulliver, 2007, page 229

[ mode de la vérité ] [ esthétique ] [ harmonie ] [ équilibre ] [ instant ] [ relativité ] [ points de vue ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

décor estival

Courant à toutes jambes sur le sentier, j'arrivai devant la maison délabrée. La végétation visible se limitait à un vieil orme près de la porte ; le côté jusque-là invisible du toit avait perdu presque toutes ses tuiles ; par en dessous, des chrysanthèmes sauvages croissaient, leurs fleurs blanches pointées vers le ciel ; autour de la maison, il y avait notamment de nombreuses touffes de lespédezas d'été couleur pourpre, mais si on regardait bien, on apercevait aussi, le long du chemin qui menait du portail à l'entrée, un bosquet de rosiers qui, privés de soins, ne portaient plus qu'un peu de fleurs chétives et une abondance de feuilles. Je m'aperçus que la porte en chêne, humide et lourde, était entrouverte. C'est de là que s'échappait le son de l'harmonium comme un fil à tisser, tandis que, dans les fleurs des champs (où l'on voyait aussi des lys tigrés), des araignées, des abeilles et des scarabées se reposaient comme s'ils étaient morts ; le silence de l'après-midi où, dans une accalmie momentanée, ne bruissaient même pas les branches de l'orme, ce silence d'un après-midi d'été où tout était doré et sans ombre, mais qui, en soi, faisait penser à minuit, on aurait dit que la musique de l'harmonium le rendait encore plus pesant avec ses multiples broderies. De plus, au son de l'orgue se mêlait une voix, discrète comme un papillon. C'était comme une petite truite qui frétille dans le ruissellement de la musique, avec ses écailles scintillantes ; je ne distinguais aucun des mots, mais il était évident que c'était la voix d'une très belle jeune fille....

Auteur: Mishima Yukio

Info: Une matinée d'amour pur. Traduction Ryôji Nakamura et René de Ceccatty. 304 pages Gallimard 2005

[ littérature ] [ enchevêtrement ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel