Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 15
Temps de recherche: 0.0518s

sciences

Mon plaisir dans les mathématiques s'est spécialement, et même tout particulièrement, reposé sur la partie purement spéculative.

Auteur: Bolzano Bernhard

Info:

[ ouverture ] [ liberté ] [ abstraction ]

 

Commentaires: 0

moteur irrationnel

...j'ai tendance à penser que la découverte scientifique est impossible sans une foi dans des idées qui sont de pure nature spéculatives, et parfois même assez floues ; une foi totalement injustifiée du point de vue de la science...

Auteur: Popper Karl

Info: The Logic of Scientific Discovery, Part I, Chapter I, Section 4 (p. 38) Basic Books, Inc. New York, New York, États-Unis. 1959

[ quête ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

écrire

Je suis un lecteur de science-fiction, ou plus exactement de littérature spéculative : Wells, Huxley... Mais je ne me préoccupe pas beaucoup de ces questions de genre. L'important, c'est de trouver son propre matériau, originel et original. Se réclamer d'un genre, c'est aussi se contraindre à l'imitation, et c'est une mauvaise méthode. Ce qui compte, c'est l'écriture.

Auteur: Priest Christopher

Info: interview de Télérama publiée le 11 juin 2015 http://www.telerama.fr/livre/christopher-priest-la-magie-est-pour-moi-une-metaphore-de-l-ecriture,127534.php

[ profondeur ] [ sincérité ] [ liberté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

visée prospective

Dans les premiers temps, les temps magiques et religieux, la science était à la fois un élément d'émotion et un élément de savoir collectif. Puis avec le dualisme les choses se sont séparées et nous avons d'une part la philosophie spéculative, l'abstraction pure, de l'autre l'élément émotionnel pur.

Nous devons maintenant faire un retour, non pas au stade primitif qui était l'état religieux, mais vers une synthèse analogue de l'élément émotionnel et de l'élément intellectuel. Je pense que seul le cinéma est capable de faire cette grande synthèse, de rendre à l'élément intellectuel ses sources vitales, concrètes et émotionnelles.

Auteur: Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch

Info: dans une conférence donnée à la Sorbonne, le 17 février 1930 et parue dans La Revue du Cinéma, n°9, 1er avril 1930 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 386-387

[ schéma historique ] [ septième art ] [ dialectique ] [ expression ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

sciences

Historiquement, la chimie est née d'une constellation d'intérêts : les technologies empiriques des premiers métallurgistes, brasseurs, teinturiers, tanneurs, calcinateurs et pharmaciens ; les préoccupations spéculatives des philosophes grecs sur la question de savoir si la matière brute est invariable ou transformable ; les tentatives réelles ou symboliques des alchimistes pour réaliser la transmutation des métaux communs en or ; et l'intérêt des iatrochimistes pour la chimie et la pathologie des fonctions animales et humaines. En partie à cause de la complexité même des phénomènes chimiques, de l'absence de critères et de normes de pureté, de l'incertitude quant à la définition des éléments... mais surtout à cause de l'absence d'un concept de l'état gazeux de la matière, la chimie est restée jusqu'au milieu du dix-huitième siècle un domaine de la philosophie naturelle décousu, déroutant et chaotique.

Auteur: Brock William Hodson

Info: The Chemical Tree: A History of Chemistry (2000), xxii.

[ cristallochimie ] [ magnétochimie ] [ ppcm ] [ émergence ] [ nanomonde ] [ recherche ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

philosophie moderne

[...] pour Descartes, la pensée humaine constitue en même temps la preuve ontologique : cogito ergo sum, je pense, donc je suis. La contemplation méditative du monde est ainsi la voie de la vérité objective. La res cogitans contemple la res extenda. L’action incessante et méthodique de la pensée humaine sur l’existence environnante conduit à une connaissance pleine et entière de celle-ci. [1]

Ce dualisme impliquant un monde spirituel et un monde matériel, un sujet pensant et un objet "pensé", constitue la base, non seulement de la science spéculative, mais de l’empirisme. A cet égard, Francis Bacon et Descartes ont le même point de départ.



[1] Descartes ne se contente pourtant pas de cela. Il soutient que la pensée doit se perfectionner jusqu’à ce qu’elle atteigne l’infini et l’absolu. Alors l’homme sera capable d’acquérir la perfection de la nature divine.

Auteur: Lindbom Tage

Info: Dans "L'ivraie et le bon grain", trad. du suédois par Roger Du Pasquier, éditions Archè, Milan, 1976, page 67

[ critique ] [ immanentisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

[...] [saint] Thomas [d'Aquin] fut solennellement canonisé le 18 juillet 1323 par Jean XXII, celui qui condamnera Eckhart en 1329, six ans plus tard. Cette canonisation marque-t-elle le triomphe du thomisme ? Directement, non. Il est bien significatif, en effet, que la bulle de canonisation insiste plus sur les miracles du saint que sur les mérites du théologien. A proprement parler, la théologie de Thomas n’est pas canonisée. Elle bénéficie d’une reconnaissance exceptionnelle dans l’Eglise, elle est honorée comme la doctrine du Docteur commun, mais elle n’est pas imposée comme la doctrine officielle, sauf évidemment dans l’ordre dominicain ; encore cette prévalence du docteur Thomas chez les Dominicains n’est-elle l’objet d’aucune décision de l’institution ecclésiale ; c’est un fait, non une obligation. [...]

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle et la première du XXe, la situation change considérablement. Deux facteurs y ont contribué. D’une part, l’importance de Kant et de son rayonnement sur ce qu’on appelle le post-kantisme, a suscité chez les théologiens allemands et italiens une réaction efficace. D’autre part, le développement considérable des études historiques, particulièrement en France, pour ce qui est de l’histoire de la philosophie médiévale avec Victor Cousin, par exemple, attire l’attention sur la force et la qualité spéculative de la pensée de Thomas. L’Eglise catholique, d’abord réticente, finit par appuyer ces courants d’origine laïque. Ce qui la conduira à une décision unique dans l’histoire de la pensée chrétienne : la proclamation en 1879 par Léon XIII de l’encyclique Aeterni Patris qui recommande, en matière de sciences philosophiques et théologiques, de suivre S. Thomas.

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 196-197

[ réception ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dualisme

Partant de thèmes tels que "fides quaerens intellectum" (la foi en quête d’intellection), les médiévaux avaient, pour ainsi dire, maîtrisé puis transmis les termes théoriques d’un conflit latent, jusqu’au moment où, l’absolutisme théologique (aussi bien côté catholique qu’au versant protestant) étant sur le point de se défaire, le conflit allait se muer en un duel entre religion et science. L’échéance du conflit fut l’après-Révolution française, ce XIXe siècle à la fois agité par les conséquences politiques de l’idéal des Lumières, et confronté, sur le fond du système de pensée européen, à l’héritage fiduciaire traditionnel – système rendu incertain par l’irruption de nouvelles conceptions de l’Univers à partir du XVIe siècle (mettant en péril l’idée théologienne du Cosmos) et l’esquisse d’un mythe de rechange (la rationalité industrialiste). Pourtant, les montages romano-chrétiens de la culture échafaudée depuis la Révolution grégorienne (XIe siècle et la suite, le Moyen Age classique), en particulier la fonction État en constant renforcement, semblaient devoir demeurer indemnes.

L’annonce d’un séisme fut en 1841 l’écrit retentissant de Ludwig Feuerbach : L’Essence du christianisme (Das Wesen des Christentums). [...] ce livre érudit et précis dans ses aspects théoriques, traversé par un vent de colère rappelant le style de Luther en ses débuts, est le procès ouvert de la notion de dogme, déjà restreinte avant Feuerbach au champ de la théologie, mais étudiée ici pour faire saisir l’aliénation dans la foi en Dieu à travers les doctrines spéculatives enseignées aux fidèles (Trinité, Incarnation, etc.). C’est bien en cet ouvrage que l’on trouve les grands thèmes d’une anti-dogmatique, bientôt vulgarisée en vademecum d’un athéisme-pour-tous, dont tirent profit aujourd’hui encore les propagandes de la casse.

Auteur: Legendre Pierre

Info: Dans "Leçons X, Dogma : Instituer l'animal humain", Librairie Arthème Fayard, 2017, pages 21-22

[ historique ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par Coli Masson

anticipation

Cette anticipation démentie de notre auteur conduit à s'interroger sur la dimension prospective de la Science-Fiction, et sur la persistance de son intérêt même lorsque la vision est démentie par le déroulement de l'histoire. C'est une vieille question posée dès les premiers romans de Wells et ses essais prospectifs. Elle a été profondément renouvelée par les romans “réalistes” de John Brunner, l'Orbite déchiquetée, Tous à Zanzibar, Sur l'onde de choc et Le troupeau aveugle .

En plus d'un sens, le public y a répondu en continuant à lire avec enthousiasme des œuvres qui avaient, apparemment, perdu leur actualité. Le Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne a toujours des lecteurs, tout comme les Premiers hommes dans la Lune de Wells. Sous certaines conditions de présentation, une intrigue spéculative demeure passionnante comme si son lecteur pouvait se remettre dans les conditions d'ignorance qui rendaient possible l'énigme originelle. Peut-être s'agit-il même là d'un des traits importants de la Science-Fiction. Elle ne serait pas spéculation à partir d'un savoir, un au-delà du savoir positif en somme, comme affectent de s'en indigner certains scientifiques à propos de ses facilités, ou une ébauche de métaphysique comme s'en félicitent quelques philosophes. Mais elle serait un problème soulevé dans un cadre à peu près consistant et à laquelle l'auteur donne une ou plusieurs réponses à peu près logiques dans ce cadre. Sa vraisemblance est plus interne que contextuelle. Si le lecteur admet le problème, il va s'intéresser à la démarche de l'auteur dans l'exposition de ses propositions de réponse, allant jusqu'à faire abstraction de ses connaissances antérieures et admettant ce qui, en temps normal, lui aurait paru absolument inadmissible. Dans le cas d'un problème simple comme celui du voyage interstellaire, la question n'est donc pas de savoir si la solution proposée par l'auteur respecte ou non les limitations relativistes ni comment il les tourne ; elle n'est pas non plus tellement d'accepter que le voyage interstellaire soit possible sans trop s'inquiéter de ses moyens et d'explorer quelles en seraient les conséquences, ce qui est la définition la plus souvent donnée de la Science-Fiction ; mais elle est de voir quelle dramaturgie, quel style, l'auteur va adopter pour faire accepter sa solution.

Auteur: Klein Gérard

Info: In Préface d'Eon de Greg Bear

[ futur-ancien ] [ littérature ] [ être bon public ] [ lecteur docile ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

anagogie

Au regard de la connaissance théologique, qui porte sur une Réalité infinie, le concept ne devient-il pas un obstacle, et ne doit-on pas le détruire ? C’est vers une solution de ce genre que s’est orientée toute une partie de la pensée religieuse moderne et contemporaine. Les théologies de la mort de Dieu (Dieu est mort en tant qu’idée ou concept objectif) n’envisagent le concept que comme une véritable aliénation qui interdit tout contact "existentiel" avec "Celui qui nous interpelle". Incontestablement, ce rejet de l’intellectualité en théologie trouve en Luther un précurseur : "On ne fait pas de théologien, déclarait-il, sinon sans Aristote". Aujourd’hui, les bultmanniens, catholiques ou protestants, poursuivent le même combat contre la théologie conceptuelle, mais d’une manière beaucoup plus radicale. Nous n’avons pas, dans cette étude, à nous occuper de ce suicide spéculatif, conséquence lointaine mais inévitable, de la disparition progressive de la gnose sacrée en Occident. Nous voulons seulement souligner que, certes, Denys [l'Aréopagite] les eût sévèrement condamnés. Et nous ne cacherons pas que l’une des intentions majeures de notre travail est précisément de demander à Denys de nous apprendre à écarter toute interprétation "bultmanienne", c’est-à-dire antimétaphysique, de la théologie négative, et à récuser le "heideggerisme" dévastateur qui s’est emparé de l’intelligentsia chrétienne depuis quarante ans.

Et d’une part, en effet, loin d’éliminer la théologie affirmative, Denys nous apprend que c’est un devoir, pour le théologien, de commenter et d’expliquer la science de Dieu que nous révèle l’Écriture à l’aide des idées de Cause, de Principe, d’Un, d’Être, de Vie, etc., afin que nos concepts soient aussi adéquats que possible. D’autre part, le remède aux inévitables limites d’une telle voie ne réside pas dans sa destruction. Étant donné la nature nécessairement conceptuelle de la pensée humaine, détruire la théologie affirmative ou spéculative, c’est éliminer une science juste et garantie par la Tradition (la théologie scolastique) pour lui substituer une pensée déviée et corrompue par la mentalité moderne. Le remède consiste, au contraire – le concept étant admis dans sa pleine validité théologique – à l’ouvrir vers le haut, c’est-à-dire à saisir sa nature de symbole mental, donc à le dépasser, mais en s’appuyant sur lui, comme sur un tremplin, parce qu’il nous indique, par son propre contenu, quel doit être le sens de ce dépassement. Telle est l’œuvre de la théologie négative.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 102-103

[ anti-nihilisme ] [ religion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson