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recherche scientifique

Pour s’en tenir au XXIe siècle, la liste des accidents de "biosécurité" dans les laboratoires manipulant des pathogènes dangereux est intéressante, comme disent les Chinois. Les Américains sont mieux informés que les Européens de ce qu’ils nomment les "Laboratoryacquired infections" et les "bio-incidents", grâce au Freedom of Information Act (une loi qui facilite l’accès de la presse à ces informations). Ce qui les distingue de la Russie, de la Chine, de la Corée du Nord, entre autres, où les informations sont bien confinées.

Pour ce qu’on sait, voici quelques épisodes de cette série à rebondissements.

En 2003-2004, le SRAS s’évade plusieurs fois de laboratoires à Singapour, Taïwan et Pékin. A chaque fois, le facteur humain. Comme dit Hervé Raoul, patron du P4 de Lyon : "Le plus difficile, c’est de conserver sa concentration", évoquant les ""dérives comportementales" qui peuvent naître de la routine".

En 2007, des souches de fièvre aphteuse s’échappent d’un laboratoire P4 anglais, sans doute le laboratoire Merial (filiale de Merck et de Sanofi-Aventis), entraînant l’abattage de troupeaux de bovins dans le Surrey. On ignore par où sont passées ces souches.

Le 29 avril 2012, un jeune microbiologiste meurt d’un méningocoque contracté dans le laboratoire californien qui l’employait.

Un rapport américain paru en janvier 2014 recense une douzaine d’infections accidentelles par des virus dangereux dans les laboratoires P3 américains, et 700 pertes ou évasions d’agents infectieux entre 2004 et 201034. Comme l’écrit le National Center for Biotechnology Information, un centre d’information attaché aux instituts de santé américains, dans un article alarmiste sur les évasions virales des laboratoires : "Ironiquement, ces laboratoires travaillaient sur des pathogènes pour éviter précisément les épidémies qu’ils ont causées." On appelle ça des prophéties auto-réalisatrices.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: 26 avril 2020, http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/le_virus_a_venir.pdf

[ risques ] [ historique ]

 
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cheval de troie

A Grenoble, les chercheurs du labo TIMC (Laboratoire technique de l’imagerie, de la modélisation et de la cognition, à l’IMAG) font aussi dans l’humanitaire avec leur projet d’"appartements intelligents pour une longévité effective" truffés de capteurs : "Des capteurs très intelligents, comme des détecteurs infrarouges et des "actimètres" localisant la personne dans chaque pièce, mais également des capteurs environnementaux mesurant le taux d’humidité, la température et la luminosité des lieux, ainsi que des capteurs physiologiques, tensiomètre, oxymètre de pouls et pèse-personne." Norbert Noury, chercheur du TIMC, a installé au troisième étage du CHU Michallon un HIS, "Habitat Intelligent pour la Santé" : "Le patient peut également endosser un gilet intelligent. Doté d’un capteur de chute relié à une ceinture équipée d’une liaison sans fil, ce gilet transporte dans son épaisseur des électrodes permettant de mesurer les fréquences cardiaques et respiratoires. Et un GPS logé dans une des poches permet de localiser le patient lors de ses déplacements à l’extérieur et d’intervenir rapidement."

Munies d’une téléalarme, d’une "cravate téléphone", d’un gilet GPS et d’un stock de Prozac, les vieux que les familles délaissent devraient survivre à domicile, y compris en période de canicule, et jouir pleinement de l’allongement de la durée de la vie - de la "longévité effective".

Avec l’"Habitat Intelligent", les chercheurs grenoblois n’ont rien inventé d’autre que le flicage à domicile. "Même si aucune caméra n’est utilisée, l’ensemble des données recueillies, traité par nos soins, et diffusable par réseau haut débit et par email au médecin soignant, aux scientifiques et aux proches, dévoile très précisément l’activité de la personne", avertit Norbert Noury.
Voilà "l’espace protégé du regard des autres" aboli, au profit d’une "sécurité" électronique, machinique, mortifère.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Aujourd'hui le nanomonde", page 307

[ invasion progressive ] [ vie privée ] [ collecte des données personnelles ] [ domotique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

C'est en lisant un papier sur la disparition "quantique" du physicien de génie Ettore Majorana, que la notion d'unification de la bipolarité m'a frappé.

On a vraiment l'impression que la réalité "définitive", c'est à dire celle qui permettrai de conclure une fois pour toute - et donc de devenir fou - n'est préhensible que si on pouvait assembler parfaitement en une pièce notre réalité bipolaire. Même si cela n'apparaît que comme un pauvre effet d'optique, on a l'impression que dans tous les domaines il y a nécessité de ce mélange hyper raffiné et complémentaire d'agression masculine - pour effectuer des percées, combattre et avancer -, et d'empathie féminine - pour protéger, conserver et s'occuper du support matériel de la vie...

Ce qui nous fait retomber dans les poncifs : homme ciel, femme terre, homme créateur/chercheur, femme pondeuse/conservatrice, etc...

Les deux sexes, sont deux fonctions, conformations subordonnant en général nos rôles primaires de reproducteur, c'est à dire la mission sacrée qui consiste à trouver un(e) partenaire pour ce faire. On pourrait réitérer les exemples pour conforter ces lieux communs, comme par exemple le fait que les femmes n'ont "pas le temps" de consacrer leur énergie vitale à la recherche scientifique pure. Paramètre en train de changer puisque le progrès technologique et autres garderies permettent déjà un ré équilibrage de ces rôles. Mais la nature génétique fondamentale de chacun des sexes (homme déséquilibré et femme stable), permet d'en douter. Je trouve que c'est mieux comme cela.

Pour conclure en forme de pirouette, je laisse la parole à Alexandra David Neel via sa citation : "Intellectuel n'est pas toujours synonyme d'intelligent". Précisant que Majorana était un mâle.

Auteur: Mg

Info: 6 octobre 2013

[ sciences ] [ mâle-femelle ] [ indéterminisme ] [ dualité ]

 

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pouvoir

Leçon 1: La foule rend possible l'impossible
Clarification: Si la foule est incapable de faire la distinction entre l'improbable et le probable, et que les images qu'elle associe à l'action sont des invocations improbables, alors des choses étranges peuvent se produire.

Leçon 2: La foule crée un élan de bulldozer
Le sentiment de faire partie d'un mouvement plus large que vous-même donne une confiance inébranlable. Lorsqu'appliqué à des activités spéculatives cela se manifeste par une confiance inébranlable de la foule dans la montée d'un prix des actifs. Cela peut créer un immense élan à la fois.

Leçon 3: Ne pas la contrarier - L'ère des foules
Aujourd'hui, ce sont les traditions qui ont utilisé pour obtenir dans la politique. Les tendances individuelles et les rivalités des dirigeants ne comptent pas; au contraire, la voix de la masse est devenue prépondérante. C'est cette voix qui dicte leur conduite aux rois, dont l'entreprise est de prendre note de ses déclarations. Les destinées des peuples sont élaborées à présent dans le coeur des masses, et non plus dans les conseils des princes.

Leçon 4: Atténuer le risque Icare - Conserver le contrôle
Si vous succombez à la foule, vous êtes grillé. Toute avance intellectuelle gagnée par des années d'étude de votre métier disparaît. La foule nivèle; elle est constituée d'éléments communs, non distingués.

Leçon 5: Soyez scientifique - Restez attaché aux résultats
Si ce qui précède est vrai, alors vous avez peu de chance de penser ou vous comporter comme une foule (sans y succomber). La façon appropriée de gérer ses affres est la méthode scientifique (création d'hypothèse à savoir répétée et essais). En ce sens, les résultats sont de peu d'importance, c'est le processus rigoureux qui compte.

Auteur: Le Bon Gustave

Info: Les 5 leçons de Le Bon, trouvé sur Internet

[ propagande ] [ conservation ] [ manipulation ]

 

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création de besoins

Revenons en 1925. Cinq mois de visites officielles, de banquets, de congrès scientifiques et de festivités éclairées par le phare de la tour Perret. Un million de visiteurs découvrant locomotives électriques, fontaines lumineuses, trayeuses de la "Ferme électrique" et appareils ménagers de la "Maison moderne". Si avec ça "les mentalités n’évoluent pas" - entendez si le populo n’a pas la tête farcie de "nouveaux besoins" - c’est à désespérer de l’industrie publicitaire. L’affiche de l’événement illustre la philosophie de ces progressistes : la Fée électricité arrose Grenoble de pièces d’or. Pour plus de pédagogie, l’exposition présente deux repoussoirs : un "village nègre" et un "village alpin", bloqués dans les temps pré-bergessiens. Ne riez pas, contemporains de l’âge informatique, internautes de la Toile, du cyberespace et des réseaux sociaux, c’est avec les mêmes méthodes et arguments qu’on vous a vendu un micro-ordinateur, avant de vous greffer un smartphone et en attendant la prise (le plug), derrière votre boîte crânienne ; voire l’implant cérébral qui vous mettra en connexion permanente avec vos dix milliards de clones et toutes les sources d’information de la planète.

"Ainsi, l’évolution des techniques, la modernisation des appareils et l’acceptation par la population de nouveaux modes de consommation incités par les pouvoirs publics, firent entrer l’innovation énergétique en général, et la Fée Électricité en particulier, dans tous les foyers grenoblois." [Isabelle Delestre]

Traduction : il fallut plus d’un quart de siècle et de lourds investissements en marketing pour imposer l’électricité à une population pour le moins circonspecte. Nulle foule en liesse pour fêter le triomphe de l’innovation. À y regarder de près, la Fée Electricité a forcé la porte des foyers. L’année de l’exposition de Grenoble, plusieurs articles déplorent la faiblesse de la consommation.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/retour_a_la_bougie.pdf

[ propagande ] [ vente forcée ] [ fabrication du consentement ]

 
Mis dans la chaine

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Ajouté à la BD par Coli Masson

justice

En août 2016, le journal Le Monde a analysé quelques blocages juridiques français dans une série d’analyses sur le fonctionnement et les dysfonctionnements du monde juridique, sur ce qu’est une information "en mode juridique". Les juges Florès et Rigal (Le Monde, 3/8/16, p. 16/17) se sont longtemps heurtés à une jurisprudence très claire de la Cour de Cassation : un juge ne peut au cours d’un procès "réparer un tort dont celui qui l’a subi ne se plaint pas lui-même, ni substituer sa science à leur ignorance". Cette pratique qui estime que le juge va "au-delà" de ce qui lui a été demandé, porte le nom de "ultra petita" ou "extra-petita". Cela explique pourquoi le scientifique et le médecin sont parfois mal à l’aise quand il faut aborder un problème "en mode juridique", ou seulement administratif. Il leur semble interdit d’élargir le champ de vision et de faire appel à des connaissances établies mais ignorées de ces gens là : le pire est donc normal ! Le Citoyen est a priori aussi ignorant du mode juridique que du mode scientifique et médical quant à ses pratiques et son vocabulaire : il faut donc traduire au patient les situations du quotidien. Mais s’il ne sait pas "dire le mal ou le tort qu’il a pu subir", il ne doit surtout pas compter sur le juge pour l’aider à mieux le cadrer. Vu du côté médical, c’est non-assistance à personne en danger. Il existe là un fossé culturel quasi infranchissable entre des modes d’expression qui semblent incompatibles entre eux : le mode juridique contre le mode scientifique ou philosophique. Les seconds se proposent de mieux comprendre le monde en progressant ensemble, le premier se l’interdit et vous l’interdit ?

Auteur: Le Bitoux Jean-François

Info: in Le programme politique de Margrethe Vestager sur le blog de Jorion

[ verrouillage ] [ obstruction ] [ légale ]

 

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brassage génétique

Pendant la grossesse, des cellules fœtales passent dans le sang maternel, créant ce que les scientifiques appellent une "microchimère", un orga­nisme abritant un petit nombre de cellules provenant d’un autre individu. C’est grâce au microchimérisme qu’une simple prise de sang maternel permet de détecter des marqueurs de maladie dans l’ADN du fœtus. Bien que les cellules fœtales présentes dans le sang maternel soient en grande partie éliminées après l’accouchement, certaines peuvent persister pendant des décennies, voire toute la vie. Ces cellules fœtales peuvent même détecter de quel tissu elles sont entourées et se transformer en cellules de ce tissu, devenant ainsi partie intégrante du corps maternel, ce qui peut avoir des effets à la fois négatifs et positifs sur la santé de la mère – une sorte d’héritage en sens inverse. On a constaté que les cellules fœtales remédiaient au dysfonctionnement de la thyroïde et aidaient l’organisme maternel à lutter contre un cancer du sein. Quand un virus pénètre dans le corps de la mère, même des années après une grossesse, les cellules fœtales sont parmi les premières à partir à l’attaque. Mais ces cellules peuvent également favoriser l’apparition de maladies auto-immunes telles que l’arthrite rhumatoïde ou la sclérodermie. Et ce transfert d’ADN marche dans les deux sens : les cellules de la femme enceinte – qui contiennent l’ensemble de ses informations génétiques – peuvent pénétrer dans le fœtus et finir par faire partie du corps de l’enfant, y demeurant bien longtemps après la mort de la mère. Lors d’une deuxième grossesse, des cellules fœtales provenant de la première peuvent coloniser le nouveau fœtus, faisant du deuxième enfant une microchimère de sa mère, de son père et du premier-né. Adieu les ramifications joliment ordonnées de l’hérédité verticale.

Auteur: Crist Meehan

Info: Dans le magazine "Books" n°101, octobre 2019

[ communication biologique ]

 

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sémantique automatique

Les sceptiques n’en peuvent mais.

L’intelligence artificielle des textes, dont la réalisation la plus connue est chat GPT, a envahi avec succès nos vies et nos laboratoires.

Cependant, la machine n’a ni intelligence ni éthique. Les avatextes qu’elle produit ne sont pas fondés sur un prédicat de vérité et ne sauraient se revendiquer ni du bien, ni du beau, ni du mal. De plus, en l’absence d’intention de la machine, autre que la stochastique, le lecteur ne saurait engager un parcours interprétatif classique sur les contrefaçons textuelles générées ; et non créés. 

Nos questionnements portent sur la compréhension du mode de fonctionnement des IA, condition pour évaluer les plus-values heuristiques que les traitement deep learning peuvent avoir dans l’analyse des corpus textuels : l’interprétabilité/explicabilité des modèles est la question essentielle et préalable à tout usage scientifique (vs. commercial) de l'IA. En d’autres termes, l’IA, plus que tout autre traitement automatique, " suppose une herméneutique des sorties logicielles " (F. Rastier, La mesure et le grain, Champion, 2011 : 43).  

Nous plaiderons que les modèles convolutionnels (CNN) ont le pouvoir de rendre compte de l'axe syntagmatique, c'est-à-dire qu'ils exhibent les combinaisons saillantes sur la chaine des textes. Tandis que les modèles transformers ont le pouvoir de rendre compte de l’axe paradigmatique, c’est-à-dire qu’ils identifient les sélections ou les " rapports associatifs " (Le Cours, Chapitre V, pp. 170-175 de l'éd 1972) des textes en corpus. Dans les deux cas, et de manière fermement complémentaire, c’est à un effort de co(n)textualisation que nous appelons – le mot en relation syntagmatique avec son co-texte immédiat, le mot en association avec ses coreligionnaires du paradigme en mémoire ou en corpus – pour une sémantique non pas formelle mais une sémantique de corpus.

Auteur: Mayaffre Damon

Info: Descriptions idiolectales et Intelligence artificielle. Que nous dit le deep learning sur les textes ? Résumé introductif de son intervention

[ homme-machine ] [ onomasiologie mécanique ] [ signifiants vectorisés ] [ pensée hors-sol ] [ ouverture ] [ méta-contextualisation ] [ interrogation ]

 

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science-fiction

Elle me toisa, moue amusée sur la face.

- Cette barrière divine est locale. Notre galaxie, au fur et à mesure du développement de la vie sub-atomique, a développé son âme propre... un méta esprit, sécrétion de la matière de son ile galactique...

- ?

- Ce qu'on a pas encore réussi à comprendre c'est comment aller au-delà pour percevoir, identifier et éventuellement classifier d'autres divinités galactiques du même genre... On ne sait comment s'y prendre.

- Un dieu issu de 200 milliards d'astres, entouré de milliards d'autres divinités comme lui... dans cet univers ?

- Oui, dans cet univers, tu fais bien de préciser... Elle affichait un sourire affuté par la sonde perforante de ses yeux.

- Tous les médiums, si divers et variés de notre voie lactée en sont d'accord... Ils sont issus des plus de dix mille civilisations que notre conscience collective a appris à discriminer. Depuis les pierres organiques à pensées longues jusqu'aux quasi esprits que forment les immenses regroupement essaims des minuscules entités-oiseaux de Tioree*... Sans parler des anciens mystiques soufis de la planète d'où tu viens. Bref tous s'accordent sur la représentation d'une divinité identifiée à notre nébuleuse.

- Mais ce n'est pas scientifique... Et comment déduire que les autres amas d'étoiles font de même ?

- Mon pauvre. Elle ralentit son débit. Un tel consensus ne supporte aucune contradiction. Connais-tu la théorie des structures fractales ?

- Un peu

- Ce modèle ancien et ses dérivés évoluent à toute berzingue, on a maintenant extrapolé des occurences intriquées à des vitesses diverses, non assorties selon nos standards... Son regard clouait sur place. "Bg8zCdai fdfdaf adffas dfsff" messageait-il.

Auteur: Mg

Info: 7 mars 2017, *à la source de leur très célèbre et ultra rapide télépathie collective

[ représentation du monde ] [ fantasy ]

 
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émerveillement

Lorsque je partis pour la Lune, j'étais un pilote d'essai, un ingénieur et un scientifique tout aussi pragmatique que n'importe lequel de mes collègues. [...] À maintes reprises, ma vie a reposé sur la validité de certains principes scientifiques et sur la fiabilité des technologies fondées sur ces mêmes principes. [...]

Mais pendant Apollo 14, mon expérience comporta un autre aspect qui est entré en contradiction avec mon attitude d'"ingénieur pragmatique". Le tout commença avec cette expérience étonnante qui consiste à voir la planète Terre flotter dans l’immensité de l’espace.

La première chose qui me vint à l’esprit lorsque je regardais la Terre fut son incroyable beauté. Les photos les plus spectaculaires sont très en deçà de la réalité. C’était un spectacle majestueux que ce magnifique joyau bleu et blanc sur un ciel de velours noir. Avec quelle paix, quelle harmonie merveilleuses elle semblait s’insérer dans le processus évolutionnaire qui sous-tend l'univers! J'eus alors une expérience paroxystique; la présence du divin devint presque palpable et je sus que la vie dans l’univers était autre chose qu'un accident du hasard. Ce savoir me vint directement, d’une façon noétique. Il n'avait rien à voir avec le raisonnement discursif ou l’abstraction logique. C’était une cognition expérientielle. C’était une connaissance acquise à travers une prise de conscience subjective et personnelle, mais qui était – et qui est toujours – tout aussi réelle que les données objectives sur lesquelles reposent, disons, le programme de pilotage ou le système de communication. Manifestement, l’univers avait un sens et une direction. Ce n’était pas perceptible par les organes sensoriels, mais c’était là quand même, une dimension invisible derrière la création visible, qui lui donne un dessein intelligent et qui donne un but à la vie.

Auteur: Mitchell Edgar

Info: “From Outer Space to Inner Space...,” ed. J. White (Putnam’s, 1976).

[ vue de l'espace ]

 

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Ajouté à la BD par miguel