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ville

Pike descend Mulberry street au ralenti, une main posée sur le volant, scrutant la surface chiffonnée de cette rue d'Over-The-Rhine de ses yeux gris plissés. Les fissures béantes de la terre sous les fondations des étroits immeubles victoriens. Les petites pelouses jonchées de détritus et de bris de verre. La neige lacérée de pisse jaune.

Auteur: Whitmer Benjamin

Info: Pike

[ saleté ] [ urine ]

 

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déclaration d'amour

En accueillant au nord une brise subtile,
Si vous longez Cos et que vous voyez sur l'île
Phanion scrutant la mer, donnez-lui, ô navires,
Le message qui suit : "Sur l'aile du désir,
Je viens vers mon aimée, par terre et non par mer."
Si vous lui rapportez ces mots, je vous l'assure,
Sans perdre de temps, Zeus gonflera les voilures.

Auteur: Méléagre de Gadara

Info: Le Message, Vaisseaux marchands qui passez le détroit d'Hellé

[ poème ]

 

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beaux-arts

L'effort essentiel de l'artiste est de se catapulter tout entier, sans la moindre retenue, dans une démarche singulière, sans avoir la moindre idée de l'endroit où ils aboutira. Il est comme un cavalier qui galope dans la nuit, impatients de s'appuyer sur l'encolure de son cheval en scrutant au travers d'une pluie aveuglante. Et ils doit le faire encore et encore.

Auteur: Truitt Anne

Info: Avec Audrey Niffenegger "Daybook : The Journal of an Artist", p.20, Simon and Schuster  (2013).

[ créateurs ] [ perdus ] [ égoïstes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

C'est toute la différence entre quelqu'un qui écrit et quelqu'un qui fait de la littérature. L'acte suprême de la création littéraire, c'est lorsque les personnages romanesques nés dans les pensées de l'écrivain prennent vie, lorsque ce dernier perd tout contrôle sur eux, qu'il n'est même plus capable de prédire leurs prochaines actions. Il ne fait que les suivre, curieux, scrutant comme un voyeur les détails les plus infimes de leurs existences, puis il les archive par l'écriture pour en faire un canon.

Auteur: Liu Cixin

Info: La forêt sombre

[ contrapuntique ] [ méthode ] [ processus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conservation

Lorsque nous étions enfants, Marwan avait toujours des idées épatantes. Une fois il m’a demandé de l’aider à "récolter le temps". On est descendus dans la vallée, on s’est couchés sur le ventre et on a regardé une plante sauvage pendant plus d’une heure, sans bouger, sans rien dire, comme deux statues. Mon ami pensait qu’en scrutant n’importe quoi dans la nature pendant une heure, on pouvait garder cette heure en stock dans notre mémoire. Quand d’autres laissaient le temps leur filer entre les doigts, nous, nous le capturions !

Auteur: Blasim Hassan

Info: Cadavre Expo, Mots croisés

[ mômes ]

 

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langage

Elle dit : Ils désertent. Et toi tu comprends "île déserte". C'est seulement quand tu t'attardes sur la silhouette de la femme appuyée d'un air las sur la carrosserie du vieux break, indifférente aux enfants pourtant en plein soleil dans l'habitacle, scrutant l'immeuble bardé de pancartes "à vendre" ou "à louer", c'est seulement à ce moment précis que tu comprends le véritable sens. (...) Ils désertent, dit le pompiste et vous comprenez "île déserte" peut-être à cause du flot ininterrompu de voitures qui passent lentement devant la petite station-service isolée au milieu de la mer de bitume.

Auteur: Beinstingel Thierry

Info: Ils désertent

[ interprétation ] [ malentendu ] [ mécompréhension ] [ homophone ] [ double sens ]

 

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imagination

"Ne pourrions-nous admettre que le but de la vie consiste tout simplement à voir ?" John Gray
...dans les croyances primitives du Nord, les yeux étaient le germe de ce que les religions ultérieures il est convenu d'appeler l'âme. En eux s'allumait la force de l'esprit. Regarder était synonyme d'être.
Pour les animistes, chaque pierre, arbre, montagne ou rivière est doté d'une âme. Rien d'étonnant à ce que toute la nature nous regarde en silence. Combien de fois, roulant ma bosse sur les sentiers du Nord, ai-je eu l'impression d'être observé, comme si quelqu'un me regardait sans cesse, m'épiant d'un fourré, scrutant depuis les montagnes, regardant du fond d'un lac. Cette impression est encore renforcée par le silence exceptionnel de la nature du Nord, par son mutisme.

Auteur: Wilk Mariusz

Info: Dans les pas du renne

[ se sentir épié ]

 

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contemplative

Lorsqu'elle ne trouve pas l'amour, elle peut trouver la poésie. Parce qu'elle n'agit pas, elle observe, elle sent, elle enregistre ; une couleur, un sourire éveillent en elle des échos profonds ; son destin est hors d'elle, éparpillé dans les villes déjà construites, sur les visages des hommes déjà marqués par la vie, elle prend contact, elle savoure avec passion et pourtant d'une manière plus détachée, plus libre, que celle d'un jeune homme. Étant mal intégrée dans l'univers de l'humanité et ne pouvant guère s'y adapter, elle est capable, comme l'enfant, de le voir objectivement ; au lieu de s'intéresser uniquement à sa prise sur les choses, elle en cherche la signification ; elle en saisit les contours particuliers, les métamorphoses inattendues. Elle éprouve rarement une créativité audacieuse, et généralement elle manque de technique d'expression personnelle ; mais dans sa conversation, ses lettres, ses essais littéraires, ses croquis, elle manifeste une sensibilité originale. La jeune fille se jette dans les choses avec ardeur, parce qu'elle n'est pas encore privée de sa transcendance ; et le fait qu'elle n'accomplisse rien, qu'elle ne soit rien, ne rendra ses élans que plus passionnés. Vide et illimitée, elle cherche du dedans de son néant à atteindre le Tout.

Auteur: Beauvoir Simone de

Info: Le Deuxième Sexe

[ femmes-par-femme ] [ scrutant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

souverain

Les anciens princes, pour faire briller les vertus naturelles dans le cœur de tous les hommes, s’appliquaient auparavant à bien gouverner chacun sa principauté.

Pour bien gouverner leurs principautés, ils mettaient auparavant le bon ordre dans leurs familles.

Pour mettre le bon ordre dans leurs familles, ils travaillaient auparavant à se perfectionner eux-mêmes.

Pour se perfectionner eux-mêmes, ils réglaient auparavant les mouvements de leurs cœurs.

Pour régler les mouvements de leurs cœurs, ils rendaient auparavant leur volonté parfaite.

Pour rendre leur volonté parfaite, ils développaient leurs connaissances le plus possible.

On développe ses connaissances en scrutant la nature des choses.

La nature des choses une fois scrutée, les connaissances atteignent leur plus haut degré.

Les connaissances étant arrivées à leur plus haut degré, la volonté devient parfaite.

La volonté étant parfaite, les mouvements du cœur sont réglés.

Les mouvements du cœur étant réglés, tout l’homme est exempt de défauts.

Après s’être corrigé soi-même, on établit l’ordre dans la famille.

L’ordre régnant dans la famille, la principauté est bien gouvernée.

La principauté étant bien gouvernée, bientôt tout l’empire jouit de la paix.

Auteur: Confucius

Info: Ta-hio, 1re partie, traduction du P. Couvreur

[ récapitulation intégrative ] [ mandat du ciel ] [ droit divin ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

isolement

J’étais alors seul la plupart du temps, la vie conjugale et la vie dans les bois n’ayant pas fait bon ménage. Outre ma propre personne, je disposais de quatre chiens, de deux traîneaux, d’un harnais et de raquettes, de quelques livres et j’avais ma passion pour cette région. J’étais bien décidé à apprendre tout ce que je pouvais afin de me préparer à une longue vie dans les bois.
Pendant un temps, je posai mes pièges le long de la Tanana et sur les anciens chemins jouxtant Richardson et Tenderfoot, pas trop loin de chez moi. Sur le moment, j’en fus pour mes peines, malgré toutes ces expéditions et toutes ces recherches, tous ces regards perplexes scrutant la neige. Malgré tout, j’en tirai une leçon. J’appris à lire une piste animale, l’empreinte laissée sur la neige par la patte, l’aile ou la queue. D’une certaine façon, étrange et intuitive, c’était comme si je m’initiais à une langue étrangère où le moindre détail, le moindre accent avait une signification particulière. Cette langue m’amenait pas à pas dans un monde que j’avais, me semblait-il, connu naguère avant de l’oublier – un monde rempli d’ombres, hanté par les visions encore à moitié présentes du passé. J’y trouvais mes marques, plus ou moins certain – même si j’étais seul, loin de tout ce qui avait entouré mon enfance – que j’étais là où je devais être, à faire ce que je devais faire.

Auteur: Haines John Meade

Info: Vingt-cinq ans de solitude : Mémoires du Grand Nord

[ chasse ] [ nature ]

 

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