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sémiotique

... quasi-esprit est un objet qui, de quelque point de vue qu'il soit examiné, doit évidemment avoir, comme toute autre chose, des qualités particulières susceptibles d'être constatées. (The Basis of Pragmaticism, 1906, variante on Quasi-mind)

Je désespère presque de dire clairement ce que j'entends par "quasi-esprit", mais je vais essayer. Une pensée n'est pas en elle-même dans un esprit ou un quasi-esprit (quasi-mind). Je dis cela dans le même sens que je pourrais dire que le Droit et la Vérité resteront ce qu'ils sont bien qu'ils n'aient pas été incarnés, et que rien ne fut jamais juste ou vrai. Mais une pensée, pour accéder à quelque mode actif d’existence, doit être incarnée dans un signe. Une pensée est une variété particulière de signe*. Toute pensée est nécessairement une sorte de dialogue, un appel du moi momentané vers un moi supposé meilleur de l'immédiat et de l'avenir général. Maintenant comme toute pensée requiert un mental, alors tout signe, même externe à tous les esprits, doit être constatation d'un quasi esprit. Le quasi-esprit est lui-même un signe, un signe que l'on peut constater.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Letters to Lady Welby, 1906 "I almost despair of making clear what I mean by a “quasi-mind;” But I will try." *Phrase qui peut être appréhendée comme affirmation de l'interprétant en tant qu'incarnation singulière, plus précisément comme secondéité médium

[ inférence ] [ trace ] [ marque ] [ raisonnement ] [ algorithme ] [ néologisme ] [ eidos ] [ tiercité non reformulée ] [ miroir ]

 
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secondéité

Il est bon de savoir ce qui l'avait entraîné dans ce paradoxe. J'eus, il y a longtemps, quelques conversations avec lui ; il me dit que l'origine de son opinion venait de ce qu'on ne peut concevoir ce que c'est que ce sujet qui reçoit l'étendue. Et en effet il triomphe dans son livre quand il demande à Hilas ce que c'est que ce sujet, ce substratum, cette substance. "C'est le corps étendu" répond Hilas. Alors l'évêque, sous le nom de Philonoüs, se moque de lui ; et le pauvre Hilas, voyant qu'il a dit une sottise, demeure tout confus, et avoue qu'il n'y comprend rien, qu'il n'y a point de corps, que le monde matériel n'existe pas, qu'il n'y a qu'un monde intellectuel. Hilas devait dire seulement à Philonoüs : Nous ne savons rien sur le fond de ce sujet, de cette substance étendue solide, divisible, mobile, figurée, etc. ; je ne la connais pas plus que le sujet pensant, sentant et voulant ; mais ce sujet n'en existe pas moins, puisqu'il a des propriétés essentielles dont il ne peut être dépouillé.

Auteur: Voltaire

Info: Dictionnaire philosophique, Garnier 1967, p.150-151

[ matérialisme ]

 

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indicible priméité

Le Réel tel qu’il apparaît, le Réel dit la Vérité, mais il ne parle pas et il faut parler pour dire quoi que ce soit.

Le Symbolique, lui, supporté par le signifiant, ne dit que mensonges quand il parle - lui - et il parle beaucoup.

Tout ceci, bien sûr, n’est noué que par l’intermédiaire de l’Imaginaire qui a toujours tort.

Il a toujours tort, mais c’est de lui que relève ce qu’on appelle la conscience. La conscience est bien loin d’être le savoir, puisque ce à quoi elle se prête, c’est très précisément à la fausseté.

"Je sais" ne veut jamais rien dire, et on peut facilement parier, que ce qu’on sait est faux. Est faux, mais est soutenu par la conscience, dont la caractéristique est précisément de soutenir de sa consistance, ce faux. C’est au point qu’on peut dire que, il faut y regarder à deux fois avant d’admettre une évidence, qu’il faut la cribler comme telle, que rien n’est sûr en matière d’évidence, et c’est pour ça que j’ai énoncé qu’il fallait évider l’évidence, que c’est de l’évidement que l’évidence relève.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire du 15 février 1977

[ illusoires secondéités ] [ tiercités dérisoires ]

 

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science-fiction

Au-delà de la banalité du mécanisme observé, cette race était étonnante.Vraiment.

En quelques générations les cerveaux-nez des spyrlouins avaient perdu trois quart de leur volume.

Un engrenage perdant-gagnant puisque cette régression physiologique - résultat  de leurs raffinées annexes technos destinées à fuir la réalité - mena petit à petit vers un abrutissement qui apporta une amélioration imprévue. Cette décroissance du nombre de neurones - due à des stimuli artificiels beaucoup trop étriqués par rapport à ceux de leur réalité source - facilita justement l'accès à cette dernière.

Dans ces univers vibratoires moyens-inférieurs, le temps, interminable, pèse lourd. Ainsi toute vitesse excessive des idées et des réflexions des secondéités locales - par rapport à leur monde décor - augmente leur souffrance. Tel était le cas des spyrlouins .

Le surprenant était de constater ce processus avec des êtres vivants : par la diminution du différentiel entre efficacité/vitesse de la pensée personnelle des indigènes avec la rapidité des interactions standards du réel d'où ils étaient issus, se produisait cet inattendu ré-équilibrage.

Qui amena une grosse diminution des déprimes et des maladie psycho-somatiques. 

Ces bestiaux fonctionnaient comme des robots.

Auteur: Mg

Info: 4 février 2021

[ monde astral ] [ psycho-sociologie ]

 
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action-réaction

[Il y a une catégorie] que la rudesse et le tumulte de la vie révèle. Nous nous heurtons continuellement à la dure réalité. Nous nous attendions à une chose, ou la prenions passivement pour acquise, et en avions l'image dans notre esprit, mais l'expérience fait passer cette idée à l'arrière-plan et nous oblige à penser tout autrement. Vous obtenez ce genre de conscience dans une approche assez pure lorsque vous mettez votre épaule contre une porte et essayez de l'ouvrir de force. Il y a un sens de la résistance et en même temps un sens de l'effort. Il ne peut y avoir de résistance sans effort ; il ne peut y avoir d'effort sans résistance. Ce ne sont que deux façons de décrire la même expérience. C'est une double conscience de l'ego et du non-ego. Nous prenons conscience de nous-mêmes en prenant conscience du non moi. L'état d'éveil est conscience de la réaction ; et comme la conscience est à double face, elle a aussi deux variétés, à savoir, l'action, où notre modification des autres choses est plus importante que leur réaction sur nous, et la perception, où leur effet sur nous est beaucoup plus grand que notre effet sur eux.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Lowell Lectures on Some Topics of Logic Bearing on Questions Now Vexed. Part 1 of 3rd draught of 3rd Lecture. MS [R] 464. 1903

[ je ] [ intérieur-extérieur ] [ réalité ] [ existence murphique ] [ secondéité ]

 
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relire

Moi aussi, je ressens le besoin de lire à nouveau les livres que j'ai déjà lus, dit un troisième lecteur, mais à chaque relecture, il me semble que je lis un nouveau livre, pour la première fois. Est-ce moi qui change sans cesse et qui vois de nouvelles choses dont je n'avais pas conscience auparavant ? Ou bien la lecture est-elle une construction qui prend forme, assemblant un grand nombre de variables, et donc quelque chose qui ne peut être répété deux fois selon le même schéma ? Chaque fois que je cherche à revivre l'émotion d'une lecture antérieure, je ressens des impressions différentes et inattendues, et ne retrouve pas celles d'avant. À certains moments, il me semble qu'entre une lecture et la suivante il y a une progression : au sens, par exemple une meilleure pénétration de l'esprit du texte, ou l'accoissement de mon détachement critique. A d'autres moments, au contraire, j'ai l'impression de conserver  le souvenir des lectures d'un même livre comme séparées les des autres, enthousiastes ou froides ou hostiles, éparpillées dans le temps, sans perspective, sans fil conducteur. La conclusion à laquelle je suis arrivé est que la lecture est une opération sans objet ; ou que son véritable objet est lui-même. Le livre est une aide accessoire, voire un prétexte.

Auteur: Calvino Italo

Info: Si par une nuit d'hiver un voyageur

[ instable secondéité ]

 

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cité imaginaire

Les voyageurs reviennent de la ville de Zirma avec des souvenirs bien nets : un nègre aveugle qui crie dans la foule, un fou qui se penche à la corniche d’un gratte-ciel, une jeune fille qui se promène avec un puma en laisse. En réalité, beaucoup des aveugles qui frappent de leur bâton les pavés de Zirma sont noirs, dans chaque gratte-ciel il y a quelqu’un qui devient fou, tous les fous passent leur temps sur les corniches, il n’y a pas de puma qui ne soit élevé pour le caprice d’une jeune fille. La ville est redondante : elle se répète de manière à ce que quelque chose se grave dans l’esprit.

Moi aussi, je reviens de Zirma : mon souvenir comprend des dirigeables qui volent dans tous les sens à hauteur de fenêtre, des rues marchandes où l’on dessine des tatouages sur la peau des marins, des trains souterrains bondés de femmes obèses qui souffrent de la chaleur torride. Les compagnons qui étaient du voyage jurent au contraire qu’ils n’ont vu qu’un seul dirigeable se balancer, entre les flèches de la ville, un seul tatoueur disposer sur son petit banc des aiguilles, des encres et des dessins perforés, une seule femme obèse s’éventer sur la plate-forme d’un wagon. La mémoire est redondante : elle répète ses signes pour que la ville commence à exister.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ itération mémorielle ] [ secondéités subjectives ]

 

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terme univers

L'univers vu d'un mot, charnel... organique. N'importe lequel. Tel était devenu le truc. Il fallait juste choisir, comme dans le barillet d'une roulette russe mentale, et s'arrêter sur un terme :

PRIER.

Bon. Trois angles :

1. Prier - L'explication du monde

2. Prier - Le vol d'une mouette...

3. Prier - Une vache qui pète.

Trois éclairages. Vous y arrivez ?...

Essayons un autre tour de barillet :

ITINÉRAIRE

Voyons un peu :

1. Itinéraire - L'explication du monde

2. Itinéraire - Le vol d'une mouette...

3. Itinéraire - Un cheval qui pète.

Mises en résonance : itinéraire... Prends ton temps. Impeccable. Non ?

Un autre : barillet !

FAMINE.

Se réverbère dans :

- La compréhension du monde

- Un volatile qui passe...

- Une chèvre qui flatule. Ici aussi.

Allez ! allez ! Faites un petit effort, lisez lentement, laissez vous porter, envolez vous...

Encore un, vous voulez ? C'est parti ; le barillet tourne.

CREPUSCULE.

La contemplation de ce qui t'entoure.

Trajectoire d'un oiseau.

Un pet échappé de ton pote en promenade au couchant...

Tout s'éclaire...

Ah ah ah... N'importe quel mot, concept, présente-lui le monde. Essaye. Tu es l'archétype des archétypes. Miroir des miroirs.

Peut-être verras-tu la vie ?

Auteur: MG

Info: 2008

[ vocabulaire ] [ imagination ] [ unicité ] [ langage ] [ secondéité ] [ citation s'appliquant à ce logiciel- mot-univers ]

 
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écrivain-sur-écrivains

- Vous vous appuyez sur Kundera pour dénoncer un autre aveuglement de l’époque, qui croit voir en chaque écrivain un "prophète" des temps futurs. Péguy prophète du règne de l’argent, Bernanos de celui de la technique, etc. C’est un travers que l’on peut retrouver dans PHILITT. Pouvez-vous nous expliquer le raisonnement de Kundera ?  

- Kundera dit ça à propos de Kafka. Il essaye d’expliquer pourquoi il ne faut pas voir en Kafka le prophète du totalitarisme. Même si l’univers de Kafka fait penser à la Tchécoslovaquie des décennies suivantes. Pour Kundera, l’art du romancier consiste à identifier des possibilités de l’existence. Ces possibilités sont inhérentes à la vie quotidienne, relationnelle, individuelle de n’importe qui et sont détachées de la question de l’Histoire. On peut les insérer ou les relier à l’Histoire mais elles ont leur autonomie. Elles sont pour l’écrivain des questions éternelles. Quand Kafka découvre un certain type d’angoisse existentielle, il découvre, selon Kundera, quelque chose qui a toujours existé mais qui n’était pas encore formulé. Le génie de Kafka consiste dans cette découverte. C’est vrai que le totalitarisme, dans sa réalisation historique, active avec une particulière netteté ce domaine de l’existence qu’a découvert Kafka. Mais si cette réalisation totalitaire n’avait pas existé, cela ne changerait rien à la découverte de Kafka qui s’inscrit dans un univers plus autonome et profond. Je ne sais pas si le raisonnement Kundera s’applique à toute la littérature, mais il montre une direction qui permet de nuancer une tendance à laquelle beaucoup cèdent aujourd’hui. C’est tellement facile de voir la littérature comme ça.

Auteur: Vitry Alexandre de

Info: Interview sur PHILITT. par Matthieu Giroux, 11 octobre 2018

[ européens ] [ secondéités ] [ médium ]

 

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absoluité

Ce qu’il faut avant tout poser en principe pour bien comprendre ce dont il s’agit, c’est que ce qui est proprement infaillible, c’est la doctrine elle-même et elle seule, et non point des individus humains comme tels, quels qu’ils puissent être d’ailleurs ; et, si la doctrine est infaillible, c’est parce qu’elle est une expression de la vérité, qui, en elle-même, est absolument indépendante des individus qui la reçoivent et qui la comprennent. La garantie de la doctrine réside, en définitive, dans son caractère "non humain" ; et l’on peut d’ailleurs dire que toute vérité, de quelque ordre qu’elle soit, si on la considère au point de vue traditionnel, participe de ce caractère, car elle n’est vérité que parce qu’elle se rattache aux principes supérieurs et en dérive à titre de conséquence plus ou moins immédiate, ou d’application à un domaine déterminé. La vérité n’est point faite par l’homme, comme le voudraient les "relativistes" et les "subjectivistes" modernes, mais elle s’impose au contraire à lui, non pas cependant "du dehors" à la façon d’une contrainte "physique", mais en réalité "du dedans", parce que l’homme n’est évidemment obligé de la "reconnaître" comme vérité que si tout d’abord il la "connaît", c’est-à-dire si elle a pénétré en lui et s’il se l’est assimilée réellement. Il ne faut pas oublier, en effet, que toute connaissance vraie est essentiellement, et dans toute la mesure où elle existe réellement, une identification du connaissant et du connu : identification encore imparfaite et comme "par reflet" dans le cas d’une connaissance simplement théorique, et identification parfaite dans le cas d’une connaissance effective.

Auteur: Guénon René

Info: Dans "Aperçus sur l'initiation", Éditions Traditionnelles, 1964, page 282

[ impersonnelle ] [ transcendante ] [ intuition intellectuelle ] [ secondéité assimilante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson