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après-guerre

Le soir Dvanov alla voir Choumiline ; à ses côtés beaucoup d'hommes marchaient à grands pas vers leurs bien-aimées. Les gens s'étaient mis à mieux se nourrir et ils se sentaient une âme. Quant aux étoiles, elles ne séduisaient pas tout le monde - les habitants étaient las des grandes idées et des espaces infinis : ils avaient acquis la conviction que les étoiles pouvaient se transformer en une mince poignée de millet - celle du rationnement - et que le pou du typhus montait la garde près des idéaux.

Auteur: Platonov Andrej Platonovic

Info: Tchevengour

[ contraste ] [ confort ]

 

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rapports humains

A l'école primaire un jeune garçon arriva, taciturne et solitaire, ou mieux: funèbre, car ayant perdu sa mère et ne quittant jamais son manteau bleu-marine. Je le revois se lever aux interrogations du maître. Les autres à son voisinage le sentaient exclu, d'un autre ordre, sans jamais le moquer ou le molester, car il imposait le sérieux et le respect.
C'est aussi ce que ressentent les hommes ordinaires, affairés, insouciants quand ils rencontrent un être grave, gênant, ayant pris conscience de cet univers démesuré, de l'histoire humaine et de son ahurissant passage ici-bas.

Auteur: Jude Stéfan

Info: Faux journal, p.22

[ respect ] [ singularité ]

 

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psychose

Lorsque ces enfants sentaient la colère et l'hostilité d'un parent, chose qui leur arrivait souvent, le parent niait aussitôt qu'il était en colère et insistait pour que l'enfant le nie également; l'enfant se trouvait ainsi confronté à un dilemme : devait-il croire le parent ou ses propres sens ? S'il croyait ses sens, il conservait une prise solide sur la réalité; s'il croyait le parent, il maintenait la relation dont il avait besoin, mais faussait sa perception de la réalité. La dénégation parentale se répétant, l'enfant n'arrivait pas à développer une épreuve de réalité adéquate.

Auteur: Searles Harold Frederic

Info: L'effort pour rendre l'autre fou, Johnson

[ rapports humains ] [ éducation ] [ famille ] [ schizo ]

 

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Gaule

Le public cultivé, en France, ne s'est guère intéressé aux problèmes des origines indo-européennes. La découverte, il y a quelque deux cents ans, que la plupart des langues d'Europe, y compris le grec et le latin, dérivaient d'une même langue plus ancienne a pu remplir de satisfaction Allemands et Scandinaves dont les parlers natifs se voyaient, du coup, mis sur un pied d'égalité avec les langues classiques de l'Occident. Les Français, pour leur pan, se sentaient les héritiers directs de ces langues et, de ce fait, peu concernés par cet élargissement préhistorique du concert des nations.

Auteur: Martinet André

Info: Des steppes aux océans

[ cocoricoïsme ] [ anti-français ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nature

Comme si l'essentiel n'eût pas été la terre, la belle terre toujours la même, avec sa parure d'herbes, de ciel, d'arbres et d'eaux. La terre amie sur laquelle on peut vivre quoi qu'il advienne. Comment les autres ne le sentaient-ils pas ? Leur eût-il fallu en être privés comme l'était Julia pour découvrir cette vérité aveuglante que seul compte ce que l'on reçoit d'elle ; que les régimes passent aussi vite que les hommes, au regard du Temps ; et qu'elle demeure la seule certitude palpable d'éternité que nous ayons, la seule mesure que nous puissions en prendre ?

Auteur: Barbier Elisabeth Renée Guérin

Info: Les gens de Mogador, tome 1 : Julia Vernet 1re partie

[ amour ]

 

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prostitution

Ils jouaient. Ils fumaient. Ils gueulaient. Après minuit, ils allaient se coucher dans les baraquements, ou bien ils faisaient la queue pour les trois ou quatre femmes qui ouvraient leurs bras aux arrivants, de sacrées gonzesses, de vraies garces, vous pouvez me croire. Des hommes avec une barbe de trois jours, éreintés, qui concassaient tout ce qu'on leur donnait entre leurs mâchoires puissantes, et étreignaient avec la même énergie sauvage et indifférente leurs putains-du-rail, ces femmes qui sentaient l'oxyde de carbone, avec leurs mamelles de fonte, un rivet à la place du nombril, et une douille en acier à l'endroit crucial.

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: Le train zéro

[ bordel ]

 

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symbiose

Ce ne fut pas le site de la terre qui le surpris - mais l'odeur... Cette terre et cet air sentaient le vivant. Il y avait l'odeur des plantes, de l'eau, des choses qu'il ne pouvait même pas deviner. L'air avait été codé par un million d'années de mémoire. Un air où les gens avaient nagé jusqu'à l'âge adulte, avant de conquérir les étoiles... C'était l'humidité libre et sauvage qui arrivait remplie d'indications sur des choses vivantes, mourantes, gigotantes, tentaculaires, tortillantes, aimant avec une abondance qu'aucun Norstrilien n'aurait pu comprendre. Pas étonnant que les descriptions de la terre aient toujours semblé féroces et exagérées !

Auteur: Smith Cordwainer

Info: Norstrilia

[ évolution ] [ science-fiction ] [ nature ] [ Gaïa ]

 

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suicide

"Est-ce vrai que les Inuits laissent les vieilles personnes mourir sur la glace ?"
- Plus aujourd'hui ! Mais il y a longtemps, il était habituel que les vieilles personnes, lorsqu'elles sentaient qu'elles devenaient un fardeau, demandent à être laissées sur la glace. On ne les forçait pas, elles choisissaient. Il faut dire que mourir de froid n'est pas douloureux. J'en ai fait l'expérience moi-même : il y a quelques années, j'étais tellement fatigué de marcher dans la neige que je me suis assis un moment pour me reposer, et je me suis endormi confortablement... Si mes amis inuits ne m'avaient pas trouvé, je serais mort de froid.

Auteur: Riel Jorn

Info: Nartouk, le garçon qui devint fort, interview de l'auteur en fin d'histoire

[ pôle nord ] [ éthique ] [ communauté ] [ mort volontaire ]

 

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justification pour arrivées en retard

Je suis en retard car mon fils allait à l'école en smoking ce matin... nous avons échangés nos voitures car la mienne est plus classe. D'abord ses clignotants étaient coincés et ça m'a pris bien dix minutes pour m'en dépatouiller.... puis j'ai eu des problèmes à mettre la marche arrière.... Une fois en route j'ai réalisé que les freins grinçaient. Et il avait laissé ses chaussures sur le siège arrière et elles sentaient comme si le chat avait pissé dessus, donc j'ai dû ouvrir les fenêtres... du coup impossible d'aller vite cela aurait foutu en l'air ma coiffure. C'est la vérité, il faut me croire. Je devrai vendre cette voiture, vous voulez l'essayer ?

Auteur: Internet

Info:

[ enfumage ]

 

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déprime

Sturrock attribuait à ses patients dépressifs une note sur une échelle allant de un à dix. La plupart de ses malades se situaient entre cinq et huit. Il plaçait David à sept, ce qui était mauvais. Il se plaçait lui-même à six, mais ne le disait à personne. Ca allait à l'encontre des recommandations destinées aux psychiatres qui sentaient qu'ils avaient peut-être eux aussi des problèmes psychologiques. Il connaissait ces recommandations mieux que personne, pour les avoir personnellement mises à jour quatre ans plus tôt, mais il ne voyait pas l'intérêt, pour lui comme pour le service, d'attirer l'attention sur ses humeurs mouvantes. Il préférait essayer de les gérer tout seul. Et voir David l'y aidait.

Auteur: Campbell Alastair

Info: Tout est dans la tête

[ hiérarchie ] [ réconfort ]

 

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