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éducation

L'enfant psychiquement sain développe du courage, une intelligence d'une valeur générale, une faculté d'adaptation active; l'enfant gâté n'a rien ou très peu de tout ceci, mais par contre de la lâcheté et du truquage. Et en plus son esprit se meut dans un sentier excessivement étroit, ce qui fait qu'il paraît toujours tomber dans les mêmes erreurs. Un enfant tyrannique paraît toujours tyrannique, un voleur persiste toujours dans ce métier. Le sujet atteint de névrose d'angoisse répond à toutes les obligations de la vie par de l'angoisse, le toxicomane recherche toujours sa drogue, le pervers sexuel ne montre aucune tendance à abandonner sa perversion. Dans le fait d'exclure toute autre activité apparaît encore plus nettement leur lâcheté en face de la vie, leur manque de confiance en eux-mêmes, leur complexe d'infériorité, leur tendance à s'éliminer eux-mêmes.

Auteur: Adler Alfred

Info: Le Sens de la vie

[ addiction ] [ refuge ] [ dépendance ]

 

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déclaration d'amour

Vous ne saurez jamais que votre âme voyage

Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté ;

Et que rien, ni le temps, d’autres amours, ni l’âge,

N’empêcheront jamais que vous ayez été.

Que la beauté du monde a pris votre visage,

Vit de votre douceur, luit de votre clarté,

Et que ce lac pensif au fond du paysage

Me redit seulement votre sérénité.

Vous ne saurez jamais que j’emporte votre âme

Comme une lampe d’or qui m’éclaire en marchant ;

Qu’un peu de votre voix a passé dans mon chant.

Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme,

M’instruisent des sentiers que vous avez suivis,

Et vous vivez un peu puisque je vous survis.

Auteur: Yourcenar Marguerite

Info: A André Fraigneau, après sa mort

[ hommage ] [ poème ] [ amour impossible ]

 

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courage

Changez dix fois de manière de vivre si vous le désirez. Qu’est-ce qui vous en empêche ? Votre ambition dans le monde ? Regardez bien les ambitieux, ces opportunistes. Ils n’ont pas changé depuis Lucrèce, "suant sang et eau, usés pour rien, forçant leur chemin sur l’étroit sentier de l’ambition […]". […] Aucun homme ou aucune femme n’a le droit d’être malheureux, sauf s’ils sont tourmentés par la maladie. Si vous êtes malheureux, trouvez la cause de votre malheur et, au nom de Dieu, remédiez-y. […] Pour vivre sagement il faut imiter non seulement l’abondance de la Nature, mais aussi bien sa sévérité. De qui avez-vous peur ? De vos voisins ? ils ne sont rien de plus qu’un troupeau de moutons stupides dans un champ de navets à moitié pourris, bordé de clayons que la croupe grise de n’importe quel petit âne pourrait renverser.

Auteur: Powys Llewelyn

Info: Dans "Scènes de chasse en famille", page 322

[ souci de soi ] [ pensée de droite ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

barbarie

Un des aspects particulièrement cruels de cette guerre oubliée est l'usage des mines antipersonnel. Les rebelles en utilisent dans le cadre de leur campagne de terreur contre la population. En effet, là encore, ce ne sont pas les militaires qui sont les premières victimes. Car la LRA pose ses mines antipersonnel à proximité des points d'eau, des écoles, des habitations, dans les champs et sur les sentiers de brousse. Ce sont donc principalement les paysans et leurs enfants qui sont atteints. Bien des femmes ont sauté sur des mines en allant puiser de l'eau ou ramasser du bois mort. Nombres d'enfants ont été tués ou mutilés en marchant sur des mines dissimulées à proximité de leur école. On ne compte plus les paysans victimes de ces engins alors qu'ils tentaient, envers et contre tout, de cultiver leur petit morceau de terre.

Auteur: Cheuzeville Hervé

Info: Kadogo, enfants des guerres d'Afrique centrale, Soudan, Ouganda, Rwanda, Congo

[ conflit ] [ bêtise ]

 

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guerre

Kim pense à la colonne d'Allemands et de fascistes qui progresse peut-être déjà dans la vallée, marchant vers cette aube qui verra la mort fondre sur eux du sommet des montagnes. "C'est la colonne des gestes perdus, se dit-il. En ce moment, un soldat réveillé par un cahot du camion pense: "Je t'aime, Kate". Il va mourir d'ici six ou sept heures ; nous le tuerons. Même s'il n'avait pas pensé : "Je t'aime, Kate", ç'aurait été la même chose. Tout ce qu'il fait et pense est perdu, rayé de l'histoire.

Moi, au contraire, je marche dans un bois de mélèzes et chacun de mes pas est de l'histoire; je pense: "Je t'aime, Adriana", et c'est de l'histoire et cela a de grandes conséquences, car j'agirai demain au combat comme un homme qui a pensé : "Je t'aime, Adriana."

Auteur: Calvino Italo

Info: Le Sentier des nids d'araignée

[ détermination ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor

Petit à petit, tout à mesure qu'une pâle lumière rose filtre à travers les nuages, les flancs de montagnes redeviennent visibles au loin. À leur pied, un étroit sentier s'élève en biais avant de faire un angle aigu puis de continuer son ascension escarpée en zigzaguant entre les arêtes et les pins, jusqu'à disparaître derrière un rideau de rochers éboulés. Il se prolonge, invisible, à travers une vallée haute qui s'étend au coeur de la chaîne de montagne. C'est dans cette région faite de brusques passages de la lumière à l'obscurité que le lieutenant Hendricks et le sergent Castro ont trouvé la mort, il y a quelques semaines, au cours d'une patrouille de reconnaissance. Depuis, nous nous sommes abstenus de nous aventurer dans les montagnes, même s'il y a eu des rumeurs d'attaques de drones Predator et de missions des forces spéciales en représailles.

Auteur: Roy-Bhattacharya Joydeep

Info: Une Antigone à Kandahar

[ zoom avant ]

 

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parents

Mon père avait une façon bien à lui d'aller en montagne. Peu versé dans la méditation, tout en acharnement et en bravade. Il montant sans économiser ses forces, toujours dans une course contre quelqu’un ou quelque chose, et quand le sentier tirait en longueur, il coupait par la ligne la plus verticale. Avec lui il était interdit de s'arrêter, interdit de se plaindre de la faim, de la fatigue ou du froid, mais on pouvait chanter une belle chanson, surtout sous l'orage ou en plein brouillard. Et dévaler les névés en poussant des cris d'indien.
Ma mère, qui l'avait connu enfant, disait que même alors il n'attendait personne, trop occupé à rattraper tous ceux qu'il voyait plus haut : c'est qu'il en fallait de bonnes jambes pour se montrer désirable à ses yeux, et dans un éclat de rire elle laissait entendre qu'elle l'avait conquis ainsi.

Auteur: Cognetti Paolo

Info: Les huit montagnes, p 9, le livre de poche

[ incipit ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

imagination

Je suis allée chez Marta pour lui rendre service en fauchant les orties du sentier qui conduit au ruisseau. Elle piétinait derrière moi, les bras croisés, et elle prétendait que Dieu avait oublié de créer un tas d'animaux.
"Le pataugeur, dis-je. Il serait dur comme une tortue, mais muni de longues jambes et de dents broyeuses. Il se baladerait dans le ruisseau, boufferait toutes les saletés, la vase, les branches mortes, même les ordures que l'eau apporte du village."
C'est ainsi que nous commençâmes à évoquer tous les animaux que Dieu avait omis de créer pour des raisons connues de lui seul. Il a oublié tant d'oiseaux, tant d'animaux qui vivent sous terre. A la fin, Marta déclara que l'animal qui lui manquait le plus, c'était ce grand lourdaud qui vient s'assoir, la nuit, à la croisée des chemins. Elle ne mentionna pas son nom.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Maison de jour, maison de nuit

[ nature ]

 

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émerveillement

Elle rayonnait d'impatience. ... Les grains de beauté à la base de son cou ; ... et la cambrure de sa clavicule. Ma main le long des sentiers de son corps, l'anneau que j'ai retiré de son petit doigt avec les dents. ...
Elle croyait que la vie naissait au centre de la Terre, que le courant circulait dans les deux sens, mais surtout elle puisait ses sources dans son enfance. Elle parlait souvent de cela avec son accent rêche de la campagne, du temps passé avec son grand-père, des routes qu'ils avaient parcourues ensemble, et des silences. Lorsqu'elle évoquait sa mémoire, elle baissait son fichu sur l'arête de son nez pour qu'il lui couvre le visage. Elle trouvait sa peau trop sombre, trop noire, trop tzigane pour s'estimer belle d'une façon ou d'une autre. ... et moi je passais ces journées comme si la Lune s'était posée sur la Terre.

Auteur: McCann Colum

Info: Zoli

[ amour ] [ attirance ] [ couple ]

 

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nature

Le désert avait été pour lui une mère et un père, un maître, un amant et un guide.
Sans qu'il sut lire, le désert avait fait de lui un érudit. Il avait découvert des traités entiers cachés dans les tempêtes de sable ; il avait lu un millier de poèmes inscrits en travers de l'horizon. Quand il avait l'âme pure, au lever du soleil, il comprenait le langage des sables. À vingt ans, il connaissait les sentiers secrets longeant les failles des falaises et pouvait déchiffrer les énigmes des dunes mouvantes. Il analysait chaque nuage de poussière en fonction de son heure, lisait les messages de la lune en toutes ses saisons et reconnaissait la voix de toutes les étoiles. Le vent était sa religion et la planète Vénus son amour, et il avait trouvé des traces de leur volonté dans les rochers et les vallées désertes.

Auteur: Nakhjavani Bahiyyih

Info: La sacoche

[ littérature ]

 

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