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rage

Il avait les mains autour de sa gorge et il lui serrait le cou tout en la secouant. En regardant sa figure passer du rouge au rouge plus vif et au violacé, il tonna :
- Quand je pose une question, vous répondez, c'est compris ?

Auteur: Van Vogt Alfred Elton

Info: L'été indien d'une paire de lunettes

[ - ]

 

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génocide

Mathurin Lambert (33 ans), sculpteur à Nantes, a été témoin des noyades exécutées de jour et de nuit. J'ai vu, dit-il, les rives de la Loire couvertes de corps morts. J'ai vu, sur ces rives, des cadavres d'enfants de 7 à 8 ans. J'ai vu le cadavre d'une femme toute nue, qui serrait encore son enfant dans ses bras. J'ai vu des cadavres nus de jeunes filles et de jeunes garçons.

Auteur: Gérard Alain

Info: Vendée, Les Archives de l'extermination, Bull. du Trib. révolutionnaire, séance du 1er novembre 1794

[ historique ] [ Gaule ]

 

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malentendu

La route devint soudain beaucoup plus mauvaise - ou, plus exactement, le chauffeur paraissait désormais viser les nids-de-poule au lieu de les éviter. [...] Johannis [...] serrait ses provisions pour les protéger.
"Comment vont les oeufs?" fis-je poliment.
Tout le monde hurla de rire. J'avais involontairement dit ma première blague cochonne. On m'expliqua qu'il fallait s'enquérir des oeufs de poule, sinon on comprenait que je demandais des nouvelles des organes génitaux des passagers mâles.

Auteur: Barley Nigel

Info: L'Anthropologie n'est pas un sport dangereux, p.163

 

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french kiss

Il pleuvait lorsqu’ils arrivèrent devant l’hôtel. Elle serrait le parapluie à deux mains, il écarta le manche de devant son visage, sa bouche, il l’embrassa, ta langue est ronde et la mienne pointue, songea Béatrice, docile et désirante maintenant. Ou ce fut peut-être sa salive qui "songea", et les minuscules muscles horripilateurs de la peau qui font dresser les poils sur le corps dans les grosses frayeurs. Est-ce qu’on fuit l’ours parce qu’on a peur, ou bien a-t-on peur de l’ours parce qu’on le fuit ?

Auteur: Almassy Eva

Info: L'accomplissement de l'amour

[ sensualité ] [ hérissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sexe

La seule façon que j'ai de décrire ce phénomène, c'est de dire que, quand elle était en chaleur et que ça la tracassait, Evelyne, elle, jouait les ventriloques avec son con.
Au moment précis ou on allait l'enfiler, voilà-t-il pas que cette espèce de mannequin qu'elle avait entre les jambes éclatait de fou rire.
En même temps, il venait a à votre rencontre, amicalement, et vous serrait la pince. Il savait chanter aussi, ce mannequin de con. En fait il avait tout de l'otarie savante.

Auteur: Miller Henry

Info: Tropique du Capricorne

[ vagin ] [ littérature ]

 

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forêt

Avec cette multitude de saules, il s'agissait de quelque chose de différent. Il émanait un principe qui angoissait, serrait le coeur. Un sentiment d'inquiétude, teintée de terreur. A me sentir ainsi entouré de ces arbustes en rangs serrés qui faisaient régner une obscurité s'épaississant à mesure que tombait le soir, sans cependant cesser de s'agiter furieusement dans le vent, me vint l'idée étrange et désagréable que nous avions franchi les limites d'un monde différent, où nous étions des intrus, où l'on ne nous attendait pas, où l'on ne nous invitait pas à rester, où nous pouvions courir des risques graves.

Auteur: Blackwood Algernon Henry

Info: L'homme que les arbres aimaient

[ arbre ] [ angoisse ] [ unheimlich ]

 
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boire

La chambre au toit en terrasse était un grand bain de sueur, et Stefano s’approchait de la fenêtre basse où le mur jetait un peu d’ombre, où le pot de terre rafraîchissait ; de celui-ci, Stefano, avec ses mains, serrait les flancs sveltes et vaguement humides, et il le soulevait afin de l’approcher de ses lèvres. Avec l’eau, descendait une saveur de terre, âpre aux dents, que Stefano appréciait encore plus que l’eau, on aurait dit la saveur du vase même. il y avait là-dedans quelque chose de caprin, de sauvage, en même temps que très doux, qui rappelait l’odeur des géraniums.

Auteur: Pavèse Césare

Info: Dans "Avant que le coq chante", La prison, trad. Nino Frank, éd. Gallilmard, 1953, page 87

[ madeleine de Proust ] [ aqua simplex ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

allumeuse

Céline à toujours aimé ça, reine de la fête, adulée des garçons – toutes bandes confondues. Même quand elle était plus jeune, il y avait des coins d’ombre où se laisser glisser contre le corps d’un petit ami, jouer à ne pas aller plus loin mais s’arrêter tout au bord. Eux rêvaient de ses doigts aux ongles roses sur leur petit
pénis dressé ; elle serrait amoureusement de grosses peluches gagnées à la carabine en espérant des mots d’amour. Et s’il fallait se laisser tâter maladroitement les seins pour obtenir de pauvres Je t’aime balbutiants et autres dérivés sans imagination, elle était prête.

Auteur: Brunet Marion

Info: L'été circulaire, Page 14, Albin Michel, 2018

[ femmes-par-femmes ] [ aguicheuse ]

 

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femmes-hommes

Elle se tourna. J'avais maintenant son cul devant les yeux. Elle se pencha et prit mon vit dans la bouche. Je fis comme elle, ma langue pénétra dans son con. Je léchai le sperme féminin, qui avait le goût d'oeuf cru. Le jeu de sa langue contre mon gland devenait toujours plus fort, une de ses mains me chatouillait les couilles et le cul, tandis que l'autre me serrait le vit. Le plaisir devint si grand que je me raidis tout entier. Elle enfonça mon vit dans sa bouche autant qu'il était possible. Ses parties les plus secrètes étaient devant mes yeux. J'empoignai ses cuisses et ma langue se plongea dans son trou du cul. Je perdis les sens et déchargeai dans sa bouche.

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: Les Exploits d'un jeune Don Juan

[ porno ] [ littérature ]

 

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cruauté

Joseph est chargé de tuer les poulets, les lapins, les canards. Il tue les canards, selon une antique méthode normande, en leur enfonçant une épingle dans la tête… Il pourrait les tuer, d’un coup, sans les faire souffrir. Mais il aime à prolonger leur supplice par de savants raffinements de torture ; il aime à sentir leur chair frissonner, leur cœur battre dans ses mains ; il aime à suivre, à compter, à recueillir dans ses mains leur souffrance, leurs frissons d’agonie, leur mort… Une fois, j’ai assisté à la mort d’un canard tué par Joseph… Il le tenait entre ses genoux. D’une main il lui serrait le col, de l’autre il lui enfonçait une épingle dans le crâne, puis tournait, tournait l’épingle dans le crâne, d’un mouvement lent et régulier… Il semblait moudre du café… Et en tournant l’épingle, Joseph disait avec une joie sauvage :
- Faut qu’il souffre… tant plus qu’il souffre, tant plus que le sang est bon au goût…

Auteur: Mirbeau Octave

Info: Le journal d'une femme de chambre

[ sadisme ]

 

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