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horizon du monde

Nos ancêtres, à ce que rapporte Orose, ont établi que l'ensemble du disque terrestre, qu'entoure comme une ceinture l'Océan, se divise en trois parties. Ils les ont nommées Asie, Europe et Afrique. (...) Quant aux limites extérieures, et infranchissables, de l'Océan, non seulement personne n'a entrepris de les décrire, mais même, il n'a été permis à aucun homme de s'y rendre : les algues font barrière, le vent cesse de souffler, on comprend que c'est un lieu dont on ne revient pas et qui n'est connu de nul autre que de son Créateur.

Auteur: Jordanès

Info: Histoire des Goths, Préambule. I-1, p. 5

[ antiquité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indécision

Je ne suis pas bien portante, mon pauvre ami. [...] Ma tête ne va pas mieux, je me fatigue à travailler, même seulement à lire, avec une extrême rapidité. [...] Je suis tourmentée d’une perpétuelle et maladive inquiétude. Si je prends le train, je regrette de n’avoir pas choisi au contraire l’omnibus pour me rendre à destination. Si je me décide pour une promenade, je souffre de n’en pas faire une autre. Après quelques instants passés dans un endroit je veux être dans un autre et ainsi de suite. Joins à cela de terribles maux d’estomac [...].

Auteur: David-Neel Alexandra

Info: Lettre inédite d’Alexandra David-Néel à son mari, 22 septembre 1906. Archives de la Maison Alexandra David-Néel

[ angoisse ] [ déprimée ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

... si seulement on pouvait être un impressionniste avec les mots, ce sont justement les impressionnistes qui ont introduit dans la peinture ce regard neuf qui consiste à traduire, ou plutôt à transposer la lumière en couleur. Or, comment transposer la lumière dans la langue pour rendre ce chatoiement, ce frissonnement sur l'eau, ces méduses scintillantes, cette luisante de la toile d'araignée dans les roseaux, ces réverbérations de la lumière sur les pierres humides, cette brillance des feuilles et ces jeux du soleil dans les bouclettes de Martusza ? Les mots ne chatoient pas, ils sont immobiles. Comment écrire avec des mots la lumière de tes cheveux ?

Auteur: Wilk Mariusz

Info: La maison du vagabond, p 166

[ écriture ] [ langage ] [ limitation ]

 

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définition

Les auteurs analysent l’intelligence de la ruse qui prend alors le nom de la déesse Mètis et qui, par son pouvoir de dissimulation et de polymorphie, est la seule capable de vaincre toutes sortes de forces. Dans tous les domaines d’activité où se joue un rapport de force, il est possible de l’emporter face à celui qui est au départ le plus fort, parce que les stratégies mètis de combat sont secrètes ou cachées. En somme, on pourrait dire que plus fort que la force, il existe cette forme d’intelligence dont la force réside dans l’art de ne pas se laisser voir. Ce qui condamne l’autre à la bêtise.

Auteur: Marilia Amorim

Info: L’effort pour rendre l’autre bête. Revue du MAUSS,‎ 25 janvier 2015, à propos du livre : Les ruses de l'intelligence. La mètis des Grecs

[ roueries ] [ débrouille ] [ feintes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

luxure

Sardanapale surpassa tous ses prédécesseurs en débauches et paresse. Car non seulement il ne se montrait jamais au monde extérieur, mais il menait la vie d'une femme (...). Il s'efforçait même de rendre sa voix féminine et (...) il cherchait aussi les joies de l'amour des deux sexes (...). Pour ne pas tomber aux mains des ennemis, il fit édifier un immense bûcher dans son palais, y amassa tout son or et tout son argent ainsi que ses vêtements royaux. Il enferma dans une chambre construite au milieu du bûcher ses concubines et ses eunuques, se joignit à eux tous et mit le feu à l'ensemble du palais.

Auteur: Ctésias de Cnide

Info:

[ orgie ] [ historique ] [ stupre ]

 

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exactitude impossible

La seule façon possible de rendre compte des lois de la nature et de l'uniformité en général est de supposer qu'elles résultent de l'évolution. Cela présuppose qu'elles ne sont pas absolues, ni obéies avec précision. Ce qui amène un élément d'indétermination, de spontanéité ou de hasard formel dans la nature. De même que, lorsque nous tentons de vérifier une loi physique, nous constatons que nos observations ne peuvent la confirmer avec une totale précision et attribuons à juste titre la différence aux erreurs d'observation, de même nous devons supposer d'autres infimes différences en raison du caractère imparfait de la loi elle-même, à un certain écart des faits de toute formule précise.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Architecture of Theories (1891) First published in The Monist Vol. I, No. 2 (January 1891), p. 161

[ mathématiques ] [ sciences ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réflexion

Car, comme le laissait entendre le commentateur chinois, il ne peut y avoir d'immanence si on se restreint au "moi individuel", conçu en agent indépendant (ne relevant que de sa propre initiative) et dans la limite de ses seules facultés (car comment comprendre sinon ce qui "me revient", indirect-ement, en tant qu'effet?)
Pour rendre compte de sa possibilité, il faut renoncer à la catégorie du sujet pour celle du procès; de même, c'est parce que "cela" se constitue en fonds, non en objet (et pas plus en objet d'intuition que de connaissance), qu'on peut l'"habiter", "se reposer" en lui, et tomber dessus à tout instant comme une source intarissable.

Auteur: Jullien François

Info: La philosophie inquiétée par la pensée chinoise

[ distanciation ] [ réfléchir ] [ détachement ]

 

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écriture

A partir d'un certain âge, fatidique (60), la question devient : "Pourquoi avoir écrit?" Quel en est le résultat? Car depuis l'enquête de Soupault on connaît les seules réponses sérieuses : "bon qu'à ça", pour tuer sa propre naissance (si c'est la mort qui fait écrire), pour rendre les autres, stylistiquement, illisibles, ou la meilleure: Parce que.
(...)
Parce que, justement, on aura écrit pour rien. On n'aura rien changé; on sera devenu, au mieux, une figure de plus; on aura écrit, comme vécu, par impossibilité. Demande-t-on : pour quoi on est mort? Et ne devrait-on pas plutôt demander aux autres -. Pourquoi n'écrivez-vous pas?
(...)
j'ai écrit pour ma douleur.

Auteur: Jude Stéfan

Info:

[ motivation ]

 

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progrès

Pendant qu’on nous amuse avec des guerres et des révolutions qui s’engendrent les unes les autres en répétant toujours la même chose, l’homme est en train, à force d’exploitation technologique incontrôlée, de rendre la terre inhabitable, non seulement pour lui mais pour toutes les formes de vie supérieure qui s’étaient jusqu’alors accommodées de sa présence. Le paradis concentrationnaire qui s’esquisse et que nous promettent ces cons de technocrates ne verra jamais le jour parce que leur ignorance et leur mépris des contingences biologiques le tueront dans l’œuf. La seule vraie question qui se pose n’est pas de savoir s’il sera supportable une fois né mais si, oui ou non, son avortement provoquera notre mort.

Auteur: Fournier Pierre

Info: Hara-Kiri Hebdo n°13, le 28 avril 1969

[ divertissement ] [ suicide prométhéen ] [ diatribe ] [ naturien ] [ pollution ]

 

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savoir

Nous sommes tous profondément habitués à voir la science comme la seule entreprise qui se rapproche toujours plus d'un certain but fixé d'avance par la nature.
Mais ce but est-il nécessaire ? Ne pouvons-nous pas rendre compte de l'existence de la science comme de son succès en termes d'évolution, à partir de l'état des connaissances du groupe à n'importe quel moment? Est-il vraiment utile d'imaginer qu'il y a une manière complète, objective et vraie de voir la nature, le critère approprié de la réussite scientifique étant la mesure dans laquelle elle nous rapproche de ce but ultime? Si nous pouvions apprendre à substituer l'évolution-à-partir-de-ce-que-nous-savons à l'évolution-vers-ce-que-nous-désirons-savoir, un certain nombre de problèmes agaçants disparaîtraient chemin faisant.

Auteur: Kuhn Thomas Samuel

Info: La structure des révolutions scientifiques, trad. Laure Meyer, p.233, Champs/Flammarion n°115

[ relatif ] [ en question ]

 

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