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désir

Nous savons aujourd'hui que la sexualité humaine n'est pas innée : elle est apprise et construite par les images que nous propose la société. Même chez nos cousins les primates, qui vivent en milieu naturel, la sexualité s'apprend par l'expérience : les jeunes singes assistent à la séduction et aux ébats des adultes. La nécessité du modèle s'impose ; un jeune chimpanzé, isolé de ses congénères, est paradoxalement incapable, à l'âge adulte, de s'accoupler.
Or, différence fondamentale, par le phénomène de la pudeur, l'amour des humains se fait toujours à l'écart du groupe. C'est l'une des grandes difficultés de la sexualité : d'une part elle a besoin d'éducation, d'autre part la culture et les religions censurent tout modèle et souvent toute éducation sexuelle. [...]
Une véritable éducation à la sexualité devrait prendre en compte les aspects biopsychologiques, émotionnels et sociaux de la sexualité ; permettre de comprendre la différence des sexes, les relations interpersonnelles, de développer le sens critique, l'ouverture d'esprit et le respect de l'autre. [...]
En l'absence d'une véritable éducation à la sexualité, le jeune ado va chercher des informations auprès de ses pairs et du seul modèle iconographique de la sexualité : le porno. C'est bien évidemment le plus mauvais modèle et la raison pour laquelle un solide accompagnement serait indispensable, depuis le primaire jusqu'à la fin des études. A l'âge de 11 ans, un adolescent sur deux a déjà vu une scène pornographique.

Auteur: Brenot Philippe

Info: Sex story, p. 191

[ fesse ] [ historique ]

 

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reproduction

Pour la biologie moderne, tout être vivant se forme par l'exécution d'un programme inscrit dans ses chromosomes. Chez les organismes sans sexe, se reproduisant par exemple par fission, le programme génétique est exactement recopié à chaque génération. Tous les individus de la population sont alors identiques, à l'exception de quelques rares mutants. De telles populations ne peuvent s'adapter que par sélection de ces mutants sous la pression du milieu. En revanche, dès lors que la sexualité devient condition nécessaire de la reproduction, chaque programme est formé, non plus par copie exacte d'un seul programme, mais par réassortiment de deux programmes différents. En conséquence, chaque programme génétique, c'est-à-dire chaque individu, devient différent de tous les autres, à l'exception des jumeaux identiques. Chaque enfant conçu par un couple donné est le résultat d'une loterie génétique. [...] Le réassortiment du matériel génétique à chaque génération permet de juxtaposer rapidement des mutations favorables qui, chez les organismes dépourvus de sexualité, resteraient séparées. Une population pourvue de sexualité peut donc évoluer plus vite qu'une population qui en est dépourvue. A long terme, les populations sexuées peuvent survivre là où s'éteindraient des populations asexuées. De plus, les organismes à reproduction sexuée offrent une plus grande diversité de phénotypes dans leur descendance. A court terme, ils ont donc plus de chances de produire des individus adaptés aux conditions nouvelles créées par des variations de l'environnement. La sexualité fournit ainsi une marge de sécurité contre les incertitudes du milieu. C'est une assurance sur l'imprévu.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981<p.23-25>

[ adaptation ]

 

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femmes-hommes

La polygamie paraît générale chez eux [...]. Comme leur seule passion est l'amour, le grand nombre des femmes est le seul luxe des riches. [...] Ce n'est pas l'usage à Tahiti que les hommes, uniquement occupés de la pêche et de la guerre, laissent au sexe le plus faible les travaux pénibles du ménage et de la culture. Ici une douce oisiveté est le partage des femmes, et le soin de plaire leur plus sérieuse occupation. Je ne saurais assurer si le mariage est un engagement civil ou consacré par la religion, s'il est indissoluble ou sujet au divorce. Quoi qu'il en soit, les femmes doivent à leurs maris une soumission entière : elles laveraient dans leur sang une infidélité commise sans l'aveu de l'époux. Son consentement, il est vrai, n'est pas difficile à obtenir, et la jalousie est ici un sentiment si étranger que le mari est ordinairement le premier à presser sa femme de se livrer. Une fille n'éprouve à cet égard aucune gêne ; tout l'invite à suivre le penchant de son coeur ou la loi de ses sens, et les applaudissements publics honorent sa défaite. Il ne semble pas que le grand nombre d'amants passagers qu'elle peut avoir eu l'empêche de trouver ensuite un mari. Pourquoi donc résisterait-elle à l'influence du climat, à la séduction de l'exemple ? L'air qu'on respire, les chants, la danse presque toujours accompagnée de postures lascives, tout rappelle à chaque instant les douceurs de l'amour, tout crie de s'y livrer.

Auteur: Bougainville Louis-Antoine de

Info: Voyage autour du monde

[ Polynésie ] [ historique ] [ sexualité libre ]

 

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psycho-sociologie

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.

Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste... que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif. 

On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: L'obsolescence de l’homme. 1956

[ pnl ] [ manipulation ] [ infobésité ] [ culture de l'émoi ] [ nivellement pas le bas ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

civilisation

Jung reconnaît l'origine sexuelle des productions psychiques supérieures, mais il nie que ces productions puissent en tant que telles avoir encore quelque chose de sexuel. Pour expliciter cette position, il utilise entre autres cette comparaison : "Bien qu’il ne puisse y avoir aucun doute quant à l’origine sexuelle de la musique, ce serait une généralisation sans valeur et de mauvais goût que d’aller inclure la musique dans la rubrique de la sexualité. Une terminologie de ce genre conduirait à traiter de la cathédrale de Cologne dans le cadre de la minéralogie sous prétexte qu’elle est en pierre." Cette comparaison va, selon moi, à l’opposé de ce que Jung veut démontrer. La cathédrale de Cologne n’a pas cessé au moment de sa construction d’être effectivement en pierre pour ne plus exister que sous forme d’idée artistique. En effet, même le plus splendide édifice du monde est en substance un tas de minéraux qu’on examinera en minéralogie et dont seul un point de vue anthropocentriste étroit pourrait contester la réalité. Et les fonctions psychiques les plus élevées ne changent rien au fait que l’homme est un animal dont les réalisations supérieures sont incompréhensibles en elles-mêmes et ne peuvent se concevoir que comme les fonctions d’authentiques instincts animaux. Le développement du psychisme ne ressemble pas à l’éclosion d’une bulle dont la pellicule signifierait le présent et dont l’intérieur ne contiendrait qu’une espace vide au lieu du passé, il est plutôt comparable à la croissance d’un arbre où les couches successives de tout le passé continuent de vivre sous l’écorce.

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Critique de "Métamorphoses et symboles de la libido" de Jung

[ sublimation ] [ dénégation ] [ émergence continuelle ] [ tiercités hyper-structures ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

Si, comme Brecht, vous avez une préférence pour les orgasmes non-simultanés, c'est que vous avez atteint le point ultime d'intimité sexuelle avec votre partenaire ; en l'observant atteindre le climax de sa propre jouissance, et en vous exposant intégralement à son regard dans votre activité masturbatoire, vous avez accepté de maintenir ouvert l'espace fantasmatique qui soutient le désir de l'Autre.

"Et l'étreinte, l'étreinte confuse d'où la jouissance prend sa cause, sa cause dernière, qui est formelle, n'est-elle pas de l'ordre de la grammaire qui la commande?" (Lacan, Encore)

La sexualité est le domaine où nous nous approchons au plus près de l'intimité d'un autre être humain.

Dans la mesure où nous nous exposons totalement à lui ou à elle, Lacan considère le plaisir sexuel comme réel: c'est à dire de l'ordre d'une expérience traumatique (en raison de son intensité à vous couper le souffle), et cependant cette expérience reste teintée d'impossible, dans la mesure où nous sommes à jamais incapables de lui donner une signification, quelque chose résiste à son intégration totale dans le registre symbolique du sens.

Grâce à une remarquable économie d'écriture - et au jeu sublime des actrices ! - il y a dans le film Persona d'Ingmar Bergman un passage (Alma's confessions) qui, sans la moindre image de sexe, dit quelque chose de si vrai sur le sexe, son pouvoir de fascination, son caractère profondément dérangeant, que cela en fait probablement la scène la plus érotique de l'histoire du cinéma, toute en grammaire et en syntaxe.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Sur Facebook, 12 mai 2019

[ proximité ] [ confiance ] [ érotisme ] [ fantasme ] [ fusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sexualité

(...)
Lorsqu'un homme jouit en même temps que 2 femmes, qui l'aiment également toutes 2, cela s'appelle le congrès uni.
Lorsqu'un homme jouit en même temps de plusieurs femmes, cela s'appelle le congrès du troupeau de vaches.
Les sortes de congrès suivantes, savoir : l'exercice dans l'eau, ou congrès d'un éléphant avec plusieurs éléphants femelles qu'on dit n'avoir lieu que dans l'eau, le congrès du troupeau de chèvres, le congrès du troupeau de biches, s'opèrent à l'imitation de ces animaux.
À Gramaneri, plusieurs jeunes gens jouissent d'une femme qui peut être mariée à l'un d'eux, soit l'un après l'autre, soit tous en même temps. Ainsi l'un la tient, l'autre en jouit, un troisième s'empare de sa bouche, un quatrième de son ventre ; et de cette façon ils jouissent alternativement de chacune de ses parties.
Même chose peut se faire quand plusieurs hommes se trouvent en compagnie d'une courtisane. Et les femmes du harem du Roi, de leur côté, peuvent en faire autant quand par hasard elles mettent la main sur un homme.
Les gens des contrées méridionales ont aussi un congrès dans l'anus, qui s'appelle le congrès inférieur.
Ainsi finissent les diverses sortes de congrès. Il y a aussi, sur ce sujet, 2 versets dont voici le texte : "Une personne ingénieuse doit multiplier les sortes de congrès, en imitant les différentes espèces de bêtes et d'oiseaux." "Ces différentes sortes de congrès, opérées suivant les usages de chaque pays et la fantaisie de chaque individu, engendrent l'amour, l'amitié et le respect dans le coeur des femmes."

Auteur: Kamasutra

Info: Chapitre VI, Des différentes manières de se coucher, et des diverses sortes de congrès, derniers paragraphes

[ Inde ] [ sodomie ] [ partouze ]

 

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femmes-hommes

L'éjaculat est un liquide élaboré et émis par la prostate féminine. L'existence d'une prostate et d'une éjaculation féminine a été établie dès l'Antiquité et confirmée par la suite bien que tardivement comme on l'a vu précédemment. Si les médecins ont été si longs à l'admettre ce n'est pas tant en raison de la répression de la sexualité de la femme que parce qu'ils ne trouvaient pas dans l'éjaculat l'équivalent des spermatozoïdes; c'était ignorer que les cellules germinales de la femme ou ovocytes sont dans les ovaires et n'en sortent pas (sauf une fois tous les 28 jours et un à la fois). L'existence de la prostate féminine s'explique par l'embryologie : chez l'embryon au cours des premières semaines, l'appareil génital de l'être masculin et celui de l'être féminin sont semblables; ils ne commencent à se différencier qu'à la sixième semaine; le bourgeon qui doit donner la prostate se développe amplement chez le garçon, mais reste à un stade d'ébauche, quoique non négligeable, chez la fille. Chez la plupart des femmes adultes, cette ébauche persiste. [...] Biologiquement, l'éjaculation féminine ne sert à rien : elle ne joue aucun rôle dans la reproduction comme on le croyait autrefois. Elle n'a pas de rôle lubrifiant non plus puisqu'elle est émise par l'urètre et elle ne vient qu'en fin d'union sexuelle. Par contre, elle joue un grand rôle dans la relation amoureuse et érotique. [...] Les femmes évoquent des vagues de plaisir qui les portent, des flots ensoleillés qui sortent de leur vulve, des cascades qui les emportent. Elles se voient sources, elles abreuvent l'homme, elles irriguent la Terre!

Auteur: Leleu Gérard

Info: Traité des orgasmes, Leduc.S Éditions, France, 2007, pages 172 et 180

[ sciences ] [ femme fontaine ]

 

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homme hypermoderne

Le nouveau Narcisse est hanté, non par la culpabilité mais par l’anxiété. Il ne cherche pas à imposer ses propres certitudes aux autres, il cherche un sens à la vie. Libéré des superstitions du passé, il en arrive à douter de la réalité de sa propre existence. Superficiellement détendu et tolérant, il montre peu de goût pour les dogmes de pureté raciale ou ethnique, mais il se trouve également privé de la sécurité que donne la loyauté du groupe et se sent en compétition avec tout le monde pour l’obtention des faveurs que dispense l’État paternaliste. Sur le plan de la sexualité, il a une attitude ouverte plutôt que puritaine, bien que son émancipation des anciens tabous ne lui apporte pas la paix pour autant dans ce domaine. Il se montre ardemment compétitif quand il réclame approbation et acclamation, mais il se défie de la compétition car il l’associe inconsciemment à une impulsion irrépressible de destruction. Il répudie donc les idéologies fondées sur la rivalité, en honneur à un stade antérieur du capitaliste, et s’en méfie même lorsqu’elles se manifestent de façon limitée dans les sports et les jeux. Il prône la coopération et le travail en équipe tout en nourrissant des impulsions profondément antisociales. Il exalte le respect des règlements, secrètement convaincu qu’ils ne s’appliquent pas à lui. Avide, dans la mesure où ses appétits sont sans limites, il n’accumule pas les biens et la richesse à la manière de l’individu âpre au gain de l’économie politique du XIXe siècle, mais il exige une gratification immédiate, et vit dans un état de désir inquiet et perpétuellement inassouvi.

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 13-14

[ description psychologique ] [ contradictions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hommes-femmes

En fin de compte, c’est comme hommage à George Sand, bien plus qu’à sa pâle Athénaïs, qu’il faudrait relire ce que Michelet a tartiné sur la Femme. Agenouillement du Maître-Autel devant la Guérisseuse ! Lutte frénétique contre les chatouilles sensuelles du clergé. Quinze ans de vaudeville pathétique sous le toit conjugal. Les jours où elle ne veut pas. Ceux où elle veut un peu. Ceux où elle se met en colère. Ceux où elle a l’air disposée. Ceux où elle est malade. Les hémorroïdes, les constipations, les règles. Le jour où elle lui laisse baiser ses pieds mais rien d’autre. Celui où elle brise net son assaut en lui disant cette nouveauté : "Je suis une personne, non une chose". Celui où elle consent enfin à essayer de se "desserrer" comme il écrit. Après avoir pris un long bain pour se dilater. Le soir où il tente l’autre solution, celle du vis-à-dos. Le forçage impossible de l’ "étroite vallée qui se fend entre deux montagnes". Ceux où il peut examiner avec ravissement les métamorphoses périodiques du "cher petit organe". Ceux où il se sent en elle "comme Brahma dans le lotus". Ceux où il palpe, voit, tripote, saisit, renifle. Ceux où elle refuse de le laisser palper, tripoter, regarder, renifler. L’obsession sexuelle devenant religion. La Nature autour d’eux se transformant poétiquement en une immense muqueuse palpitante. Le "petit épanchement de la nature". Le "petit bonheur" du pipi et du caca. Les excréments "cordes blondes". La "pagode sainte" du rond des chiottes. Le "cabinet-musée". L’obscénité résidant dans la sanctification de l’obscène. Le rêve de fusion payé très cher. Le mystère qui s’accroît quand les fesses reculent.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 618

[ sublimation ] [ scatophilie ] [ sexualité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson