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femmes-hommes

Car vous savez désormais que si le porno masculin est d’une bêtise presque ineffable, d’autant plus qu’à être un mec on est soumis au processus et à l’automaton érotique qu’il révèle, la presse féminine est la pornographie des corps adjectivés de même… Le désir féminin, réfléchi dans sa "presse" comme le masculin se réfléchit dans la sienne, le cliché est connu, enveloppe tout, traverse tout. Il a une saisie globale de lui-même, tandis que le masculin, c’est le moins que l’on puisse dire, se localise, se focalise. L’homme est suspendu à sa jouissance, c’est l’essence de son désir, la femme atomisée dans la schize omnivore de son désir, où elle trouve l’essence de sa jouissance. Ou pas : on a baptisé ça l’hystérie.

Auteur: Belhaj Kacem Mehdi

Info: L'essence n de l'amour

[ convoiteux ] [ sexuels ] [ femmes-par-hommes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

impossibilité relationnelle

Si Marina [Tsvetaieva] n’a pas, de toute évidence, une vie chaste, si elle multiplie les liaisons souvent éphémères, elle entretient avec [Rainer Maria] Rilke, comme avec Boris [Pasternak], un amour idéalisé, combien plus spirituel que charnel. Il ne s’agit pas pour autant de cet amour courtois qui prône la chasteté, celui qu’ont chanté les troubadours du XIIe siècle, même si son amour à elle y ressemble un peu. Car, pour Marina, le corps finit là où l’âme commence. Elle cherche dans ses aventures amoureuses à traduire ce corps en âme, en magnifiant l’amour physique, en "s’abîmant en lui, l’évidant", selon ses termes, seule manière à ses yeux de pouvoir aimer. Mais cet effort obstiné ne la mène à rien, sinon à retourner à elle-même, à sa seule âme.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, page 211

[ sublimation ] [ solitude ] [ impasse sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

complicité

En compagnie de Paulette et de ses glaviots, on peut aussi faire des choses derrière le rideau d'indienne, si l'on veut, à côté des enfants. Une sale grosse comme ça, des glaviots, c'est tout ce qu'il nous faut, à nous autres.
Si l'on se mettait à détailler : l'allure, le linge, le langage, l'odeur, où irions-nous ? Dans la loge de Paulette, il fait bon, il fait chaud.
Dehors, on trouve toujours quelque chose à redire : si le pantalon est trop court, on vous dit que tu as pleuré pour l'avoir et s'il est trop long, c'est que tu vas marcher dessus qu'on vous dit. Alors, quoi ? Dans la loge, on est entre nous.
Nous ne faisons de mal à personne.
Somme toute, on est une bande de sacrés rigoleurs.

Auteur: Calet Henri

Info: In "Trente à quarante", éd. du Mercure de France, p. 79

[ misère sexuelle ] [ moeurs sordides ] [ accommodements ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

hommes-femmes

Je pense que le fait de parler d’hystérie surtout chez les femmes vient de ce que l’hystérie, chez l’homme, est utilisée beaucoup plus socialement que chez la femme, dans des comportements phallocrates, dans des comportements de prestance, qui sont appréciés comme valeurs par la société, donc narcissisants pour le sujet et opérationnels quant à son agir sur autrui. Ce qui fait qu’on dépiste davantage l’hystérie de la femme, c’est que, quand elle échoue à atteindre son but et que sa souffrance narcissique en est surexcitée, elle persévère parfois dans le même symptôme, inconscient dans sa source, et que l’hystérie, de ce fait, apparaît sans lien avec la réussite sociale. Moyennant quoi, on appelle hystérie chez la femme ce qui est moyens admirés comme accessoires de la réussite sociale chez l’homme.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 352

[ utilisation sexuellement différenciée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-femmes

"Adèle..." Adam sourit, les yeux gonflés de sommeil.
Il est nu.
"Ne parle pas." Adèle enlève son manteau et se jette sur lui. "S’il te plaît.
— Tu pourrais appeler... Il n’est même pas huit heures..."
Adèle est déjà nue. Elle lui griffe le cou, lui tire les cheveux. Il se moque et s’excite. Il la pousse violemment, la gifle. Elle saisit son sexe et se pénètre. Debout contre le mur, elle le sent entrer en elle. L’angoisse se dissout. Elle retrouve ses sensations. Son âme pèse moins lourd, son esprit se vide. Elle agrippe les fesses d’Adam, imprime au corps de l’homme des mouvements vifs, violents, de plus en plus rapides. Elle essaie d’arriver quelque part, elle est prise d’une rage infernale.
"Plus fort, plus fort", se met-elle à crier.

Auteur: Slimani Leïla

Info: Dans le Jardin de l'Ogre

[ sexuelle ] [ excitée ]

 

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homme-par-homme

Visiblement, ils venaient à peine de se marier, il posait sa main sur la sienne, il la regardait dans les yeux. Comment était-il ? Assez grand, plutôt bien bâti, un peu alourdi, assez intelligent, architecte, chargé de la construction d’un hôtel. Il parlait peu, il prenait un radis – mais comment était-il ? Et comment étaient-ils ensemble, tout seuls, que faisait-il avec elle, elle avec lui, l’un avec l’autre ? … Pouah, trouver ainsi un homme aux côtés de la femme qui vous intéresse, cela n’a rien de plaisant… mais c’est pis encore lorsqu’un tel homme, avec qui vous n’avez rien de commun, devient aussitôt l’objet de votre curiosité (forcée) et que vous devez deviner ses tendances et ses goûts les plus secrets ; il vous faut, malgré votre répugnance, le sentir à travers cette femme.

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 30

[ rivalité ] [ imagination sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

efficacité

Que l’époque se reconnaissance dans l’équation : "vivre = orgasmer" permet de fournir une qualification à son idiosyncrasie. Il est en effet permis de nommer "hédoniste" toute époque prétendant assimiler la jouissance sexuelle à l’événement de l’orgasme. Qu’une telle assimilation ne se laisse pas lire dans l’histoire permet de conclure qu’il s’agit bien là d’un trait propre à l’époque. Ni l’érotologie arabe, ni la chinoise, ni la japonaise, ni l’indienne, ni la grecque, ni la romaine – pour se limiter aux plus connues – n’ont procédé à une assimilation du même ordre. L’orgasme, pour y être reconnu comme un événement important de la sexualité, y recevait le statut d’un simple terminus ad quem. Beaucoup plus important que celui-ci était la manière d’y parvenir ; et ce que son obtention entraînait comme conséquences pour celui qui l’obtenait.

Auteur: De Sutter Laurent

Info: Dans "Contre l'érotisme", page 16

[ modernité ] [ tantrisme ] [ baise ] [ préliminaires ] [ paroxysme sexuel ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humiliation

Dès son retour, à la fin des émeutes de Mai [1968], ma mère devient féministe. […] Ses nouvelles copines s’assoient en tailleur sur le tapis du salon ; buvant et fumant, elles discutent jusque tard dans la nuit. J’entends souvent un mot, le mot "phallocrate". J’ignore ce qu’il signifie. Un jour, une des copines de ma mère m’apostrophe : "Tu as déjà baisé ?" J’ai treize ans. Qu’est-ce que ça veut dire "baiser" ? Je me réfugie dans ma chambre.
Un soir, la même copine s’amène avec son partenaire du moment, un jeune avocat trotskiste déjà chauve. De la poche de sa veste, il sort un tube de pommade. "c’est une pommade pour mieux bander", explique-t-il en riant. Toutes les copines rient avec lui. Se tournant vers moi, il me dit : "Tu veux essayer ?" Elles rient de plus belle. Je les déteste. Je déteste ma mère.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Le manifeste incertain, tome 6", pages 88-89

[ émancipation sexuelle ] [ enfant-parent ] [ souvenir ] [ intrusion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

accouplement

J’entrai en elle de nouveau, ce fut comme se plonger dans l’eau chaude un jour glacé d’hiver, et nos désirs s’étaient rejoints comme des yeux qui ne se quittent plus du regard, nos désirs enfin unis dans l’égalité commencèrent à laisser couler leurs larmes, à s’attendrir dans cette lumière qu’étouffe la volonté pour ne pas pleurer, fer contre fer jusqu’à vibrer dans un brouillard de rosée, être essuyés puis mouillés à nouveau. Je traversais une grotte aux étranges lumières, sombres, comme des lanternes de couleur qui auraient brûlé sous la mer, frémissant reflet de flèches ornées de pierreries, la cité de rêve qui m’était apparue pendant que Deborah agonisait contre mon bras serré, et une voix me demanda si bas que j’entendis à peine, une voix comme un murmure d’enfant apporté par le vent : "Veux-tu d’elle ? Veux-tu vraiment d’elle, veux-tu enfin savoir ce qu’est l’amour ?"

Auteur: Mailer Norman

Info: Un rêve américain

[ conscience ] [ monologue intérieur ] [ pénétration sexuelle ]

 

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pensée-de-femme

Mercredi 14 mai.

Cela fait quelque temps que je n'ai pas tenu mon journal. Je n'avais pas envie d'écrire quoi que ce soit, même à mon usage personnel, sur ce qui s'est passé ces trois dernières semaines. J'étais trop occupée à le vivre. Non, ce n'est pas la vraie raison. Un journal est une sorte de miroir dans lequel on se regarde tous les jours, en toute franchise, stoïquement - sans déguisement protecteur, ni même un maquillage flatteur -, pour se dire ses propres vérités. Je n'ai pas eu cette envie de le faire depuis que nous sommes devenus amants, Ralph et moi. Je ne voulais pas rendre compte de ma conduite parce que je craignais que le fait de l'examiner, de l'analyser ne réveille mes scrupules et n'inhibe mon plaisir. ( A vrai dire, je répugne encore à scruter cette aventure sous l'angle direct de la première personne du singulier. Essayons d'autre façon.)

Auteur: Lodge David

Info: Pensées secrètes

[ rencontre ] [ amoureuse ] [ sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel