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averse

Enfant, j'aimais le bruit de la pluie. Surtout le matin, dans le demi-sommeil, lorsque, parmi les vapeurs d'un rêve gris-fer, confusément, je l'entendais se faufiler dans mes oreilles avec un fracas de volière, ou bien imiter le piétinement de pieds, de nombreux pieds : comme une longue marche ou comme un sauve qui peut. "Ça y est, il pleut !". J'entendais une voix sans un son me parler. Rien qu'une simple annonce, mais qui suffisait à créer en moi un état de joyeuse inquiétude, une sorte d'éclaircie pour les sens...

Auteur: Bufalino Gesualdo

Info: Tommaso et le Photographe aveugle ou Patatras

[ signe sonore ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

insecte

Le grillon polynésien [...] ne " comprend " pas grand-chose. Il a une perception catégorielle du son : son environnement sonore se divise en deux. " ami " et " ennemi ".
Si la fréquence du son est inférieure à 13 kHz, sa source sera considérée comme bienveillante (sa propre espèce utilise des sons proches de 5 kHz). Si elle est supérieure à 16 kHz, c'est signe de danger (leurs prédateurs, les chauves-souris, émettent entre 25 et 50 kHz).
Si vous allez à la chasse au grillon, parlez bien bas !

Auteur: Legeard Sylvain

Info: Insectes comestibles

[ écoute ] [ alarme ]

 

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question

Notre société est profondément anti-intellectuelle, mais ce n'est pas irréversible. En fait, nous ne sommes pratiquement liés à rien. Il se pourrait bien que nous soyons la culture la plus labile de toute l'histoire, au sein de laquelle peuvent se produire des changements rapides et massifs d'opinions, imposés par des mouvements concertés des médias. La passivité et l'absence d'esprit critique sont les facteurs primordiaux qui autorisent une telle labilité. Tout nous est fourni sous la forme de séquences sonores et visuelles ne durant pas plus de quinze secondes. Tout signe d'ambivalence y est gommé - or l'ambivalence n'est-elle pas ce qu'une analyse critique peut découvrir de plus précieux ?...

Auteur: Gould Stephen Jay

Info: Foire aux dinosaures, réflexions sur l'histoire naturelle

[ instabilité ] [ zapping ] [ discontinuité ] [ profonde superficialité ] [ souplesse adaptative ] [ humanité fragile ]

 

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intraduisible

Dans peng [traduction suggérée en chinois pour le mot hasard], la mise en relation se passe entre le visible d’une situation et l’invisible d’une vibration, entre la succession d’un souverain et la nouvelle gamme sonore qui en résulte et en témoigne. Dans ou [autre traduction suggérée en chinois pour le mot hasard], le couplage a lieu entre le monde des humains et celui des défunts, la trace du pied étant le signe matériel de son adéquation. Dans les deux cas, il s’agit d’un contact entre le ciel et la terre, entre les ancêtres et leurs descendants, entre le souverain et son peuple, entre le haut et le bas, entre le yin et le yang.

Auteur: Javary Cyrille J.-D.

Info: Dans "Le Yi Jing", page 114

[ conjonction des opposés ] [ Yi-King ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

signes sonores

On estime l'âge des proto-langages à près d'un million d'années (époque d'homo erectus), tandis que les premières langues remonteraient à environ 100 000 ans, en gros à l'avènement d'homo sapiens. Dans les deux cas, il s'agirait de langues uniquement orales, les systèmes d'écriture datant, eux, de 6 à 10 000 ans avant notre ère. Là encore, l'incertitude règne : les traces que nous avons découvertes (comme la fameuse pierre de Rosette ou, plus anciennes, les tablettes d'argiles mésopotamiennes et autres kudurrus - stèles de donation de terre - tels que le caillou Michaux, kudurru découvert en Mésopotamie par le botaniste André Michaux (1746-1802) et ramené en France en 1786) sont celles qui ont résisté aux ravages du temps. Une écriture plus ancienne a pu exister, utilisant des supports périssables comme des peaux ou des morceaux de bois.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ?

[ historique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

signes sonores

Pour nos ancêtres indigènes, et pour les nombreux peuples autochtones qui s'accrochent encore à leurs traditions orales, la langue est moins une possession humaine qu'une propriété de la terre animée elle-même, un pouvoir expressif et tellurique auquel nous participons tous, de même que les coyotes et les grillons. Chaque créature met en œuvre cette magie expressive à sa manière, l'abeille mellifère avec sa danse ondulatoire, tout comme l'otarie belliqueuse et harrumphante.

Ce pouvoir n'est pas non plus réservé aux seuls animaux. Le chuchotement des herbes non coupées à l'aube, le gémissement plaintif des troncs qui se frottent les uns aux autres dans les forêts profondes, ou le rire des feuilles de bouleau lorsque le vent s'engouffre dans leurs branches, tous ces sons sont porteurs d'une multitude de significations à plusieurs niveaux pour ceux qui les écoutent attentivement. Dans le nord-ouest du Pacifique, j'ai rencontré un homme qui avait appris le langage des conifères à aiguilles ; par une journée de brise, vous pouviez le conduire, les yeux bandés, dans n'importe quelle parcelle de la forêt côtière et le placer, toujours aveugle, sous un arbre particulier ; après quelques instants, il vous dirait, en écoutant, quelle espèce de pin, d'épicéa ou de sapin se trouvait au-dessus de lui (s'il se trouvait sous un sapin de Douglas ou un grand sapin, un épicéa de Sitka ou un cèdre rouge de l'Ouest). Ses oreilles s'accordaient, disait-il, aux différents dialectes des arbres.

Auteur: Abram David

Info: Becoming Animal: An Earthly Cosmology

[ nature ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

signes acoustiques

Il s’est d’abord agi d’un merle. La fenêtre de ma chambre était restée ouverte pour la première fois depuis des mois, comme un signe de victoire sur l’hiver. Son chant m’a réveillée à l’aube. Il chantait de tout son cœur, de toutes ses forces, de tout son talent de merle. Un autre lui a répondu un peu plus loin, sans doute d’une cheminée des environs. Je n’ai pu me rendormir. Ce merle chantait, dirait le philosophe Étienne Souriau, avec l’enthousiasme de son corps, comme peuvent le faire les animaux totalement pris par le jeu et par les simulations du faire semblant. Mais ce n’est pas cet enthousiasme qui m’a tenue éveillée, ni ce qu’un biologiste grognon aurait pu appeler une bruyante réussite de l’évolution. C’est l’attention soutenue de ce merle à faire varier chaque série de notes. J’ai été capturée, dès le second ou le troisième appel, par ce qui devint un roman audiophonique dont j’appelais chaque épisode mélodique avec un “et encore ?” muet. Chaque séquence différait de la précédente, chacune s’inventait sous la forme d’un contrepoint inédit.

Ma fenêtre est restée, à partir de ce jour, chaque nuit ouverte. À chacune des insomnies qui ont suivi ce premier matin, j’ai renoué avec la même joie, la même surprise, la même attente qui m’empêchait de retrouver (ou même de souhaiter retrouver) le sommeil. L’oiseau chantait. Mais jamais chant, en même temps, ne m’a semblé si proche de la parole.

Auteur: Despret Vinciane

Info: Habiter en oiseau

[ turdus merula ] [ communication sonore ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jeux et passe-temps pour ce logiciel



- Lecture : trouver un texte dans les FLP qui corresponde peu ou prou à une situation vécue, ou en cours.

- Ecriture : pondre un paragraphe de 12 lignes au maximum sur une situation vécue. Et bien sûr l'étiqueter avant de l'insérer. (Exemple)

- Trouver ou écrire un exemple d'image fixe (ou sculpture) transmutée en texte. Et l'insérer. (Exemple)

- Inventer ou trouver un terme intraduisible. Et l'insérer. Exemple

- Trouver ou pondre un texte où le décor sonore domine. Ou mieux : une transmutation musique-son mise en texte. Exemple. Et l'insérer.

- Trouver ou écrire un texte ou une personne explique sa langue à un autre (alien ou ET c'est encore mieux), à partir de ses fondamentaux (signes). Et l'envoyer par mail.

- Créer une chaîne.  



SECTION EXPÉRIMENTALE :

- En s'inspirant de ceci, proposer - donc insérer - des néologisme "quantiques". Nouveaux signes (ou vocables, ou termes...) destinés à pallier certaines faiblesses de nos langages.



Section "QUI VEUT NOUS AIDER".

- Participer et aider au développement de FLP via le développement d'un crowfunding efficace.


Auteur: Mg

Info: 9 avril 2018, [a http]ceci[/a]

[ loisir ] [ distraction ] [ écriture ] [ réflexion ]

 

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signes acoustiques

De nombreuses hypothèses ont été émises sur les raisons qui ont rendu la langue orale indispensable, lançant ainsi son évolution et sa diversification. Si le geste s'est imposé dans des situations telles que la chasse, où le gibier ne doit pas être effrayé, certains ont considéré que la langue orale – voire le cri – s'est imposé pour la communication à distance de nuit. C'est l'hypothèse que l'on peut désigner sous le nom de théorie "hé-ho" : des cris simples sont devenus de plus en plus signifiants avant d'évoluer vers les langues actuelles. Plusieurs autres hypothèses s'affrontent, portant elles aussi des noms évocateurs. La théorie "ouah-ouah" (ou "cui-cui") soutient que les langues se seraient formées en commençant par des onomatopées imitant des sons naturels, comme les jappements des chiens ou pépiements des oiseaux, pour ensuite se diversifier et se complexifier. Pas très éloignée, la théorie "peuh-peuh" considère la base des langues comme un ensemble d'interjections sonores exprimant une humeur, un sentiment ou une émotion. La théorie "la-la" rapproche quant à elle l'évolution de la langue de son apprentissage par les enfants, qui commencent par le babil. (...) La théorie "ding-dong" compare la langue à un jeu sonore musical rendu possible par la position du larynx, qui est l'un des aspects de l'évolution humaine conduisant à la capacité de parler. La théorie "ho-hisse" considère la langue comme une invention sociale, fruit du contact répété avec ses congénères et du travail en commun. La théorie "pfff" (ou désabusée) avance que la langue serait née par une volonté de conspirer, par exemple face à un chef trop autoritaire ou s'étant attribué trop de privilèges.

(Je compte moi-même apporter ma pierre à l'édifice en supputant que l'origine du langage vient d'un jour où Kaaris* à force d'user ses cordes vocales a fini par dire des paroles cohérentes ou intelligibles : la théorie "tchoin-tchoin".)

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ? *Rappeur français

[ source ] [ communications sonores ] [ humour ] [ origine des phonèmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science-fiction

Ayant compris ses limitations, autant sensorielles que conceptuelles, décidé à voir au-delà d'horizons qui semblaient véritablement indépassables, l'être humain décida de créer une entité qui viendrait lui parler de lui "vu de l'extérieur". Une sorte d'être-cerveau externe.

Pour ce faire l'Homme recensa et modélisa les paramètres de sensations les plus pointus des autres êtres vivants : flair et audition des chiens, mesure interne de la marée chez la moule, absorption de l'eau des végétaux, scan tridimensionnel des objets par fréquences sonores des dauphins, non ego de la fourmi, etc... Toutes ces facultés furent ensuite implémentées dans quelques milliers de robots interdépendants et self apprenants qu'on laissa se développer ensemble en milieu fermé pendant quelques années. Cela s'appelait le projet "Zlouti". On supposait avec raison qu'une entité collective autonome en émergerait.

Comme espéré ces machines auto réparatrices évolutives et altruistes formèrent rapidement une sorte de gestalt indépendant et autosuffisant. Une entité dont l'intelligence semblait sans limites... étrange... nouvelle. Les jours passant les observateurs la voyaient ressentir et palper avec délectation la réalité qui s'offrait à elle. De mille façons.

Enfin, après cinq ans, et d'innombrables vérifications, on laissa l'extraordinaire avatar cybernétique venir à la rencontre de l'être humain. Le Zlouti allait enfin nous donner des nouvelles sur nous-mêmes. Comment allions-nous être perçus, scannés, analysés... Quelle serait l'image qu'il donnerait de nous ?

C'était un mardi matin. Les ingénieurs, fébrilement installés devant leurs écrans de réception, reçurent la première communication du Zlouti. Un message synthétisé sous forme orale par d'innombrables filtres sensoriels, eux-mêmes réduits en équations et signes sémiotiquement peaufinés via de subtils algorithmes qu'un méta cerveau ramenait à l'expression la plus simple et la plus communicable possible. Cette première réaction, la plus attendue, tomba à 11 heures 26 sous forme d'une courte phrase de 5 mots :

- C'est quoi cette merde ?!

Il faudra beaucoup de temps pour que le Zlouti, égrégore informatisé perspectiviste multi tâches, qui, dans l'immense sagesse de ses facultés démultipliées, pensait être d'un grand pessimisme, réalise l'étendue de son optimisme d'alors.

Auteur: Mg

Info: 14 nov. 2012

[ dépassement ] [ intelligence ] [ artificielle ] [ humour misanthrope ] [ homme-par-machine ] [ regard extérieur ] [ auto-dénigrement ]

 
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