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maladie mentale

Pour que le signifiant apparaisse dans le réel, il suffit qu’il se présente […] sous forme de chaîne brisée. C’est-à-dire à la fois qu’il garde sa structure binaire de la chaîne signifiante, mais qu’il en disjoint les deux éléments de base. […]
Tout autre est le signifiant réel de la schizophrénie. Là, faute de symbolisation primordiale, le x du sujet manque. Dès lors manque aussi la fonction de représentation signifiante, le signifiant ne représentant pas le sujet pour un autre signifiant.

Auteur: Soler Colette

Info: L'inconscient à ciel ouvert de la psychose

[ déconnexion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chef d'oeuvre

Je définis un "classique", en littérature, en musique, dans les arts, dans la discussion philosophique, comme une forme signifiante qui nous "lit". Il nous lit plus que nous le lisons (l'écoutons, le percevons). Il n'est rien de paradoxal, encore moins de mystique dans cette définition. Chaque fois que nous serons aux prises avec lui, le classique nous questionnera. Il mettra au défi nos ressources de conscience et d'intelligence, d'esprit et de corps [...]. Le classique nous demandera : " As-tu compris ? " "As-tu ré-imaginé de manière responsable ? " ; "es-tu prêt à agir sur les questions, sur les potentialités d'être transformé, enrichi que j'ai posées ?"

Auteur: Steiner George

Info: Errata, Gallimard 1998, pages 32-33

[ miroir ]

 
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référent implicite

Le signe participe nécessairement de la nature de la chose, de son "être-là", puisqu’il ne saurait remplir sa fonction de "notification" s’il n’était "notable", s’il n’était exposé, repérable, visible, offert dans la passivité et l’inertie de sa matérialité à toutes les lectures éventuelles. Mais, en même temps – et c’est tout l’essentiel du signe, comme nous l’avons déjà soutenu – cet être-là "vaut-pour-un-autre", c’est-à-dire cesse de s’indiquer seulement lui-même, d’être seulement apparence ou manifestation de lui-même : l’être sensible de la chose-signe existe comme acte de signification, comme fonction signifiante. Tel est le propre du signe : la structure s’identifie à la fonction ; mais la fonction, pour autant, n’abolit pas la structure.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 154-155

[ défini ] [ sémiose ] [ hyposème ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

Le monde intérieur ne se laisse pas seulement saisir en tant que mémoire, ou passé déposé; il ne fait pas que se rappeler à la conscience. Il constitue une permanente actualité, un éternel présent; ainsi, son ordre propre n'est pas celui de la reconstitution, mais de la "révélation". Fait d'importance capitale dans la psychologie de Jung, et particulièrement dans sa vision de l'expérience religieuse: toute "parole de Dieu", toute intervention d'une transcendance ne devient agissante, signifiante, que dans la mesure où elle adopte la langue des archétypes, où elle éveille en l'homme le plus intime. Loin donc d'être un lieu de rebut, l'inconscient devient une sorte de matrice pour la vie spirituelle.

Auteur: Tardan-Masquelier Ysé

Info: Jung et la question du sacré

[ religion ]

 

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signes

Voyez les hiéroglyphes égyptiens : tant qu'on a cherché quel était le sens direct des vautours, des poulets, des bonshommes debout, assis, ou s'agitant, l'écriture est demeurée indéchiffrable. C'est qu'à lui tout seul le petit signe “vautour” ne veut rien dire ; il ne trouve sa valeur signifiante que pris dans l'ensemble du système auquel il appartient. Eh bien ! les phénomènes auxquels nous avons affaire dans l'analyse sont de cet ordre-là, ils sont d'un ordre langagier.

Le psychanalyste n'est pas un explorateur de continents inconnus ou de grands fonds, c'est un linguiste : il apprend à déchiffrer l'écriture qui est là, sous ses yeux, offerte au regard de tous. Mais qui demeure indéchiffrable tant qu'on n'en connaît pas les lois, la clé. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Interview avec Madeleine Chapsal, L'Express, 1957

[ interprétation ] [ contextualisation ] [ idéogrammes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

grand autre

A est défini pour nous comme le lieu de la parole, ce lieu toujours évoqué dès qu’il y a parole, ce lieu tiers qui existe toujours dans les rapports à l’autre, a, dès qu’il y a articulation signifiante. Cet A n’est pas un autre absolu, un autre qui serait ce que nous appelons, dans notre verbigénération morale, l’autre respecté en tant que sujet, en tant que moralement notre égal. Non, cet Autre tel que vous apprends ici à l’articuler, qui est à la fois nécessité et nécessaire comme lieu, mais en même temps sans cesse soumis à la question de ce qui le garantit lui-même, c’est un Autre perpétuellement évanouissant, et qui, de ce fait même, nous met nous-mêmes dans une position perpétuellement évanouissante.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, livre VIII - Le transfert" page 202

[ petit autre ] [ origine ] [ fading ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éthique

Non, la réflexion de Freud n’est pas humaniste. Rien ne permet de lui appliquer ce terme. Elle est pourtant de tolérance et de tempérament. Elle est humanitaire, disons-le, malgré les mauvais relents de ce mot en notre temps. Mais, chose curieuse, elle n’est pas progressiste, elle ne fait nulle foi à un mouvement de liberté immanent, ni à la conscience, ni à la masse. […]

La pensée de Freud s’en démarque. La douleur même lui paraît inutile. Le malaise de la civilisation lui paraît se résumer à ceci – tant de peine pour un résultat dont les structures terminales sont plutôt aggravantes. Les meilleurs sont ceux-là qui toujours plus exigent d'eux-mêmes. Qu'on laisse à la masse comme aussi bien à l'élite quelques moments de repos.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 40-41

[ psychanalyse ] [ errance ] [ obsession signifiante ] [ démystifiant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jargon

Si ce qu'on a appelé avec Kristeva "géno-texte", "différentielle signifiante", "paragrammatisme", etc., définit un type de fonctionnement logique irréductible à l'agencement structurel propre au phéno-texte, par quel type de modèles logiques pourra-t-on alors formaliser les opérations du géno-texte et leur inscription dans le phéno-texte ? Précisons : si, d'une part, le but recherché est bien, comme l'indiquaient les premières lignes de" Pour une sémiologie des paragrammes" (*), de "trouver un formalisme isomorphe à la productivité littéraire se pensant elle-même" (nous soulignons), et si, d'autre part, la logique qui régit une pratique sémiotique comme le l.p. est irréductible à une logique de base O-I (faux-vrai), quelle sera alors la logique que pourra utiliser un discours sémanalytique qui s'efforce de penser en tant que tel le fonctionnement textuel ?

Auteur: Houdebine Jean-Louis

Info: "Lecture(s) d'une refonte", in "Critique", avril 1971 - cité dans le "Dictionnaire de la bêtise", éd. Robert-Laffont, p.423 - (*) ouvrage de Julia Kristeva (femme de lettres née en 1941), daté de 1969

[ linguistique ] [ ridicule ] [ citation savante ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

dépression

En analysant – c’est-à-dire en dissolvant – le mécanisme du déni dans lequel le dépressif s’est immobilisé, la cure analytique peut opérer une véritable "greffe" de potentiel symbolique, et mettre à la disposition du sujet des stratégies discursives mixtes opérant au croisement des inscriptions affectives et des inscriptions linguistiques, du sémiotique et du symbolique. De telles stratégies sont de véritables réserves contre-dépressives que l’interprétation optimale au sein de l’analyse met à la disposition du patient dépressif. Parallèlement, une grande empathie est requise entre l’analyste et le patient déprimé. A partir d’elle, les voyelles, consonnes ou syllabes peuvent être extraites de la chaîne signifiante et recomposées selon le sens global du discours que l’identification de l’analyste avec le patient lui a permis de repérer. C’est un registre infra- et trans-linguistique qu’il faut souvent prendre en considération en le référant au "secret" et à l’affect innommé du dépressif.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 64

[ psychanalyse ] [ mode d'action ] [ efficacité ]

 

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raisonnement scientifique

En voulant définir le signe d'une manière purement linguistique, […] il [Saussure] se situe à un niveau nécessairement métalinguistique, tout en prétendant contradictoirement demeurer à l’intérieur de la linguistique elle-même. En "fermant" linguistiquement le signe, unité bifaciale du signifiant et du signifié, de telle sorte que l’un n’est que le corrélat de l’autre, et qu’ils se situent tous les deux à l’intérieur de la langue, il paraît conférer à l’unité linguistique une définition rigoureuse, mais c’est au prix d'une contradiction. […] En réalité, la définition saussurienne du signe fait intervenir des éléments non linguistiques, et c’est pourquoi elle n’est pas dépourvue de validité opératoire ; mais cette capacité opératoire lui vient d’un principe auquel elle s’interdit d’avoir droit. Ce principe est celui de la fonction signifiante, c’est-à-dire cette propriété qu’ont les signes de signifier, savoir : se rapporter à un objet. Cette propriété est extra-linguistique ; elle relève d'une philosophie du langage, puisqu’elle réfère le signe à l’ordre des choses.

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Histoire et théorie du symbole", éd. L'Harmattan, Paris, 2015, pages 117-118

[ critique ] [ faiblesse ] [ troisième terme subreptif ] [ codage consensus ] [ secondéités inévitables ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson