Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.0298s

être humain

Où que nous portions le regard, nous voyons des gens qui n'ont pas assez de tout leur temps pour apprendre à parler et apprendre à marcher, apprendre à penser et apprendre à réciter par coeur, apprendre à tromper, apprendre à mourir, apprendre à être mort. Les hommes ne sont que des comédiens qui nous jouent quelque chose de connu.

Auteur: Bernhard Thomas

Info: Perturbation, p.155, L'Imaginaire-Gallimard

[ acteur ] [ simulateur ]

 

Commentaires: 0

bambin

Nous connaissons le stade au cours duquel règne chez l’enfant la conception que les autres connaissent ses pensées. Les parents savent tout, même ce qu’il y a de plus secret, et ils le savent jusqu’à ce que l’enfant réussisse son premier mensonge. Plus tard cette conception resurgit parfois à la suite du sentiment de culpabilité, lorsque l’enfant est pris en flagrant délit de mensonge. La lutte pour le droit de posséder des secrets à l’insu des parents est un des facteurs les plus puissants de la formation du moi, de la délimitation et de la réalisation d’une volonté propre.

Auteur: Tausk Victor

Info: Oeuvres psychanalytiques

[ simulateur ] [ frontières interpersonnelles" ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

progrès

J-R Deléage : Certains chercheurs en robotique rejoignent les auteurs de science-fiction, affirmant que nous ne sommes plus très loin du croisement irréversible entre l'homme et la machine. Qu'en pensez-vous ?
W. Gibson : À un certain point, nous y sommes déjà. Nous humains, sommes déjà mi-homme, mi-machine, des sortes de cyborgs. Grâce à la technologie, je n'ai jamais eu la polio. La vaccination, les appareils dentaires, les simulateurs cardiaques, l'allongement de la vie, tout cela montre que nous ne sommes déjà plus une forme animale naturelle. Nous sommes déjà autre chose, une espèce hybride. Notre technologie est passée sous la peau, elle entre intimement dans notre corps.

Auteur: Gibson William

Info: entretien avec Jean-Rémi Deléage

[ transhumanisme ] [ techno-dépendance ]

 

Commentaires: 0

admonestation

Regarde, chien, comme tu fais le malade. Vois comme je suis un bon médecin et comme je sais soigner. Si tu es malade, tu courras bien. Chien, si tu dis que tu as mal à la tête, que tu as de la fièvre et que tu ne peux pas travailler, je sais comment te soigner, par la foi de Dieu je te brûle vif. Travaille, ne dis pas que tu es malade. 



"Mirar cane como hazer malato, mirar como mi estar barbero bono, y saber curar, si estar malato, y correr bono. Si cane dezir doler cabeça, tener febre, no poder trabajar, mi saber como curar, a Fé de Dios abrusar vivo ; trabajar, no parlar que estar malato." Valladolid, 1612

Auteur: Haedo Diego de

Info: In, Il était une fois 7000 langues de Louis-Jean Calvet, cit. drôle en lingua franca  (p. 143) Valladolid, 1612

[ paresseux ] [ simulateur ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cybernétique

Aux simulacres de 3e ordre, il faut donc opposer au moins jeu égal, est-ce possible ? Y a-t-il une théorie ou une pratique subversives parce que plus aléatoires que le système lui-même ? Une subversion indéterminée, qui soit à l’ordre du code, ce que la révolution était à l’ordre de l’économie politique ? Peut-on se battre contre l’A.D.N. ? [...] La mort peut-être et elle seule, la réversibilité de la mort est d’un ordre supérieur à celui du code. Le désordre symbolique seul peut faire irruption dans le code.

Tout système qui se rapproche d’une opérationnalité parfaite est proche de sa perte. Quand le système dit "A est A" ou "deux et deux font quatre", il approche à la fois du pouvoir absolu et du ridicule total, c’est-à-dire de la subversion immédiate et probable – il suffit d’un coup de pouce pour le faire s’effondrer.

[...] la seule stratégie est catastrophique, et non pas du tout dialectique. Il faut pousser les choses à la limite, où tout naturellement elles s’inversent et s’écroulent. [...]

Contre un système hyperréaliste, la seule stratégie est pataphysique, en quelque sorte, "une science des solutions imaginaires", c’est-à-dire une science-fiction du retournement du système contre lui-même, à l’extrême limite de la simulation, d’une simulation réversible dans une hyperlogique de la destruction et de la mort. [...]

A la loi marchande de la valeur et des équivalences correspondait une dialectique de la révolution. A l’indétermination du code et à la loi structurale de la valeur ne répond plus que la réversion minutieuse de la mort.

A vrai dire, il ne reste rien sur quoi se fonder. Il ne nous reste plus que la violence théorique. La spéculation à mort, dont la seule méthode est la radicalisation de toutes les hypothèses. Même le code, le symbolique sont encore des termes simulateurs – il faudrait pouvoir les retirer un à un du discours.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 11 à 13

[ réfutation ] [ anéantissement ] [ inversion du signe ] [ absurdité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

manipulation

Combien il est louable à un prince de respecter ses promesses et de vivre avec intégrité, non dans les fourberies, chacun le conçoit clairement. Cependant, l'histoire de notre temps enseigne que seuls ont accompli de grandes choses les princes qui ont fait peu de cas de leur parole et su adroitement endormir la cervelle des gens ; en fin de compte ils ont triomphé des honnêtes et des loyaux. Sachez donc qu'il existe deux manières de combattre : l'une par les lois, l'autre par la force. L'une est propre aux hommes, l'autre appartient aux bêtes ; mais comme très souvent la première ne suffit point, il faut recourir à la seconde. C'est pourquoi il importe qu'un prince sache user adroitement de l'homme et de la bête. [...]
Si donc tu dois bien employer la bête, il te faut choisir le renard et le lion ; car le lion ne sait se défendre des lacets, ni le renard des loups. Tu seras renard pour connaître les pièges, et lion pour effrayer les loups. Ceux qui se bornent à vouloir être lions n'y entendent rien. C'est pourquoi un seigneur avisé ne peut, ne doit respecter sa parole si ce respect se retourne contre lui et que les motifs de sa promesse soient éteints. Si les hommes étaient tous gens de bien, mon précepte serait condamnable ; mais comme ce sont tous de tristes sires et qu'ils n'observeraient par leurs propres promesses, tu n'as pas non plus à observer les tiennes. Et jamais un prince n'a manqué de raisons légitimes pour colorer son manque de foi. On pourrait alléguer des exemples innombrables dans le temps présent, montrer combien de traités, combien d'engagements sont partis en fumée par la déloyauté des princes ; et celui qui a su le mieux user du renard en a tiré les plus grands avantages. Toutefois, il est bon de déguiser adroitement ce caractère, d'être parfait simulateur et dissimulateur. Et les hommes ont tant de simplesse, ils se plient si servilement aux nécessités du moment que le trompeur trouvera toujours quelqu'un qui se laisse tromper.

Auteur: Machiavel Nicolas

Info: Le Prince p.91-93

[ pouvoir ]

 

Commentaires: 0