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anecdote

Un jour Louis XIV jouant au tric-trac, il y eut un coup douteux. On discutait, les courtisans gardaient le silence. Le comte de Grammont entre. - Jugez-nous, lui dit le roi. - Sire, c'est vous qui avez perdu, dit le comte. - Eh ! comment pouvez-vous décider contre moi avant de savoir ce dont il s'agit? - Eh! Sire, ne voyez-vous pas que, pour peu que la chose eût été seulement douteuse, tous ces messieurs vous auraient donné gain de cause ?

Auteur: Grammont Antoine III duc de

Info: in Dictionnaire amusant : recueil d'anecdotes drolatiques, de traits singuliers et caractéristiques... de Ch. de Bussy, A. Delahays, Paris, 1859

[ pouvoir ] [ crainte ] [ prudence ]

 

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amour

- Sire, j'aime Yseut éperdument, au point d'en perdre le sommeil. Ma décision est irrévocable: j'aime mieux vivre comme un mendiant avec elle, me nourrir d'herbes et de glands, plutôt que de posséder le royaume d'Otran. Ne me demandez pas de la quitter car, vraiment, c'est impossible.

Au pied de l'ermite, Yseut éclate en sanglots. Son visage change de couleur.

- Sire, il ne m'aime et je ne l'aime que à cause d'un breuvage que j'ai bu et qu'il a bu.

Auteur: Beroul

Info: Tristan et Iseult

[ malédiction ] [ envoûtement ] [ sorcellerie ]

 

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répartie

Un ministre de Louis XIV disait à ce prince, devant Pierre Stuppa, colonel du régiment des gardes Suisses, qu'avec l'or et l'argent que les Suisses avaient reçu des rois de France on pourrait paver une chaussée de Paris à Bâle. " Cela peut être vrai, sire, réplique le colonel ; mais aussi, si on pouvait rassembler tout le sang que ceux de ma nation ont versé pour le service de votre majesté et des rois ses prédécesseurs, on pourrait en faire un canal pour aller de Paris à Bâle.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ helvète ] [ mercenaire ]

 

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réparties

Grétry, sous l'empire, avait été encouragé et applaudi sous l'ancienne monarchie. Napoléon le savait bien, et voulut lui en témoigner quelque rancune lorsqu'il reçut l'Institut pour la première fois, et Comment vous nommez vous? dit-il à son confrère, en s'arrêtant devant lui avec une feinte surprise. Grétry, répondit-il modestement. Puis Napoléon passa outre, fit le tour du cercle, et se retrouvant en face du vieux royaliste, voulut une seconde fois lui témoigner le même dédain par la même question. - Comment vous nommez-vous donc, lui répéta-t-il ? - Toujours Grétry, sire.

Auteur: Gretry André Modeste

Info: in De Falloux, Correspondant

[ morgue ]

 

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répartie

Amené à Versailles par le chevalier de Forbin, Bart fumait sa pipe dans l'embrasure d'une fenêtre ouverte. Louis XIV l'ayant fait appeler, lui dit : " Jean Bart, je viens de vous nommer chef d'escadre. - Vous avez bien fait, sire, " répondit le marin. Cette réponse ayant excité un grand éclat de rire parmi les courtisans, qui la trouvaient aussi absurde que brutale. " Vous vous trompez, messieurs, leur dit gravement Louis XIV; cette réponse est celle d'un homme qui sent ce qu'il vaut, et qui compte m'en donner bientôt de nouvelles preuves."

Auteur: Bart Jean Jan Bart Jan Baert

Info:

[ assurance ] [ confiance en soi ] [ marine ]

 

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obèse

Louis-Victor de Rochechouart, duc de Mortemart et de Vivonne, d'abord général des galères, et ensuite maréchal de France, était un homme de beaucoup d'esprit. Un jour le roi le raillait sur sa grosseur extraordinaire, en présence du duc d'Aumont, qui n'était pas moins gros : " Vous grossissez à vue d'oeil, lui dit ce prince, vous ne faites point d'exercice. - Ah ! Sire, c'est une médisance, répliqua M. de Vivonne; il n'y a point de jour que je ne fasse au moins trois fois le tour de mon cousin d'Aumont " Le même prince lui demandant ce que la lecture faisait à l'esprit : "Ce que vos perdrix font à mes joues" répondit-il. Il avait les couleurs extrêmement vives.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Mémoires anecd. des règnes de Louis XIV et Louis XV

[ embonpoint ] [ répartie ]

 

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expert

Ce n'était pas quelque tableau de l'école flamande, un David Téniers, un Breughel d'Enfer, enfumé à ne pas voir le diable.
C'était un manuscrit rongé des rats par les bords, d'une écriture toute enchevêtrée et d'une encre bleue et rouge.
"Je soupçonne l'auteur, dit le bibliophile, d'avoir vécu vers la fin du règne de Louis XII, ce roi de paternelle et plantureuse mémoire.
Oui, continua-t-il d'un air grave et méditatif, oui, il aura été clerc dans la maison des sires de Chateauvieux."
Ici il feuilleta un énorme in-folio ayant pour titre : "Le nobiliaire de France", dans lequel il ne trouva mentionnés que les sires de Chateauneuf.
"N'importe, dit-il un peu confus, Chateauneuf et Chateauvieux ne sont qu'un même château. Aussi bien il est temps de débaptiser le Pont-Neuf."

Auteur: Bertrand Aloysius

Info: In "Gaspard de la nuit", éd. Mille et une Nuits, p. 46

[ passager ] [ histoire de France ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

vacherie

Robert Misrahi n’est qu’un triste sire, aussi est-il bien naturel que son petit pensum soit préfacé par Michel Onfray, un type encore plus sinistre que lui. Vous vous demandez quel public le pataquès conceptuel de cet olibrius peut séduire et convaincre. Soyez persuadé que, quand elles liront le titre du produit — La joie d’amour, pour une érotique du bonheur —, nombre de bonnes femmes sous-cultivées et en déficit de séduction se précipiteront dessus. L’ayant feuilleté, elles le rangeront sur une étagère de leur bibliothèque consacrée au thème de l’épanouissement personnel, entre un bréviaire de spiritualité œcuménique de Frédéric Lenoir et un traité de méditation de Matthieu Ricard, et, sans doute, à côté d’un manuel de philosophie appliquée à la vie quotidienne de Roger-Pol Droit — surnommé par ses confrères du journal Le Monde: Roger Poule-Mouillée.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/

[ sous-littérature ] [ développement personnel ] [ moraline ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

répartie

Passant par un village, Henri IV fut obligé de s'arrêter pour y dîner; il donna ordre qu'on lui fît venir celui du lieu qui passait pour avoir le plus d'esprit, afin de l'entretenir pendant le repas. On lui dit que c'était un nommé Gaillard, " Eh bien ! dit-il, qu'on l'aille quérir. " Ce paysan étant venu, le roi lui commanda de s'asseoir vis-à-vis de lui, de l'autre côté de la table où il mangeait, et comment t'appelles-tu? dit le Roi. - Sire, répondit le manant, je m'appelle Gaillard. - Quelle différence y a-t-il entre Gaillard et paillard ? - Sire, répondit le paysan, il n'y a que la table entre deux. - Ventre-Saint gris ! J'en tiens, dit le roi en riant, je ne croyais pas trouver un si grand esprit dans un si petit village.

Auteur: Tallemant des Réaux Gédéon

Info:

[ anecdote ]

 

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morgue

Les tiroirs coulissaient sans le moindre bruit, dans cette fluidité propre aux songes. Et dans cette implacable logique des rêves, David savait déjà que Kristel se trouverait dans le tiroir du milieu. C'était là qu'elle avait échoué, en fin de compte, installée au milieu des autres cadavres, tel un simple morceau de viande ouverte, empaquetée, numérotée. Il ne voulait pas voir ça. Il voulait que ce rêve cesse tout de suite. Mais le rêve continuait. Une odeur de gaz carbonique montait dans l'air. Un froid emplissait le corps de David, le paralysant. Il n'avait jamais fait de rêve d'un tel réalisme auparavant.
Le tiroir du milieu s'ouvrit à sont tour, et Kristel était bien là, paisiblement allongée à l'intérieur. Comme endormie, si ce n'étaient ses immenses yeux, deux ciels d'été fixement ouverts, qui reflétaient une totale incompréhension. Comme si elle se demandait "pourquoi" alors que la vie l'abandonnait.

Auteur: Sire Cédric

Info: L'enfant des cimetières

[ dépouille ]

 

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