Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 83
Temps de recherche: 0.0647s

société de contrôle

Si notre société devait un jour opter pour une dictature à la George Orwell, le meilleur instrument d'oppression serait sans doute le sillage laissé par la carte bancaire. Dans une économie sans espèces, avec un marché noir de troc réduit à l'état de curiosité historique, les activités d'un individu pourraient être pistées en temps réel par la simple étude du sillage monétaire tracé par sa carte universelle. Il y avait des lois très strictes sur la protection des libertés individuelles, mais les lois ont la mauvaise habitude de s'effacer ou de se faire abroger chaque fois que la pression sociale se transforme en poussée totalitaire.

Auteur: Simmons Dan

Info: Hypérion tome 2, cycle Les Cantos d’Hypérion, 1990

[ traçage ] [ carte bleue ] [ surveillance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

big brother

Si notre société devait un jour opter pour une dictature à la George Orwell, le meilleur instrument d'oppression serait sans doute le sillage laissé par la carte bancaire. Dans une économie sans espèces, avec un marché noir de troc réduit à l'état de curiosité historique, les activités d'un individu pourraient être pistées en temps réel par la simple étude du sillage monétaire tracé par sa carte universelle. Il y a des lois très strictes sur la protection des libertés individuelles, mais les lois ont la mauvaise habitude de s'effacer ou de se faire abroger chaque fois que la pression sociale se transforme en poussée totalitaire.

Auteur: Simmons Dan

Info: Les Cantos d'Hypérion, tome 2 : Hypérion 2

[ inéluctable ] [ société de surveillance ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

superficiel

Dans son application, il se croit d'avant-garde parce qu'il a vu le dernier Godard, acheté le dernier livre argumentiste, participé au dernier happening de Lapassade, ce con. Cet ignorant prend pour des nouveautés "révolutionnaires", garanties par label, les plus pâles ersatz d'anciennes recherches effectivement importantes en leur temps, édulcorées à l'intention du marché. La question est de toujours préserver son standing culturel. L'étudiant est fier d'acheter, comme tout le monde, les rééditions en livre de poche d'une série de textes importants et difficiles que la "culture de masse" répand à une cadence accélérée. Seulement, il ne sait pas lire. Il se contente de les consommer du regard.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier"

[ société du spectacle ] [ dominant-dominé ] [ université ] [ post soixante-huitard ] [ vacherie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

oubli

Ceux d'entre nous qui ont vécu la Grande Crise trouvent encore presque incompréhensible que les orthodoxies du marché pur, si clairement discréditées, aient pu de nouveau présider à une période de crise mondiale à la fin des années 1980 et dans les années 1990, qu'elles furent une fois de plus incapables de comprendre et de traiter. Reste que cet étrange phénomène devrait nous remettre en mémoire, parce qu'il illustre cette grande caractéristique de l'histoire: la mémoire incroyablement courte des théoriciens et des praticiens de l'économie. Il montre aussi avec éclat combien la société a besoin d'historiens, ces professionnels de la mémoire faits pour rappeler à leurs concitoyens ce qu'ils souhaitent oublier.

Auteur: Hobsbawm Eric

Info: L'Age des extrêmes : Le court Xxe siècle, 1914-1991

[ impuissance ] [ bêtise ] [ science économique ]

 

Commentaires: 0

éducation

Dans un superbe ouvrage, ce professeur de lettres (Jean-Paul Brighelli), normalien et agrégé, montre avec brio que le système pédagogique a récemment été réorganisé pour produire "une main- d'oeuvre bon marché, mise en concurrence avec un sous-prolétariat exotique, (...) formée à une tâche précise, et surtout débarrassée de la culture globale qui lui permettait, jadis, d'analyser le système, de se représenter dans ce système - et, in fine, de le critiquer. (...) Notre société a compris qu'il était de toute première importance de fabriquer les personnels acculturés dont le marché avait besoin. (...) Le rêve de l'industriel, c'est l'ilote, l'esclave sans conscience des sociétés antiques, le Crétin des sociétés modernes.

Auteur: Desmurget Michel

Info: La fabrique du crétin digital

[ émasculante ] [ assujéttissante ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

société liquide

En échange de la conformité, le régime de surveillance et de coercition libérait en récompense l’individu des tourments du choix et de la responsabilité. Une libération de cet ordre n’est pas disponible sous le régime de la formation personnelle dont les articles du marché servent les intérêts. Mais les lots qu’offre ce nouveau régime scintillent assez pour que le sombre spectre de la responsabilité, aveuglé, quitte l’existence ; c’est bien la liberté de ne pas penser à la responsabilité – ne pas être accablé par les soucis des conséquences, diviser la vie en épisodes auxquels leurs produits ne survivront pas et qui ne porteront pas préjudice aux épisodes à venir – qu’offre le marché.

Auteur: Bauman Zygmunt

Info: Dans "La vie en miettes", page 76

[ coûts cachés ] [ instabilité ] [ hypnose consumériste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

médias

Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé: "Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd'hui, ils dînent avec des industriels." En ne rencontrant que des "décideurs", en se dévoyant dans une société de cour et d'argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s'est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Il a précipité l'appauvrissement du débat public. Cette situation est le propre d'un système: les codes de déontologie n'y changeront pas grand-chose. Mais, face à ce que Paul Nizan appelait "les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise", la lucidité est une forme de résistance.

Auteur: Halimi Serge

Info: Les nouveaux chiens de garde

[ compromission ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

communisme

Kim Il-sung a créé la société la plus anticonsumériste du XXe siècle. Partout ailleurs en Asie, les marchés abondent où grouillent chalands et marchandises. Pas en Corée du Nord. Les boutiques les plus célèbres du pays se trouvent à Pyongyang et portent l'appellation riante "Grand Magasin n°1" et "Grand Magasin n°2". Les marchandises qu'ils proposent sont aussi affriolantes que leur nom. Lorsque je les ai visités en 2005, au cours d'un séjour à Pyongyang, j'ai vu des bicyclettes chinoises au rez-de-chaussée, mais je n'ai pas réussi à savoir si elles étaient à vendre ou bien seulement en exposition pour impressionner les étrangers. Dans les années quatre-vingt-dix, des visiteurs ont remarqué des fruits et des légumes en plastique, exhibés sans doute pour épater les "touristes", spécialistes du lèche-vitrine.

Auteur: Demick Barbara

Info: Vies ordinaires en Corée du nord

[ dictature ] [ terreur ]

 

Commentaires: 0

orthodoxie

Il y aurait à réfléchir sur le moralisme des gens de télévision : souvent cyniques, ils tiennent des propos d'un conformisme moral absolument prodigieux. Nos présentateurs de journaux télévisés, nos animateurs de débats, nos commentateurs sportifs sont devenus des petits directeurs de conscience qui se font, sans trop avoir à se forcer, les porte-parole d'une morale typiquement petite-bourgeoise, qui disent "ce qu'il faut penser" de ce qu'ils appellent "les problèmes de société", les agressions dans les banlieues ou la violence à l'école. La même chose est vraie dans le domaine de l'art et de la littérature : les émissions dites littéraires les plus connues servent - et de manière de plus en plus servile - les valeurs établies, le conformisme et l'académisme, ou les valeurs du marché.

Auteur: Bourdieu Pierre

Info: Sur la télévision

[ médias ] [ larbins ]

 

Commentaires: 0

capitalisme

Ainsi l'idéologie libérale a annexé la logique méritocratique. Le travail reste bien la valeur fondamentale, et la fortune finit par être perçue comme résultant de l'effort. Ces sondages montrent, au moins, que, dans les médias, règne une hégémonie de la pensée dite unique : une conception de la société qui a trouvé sa fin dans le triomphe du marché. Ce qui au fond est marxiste : si les classes sociales ont disparu, si la bourgeoisie et le prolétariat ne sont plus antinomiques, l'histoire est bien terminée, au moins celle qui aurait eu la lutte des classes pour ressort. Il reste que la bourgeoisie existe bien encore comme classe, étant la seule aujourd'hui à exister objectivement et subjectivement, les inégalités demeurant au sein des pays développés, et s'étant même accrues entre pays riches et pays pauvres.

Auteur: Pinçon-Charlot Monique

Info: Sociologie de la bourgeoisie. Ecrit avec Michel Pinçon

[ injustice ] [ nord-sud ]

 

Commentaires: 0