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être humain

La grande fatigue de l'existence humaine n'est peut-être en somme que cet énorme mal qu'on se donne pour demeurer vingt ans, quarante ans, davantage, raisonnable, pour ne pas être simplement, profondément soi-même, c'est-à-dire immonde, atroce, absurde. Cauchemar d'avoir à présenter toujours comme un petit idéal universel, surhomme du matin au soir, le sous-homme claudicant qu'on nous a donné.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit, p.418, Folio no28

[ masqué ] [ mesquin ] [ dérisoire ] [ socialisé ]

 

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femmes-hommes

Il y a beaucoup de douleur et de souffrance. Je pense qu'il faut plus de joie, d'amour et d'orgasmes dans le monde. Nous sommes une société de plaisir et de négociation. La souffrance est considérée comme beaucoup plus acceptable. Et je veux dire aux femmes qu'elles sont des êtres sexuellement puissants, mais souvent elles n'entrent pas en contact avec parce qu'elles sont socialisées pour plaire aux hommes.

Auteur: Sprinkle Annie

Info:

[ inégalité ]

 

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essentialisme

Lévi-Strauss démontre que, dans la structure de l’alliance, la femme qui définit l’ordre culturel, par opposition à l’ordre naturel, est l’objet d’échange, au même titre que la parole, laquelle est en effet l’objet de l’échange originel … et nous permet en particulier de comprendre la position dissymétrique de la femme dans les liens amoureux, et tout spécialement dans leur forme socialisée plus éminente, à savoir le lien conjugal.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 303

[ inégalité ] [ piédestal ] [ sujet-objet ] [ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

middle class

Ni les marginalités passives ou actives, ni les contre-sociétés actives ou passives, ni les sectes qui se croient supérieures, ni les pouvoirs et les contestations ne changent rien au destin de l'homme moyen : devenir avec des moyens médiocres le maître de la planète, en tant qu'humanité maîtrisée. L'homme de cette humanité bascule de l'égoïsme individualisé dans l'égoïsme socialisé, c'est-à-dire dans le soi-disant altruisme - car égoïsme et altruisme se ramènent au même mobile - et reste foncièrement médiocre et moyen.

Auteur: Kostas Axelos

Info:

[ normalité ] [ standardisation ]

 

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drogue psychotrope

Mettez-vous en marche et entrez en contact avec les anciennes énergies et sagesses  intégrées dans votre système nerveux. Elles procurent un plaisir et une révélation indicibles. Connectez-vous aux choses pour exploiter et communiquer ces nouvelles perspectives dans une danse harmonieuse avec le monde extérieur. Lâchez prise, et détachez-vous du jeu tribal. Les modèles actuels d'ajustement social - mécanisé, informatisé, socialisé, intellectualisé, télévisé, apprêtés - n'ont aucun sens pour la nouvelle génération LSD, qui voit clairement que la société américaine est en train de se transformer en fourmilière climatisée. 

Auteur: Leary Timothy

Info:

[ prosélytisme libérateur ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

méthodologie

Les signes sont un soutien nécessaire de la pensée. Pour la pensée socialisée (stade de communication) et pour la pensée en train de se socialiser (stade de formulation) le système le plus usuel de signes est le langage proprement dit; mais la pensée intérieure, surtout quand elle est créatrice, use volontiers d'autres systèmes de signes, plus souples et moins standardisés que le langage et qui laissent davantage de liberté, de dynamisme, à la pensée créatrice... Parmi tous ces signes et symboles, il faut distinguer entre les signes conventionnels empruntés aux conventions sociales, d'une part, et d'autre part les signes personnels qui, à leur tour, peuvent se subdiviser en signes constants, appartenant aux habitudes générales, et signes épisodiques crées ad hoc et qui ne participent qu'à un seul acte créateur.

Auteur: Jakobson Roman Ossipovitch

Info: cité par J.Hadamard dans Essai sur la psychologie de l'invention en mathématique

[ réflexion ] [ externalisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

roman d'anticipation

Vous savez, si je regarde mes livres, je dirai que je constate, et puis après je fais des projections, qui ne sont pas des prophéties… C’est assez difficile à expliquer, la projection dans la science-fiction. On va prendre un cas typique : quand Orwell écrit 1984 en 1948 en Angleterre, il ne dit pas du tout que c’est ce qui va arriver. Il veut exprimer une peur qui est dans l’inconscient des Britanniques de son époque, qui est : "On va tous devenir socialisés et contrôlés", et cette peur s’inscrit dans la culture britannique en général. Ce n’est pas une prédiction, c’est une expression de peur de son époque. Pour tous les livres de science-fiction connus, c’est un peu le même système. La science-fiction n’est pas prédictive, elle exprime les peurs d’une époque.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Interventions 2020

[ inquiétude moteur ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

femmes-hommes

''Il ne me parle plus d'amour'' : mot de femmes, désespoir de femmes. La survalorisation féminine de l'amour a pour corrélat la ''longue plainte des femmes en mal d'amour'', les défilés de récriminations à l'endroit des hommes accusés d'être égoïstes, de manquer de romantisme, de ne pas extérioriser leurs sentiments, de négliger la vie affective au profit du travail professionnel. (…) Parce que les hommes ne sont pas socialisés au romanesque, ils s'accommodent plus facilement des relations plus ''routinières'', d'une moindre théâtralisation des sentiments. Les femmes vivent plus difficilement le manque de mots d'amour, le déficit de sentimentalité ; elles rêvent plus que les hommes de connaître le grand amour et reprochent aux hommes, fréquemment, de se protéger, de fuir, de ne pas se donner pleinement. La culture égalitaire n'a pas réussi à rendre similaires les exigences amoureuses des deux sexes.

Auteur: Lipovetsky Gilles

Info: La troisième femme : Permanence et révolution du féminin

[ décalés ]

 

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psycho-sociologie

Par l’intermédiaire de la lutte contre le père et la mère, en tant que cibles personnelles d’amour et d’agression, la jeune génération entrait dans la vie sociale avec des impulsions, des idées, des besoins qui, dans une large mesure, lui appartenaient en propre. Par conséquent, la formation du surmoi, la modification répressive des instincts, la renonciation et la sublimation étaient des expériences très personnelles. Justement à cause de ça, leur adaptation laissait des cicatrices douloureuses, et la vie sous le principe de rendement conservait encore une sphère de non-conformisme privé.



Maintenant, sous le règne des monopoles culturels, économiques et politiques, la formation du surmoi adulte semble sauter l’étape de l’individualisation : l’unité génétique devient directement une unité sociale. L’organisation répressive des instincts semble être collective et le moi semble être prématurément socialisé par tout un système d’agents et d’agences extra-familiaux. Dès le niveau pré-scolaire, les "bandes", la radio et la télévision fixent le modèle du conformisme et de la rébellion ; les incartades commises par rapport à ce modèle sont punies non pas tant à l’intérieur de la famille qu’à l’extérieur et contre elle. Les experts des mass-media transmettent les valeurs exigées : ils offrent une parfaite éducation de l’efficacité, de la ténacité, de la personnalité, de la rêverie et du sentimentalisme. Contre une telle éducation, la famille n’est plus capable de lutter. Dans la lutte entre les générations, les rôles semblent être inversés : le fils a une connaissance meilleure ; il représente le principe de réalité la plus moderne, contre les formes paternelles désuètes. Le père, premier objet d’agression dans la situation œdipienne, apparaît maintenant comme un but d’agression plutôt inadéquat. Son autorité comme dispensateur de la richesse, de l’habileté et de l’expérience se trouve considérablement réduite. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, pages 91-92

[ évolution ] [ économie psychologique ] [ identifications ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rationalisation technicienne

A chacun, il devrait être possible d’aller jusqu’au terme de son "capital" biologique, de jouir "jusqu’au bout" de sa vie, sans violence ni mort précoce. Comme si chacun avait son petit schéma de vie imprimé, son "espérance normale" de vie, un "contrat de vie" au fond – d’où la revendication sociale de cette qualité de vie dont fait partie la mort naturelle. Nouveau contrat social : c’est toute la société, avec sa science, sa technique, qui devient solidairement responsable de la mort de chaque individu. Cette revendication peut d’ailleurs impliquer une mise en cause de l’ordre existant, du même type que les revendications salariales et quantitatives : c’est l’exigence d’une juste durée de vie, comme d’une juste rétribution de la force de travail. Pour l’essentiel, ce droit, comme tous les autres, cache une juridiction répressive. Chacun a droit, mais en même temps devoir de mort naturelle. Car celle-ci est la mort caractéristique du système de l’économie politique, son type de mort obligé :


  1. Comme système de maximisation des forces productives [...].

  2. Bien plus important : que chacun ait droit à sa vie (habeas corpus – habeas vitam) – c’est la juridiction sociale étendue à la mort. La mort est socialisée comme tout le reste : elle ne peut plus être que naturelle, car toute autre mort est un scandale social : on n’a pas fait ce qu’il fallait. Progrès social ? Non : progrès du social, qui s’annexe même la mort. [...] Le principe de la mort naturelle équivaut à une neutralisation de la vie tout court. De même pour la question de l’égalité devant la mort : il faut réduire la vie à la quantité (et donc la mort à rien) pour l’ajuster à la démocratie et à la loi des équivalences. 

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 266-267

[ société de contrôle ] [ gestion ] [ survie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson