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motivation

Je lis à l'instant un papier qui raconte comment l'actrice française Sylvie Testud, abandonnée avec ses soeurs alors qu'elle a deux ans, retrouve son père 34 ans plus tard. Lui lui dit : - pour toi c'est super, ta vie est réussie... la mienne est une merde. Il reste nonchalant, avec un fort accent du sud. On sent l'actrice un peu remuée, mais conservant de la distance vis à vis de cet inconnu qui l'a laissée tomber. Ils ne se reverront pas. Morale de cette histoire, être abandonnée motive probablement, même si ça fait poncif resucé ?

Auteur: MG

Info: 21 mai 2012

[ compétition ] [ célébrité ]

 

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déclaration d'amour

Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille.
Avant l'heure du bruit, l'heure où chacun travaille,
Allons voir le matin se lever sur les monts
Et cueillir par les prés les fleurs que nous aimons.
Sur les bords de la source aux moires assouplies,
Les nénufars dorés penchent des fleurs pâlies,
Il reste dans les champs et dans les grands vergers
Comme un écho lointain des chansons des bergers,
Et, secouant pour nous leurs ailes odorantes,
Les brises du matin, comme des soeurs errantes,
Jettent déjà vers toi, tandis que tu souris,
L'odeur du pêcher rose et des pommiers fleuris.

Auteur: Banville Théodore de

Info: Les Nénufars Dorés

[ poème ]

 

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dernières paroles

Cher Nikolaï Nikolaevitch, chères Soeurs Siniakov, Je vous supplie de prendre Mour chez vous à Tchistopol, de le prendre simplement pour fils - et qu'il fasse des études. Je ne peux plus rien pour lui et ne lui fais que du mal. Mon sac à main contient 150 roubles et si on essaie de vendre toutes mes affaires... Ma mallette contient quelques carnets de poèmes et des tirés à part en prose. Je vous les confie, prenez soin de mon Mour chéri, il est de santé très fragile. Aimez-le comme un fils - il le mérite. Quant à moi pardonnez-moi, je n'ai pas supporté.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info:

[ suicide ]

 

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écriture

Quel écrivain disait que l'on recommence toujours le même livre ? Mais qui ne voit aussi qu'à chaque commencement de livre, les mots se font aventure pour qu'en dernier ressort, la différence triomphe, et pour que rien ne ressemble moins à une obsession que la même obsession ? Il suffit parfois, dans deux séries de mots apparemment soeurs, traitant d'un sujet identique, du léger, de l'imperceptible déplacement d'un de ces mots pour que l'ondoiement de sens ainsi obtenu entraîne une amélioration de la pensée, un progrès, vers la perfection de la chose dite et jusqu'à une suite de chocs de nature à produire, par fécondation hasardeuse, une autre pensée pour un autre thème.

Auteur: Moreau Marcel

Info: Kamalalam, Lettres Différentes, Cistre, l'Age d'homme, p. 16

[ mélodie ] [ littérature ]

 

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soeurs

Emily ne se souvient pas de la naissance de sa soeur. Elles n'ont même pas un an d'écart et, de ce fait, elles ont grandi comme des jumelles, à ceci près qu'Emily avait toujours un temps d'avance tandis que Jess franchissait chaque étape en second. Emily se montrait parfois un peu dure, un peu autoritaire avec sa cadette, mais c'était compréhensible car Jess n'était ni assez jeune pour qu'elle la materne, ni assez vieille pour suivre son rythme, être son égale. Emily savait que Jess n'y pouvait rien, mais ça ne l'empêchait pas d'en être parfois agacée, comme si le manque d'assurance de sa soeur était une entrave à sa propre évolution.

Auteur: Ashdown Isabel

Info: Juste avant la nuit , p. 40-41

[ fratrie ] [ entrave ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-entre-elles

La mocheté du réel, on la taisait, les humiliations de fille ça se garde comme si on était fautives, qu'on l'ait méritée, l'humiliation, qu'on soit responsables de tout, des dépucelages manqués, des nuits incertaines, est-ce que ça s'appelle coucher ça, de leur grossièreté à eux. Des litotes honteuses tout au plus : "Si tu savais ce qu'il m'a proposé." Parfois le souffle d'histoires effrayantes passe sur nous, Michelle la rousse, celle qu'on voyait toujours avec Machin, suicidée aux barbituriques, et Jeannette, un seau de sang, ça aurait été des jumeaux, on ne se lasse pas des détails chuchotés, avec de l'eau savonneuse. La fatalité. L'homme, libre, salaud, indifférent, comme ça lui chante, nous étions toutes d'accord.

Auteur: Ernaux Annie

Info: La femme gelée, Page 116, Folio, 2018

[ frustrées ] [ soeurs ] [ hommes-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rassasiés

Les humains traversaient l’histoire avec une nonchalance croissante ; l’excès d’informations en toute chose aboutissait à une diminution sidérante de la capacité à s’enthousiasmer. C’était frappant avec les enfants ; ils considéraient comme acquis de voir un dessin animé, ils l’accueillaient souvent de manière blasée ; et, plus encore, ils pouvaient passer à autre chose en pleine histoire, sans sacraliser le moment. Avant, les enfants attendaient un dessin animé toute la journée avant de ressentir une intensité inouïe au moment où il était diffusé à la télévision. La disponibilité permanente de toute chose avait donc conduit à une baisse de la libido curieuse. Alors on repérait les passionnés, ici ou là, comme des chevaliers d’un autre temps.

Auteur: Foenkinos David

Info: Deux soeurs

[ dégoûtés ] [ infobésité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Qu'il s'agisse de vers de terre, d'étoiles de mer ou de moucherons, on va jusqu'à leur refuser l'existence même d'une conscience.

Certes, le système nerveux d'une coquille Saint-Jacques n'est pas des plus développés, mais il est beaucoup plus complexe que la plupart ne l'imaginent. Saviez-vous par exemple que ces mollusques, avant de finir dans votre assiette, percevaient le monde à travers des dizaines d'yeux répartis le long des bords de leur coquille ?

En réalité, quelle que soit l'espèce étudiée, plus nous apprenons en sur son comportement, plus nous lui découvrons des capacités cognitives insoupçonnées, preuve que notre dédain envers les animaux est avant tout le reflet de notre ignorance, c'est-à-dire, incompréhension.


Auteur: Dussutour Audrey

Info: L'odyssée des fourmis

[ émergences soeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

hermaphrodite

Julia, la plus belle des filles Morales, était méprisée par ses soeurs en raison de sa beauté. Elle avait de grands yeux ronds de couleur noisette mouchetée de gris, qui ressortaient, étincelants sur sa peau brune. Son nez était petit et légèrement retroussé au bout, comme celui d'une poupée, et ses lèvres charnues et bien dessinées. Sa démarche était si spectaculaire que la regarder marcher sans escorte autour de la place était souvent l'événement le plus attendu du soleil. Julia était plus grande que la plupart des femmes du village, et ses manières étaient des plus raffinées. Elle avait aussi de superbes cheveux noirs qui ondulaient en longues vagues jusqu'à sa taille, et un grand pénis qui lui pendait entre les jambes.

Auteur: Cañon James

Info: Dans la ville des veuves intrépides

[ littérature ]

 

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deuil

Ses mains lourdement appuyées sur les bras du fauteuil qu'il n'avait pas quitté de la première et atroce semaine, avait fini par fripper le tissu. Puis il s'était mis à pleuvoir, plusieurs jours d'affilée. L'eau ruisselait dans la gouttière et éclaboussait le toit. Elle tombait des arbres par rafales et tirait un rideau sur la mer. Sa vie était elle marquée par l'eau? Le déluge et les inondations l'avaient expulsé prématurément du ventre maternel et avait noyé les autres enfants, son frère et ses soeurs, dont le visage sur les photos voilées, restaient gravées dans son esprit. Comment ses parents avaient-ils survécu à leur perte? Il pensait aussi à la fillette ébouillantée dont l'histoire, parmi toutes celles que lui avait racontées son père, l'avait le plus frappé.

Auteur: Plain Belva

Info: Les Farrel

[ pluie ]

 

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