Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 94
Temps de recherche: 0.0512s

beaux-arts

Six grandes catégories d'adaptations littéraires
Geoffrey Wagner dans The novel and cinema (1975) distingue trois types d'adaptations : l'analogie, la transposition et le commentaire. Cette classification selon le degré d'implication dans la matière littéraire valorise l'adaptation commentaire. Elle nous semble pouvoir être complétée de trois autres types d'adaptations. Deux sont entre la simple analogie et la transposition : l'adaptation romanesque et l'adaptation condensation. C'est de cette dernière dont relève la majorité des adaptations classiques. L'adaptation littéraire qui valorise le texte, entendu ou lu se développe aussi grâce au cinéma moderne et constitue notre troisième ajout. Nous proposons donc la classification suivante :
1) L'analogie qui utilise le roman seulement en tant que point de départ. Le Journal de Bridget Jones condense les intrigues amoureuses des deux soeurs, Elizabeth et Jane, de Orgueil et préjugés dans la seule Bridget.
2) L'adaptation romanesque qui se sert de l'œuvre littéraire comme un réservoir de personnages et de situations qu'il importe de valoriser. Unholy Love (Albert Ray,1932) ou Val Abraham (Manoel de Oliveira, 1993) sont ainsi des adaptations romanesques de Madame Bovary.
3) L'adaptation condensation qui coupe des passages du roman, condense plusieurs passages et un seul, n'invente rien et sauvegarde toujours les passages les plus célèbres; Autant en emporte le vent ou Les grandes espérances
4) L'adaptation transposition qui tente de rester au plus près de l'œuvre originale, telles les adaptations de Shakespeare de la BBC.
5) L'adaptation commentaire qui modifie le roman soit dans les détails en soulignant certains éléments soit en modifiant même sa structure générale. Madame Bovary (Sophie Barthes, 2015) 24e adaptation du roman de Flaubert en est un exemple pas forcément réussi.
6) L'adaptation littéraire qui fait entendre ou voir le texte pour rendre sensible le projet esthétique de l'écrivain : Le journal d'un curé de campagne (Robert Bresson), Les deux anglaises et le Continent (François Truffaut) ou Madame Bovary (Claude Chabrol, 1991)

Auteur: Internet

Info: https://www.cineclubdecaen.com/analyse/cinemaetlitterature.htm

[ texte ] [ télévision ]

 

Commentaires: 0

deuil

Il m'arrive souvent Denis de ne pas être assez dans l'instant, je suis avec tes soeurs et te frères mais mes pensées s'évadent vers toi. Je m'en veux, je n'ai pas envie de passer à côté de ces moments précieux de confidences et de partages. Ta mort m'a appris à ne rien perdre de la vie, j'ai besoin de profiter de chaque instant, je prends conscience qu'il faut que je prenne garde à ne pas leur donner le sentiment qu'ils sont abandonnés, ou moins aimés, ils ont tellement besoin d'être entourés. Je ne compte plus les nuits sans dormir entre ton petit rère qui pleure tout le temps et toi Denis qui acapare mon esprit. Il me reste peu de place de repos, les biberons, les caresses pour apaiser ton frère mais pour l'instant je n'ai pas de solution pour toi alors, rendors-toi petit ogre ou je ne tiendrais pas le coup.
Prélude au printemps cette année encore les jonquilles colorent nos forêts et nos champs, comment ne pas penser à toi quand la nature évoque tout ton être, je te revois confectionnant de petites bottes de fleurs que tu déposais dans un seau ou une bouillette pour ensuite ensoleiller chaque pièce de la maison et celle de bien d'autres villageois. Ce geste gratuit te récompensais toujours et tu revenais bien souvent les poches remplies de bonbons et de chocolat. Aujourd'hui mes pensée me guident vers cet endroit si souvent convoité et où tes soeurs et toi avaient passés de sublimes instants. Ce tableau reste vivant et égaie mon coeur. Dans cet écrin de verdur mes émotions se bousculent et laissent échapper quelques perles de larmes. Assis dans les lumières te voilà, délicieux petit homme, dans ce champs, tout de jaune vêtu, ta main vive d'enfant cueille avec coeur de délicates petittes fleurs, je grave dans ma mémoire la saveur de l'instant, aujourd'hui tendrement je dépose sur ta tombe ce bouquet de jonquilles aux couleurs du printemps.

Auteur: Bauwens Pascale

Info: Petit Ogre: Témoignage sur le suicide chez l'enfant

[ souvenirs ]

 

Commentaires: 0

orgasme

Quand Mercedes dormait et que personne frappait à la porte, on passait tout le temps à baiser. On baisait des heures et des heures. Il en avait jamais assez de baiser. Disait que jouir était le truc le plus proche du Paradis qu'aucun humain sur terre ne connaîtrait. Qu'il n'y avait pas de porte, pas de type qui attendait avec un livre avec tout ce qu'on avait fait de bien et de mal, surtout que la plupart des choses qu'on fait ne sont ni bien ni mal, juste chiantes. Qu'il n'y a personne qui va nous juger pour décider si on fait partie de la fête qui s'arrête jamais ou être envoyé rôtir en bas. Qu'il n'y a pas de fête comme ça, comme y a pas de bel pour Cendrillon et ses soeurs, ni de fête de fin d'études pour Barbie, ni de labyrinthe avec un taureau qui va nous buter. Mais il y a la sensation que vous éprouvez quand vous jouissez. Quand tout disparaît. Quand votre corps vous dit qu'il vous aime et que tout est parfait, sûr et sans danger. Quand vous vous sentez mieux que vous vous êtes jamais senti mieux de toute votre vie. Cette sensation que vous voudriez qui s'arrête jamais. Il disait que les gens qui disaient qu'elle était mauvaise sont juste idiots. Que les gens qui disaient que c'est mal de baiser sont juste idiots. Qui disent qu'il faut baiser dans certaines conditions décidées par Dieu sont idiots. Personne ne devrait dire à personne comment baiser. Disait que les gens qui ont fait voeu de pas le faire se privent d'un des plus beaux dons qu'on reçoit de la vie. Que les hommes dans leurs robes ridicules qui chantaient les chansons en langue morte qui n'ont jamais baisé n'ont certainement pas le droit de dire. Que peut-être s'ils baisaient, ils comprendraient Dieu d'une manière que pas un livre pas un carnaval pas un pape pourrait jamais leur apprendre. Il disait que si tous ceux qui allaient à l'église ou au temple ou à la mosquée passaient tout ce temps perdu à baiser au lieu de prier pour des conneries, le monde serait pas prêt de finir. Et il avait raison. Et vous savez qu'il a raison. Si vous regardez dans votre coeur, et si vous avez jamais joui dans votre vie, vous savez qu'il a absolument raison.

Auteur: Frey James

Info: Le dernier testament de Ben Zion Avrohom

[ unicité ] [ religion ] [ jouir ] [ sexe ]

 

Commentaires: 0

science-fiction

Les "hommes écrivants" crurent d'abord à une terre plate, avec des bords aux frontières des abimes. Puis l'arrondi s'imposa, on représentait le monde comme une sorte de grand bouclier, ou carapace de tortue, tout simplement parce que certains voyaient bien la courbure des horizons maritimes ou océaniques. Et puis Aristote et Platon firent entrer l'idée de rontondité dans les consciences, aidés en cela par ce qui précède, allié à la contemplation de la lune et autres astres sphériques.

Malgré quelques prémisses au vingt et unième siècle, c'est bien Piel Essiarf qui démontra, 200 ans plus tard, comme tout ceci n'était que simplification conceptuelle d'une espèce jeune et encline à croire uniquement ce que lui rapportent ses sens. La planète terre, ainsi que ses soeurs et le soleil, ne sont que masses d'énergie concentrées, plutôt très allongées en terme géométrique (en réalité leurs formes sont beaucoup plus instables que les sens et instruments humains le détectent, du à leur déplacement constant dans l'ether), tout ça à cause d'une cognition rationaliste anthropomorphe qui résumait ces phénomènes à de simples sphères afin de stabiliser son environnement grégaire.

Et puis, au mitan du quatrième millénaire, l'intelligence artificielle - qui avait pris les choses en main depuis quelques siècles - mit sous toit une théorie unificatrice des forces et de leurs représentations approchées. Théorie qui annula définitivement l'idée de formes stables et autres calembredaines géométriques plus ou moins figées par les représentations humaines.

Principe démonstratif d'un Plan Global qu'on peut résumer ainsi : Les ondes électriques, du zéro à l'infini, développent, en fonction de leurs concentrations, des niveaux d'intentions et d'organisations autopoïétiques toujours plus complexes et intriquées. A tous les échelons se développent des consciences spectatrices-réceptrices, qui se perçoivent très rarement entre elles (les recherches initiées par Piel Essiarf sont en cours). Ces divers continuums "dedans-dehors", se développent majoritairement en anneaux de Moebius. Par exemple : ce qui semble discontinu pour les humains est en réalité continu, cela se révèle dans des bugs comme les synchronicités ou les poltergeist. Parfois aussi cette "dualité retroussée" est obérée lorsque deux niveaux différents s'interpénètrent et interagissent. On verra alors, autre exemple émergeant du point de vue humain, des manifestations d'OVNIS - qui ne représentent pas, ça tombe sous le sens - un phénomène univoque, mais regroupent une hétérogénéité de manifestations aux sources multiples classées généralement dans un même dossier. Certaines des ces interactions sont parfois décrites comme étant la manifestation de ce que Dan Radin appelait le "spectre continu". Ce qui est une erreur.

Auteur: Mg

Info: 25 février 2019

[ prospectiviste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

fugue

Au cours d'une vie, seuls quelques instants sont décisifs. La plupart d'entre nous les oublient aussitôt, jusqu'à ce qu'ils ressurgissent sans crier gare bien des années plus tard et, avec le recul, prennent tout leur sens : celui où l'on a décidé ou non d'aborder cette fille, de ralentir dans ce virage sans visibilité, de s'arrêter pour acheter ce préservatif. Je peux dire que j'ai eu de la chance. Confronté à l'un d'eux, je l'ai reconnu pour ce qu'il était. J'ai su immédiatement que mon destin se jouait à ce moment précis, lors de cette nuit d'hiver, alors que je patientais dans l'ombre en haut de Faithful Place. J'avais dix-neuf ans. J'étais assez mûr pour vouloir prendre le monde à-bras-le-corps, assez jeune pour agir comme un imbécile. Cette nuit-là, dès que mes deux frères ont commencé à ronfler, je me suis glissé hors de notre chambre, mon sac à dos sur les épaules et mes Doc à la main. Une latte craqua. Dans la chambre des filles, l'une de mes soeurs murmura dans son sommeil. Mais les dieux étaient avec moi. Rien n'aurait pu m'arrêter. Mes parents ne se retournèrent même pas sur leur canapé-lit lorsque je traversai le salon, les touchant presque. Le feu se mourait avec un petit bruit sec, projetait dans le noir une faible lueur rouge. J'avais fourré dans mon sac tout ce que je possédais : jeans, T-shirts, un transistor d'occasion, cent livres sterling et mon extrait de naissance. À l'époque, il n'en fallait pas davantage pour gagner l'Angleterre. Rosie avait les billets du ferry. Je l'ai attendue au bout de la rue, dans l'obscurité, à deux pas du halo brumeux et jaune du réverbère. L'air était froid comme du verre, chargé d'un délicieux parfum de houblon brûlé venu de la brasserie Guinness. Je portais trois paires de chaussettes dans mes Doc. Les mains enfoncées dans les poches de ma parka de l'armée allemande, j'ai écouté une dernière fois la rumeur de mon quartier. Une femme qui rit et s'exclame : "Mais qu'est-ce que tu fais ?" Une fenêtre que l'on claque. Le grattement des rats le long des murs de brique, une toux d'homme, le chuintement d'un vélo ; le cri solitaire et furieux de Johnny Malone le Barjo qui, au sous-sol du numéro 14, n'arrive pas a dormir. Des couples quelque part, des gémissements étouffés, des halètements. Pensant au cou de Rosie, à son parfum, je souris aux étoiles. Les cloches des églises de Dublin sonnèrent minuit : Christ Church, St. Patrick, St. Michan ; notes sonores et claires dégringolant du ciel, comme pour célébrer notre Nouvel-An secret.

Auteur: French Tana

Info: Les Lieux infidèles

[ littérature ] [ fuite ]

 

Commentaires: 0

nanomonde

Le carbone en effet est un élément singulier : c'est le seul qui soit capable de s'unir avec lui-même en longues chaines stables sans grande dépense d'énergie, et à la vie sur terre (la seule que nous connaissions jusqu'ici) il faut justement de longues chaines. C'est pourquoi le carbone est l'élément clef de la substance vivante - mais sa promotion, son entrée dans le monde vivant, n'est pas aisée, elle doit suivre un itinéraire obligé, compliqué, qui n'a été éclairci (et pas définitivement encore) que ces dernières années. Si l'avatar organique du carbone ne se déroulait pas quotidiennement autour de nous, à l'échelle de milliards de tonnes par semaine, partout où affleure le vert d'une feuille, le nom de miracle lui reviendrait de plein droit.

L'atome dont nous parlons, accompagné de ses deux satellites* qui le maintiennent à l'état de gaz, fut donc entrainé par le vent le long d'un espalier de vigne, dans l'année 1848, il eut la chance de frôler une feuille, d'y pénétrer et d'y être fixé par un rayon de soleil. Si mon langage se fait ici imprécis et allusif, ce n'est pas seulement en raison de mon ignorance : cet événement décisif, ce fulgurant travail à trois - de l'anhydride carbonique, de la lumière et du vert végétal - n'a pas jusqu'à présent été décrit en termes définitifs, et peut-être ne le sera-t'il pas pendant longtemps encore, tellement il est différent de cette autre chimie "organique" qui est l'oeuvre encombrante, lente et puissante de l'humain ; et cependant cette chimie fine et déliée a été "inventée" il y a deux ou trois milliards d'années par nos soeurs silencieuses, les plantes, qui n'expérimentent et ne discutent pas, et dont la température est identique à celle de l'ambiance où nous vivons. Si comprendre c'est se faire une image, nous ne nous ferons jamais une image d'un happening à l'échelle du millionnième de milimètre, dont le rythme est le millionnième de seconde et dont les acteurs, par leur essence mêmes, sont invisibles. Toute description verbale sera donc défaillante  et l'une vaudra l'autre : acceptons donc la suivante.

Il entre dans la feuille, se heurtant à d'innombrables, mais inutiles ici, molécules d'azote et d'hydrogène. Il adhère à une grosse molécule compliquée qui l'active et reçoit en même temps le message décisif du ciel, sous la forme fulgurante d'un petit paquet de lumière solaire. En un instant, comme un insecte devenu la proie de l'araignée, il est séparé de son oxygène, combiné avec de l'hydrogène et (croit-on) du phosphore, pour être finalement inséré dans une chaine, longue ou courte - peu importe -, mais qui est la chaine de la vie. Tout cela se fait rapidement, en silence, à la température et à la pression de l'athmosphère, et gratuitement. Chers collègues, quand nous auront appris à en faire autant, nous seront sicut Deus et nous aurons ainsi résolu le problème de la faim dans le monde.

Auteur: Levi Primo

Info: Le système périodique, livre de poche, pp 245-247 *Le carbone a 2 électrons sur la 1e couche qui ne peut contenir que 2 électrons au maximum: et 4 électrons sur la 2e couche qui pourrait en abriter 8 en tout:

[ végétaux ] [ épigenèse ] [ homme-végétal ] [ tétravalence ] [ photosynthèse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

être humain

Études de l'ADN : la séparation humain-chimpanzé est un peu brouillée
En analysant environ 800 fois plus d'ADN que les études précédentes sur la séparation humain-chimpanzé, les chercheurs du MIT à Harvard ont été capable non seulement de se renseigner quand mais aussi sur la façon dont ces espèces soeurs ont surgi.
"Pour la première fois nous avons pu voir les détails écrits dans l'ADN," dit Eric Lander, directeur fondateur du Broad Institute. Ce que ça indique : au moins que la spéciation humaine - chimpanzé fut très particulière."
Les chercheurs spéculent que les espèces ancestrales de singes se sont séparées en deux populations isolées il y a environ 10 millions d'années, puis sont revenues ensemble plus tard. À ce moment-là les deux groupes, bien que légèrement génétiquement différents, se seraient accouplés pour former une troisième race hybride. Et cette nouvelle population se serait croisée avec une - ou toutes les deux - de ses population parente. Puis, il y a 6.3 millions d'années, deux lignes distinctes ont surgi.
Quelques experts en matière d'évolution humaine sont sceptiques sur ce scénario précis, mais néanmoins impressionnés par cette étude.
"Cette analyse est extrêmement intelligente" dit Daniel Lieberman, professeur d'anthropologie biologique à Harvard." Mon problème est d'imaginer un bipède hominidé voyant un chimpanzé comme compagnons appropriés, ou inversément, pour ne pas le mettre trop crûment."
Les anciennes études qui ont comparé l'ADN humain et chimpanzé pouvaient seulement offrir une évaluation sur quand les deux espèces se sont dédoublées, faisant la moyenne de la quantité de divergence dans leurs gènes. Généralement, ces études fournissent une figure pour il y a d'environ 7 millions d'années.
Mais depuis qu'on a complété le génome du chimpanzé en septembre il est possible de regarder comment les sections spécifiques du code génétique ont évolué. La grande étude du Broad Institute, qui sera éditée dans une future issue du journal, Nature est une de la première à faire cela. "iI y a beaucoup de surprises ici," dit Lander.
D'abord les nouvelles données suggèrent que la séparation humain-chimpanzé est beaucoup plus proche du présent que les 7 millions d'années donnés par les fossiles et les études précédentes - certainement pas plus tôt que 6.3 millions et de plus probablement dans le voisinage de 5.4 millions.
Les données prouvent également que le dédoublement humain-chimpanzé a probablement pris des millions d'années. Ceci parce que dans certaines parties de la séquence ADN la différence génétique entre les humains et les chimpanzés est si grande que ces gènes doivent avoir été isolés les uns des autres il y a 10 millions d'années. Mais dans d'autres endroits les lignes des humain et des chimpanzés sont si proches qu'elles semblent avoir encore échangé du matériel génétique au moins jusqu'il y a à 6.3 millions d'années. Un des secteurs intriguant est celui du chromosome X. "Les gènes qui sont une barrière pour une spéciation tendent à être sur le chromosome X" dit David Reich, auteur principal de l'étude.

Auteur: Internet

Info: Fortean times 17 mai 2006

[ primate ] [ chaînon manquant ]

 

Commentaires: 0

réforme religieuse

Kant nous paraît un bon luthérien lorsqu'il décrit une "religion dans les limites de la simple raison" (et non de la raison critique). En faisant servir la raison au travail théologique, saint Thomas la soumet à la foi et la surnaturalise. En excluant la raison du seul domaine de la foi, Luther lui donne la liberté de régner en maîtresse dans tout le reste et, en particulier, dans tout ce qui, de la religion, ne relève pas de la foi purement subjective. C'est pourquoi l'oecuménisme ne consiste pas en un effort de rencontre entre deux religions soeurs, entre deux formes du christianisme de même "pression religieuse" (comme on parle de pression atmosphérique), mais entre deux formes du catholicisme, l'une de forte pression, l'autre de basse pression. Et la météorologie nous apprend en quel sens souffle le vent. Ainsi la balance n'est pas égale, le déséquilibre est évident, cela, quelles que soient la bonne volonté et la prudence des intervenants, en vertu de la seule nature des choses. Congédions toute prévention et tout ressentiment, et posons les termes de la rencontre oecuménique de la façon la plus neutre, la plus "indifférente".

Qu'est-ce que la religion protestante doit abandonner d'elle-même pour rencontrer le catholicisme ?

Rien. Il faudrait au contraire qu'elle s'accroisse d'une multitude d'éléments, de croyance et de pratique. Seul celui qui a plus peut abandonner ce plus pour rencontrer celui qui a moins.

On soutiendra peut-être que ce moins, en soi, vaut plus. Admettons-le, cela ne change rien à la chose. Seul le catholicisme peut devenir le protestantisme, parce que le protestantisme est, en fait, un catholicisme transformé et réduit.

Comment la communication oecuménique pourrait elle fonctionner en sens inverse ? A-t-on jamais vu un fleuve remonter sa pente ?

Mais il nous faut maintenant précisément nous interroger sur la nature du principe interne et constitutif du luthéranisme : la justification par la foi. Nous voudrions simplement rappeler que ce principe ne représente pas seulement une hérésie au regard de la théologie, mais encore de la simple philosophie. Le cinq-centième anniversaire de la naissance du Réformateur a d'ailleurs donné lieu à de curieuses manifestations, visant à le transformer en une sorte de Père de l'Église.

Certains le considèrent même comme le plus grand génie du christianisme, comme celui qui a le plus génialement "repensé" la totalité de la religion chrétienne selon sa vérité unifiante la plus authentique. La "révélation" que Luther a eue du Christ constitue, selon eux, la découverte (ou la redécouverte) de la "vraie foi chrétienne".

Les catholiques n'ont que deux choses à faire : demander pardon pour l'inqualifiable conduite d'une Église dont ils sont hélas ! les héritiers, en se débarrassant des "carcans confessionnels" ; et se mettre enfin à l'écoute de ce moine en qui retentit la Parole authentique. Ces procédés, sans effet sur un théologien compétent, sont tout-puissants sur le peuple catholique de bonne volonté, et même sur de nombreux prêtres enclins à ignorer l'importance du savoir doctrinal au nom de la charité. C'est pourquoi nous devons préciser ce qui fait le fond de la théologie luthérienne, savoir, la justification par la foi, apprécier la solidité de son fondement scripturaire*, énoncer les conséquences qui en résultent.

Auteur: Borella Jean

Info: Le sens du surnaturel *Prophète dont les paroles, mises par écrit, appartiennent au canon biblique

[ historique ] [ différences ] [ libéralisme ] [ sentimentalisme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

témoignage

Si ce livre me touche autant c'est que je connais une personne très proche qui est atteinte de schizophrénie, et je sais à quel point cette maladie mentale est une souffrance au quotidien. Il s'appelle Guillaume, il a été diagnostiqué schizophrène à 18 ans, depuis 20 ans il se bat contre cette maladie, et ce garçon c'est mon petit frère. Avant que la maladie ne le touche, Guillaume était un garçon plein de vie, joyeux, heureux, drôle, intelligent et beau, très beau. Enfant, les gens se retournait sur lui et lui disait qu'il ressemblait à un ange ; blond vénitien, les yeux verts et un visage si doux, sa beauté attirait tous les regards mais malheureusement à force d'être admiré, il a fini par croire qu'il était le plus beau ! Il a eu une enfance très heureuse, c'était le petit dernier d'une grande fratrie, choyé par les frères et soeurs et surtout pas mes parents, il est devenu l'enfant roi. Mais voilà, la maladie est arrivée sournoisement, nous n'avons rien vu, pourtant il y avait des signes avant coureurs. Il a commencé à ne plus accepter la couleur "noir", au point d'arrêter le café, bien sûr nous avons pensé que c'étaient les caprices d'un adolescent. Et puis ça a été très vite, il s'est intéressé à la religion, à l'époque ma mère très croyante avait à son chevet la bible, il a commencé à la lire et ne plus la lâcher. Il prenait tout à la lettre, ça devenait très inquiétant ! Il ne dormait plus, la nuit il faisait des incantations et mangeait des cailloux. Une nuit, guidé par des voix intérieures, se croyant vêtu de blanc (en fait il était nu), il est sorti de chez mes parents, il a été au bord de l'étang du village, a pris une barque et a jeté tous ses vêtements en plein milieu de l'eau. Mes parents étaient dans le déni, et je peux les comprendre, c'est dur très dur, et c'est nous frères et soeurs qui avons pris l'initiative de le faire interner... Il a reçu un traitement de choc, et la première fois que je lui ai rendu visite au pavillon de l'HP, accompagnée de ma mère, j'ai vu un jeune garçon méconnaissable, il avait perdu toute sa beauté, il était terrorisé, j'ai pensé honteusement qu'il serait mieux mort. Et ma mère, pauvre maman je n'ai pas les mots pour exprimer son désarroi quand elle a vu son fils parmi les malades. Depuis 20 ans Guillaume fait des allers retours à l'HP, la schizophrénie lui a volé sa vie. Heureusement il connaît de longs moments d'accalmie, mais comme il refuse les traitements chimiques, il les arrête dès qu'il sent qu'il va mieux, et c'est la rechute et inévitablement le chaos, bouffée délirante, paranoïa, dépression, tentative de suicide... Mon frère est un enfant dans un corps d'adulte, je pense qu'il n'a jamais voulu quitter le monde de l'enfance et son entrée dans le monde des adultes a été brutale. La schizophrénie souffre d'une mauvaise image, elle suscite le rejet, la peur dans notre société, un schizophrène est trop souvent comparé à un fou dangereux, mais les personnes atteintes de cette pathologie sont surtout en danger pour eux-mêmes ! (Voir ce lien)

Auteur: Internet

Info: Sous le pseudo de fredho, Sur Babelio, à propos du livre d'Arnhild Lauveng, Demain j'étais folle : Un voyage en schizophrénie.

[ psychose ] [ folie ]

 

Commentaires: 0

scène-de-ménage

- vous êtes cruels, entre vous...
- ma chérie, je vous ai bien observées, parfois pratiquées. Auprès de la majorité de tes soeurs de sexe - si j'ose me permettre cette vilaine expression - nous passons pour de gentils et naïfs éphèbes... Bambi chez les chasseurs... vous nous surpassez de beaucoup dans ce domaine... vous avez le recul, vous êtes en charge de la seconde partie de la vie, le suivi, l'éducation par l'amour. Nous autres, une fois la femelle engrossée, la base familiale établie, sommes bons à jeter, première partie du spectacle achevé... Par ici la sortie !... et en y mettant élégance et beauté si possible... avec retour éventuel quand il s'agirait de ramener de la subsistance, encore qu'il faille voir pour combien de temps encore, avec cette évolution du système social qui vous abreuve d'allocations, aides, subventions... sans oublier votre esprit de solidarité... sacrée Loi naturelle : vous vous mettez ensemble... "Les femmes ne sont pas faites pour vivre avec les hommes..." la voilà toute crûe, cette belle affaire aphorisée de la complicité féminine.... ah ! comme vous êtes bénies par le destin, caressée par l'existence dans le sens de ces cheveux que vous ne perdez jamais... accomplies, confortées dans vos certitudes, cette assurance de votre rôle de pilier du monde... quel pied, comme je voudrai être à votre place... vous avez la culture du bonheur... et ce n'est pas une raison pour me toiser pareillement, ma douce, tu le sais bien... vous êtes à l'origine de tout, de tout... aucun exemple qui puisse contrarier cette affirmation.... d'abord, qui est-ce qui donne le premier et imperceptible signe dans une rencontre afin d'avertir l'autre qu'il y a ouverture ? ... qui décide d'avoir des enfants ? Qui fait les hommes ?... nous ne sommes que de grotesques pantins destinés à ramer pour vaguement exister à vos yeux.. à nous entretuer sauvagement... le survivant gagnant le dérisoire droit de déposer sa semence sous le regard dégoûté de la récipiendaire... regarde le fonctionnement des mâles dominants dans la nature, rien n'a changé... vous, des récipients, nous, ridicules petits jets... nous devons sortir du lot, en faire des tonnes pendant que vous examinez calmement la marchandise... faites votre choix... et pour décider quoi ?... parce que vous ne tombez pas amoureuses, oh ! Que non, c'est une décision pesée, réfléchie, vous mettez le cosmos dans la balance en quelque sorte.... Vous pratiquez l'art ultime, exactement j'ai bien dit art... d'ailleurs ces pauvres artistes... ridicules façonneurs égocentriques de scories inutiles que vous contemplez avec l'ironie maternelle de celles qui savent que la mise au monde d'un petit d'homme est un accomplissement de loin plus grand, plus concret que ces pauvres babioles, calembredaines, billevesées.. Vous savez... vous avez les pieds cloués au sol, votre dimension n'est pas la nôtre, tout est calculé depuis le big-bang d'ailleurs.. la preuve !... elle est très simple et la voici : vous n'avez pas besoin de jouir pour procréer la race... nous sommes des machines aux moteurs différents, condamnés à collaborer pour accomplir la course.. et d'ailleurs notre plaisir brut de mâle suscite votre dédain rapide dès lors que nous le considérons comme acquis... vous détestez les habitudes, regardez toujours en avant... vous brûlez tout le temps nous ne sommes que des blocs de pierre destiné à être tournés vers le soleil... Vous êtes faites pour souffrir, nous pour jouir... votre univers est l'amour... le nôtre, le jeu. Nous sommes immatures... vous en êtes toutes persuadées. Je vous adore.

Auteur: MG

Info: 1996

[ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0