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littérature

Nous nous sommes aperçues que nos choix étaient toujours en lien avec nos dilemmes personnels hormis "Les frères Karamazov" et " l'Arc-en-ciel de la gravité" de Pynchon sur lequel nous avons passé quatre soirées entières pour tenter de le comprendre. Ainsi nous avons exploré la complexité des relations familiales (Dickens et son "Dombey et Fils"), celle de l'argent ( le formidable "Quelle époque!" d'Anthony Trollope) celle de l'identité nationale ("Une tragédie américaine", "Babbitt") et, bien évidemment, celle de la vie conjugale, ("Conflits de famille" d'Alison Lurie," Couples" d'Updike, "Madame Bovary")

Auteur: Kennedy Douglas

Info: Cinq jours

[ classification ]

 

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mère-enfant

C'est à notre sexe sans doute qu'il appartient de former des géomètres, des tacticiens, des chimistes, etc. ; mais ce qu'on appelle l’homme, c'est-à-dire l'homme moral, est peut-être formé à dix ans ; et s'il ne l'a pas été sur les genoux de sa mère, ce sera toujours un grand malheur. Rien ne peut remplacer cette éducation. Si la mère surtout s'est fait un devoir d'imprimer profondément sur le front de son fils le caractère divin, on peut être à peu près sûr que la main du vice ne l'effacera jamais. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Troisième entretien, 1836, page 157

[ transmission ] [ sagesse ] [ exemplarité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

crépuscule

J'aimais les soirs, les soirs d'été et de l'automne et ceux du printemps, à Digne, car des couples âgés se posent sur les bancs de la Bléone, un peu comme les hirondelles sur un fil électrique et ils regardent, on ne sait ce qu'ils regardent (...)à mon avis, ils regardent surtout rien du tout parce qu'ils restent sur leur banc très avant dans les soirées et dans la nuit, et ils aiment que le paysage s'efface, qu'il se noie, car ils sont âgés et la nuit est comme une soie ou comme une mort.

Auteur: Lapouge Gilles

Info: Nuits tranquilles à Belém, pages 18-19

[ complicité ] [ obscurité ]

 

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intemporalité

Les Odes de Pindare sont des espèces de cadavres dont l’esprit s’est retiré pour toujours. Que vous importent les chevaux de Hiéron ou les mules d’Agésias ? quel intérêt prenez-vous à la noblesse des villes et de leurs fondateurs, aux miracles des dieux, aux exploits des héros, aux amours des nymphes ? Le charme tenait aux temps et aux lieux ; aucun effet de notre imagination ne peut le faire renaître. […] David, au contraire, brave le temps et l’espace, parce qu’il n’a rien accordé aux lieux ni aux circonstances : il n’a chanté que Dieu et la vérité immortelle comme lui.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Pétersbourg", 1836, Premier entretien, pages 54-55. A propos des psaumes de David.

[ littérature ] [ comparaison ] [ éternel ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ville

Il contemplait avec amertume les immenses espaces montagneux, la taïga, pensait à sa belle datcha près de Moscou, à son grand appartement qui occupait un étage entier dans un immeuble du boulevard Gogol… Il comprenait bien qu’il n’existait rien de commun entre ceux qui regardaient le ciel depuis leurs bureaux moscovites, passaient leurs soirées au restaurant ou au théâtre, distribuaient les licences de pêche et de chasse, les autorisations à extraire l’or… et un Onc’ Sacha qui sillonnait la taïga sur son vieux tas de ferraille.

Rien ne les unissait : ni Dieu, ni un tsar, ni même un guide bien-aimé.

Auteur: Remizov Victor

Info: Volia Volnaïa

[ campagne ] [ différence ]

 

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philosophie

Croyez-moi, ne vous fiez point à Locke qui n'a jamais rien compris à fond. Le désir, qu'il n'a pas du tout défini, n'est qu'un mouvement de l’âme vers un objet qui l'attire. Ce mouvement est un fait du monde moral, aussi certain, aussi palpable que le magnétisme, et de plus aussi général que la gravitation universelle dans le monde physique. Mais l'homme étant continuellement agité par deux forces contraires, l'examen de cette loi terrible doit être le commencement de toute étude de l'homme. Locke, pour l’avoir négligé, a pu écrire cinquante pages sur la liberté, sans savoir même de quoi il parloit. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Sixième entretien, 1836, page 289

[ étude incomplète ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

humain-animal

Le sauvage coupe l'arbre pour cueillir le fruit, il dételle le bœuf que les missionnaires viennent de lui confier, et le fait cuire avec le bois de la charrue. Depuis plus de trois siècles il nous contemple sans avoir rien voulu recevoir de nous, excepté la poudre pour tuer ses semblables, et l’eau-de-vie pour se tuer lui-même ; encore n'a-t-il jamais imaginé de fabriquer ces choses : il s'en repose sur notre avarice qui ne lui manquera jamais. Comme les substances les plus abjectes et les plus révoltantes sont cependant encore susceptibles d'une certaine dégénération, de même les vices naturels de l'humanité sont encore viciés dans le sauvage. 

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Petersbourg", Deuxième entretien, 1836, pages 83-84

[ archétype philosophique ] [ diatribe ] [ figure mythique ]

 

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nostalgie

Les soirées étaient longues. Je pensais à cette chanson que je connaissais par coeur, La Garota de Ipanema de Giberto Gil ou de Jorge Ben ou de Frank Sinatra, qui me faisait pleurer car elles me rappelais les années 1960 quand je travaillais à Rio, au Globo, et nous buvions toute la nuit des bières glacées comme des coups de revolver dans la tempe, au Zeppelin ou au Café Coton, avec le bruit du ciel. Nous étions tellement heureux que nous étions malades et tout le monde disait que Brigitte Bardot était toute nue sur la plage de Paraty et qu'elle buvait du lait de coco, et comment on peut vivre, après ça ?

Auteur: Lapouge Gilles

Info: Nuits tranquilles à Belém

[ jeunesse ] [ plaisir ] [ musique ]

 

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apogée

Je ne sais pas si c’est l’incertitude de cette époque qui conférait une dimension importante à ces soirées, ou si pour tout le monde il existe un moment où l’on a l’impression de faire partie des élus, de resplendir d’un éclat plus vif, plus chaud et plus farouche que cela n’a été ou ne sera le cas pour qui que ce soit. Mais il me semble maintenant, qu’à un niveau phéromonal, nous sentions déjà les changements à venir. Aujourd’hui, quand je repense à ces soirées depuis l’immobilité cloîtrée de cette clairière, il me semble que l’air même était chargé d’un sentiment d’urgence, et je me souviens que j’éprouvais une espèce de pitié pour tous ceux qui n’étaient pas nous.

Auteur: Hegland Jean

Info: Dans "Dans la forêt", pages 77-78

[ adolescence ] [ force ] [ grande santé ]

 

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procréation

Mes parents se soûlaient, quittaient brusquement les soirées pour rentrer chez eux et faire l'amour.
"Ne le répète pas à ton père, me disait ma mère, mais il a bien dû s'endormir une bonne centaine de fois sur moi. On était en pleine action, il bafouillait je t'aime, ses yeux roulaient dans leurs orbites et terminé. Je sais que ça va te paraître bizarre, mais c'était le bon temps."
J'ai été conçu durant l'une de ces nuits d'ivrogneries, moitié sperme au bourbon de mon père, moitié oeuf à la vodka de ma mère. J'ai été fabriqué comme un gentil petit cocktail de la réserve, et mon père avait autant besoin de moi que de n'importe quelle autre boisson alcoolisée.

Auteur: Sherman Alexie

Info: Phoenix, Arizona

[ papa ] [ maman ] [ alcool ] [ débauche ]

 

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