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révolte

Il nous faut entrer dans la désobéissance civile organisée et nous engager dans des formes de non-coopération afin d’affaiblir le pouvoir de ces grandes entreprises. Nous devons avoir recours, comme en France, à une instabilité sociale généralisée et dans la durée pour contrer le dessein de nos grands patrons. Nous devons nous libérer de notre dépendance aux grandes entreprises afin de bâtir des communautés solidaires indépendantes et des formes de pouvoir alternatives. Nous serons d’autant plus libres que notre besoin des grandes entreprises diminue. Cela sera vrai dans tous les aspects de notre vie, y compris la production alimentaire, l’éducation, le journalisme, l’expression artistique et le travail. La vie devra être communautaire, car personne, à moins de faire partie de l’élite au pouvoir, n’aura les ressources nécessaires pour survivre seul.

Auteur: Hedges Christopher Lynn

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[ anti consumérisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

honte prométhéenne

La société technicienne vit sur un mythe tenace : celui de l’avancement ininterrompu des techniques et du "retard" moral des hommes sur ces techniques. Les deux aspects sont solidaires : la "stagnation" morale transfigure l’avancement technique et fait de lui, seule valeur sûre, l’instance définitive de notre société : du même coup se trouve disculpé l’ordre de production. Sous couvert d’une contradiction morale, on esquive la contradiction réelle, qui est que précisément le système de production actuel s’oppose, en même temps qu’il y travaille, à un avancement technologique réel (et par là à une restructuration des relations sociales). Le mythe d’une convergence idéale de la technique, de la production et de la consommation masque toutes les contre-finalités politiques et économiques. Comment serait-il possible d’ailleurs que progresse harmonieusement un système de techniques et d’objets alors que stagne ou régresse le système de relations entre les hommes qui le produisent ?

Auteur: Baudrillard Jean

Info: " Le système des objets ", éditions Gallimard, 1968, pages 174-175

[ réfutation ] [ prétexte ] [ critique ] [ symbolique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pléonasmes

Alors qu'ils étaient les premiers en tête, leur véhicule s'échoua sur une dune de sable. Il prit feu et fut complètement détruit. Le chauffeur claqua bruyamment sa porte.
Mais comme ils avaient toujours été solidaires les uns des autres, et qu'ils commençaient à geler de froid dans la nuit noire du désert, ils se réunirent pour discuter de savoir comment s'entraider mutuellement afin de définir la stratégie d'avenir : ils pourraient peut-être se cotiser à plusieurs, mais en sollicitant aussi des dons gratuits, avec comme but final de trouver 50 000 euros, au grand maximum, pour payer la construction d'une nouvelle voiture, par étapes successives. Selon les grands médias d'information, c'est à cause de l'oubli involontaire d'outils techniques (comme l'extincteur qu'il faudra certainement importer de l'étranger), à quoi s'est ajouté le hasard imprévisible de la topographie des lieux, que ce mauvais cauchemar, qui les a surpris à l'improviste, risque d'anéantir totalement le bel avenir qu'ils avaient devant eux.

Auteur: Internet

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[ humour ] [ redondance ]

 

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transport ferroviaire

Nous roulons protégés dans l'égale lumière

Au milieu de collines remodelées par l'homme

Et le train vient d'atteindre sa vitesse de croisière

Nous roulons dans le calme, dans un wagon Alsthom,



Dans la géométrie des parcelles de la Terre,

Nous roulons protégés par les cristaux liquides

Par les cloisons parfaites, par le métal, le verre,

Nous roulons lentement et nous rêvons du vide.



A chacun ses ennuis, à chacun ses affaires;

Une respiration dense et demi-sociale

Traverse le wagon; certains voisins se flairent,

Ils semblent écartelés par leur part animale.



Nous roulons protégés au milieu de la Terre

Et nos corps se resserrent dans les coquilles du vide

Au milieu du voyage nos corps sont solidaires,

Je veux me rapprocher de ta partie humide.



Des immeubles et des gens, un camion solitaire:

Nous entrons dans la ville et l'air devient plus vif;

Nous rejoignons enfin le mystère productif

Dans le calme apaisant d'usines célibataires.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Célibataires, https://www.youtube.com/watch?v=435UpN6eFf4

[ tgv ] [ cohabitation sociale ] [ tension latente ] [ urbanisation ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

spiritualité

La désobéissance des purs esprits, la chute dans la matière, n'est pas tout à fait un mythe. Elle a un fondement. Il est assez ridicule de prétendre à l'attache matérielle de la conscience universelle puisque cette conscience se trouve à tout instant en dehors de l'espace phénoménal. Mais il est plausible de définir une attache inattendue dans l'harmonie des âmes liées, momentanément, à la substance dans laquelle elles se développent. Cette liaison a causé leur chute, les réincarnations successives. En s'attachant au plaisir des sens, en désirant prendre contact avec les formes matérielles, en projettant leurs idées dans l'amplification de leurs besoins, les hommes ont créé les vices et toutes les imperfections que nous constatons sur terre. (...) 

Mais ces réincarnations successives ont lieu parce que nous sommes tous responsables et solidaires des manifestations dont nous avons contribué au développement.

Etant donné la conposition extra-sensible des vibrations de la substance dans l'atmosphère des mondes invisibles, la moindre attraction détermine des résultats plus considérables que sur terre. Ici-bas,  les efforts maladroits sont amortis par la densité de la matière. Dans l'invisible, plus on s'élève et plus l'équilibre est de rigueur.

Auteur: Yram Marcel Forhan

Info: L'évolution dans les mondes supérieurs, pp 133, 134, 143

[ incarnation apprentissage ] [ affinement ] [ perfectionnement ] [ sens-de-la-vie ] [ métaphysique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

capitalisme

Je parle de décadence, dit-il, jusqu'à quel point une société peut-elle être décadente ? Voyons les choses sous cet angle. Ce pays est probablement la capitale mondiale de la psychiatrie et de la psychanalyse. Le vieux Freud lui-même n'aurait jamais rêvé d'un groupe de disciples plus dévoués que la population des États-Unis - n'est-ce pas ? C'est la nouvelle religion, c'est le sucre d'orge intellectuel et spirituel de tout le monde. Et pourtant regarde ce qui se passe quand un homme devient vraiment dingue. On appelle les gendarmes, on le met vite hors de vue, on l'emmène et on l'enferme avant qu'il ne réveille les voisins. Pour l'amour de Dieu, dès qu'il ya confrontation on est encore au Moyen Âge. C'est comme si tout le monde avait passé un accord tacite pour vivre dans un état d'auto-illusion totale. Au diable la réalité ! Ayons tout un tas de jolies petites routes sinueuses et de jolies petites maisons peintes en blanc, rose et bleu bébé ; soyons tous de bons consommateurs, très solidaires, et élevons nos enfants dans un bain de sentimentalité - et si la vieille réalité surgit un jour et dit "Booouuuu", nous nous activerons tous un peu plus et ferons comme si rien ne s'était passé.

Auteur: Yates Richard

Info: Revolutionary Road

[ sur son erre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

espoir

[…] Le transhumanisme offre encore quelque chose à dire face au nihilisme, c’est-à-dire au vide laissé par l’effondrement des grandes religions, métaphysiques et idéologies modernes. […] Il promeut rationnellement et délibérément une espérance d’auto-transcendance matérielle de l’espèce humaine, sans limites absolues a priori… […] Son intérêt est aussi critique : il invite à réfléchir à certains préjugés et illusions attachés aux humanismes traditionnels et modernes dont il révèle, par contraste, des aspects généralement peu ou non perçus. […] Pour une part dominante, ces humanismes sont antimatérialistes et spiritualistes. S’ils ne sont plus pré-coperniciens, ils véhiculent des images pré-darwiniennes. Ils reconnaissent l’Histoire, mais guère l’Évolution. Ils ne voient l’avenir de l’homme que sous la forme de l’amélioration de son environnement et de son amélioration propre par des moyens symboliques (éducation, relations humaines, institutions plus justes, plus solidaires, plus égalitaires, etc.)
L’humanisme relève d’une image implicite partiellement obsolète de l’homme.
[…] C’est à l’actualisation de l’image de l’homme et de sa place dans l’univers que le transhumanisme modéré bien compris travaille. Le transhumanisme, c’est l’humanisme, religieux et laïque, assimilant les révolutions technoscientifiques échues et la R&D à venir, capable d’affronter le temps indéfiniment long de l’Évolution et pas simplement la temporalité finalisée de l’Histoire. C’est un humanisme apte à s’étendre, à se diversifier et à s’enrichir indéfiniment.

Auteur: Hottois Gilbert

Info: Le transhumanisme est-il un humanisme ? pp. 75-77, sur le blog Jorion

[ progrès ] [ évolution ]

 

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rapports humains

Si on posait le problème psychologique : comment faire pour que les gens de notre époque, les chrétiens, les humanitaires, les gens simplement bons accomplissent les plus horribles forfaits sans se sentir coupables, une seule solution serait possible : il faudrait créer ce qui existe actuellement. Il faudrait que ces gens fussent gouverneurs, officiers, directeurs, c'est-à-dire qu'ils fussent d'abord persuadés qu'il est une chose appelée service de l'État, qui permet de traiter les êtres comme des objets, sans aucun rapport humain et fraternel, et deuxièmement que ces gens au service de l'État fussent solidaires, de telle sorte que la responsabilité des conséquences de leurs actes ne retombe sur personne séparément. En dehors de ces conditions, il n'est pas possible, à notre époque, que s'accomplissent des forfaits comme j'en ai vus aujourd'hui. Tout vient de ce que les gens s'imaginent qu'il existe des circonstances dans lesquelles on peut traiter sans amour ses semblables : or ces circonstances n'existent pas. Avec les choses on peut se comporter sans amour : on peut couper des arbres, faire des briques, forger sans amour ; mais avec des êtres humains on ne peut se comporter sans amour, […] parce que l'amour réciproque des êtres humains est la loi fondamentale de la vie. […] Si tu ne sens pas d'amour pour les hommes, alors reste tranquille, pensait Nekhlioudov, occupe-toi de toi-même, d'objets, de ce que tu voudras, excepté des hommes.

Auteur: Tolstoï Léon

Info: Résurrection, Deuxième partie, Chapitre XL

[ sociologie ] [ déresponsabilisation ] [ inhumanité ]

 

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discernement

Que font ceux qui hululent dès qu'est publié dans Charlie Hebdo un dessin qui met en scène un terroriste se réclamant de l'islam ? Ils laissent entendre qu'en caricaturant un terroriste islamiste le dessinateur a voulu symboliser tous les musulmans. Il suffit que le terroriste soit identifiable comme musulman, c'est alors de tout l'islam que se moque le dessinateur. Si on dessine un djihadiste dans ses œuvres de djihadiste, c'est le milliard de croyants qu'on traîne dans la boue. Lorsqu'on représente un Mahomet qui dénonce les extrémistes de sa religion, on insulte tous les musulmans. Le terroriste doit être dépouillé de tous les éléments qui peuvent faire penser qu'il est musulman, et, quant à Mahomet, il est tout simplement interdit de le représenter. Si dessiner de manière grotesque un terroriste islamiste, c'est islamophobe, cela revient à dire que tous les musulmans sont des terroristes ou qu'ils sont solidaires de ce dernier.

Ceux qui accusent les dessinateurs de Charlie Hebdo d'islamophobie chaque fois qu'un personnage porte une barbe ne sont pas seulement malhonnêtes ou de mauvaise foi gratuitement, ils montrent leur soutien à l'égard de l'islam dit radical. Lorsqu'on dessine un vieux qui commet un acte pédophile, on ne jette pas l'opprobre sur tous les vieux, on ne laisse pas entendre que tous les vieux sont pédophiles (ni l'inverse), et, d'ailleurs, à part de très rares imbéciles, personne ne reprocherait ça aux dessinateurs de Charlie Hebdo. Ce qui a été dessiné, c'est un vieux pédophile, rien d'autre.

Auteur: Charb Stéphane Charbonnier

Info: Lettre aux escrocs de l'islamophobie qui font le jeu des racistes

[ liberté d'expression ] [ presse libre ] [ obscurantisme religieux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métaphysique

Je me trouvai sur une côte éclairée de ce jour sans soleil, et je vis un vieillard qui cultivait la terre. Je le reconnus pour le même qui m’avait parlé par la voix de l’oiseau, et, soit qu’il me parlât, soit que je le comprisse en moi-même, il devenait clair pour moi que les aïeux prenaient la forme de certains animaux pour nous visiter sur la terre, et qu’ils assistaient ainsi, muets observateurs, aux phases de notre existence.

— Eh quoi ! dis-je, la terre pourrait mourir, et nous serions envahis par le néant ?

— Le néant, dit-il, n’existe pas dans le sens qu’on l’entend ; mais la terre est elle-même un corps matériel dont la somme des esprits est l’âme. La matière ne peut pas plus périr que l’esprit, mais elle peut se modifier selon le bien et selon le mal. Notre passé et notre avenir sont solidaires. Nous vivons dans notre race, et notre race vit en nous.

Cette idée me devint aussitôt sensible, et, comme si les murs de la salle se fussent ouverts sur des perspectives infinies, il me semblait voir une chaîne non interrompue d’hommes et de femmes en qui j’étais et qui étaient moi-même ; les costumes de tous les peuples, les images de tous les pays apparaissaient distinctement à la fois, comme si mes facultés d’attention s’étaient multipliées sans se confondre, par un phénomène d’espace analogue à celui du temps qui concentre un siècle d’action dans une minute de rêve.

Auteur: Nerval Gérard de Labrunie

Info: Aurélia

[ illumination ]

 

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