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rapports humains

Ce besoin d’attention que nous manifestons tous au quotidien est évidemment beaucoup plus intense quand nous nous sentons menacés ou en danger. Si quelqu’un tombait d’un quai dans l’eau et se mettait à appeler au secours, il ne viendrait à l’idée de personne de passer devant lui en disant calmement : "Il fait juste ça pour attirer l’attention". Bien sûr qu’il cherche à l’attirer ! Il est en danger de mort, incapable de se tirer d’affaire, son unique espoir de préserver son intégrité physique et de continuer à vivre est d’attirer l’attention de ceux qui peuvent le secourir.

Auteur: Lauveng Arnhild

Info: Demain j'étais folle : Un voyage en schizophrénie

[ soif ] [ solidarité ] [ psychose ]

 

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entraide

Mais pourquoi les arbres ont-ils un comportement social, pourquoi partagent-ils leur nourriture avec des congénères et entretiennent-ils ainsi leurs concurrents ? Pour les mêmes raisons que dans les sociétés humaines : à plusieurs la vie est plus facile ? Un arbre n’est pas une forêt, il ne peut à lui seul créer des conditions climatiques équilibrées, il est livré sans défense au vent et à la pluie. A plusieurs, en revanche, les arbres forment un écosystème qui modère les températures extrêmes, emmagasine de grande quantité d’eau et augmente l’humidité atmosphérique…Pour maintenir cet idéal, la communauté doit à tous prix perdurer.

Auteur: Wohlleben Peter

Info: La vie secrète des arbres

[ solidarité ] [ union ] [ force ] [ végétaux ]

 

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société

Je veux encore ajouter que, lorsque Veniaminoff écrivait (en 1840), il n'avait été commis qu'un seul meurtre depuis le siècle dernier dans une population de 60.000 habitants, et que parmi 1.800 Aléoutes pas une seule violation de droit commun n'avait été relatée depuis quarante ans. Ceci ne paraîtra pas étrange si nous remarquons que les reproches, le mépris et l'usage de mots grossiers sont absolument inconnus dans la vie aléoute. Les enfants mêmes ne se battent jamais et ne se disent jamais de paroles injurieuses. Tout ce qu'ils peuvent dire est : " Ta mère ne sait pas coudre ", ou " ton père est borgne ".

Auteur: Kropotkine Petr Alekseevitch

Info: L'entraide : Un facteur de l'évolution

[ solidarité ] [ honnêteté ] [ exemple ]

 

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guerre

Nous avons glissé, épaule contre épaule, le long des filets du cargo jusqu'à notre barge de débarquement qui se cabrait sur la Manche. Les bottes trempées d'eau de mer et de cale de chaque GI ruisselaient sur le camarade qui le précédait. A ce moment précis, j'ai compris que nous nous battons non pas pour un drapeau ou contre des tyrans, mais pour chacun de nous. Pour le temps qu'il me reste à vivre, ces étrangers suspendus tout autour de moi, ces hommes tout juste croisés, constitueront mon unique famille. Oubliez les enjeux politiques, car en tous lieux et en tous temps, la guerre fait de nous tous des orphelins.

Auteur: Anonyme

Info: dans le fragment d'une découverte à Omaha Beach en juin 1944. In L'Orphelin, Tome 1 de Robert Buettner

[ survie ] [ groupe ] [ solidarité ] [ dernières paroles ]

 

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sororité

Chaque fin de mois, une douzaine de femmes se réunissaient dans notre cour, sous le grand tamarinier. Maman organisait une tontine. Chacune des femmes mettaient deux mille cinq cents francs CFA au pot commun, qui etait ensuite attribué à l'une d'entre elles. Le mois suivant, c'était une autre qui en bénéficiait, et l'opération se répétait ainsi jusqu'à ce que chacune ait eu le droit à sa part. L'argent récolté permettait à certaines de développer des petites activités, comme la vente, l'élevage, la teinture, voir la restauration. La pratique de la tontine est trés courante en Afrique. Elle fait partie de ces mille et une manières simples et pratiques qu'ont les populations démunies de compenser, comme elles peuvent, les grands déséquilibres de l'économie mondiale.

Auteur: Ouedraogo Roukiata

Info: Du miel sous les galettes

[ solidarité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décadence

- Tu t'excites, grand-père.
- C'est vrai, ce que je dis. Quand est-ce qu'on aurait vu, avant, que les gens du village s'aident pour de l'argent ? On construisait une maison, on montait un poêle, et ça s'appelait de l'aide. Si le propriétaire avait de la gnôle, il la servait, et s'il en avait pas, c'était pas la peine ; la fois d'après c'était lui qui venait aider. Mais maintenant, tout est pour de l'argent. On laboure un potager - dix roubles. On apporte du foin - dix roubles. Et si tu as la chance de bien tomber et qu'on se fiche pas de toi, alors, c'est moins cher - un rouble. On travaille pour l'argent et on vit pour l'argent. Partout, on cherche le profit. C'est pas une honte, ça ?

Auteur: Raspoutine Valentin

Info: De l'Argent pour Maria

[ solidarité ]

 

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justice

Traitons à l'acide l'idée de "droit". Les plus sages des anciens savaient déjà que la force est la source du droit et que celui-ci n'est qu'une fonction de la force. Supposons deux plateaux de balance ; sur l'un se trouve un gramme et sur l'autre une tonne, je suis sur l'un, et les autres, c'est-à-dire "Nous", l'État Unique, sont sur l'autre. N'est-il pas évident qu'il revient au même d'admettre que je puis avoir certains "droits" sur l'État Unique que de croire que le gramme peut contrebalancer la tonne ? De là une distinction naturelle : la tonne est le droit, le gramme le devoir. La seule façon de passer de la nullité à la grandeur, c'est d'oublier que l'on est un gramme et de se sentir le millionième partie d'une tonne...

Auteur: Zamiatine Evgueni

Info: Nous autres, Note 20

[ humilité ] [ société ] [ pouvoir ] [ solidarité ]

 

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misère

Je commençais à envisager la pénible obligation de m'adresser aux pauvres, qui constituent l'extrême ressource du vagabond affamé. On peut toujours compter sur eux : jamais ils ne repoussent le mendiant. Maintes fois, à travers les Etats-Unis, on m'a refusé du pain dans les maisons cossues sur la colline, mais toujours on m'en a offert, près du ruisseau ou du marécage, dans la petite cabane aux carreaux cassés remplacés par des chiffons, où l'on aperçoit la mère au visage fatigué et ridé par le labeur. Ô vous qui prêchez la charité, prenez exemple sur les pauvres, car seuls ils savent pratiquer cette vertu! Ils ne donnent pas leur superflu, car ils n'en possèdent pas. Ils se privent parfois du nécessaire. Un os jeté au chien ne représente pas un acte charitable. La charité, c'est l'os partagé avec le chien lorsqu'on est aussi affamé que lui.

Auteur: London Jack

Info: La Route : Les Vagabonds du rail

[ générosité ] [ solidarité ]

 

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entraide

Même parmi les animaux qui sont à un degré assez peu développé d'organisation, nous pouvons trouver des exemples analogues. Certains crabes terrestres des Indes occidentales et de l'Amérique du Nord se réunissent en grandes bandes pour aller jusqu'à la mer où ils déposent leurs oeufs. Chacune de ces migrations suppose accord, coopération et assistance mutuelle. Quant au grand crabe des Moluques (Limulus), je fus frappé (en 1882, à l'aquarium de Brighton) de voir à quel point ces animaux si gauches sont capables de faire preuve d'aide mutuelle pour secourir un camarade en détresse. L'un d'eux était tombé sur le dos dans un coin du réservoir, et sa lourde carapace en forme de casserole l'empêchait de se remettre dans sa position naturelle, d'autant plus qu'il y avait dans ce coin une barre de fer qui augmentait encore la difficulté de l'opération. Ses compagnons vinrent à son secours, et pendant une heure j'observai comment ils s'efforçaient d'aider leur camarade de captivité. Ils venaient deux à la fois, poussaient leur ami par-dessous, et après des efforts énergiques réussissaient à le soulever tout droit ; mais alors la barre de fer les empêchait d'achever le sauvetage, et le crabe retombait lourdement sur le dos. Après plusieurs essais on voyait l'un des sauveteurs descendre au fond du réservoir et ramener deux autres crabes, qui commençaient avec des forces fraîches les mêmes efforts pour pousser et soulever leur camarade impuissant. Nous restâmes dans l'aquarium pendant plus de deux heures, et, au moment de partir, nous revînmes jeter un regard dans le réservoir : le travail de secours continuait encore !

Auteur: Kropotkine Petr Alekseevitch

Info: L'entraide : Un facteur de l'évolution

[ animal ] [ solidarité ]

 

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fraternité

Freuchen raconte comment un jour, après être revenu à la maison affamé suite à une expédition de chasse au morse infructueuse, il tomba sur un chasseur qui avait fait une bonne chasse et rapportait plusieurs centaines de livres de viande. Il le remercia chaleureusement mais l'homme éleva cette objection, indigné : "Dans mon pays nous sommes humains! ... Et comme nous le sommes nous nous entre aidons. Nous n'aimons pas entendre quelqu'un dire merci pour cela. Ce que j'ai eu aujourd'hui tu l'auras peut-être demain. Ici nous avons l'habitude de dire : par des cadeaux on fait les esclaves et par les coups de fouets on fait les chiens."
(...) Le refus de calculer crédit et débit peut être observé partout dans la littérature anthropologique concernant les sociétés de chasseurs égalitaires. Plutôt que se voir comme un homme parce qu'il sait faire des calculs économiques, le chasseur insiste à dire qu'être un homme c'est justement se refuser à de tels calculs. Il ne veut pas mesurer ou se souvenir à qui il a donné quoi, pour la raison précise que ce faisant il créerait inévitablement un monde où débuterait "la comparaison du pouvoir avec le pouvoir". D'où mesures et calculs... Ce qui réduirait les uns et les autres à être des esclaves ou des chiens via la dette.
Ce n'est pas qu'il ait, comme des millions d'innombrables esprits égalitaires partout dans l'histoire, ignoré que les humains ont une propension à calculer. S'il n'en avait pas été conscient, il n'aurait pu dire ceci. Bien sûr que nous avons tous cette propension à calculer. Nous avons toutes sortes d'inclinations. Dans n'importe quelle situation réelle nous avons des penchants qui nous conduisent simultanément dans plusieurs directions différentes, contradictoires. Personne n'est plus réel qu'un autre. La vraie question est : que prenons nous comme fondation pour notre humanité ? Qui pourrait alors constituer la base de notre civilisation.

Auteur: Graeber David

Info: Dette, les 5000 premières années

[ solidarité ] [ détachement ]

 

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