Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 31
Temps de recherche: 0.0681s

rapports humains

La mentalité des normopensants choque régulièrement les cerveaux droits !
Effectivement, il peut y avoir de quoi, notamment dans leur valeur de partage.
La dominance du cerveau gauche incite à l'individualisme, voire à l'égocentrisme, quand le cerveau droit donne une pensée collective et altruiste.
(...)
Cet individualisme est donc plus structurel que volontaire chez les normopensants. Lors d'un échange avec un interlocuteur, ils seront focalisés sur ce qui les différencie de cet interlocuteur alors qu'un cerveau droit aurait essentiellement cherché tout ce qui pouvait les rapprocher.
Pouvoir se différencier de l'autre est important pour avoir un ego bien structuré.
Parfois, les surefficients mentaux manquent tellement d'ego qu'ils n'ont plus d'identité personnelle. Ils ne savent que jouer collectif.
La solitude leur devient insupportable et les ruptures encore plus.

Auteur: Petitcollin Christel

Info: Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant

[ altruisme ] [ égoïsme ]

 

Commentaires: 0

lecture

- ça n'a rien d'étrange, répliqua Sarah. Ce sont les personnes les plus seules qui aiment le plus lire.

- C'est pour ça que tu aimais lire ? Parce que tu te sentais seule ?

- Quelque chose dans ce goût-là. Sarah regarda de nouveau par la fenêtre. "ça été très dur de grandir dans cette famille, d'être traitée différemment de mes frères parce que j'étais une fille, de me réveiller tous les jours en sachant que mes perspectives d'avenir étaient si limitées. (...)

C'était bien plus que de la solitude. Je me dis parfois que c'était aussi l'opposé, la sensation qu'il y avait trop de monde autour de moi, trop de liens imposés: il y avait aussi en moi un désir d'isolement pour pouvoir réfléchir par moi-même.

Auteur: Etaf Rum

Info: Le Silence d'Isra, p. 231

[ libératoire ] [ pensée-de-femme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pouvoir

C'est ça, qu'ils disent, l'entraînement idéal pour la grande journée des championnats, quand tous les messieurs-dames à groin de cochon - qui ne savent même pas que deux et deux font quatre et qui seraient empotés comme des manches s'ils n'avaient pas leurs esclaves pour les servir au doigt et à l'oeil - viendront nous faire de beaux discours pour nous démontrer qu'il n'y a rien comme le sport pour vous ramener dans le droit chemin et vous empêcher d'avoir les doigts qui vous démangent de taquiner les serrures de leurs boutiques et de leurs coffres forts, ou de vider les pennies de leurs compteurs à gaz avec des épingles à cheveux. Et comme récompense, on vous donnera un bout de ruban bleu et une coupe, après que vous vous serez bien esquintés à courir ou à sauter, tout comme des canassons, avec cette différence que les canassons, eux, on les traite mieux que nous ensuite.

Auteur: Sillitoe Alan

Info: La Solitude du coureur de fond

[ sport ] [ manipulation ] [ prolétariat ]

 

Commentaires: 0

détachement

Ce n'est pas fréquemment que le mot "camarade" se retrouve chez Mallarmé. Aussi est-ce sans aucun doute à dessein (entre respect et malice) qu'il a été placé, et avec une majuscule de surcroît, dès l'entame de "Quant au livre", à la première ligne de "L'action restreinte", ce qui donne : "Plusieurs fois vint un Camarade, le même, cet autre, me confier le besoin d'agir." S'ensuit, comme on pouvait le prévoir, le lent et subtil écartement de ce besoin, avec pour motif central la défense du Livre et de sa solitude nécessaire, quand bien même elle serait subie. Cette action "restreinte" est pour Mallarmé la plus grande, elle agit souverainement, pour autant le puisse le texte qui la porte, et elle est sans espoir : ni le suffrage ni la gloire ni le pouvoir d'influer sur le cours du monde ne sont de son domaine, c'est envers le seul langage, en lui et pour lui qu'elle rayonne, sauvant malgré tout l'outil ou, tout autant, son ouvrier, du naufrage.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: Début du texte : "L'action solitaire du poème", in "Toi aussi, tu as des armes", éd. La Fabrique, p. 9

[ politique ] [ poésie ] [ efficacité ] [ isolement ] [ refuge ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

inquiétude diffuse

Mais que veille-t-elle, cette âme inquiète pour ne pas pouvoir s’abandonner au repos ? Quel désir au-delà du désir se rappelle ainsi à elle ? Soudain vous êtes éveillés en pleine nuit, pour rien. Pas envie de lire ni de faire l’amour, et plus vous cherchez la manne réparatrice du sommeil, plus elle semble se détacher de vous. Vous avez peur comme des écoliers d’être épuisés demain alors que vous êtes seulement dans la fatigue de vivre. Peu d’insomnies en temps de guerre ou dans les affres de la passion (des nuits blanches, oui), ni dans l’extrême tristesse d’un deuil ou d’une épreuve, non l’insomnie appartient plutôt à l’entre-vie, ces moments où l’on n’habite pas sa propre existence sans pouvoir pour autant se déprendre du "souci de soi". Est-ce le souvenir d’une terreur ancienne ? Là, seul dans la nuit, je retrouve ce face-à-face dont tout, dans la vie quotidienne, me détourne. […] L’insomnie est faite de cette solitude : c’est notre veille d’être vivant, loin de ces loyautés multiples auxquelles nous obéissons depuis l’enfance.

Auteur: Dufourmantelle Anne

Info: Dans "En cas d'amour", pages 151-152

[ lucidité ] [ autres règles ] [ explication ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

relations

Je suis la femme la plus fatiguée du monde. Fatiguée dès le lever. La vie exige un effort que je ne puis faire. S'il te plaît, donne-moi ce lourd bouquin. J'ai besoin de mettre quelque chose de pesant sur ma tête. Il faut sans cesse que je puisse mettre mes pieds sous les oreillers pour pouvoir rester sur terre. Sinon, je me sens partir, partir à une vitesse folle, à cause de ma légèreté. Je sais que je suis morte. Aussitot une phrase énoncée, ma sincérité meurt, devient mensonge, et ça me glace. Ne dis rien, car je vois que tu me comprends, et ta compréhension me fait peur. J'ai une telle peur de trouver quelqu'un comme moi, mais aussi un tel désir de la trouver ! Je me sens si seule, mais j'ai aussi si peur que cette solitude soit rompue et que je ne sois plus la cheffe et dirigeante de mon univers. Je suis très effrayée par cette compréhension qui te permet de pénétrer mon monde ; parce que me voilà alors révélée et je dois le partager avec toi.  

Auteur: Nin Anaïs

Info:

[ difficiles ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

fusion

Il est merveilleux, dans une infinie solitude sur le rivage marin, sous un ciel brouillé, de porter son regard sur un désert d’eau sans limites. Encore faut-il être allé là-bas, devoir en revenir, vouloir passer de l’autre côté, ne pas le pouvoir, être dépourvu de tout ce qui fait vivre, et percevoir néanmoins la voix de cette vie dans le grondement des flots, le souffle de l’air, le passage des nuages, le cri solitaire des oiseaux. Il faut pour cela une exigence du cœur et cette déception que, pour m’exprimer ainsi, la nature vous inflige. Mais tout cela est impossible devant le tableau, et ce que je devais trouver dans le tableau lui-même, je ne le trouvai qu’entre moi et le tableau, à savoir une exigence adressée par mon cœur au tableau et une déception que m’infligeait le tableau. Je devins ainsi moi-même le capucin, le tableau devint la dune, mais l’étendue où devaient se porter mes regards mélancoliques, la mer, était totalement absente.

(A propos du Moine au bord de la mer, une oeuvre du peintre allemand Caspar David Friedrich.)

Auteur: Kleist Heinrich von

Info:

[ émotion ] [ art pictural ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

société

L'humaine fourmilière facilite l'inhumanité. A l'image des mégapoles sur bétonnées qui favorisent la cassure du lien social tribal et permettent l'éclosion de milliers de bulles de solitude, une société de masse où subsiste encore un peu de liberté est un milieu où le terroriste pourra aisément évoluer tel le virus dissimulé au sein d'une multitude de cellules. Une foule par exemple. Pour frapper là où ça fait mal.

Nous sommes un cran plus haut que le cas du meurtre de village ou dans un bourg de province, qu'on nommera vengeance, crime prémédité motivé par une frustration, folie passagère, pulsion ou autre... Pour les attentats de Paris d'avant-hier il s'agissait de terrorisme de masse. L'étage au-dessous de l'ethnocide, organisation rationnelle au niveau de l'Etat dans le but d'éliminer une population entière X ou Y. L'augmentation démographique au sein de ces grands ensembles diminue de fait l'espace de chacun d'autant plus que le pouvoir est obligé de réguler les rapports sociétaux via des réglementations toujours plus contraignantes. Autre forme, certes plus soft et délayée, d'inhumanité.

Notre espèce, en se développant avec populations trop nombreuses au niveau géographique et des densifications locales trop fortes, bascule gentiment vers l'inhumain. Nous sommes déjà dans la société de contrôle annoncée en son temps par Deleuze, si j'ai bonne mémoire.

Auteur: Mg

Info: 15 nov. 2015

[ quête ] [ équilibre ]

 

Commentaires: 0

déclaration d'amour

Je pense et repense tous les jours à ce profond silence. La solitude où je suis entretient encore mes chagrins et ma profonde mélancolie. Des intérêts d’honneur et de famille m’attachent encore pour sept ou huit mois dans ce pays-ci : je commence à sentir combien ce temps me va coûter cher.

Ce sera la dernière lettre dont je t’accablerai : je ne te demande qu’une grâce, qui est de croire que je t’aime encore ; peut-être que c’est la seule chose que je puisse à présent espérer de toi.

Mets au feu toutes les bagatelles que tu sais. J’ai juré de ne plus écrire de ma vie, puisque je n’ai pas réussi pour la seule personne du monde à qui j’aurais souhaité de plaire.

L’état d’incertitude où je suis me paraît plus rude que tous les malheurs que je crains. Je vous demande en grâce, Madame, de m’instruire d’une chose qui doit intéresser toute ma vie. La dernière lettre que vous m’écrivîtes était une lettre très tendre ; je la relus cent milles fois, et je n’aurais jamais soupçonné qu’elle dût être la dernière.

Mon cher cœur, si tu ne m’aimes plus, cache-le-moi encore pour quelque temps ; je n’ai pas encore la force qu’il faut pour pouvoir l’apprendre. Ayez pitié d’un homme que vous avez aimé, si vous n’avez pas pitié du plus malheureux de tous les hommes.

Auteur: Montesquieu Charles de

Info: Lettre à à Marie-Anne Goyon de Matignon, marquise de Graves. In Correspondance de Montesquieu, Paris, Champion, 1914, p. 74

[ rupture ] [ couple ] [ épistole ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

gratitude

Un lieu où règne la douleur est terre sainte. On comprendra un jour ce que cela veut dire. Jusque-là, on ne saura rien de la vie. Quand, de ma prison, on m'amena entre deux policiers, devant le tribunal des faillites, Robbie attendait dans le sinistre et long couloir afin de pouvoir, devant toute la foule, qu'un geste si simple et si charmant réduisit au silence, soulever gravement son chapeau tandis que, menottes aux mains et tête basse, je passais devant lui. Des hommes sont allés au ciel pour de moindres actes que celui-ci.
(...) Je ne lui ai jamais soufflé mot de ce qu'il avait fait. Jusqu'à présent, j'ignore s'il sait que j'ai eu conscience de son geste. Ce n'est pas là une chose pour laquelle on puisse exprimer des remerciements conventionnels avec des mots conventionnels. Je la conserve dans le sanctuaire de mon coeur. Je la garde là comme un dette secrète que, je suis heureux de le penser, je ne pourrai jamais payer.
Alors que la sagesse ne m'était d'aucun secours, que la philosophie demeurait stérile, que les sentences et les phrases de ceux qui cherchaient à me consoler me laissaient dans la bouche un goût de cendre, le souvenir de ce petit geste d'amour, silencieux et charmant, a descellé pour moi le puits de la pitié, a fait fleurir le désert comme un rose, m'a arraché à l'amertume de la solitude et de l'exil pour me mettre en harmonie avec le grand coeur blessé du monde.

Auteur: Wilde Oscar

Info: De profundis ; La Ballade de la geôle de Reading

[ reconnaissance ]

 

Commentaires: 0