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question

Qu’en est-il de cette absence de rêves ? Est-elle le signe d’un fonctionnement de plus ou de moins ? Au lieu d’y voir une carence réelle, il faut plutôt y reconnaître l’exemple typique d’un refoulement impeccable qui porte sur toute la fonction de l’imaginaire. […]

Non seulement le rêve se trouve exclu de la vie psychique, mais il a, du même coup, cessé d’intéresser, tant en lui-même qu’en ses équivalents diurnes. Désormais, il n’y a ni rêves, ni fantasmes, ni affects, comme si tout devait se réduire à un réel extérieur au sujet. […]

Que le rêve n’existe plus renvoie dès lors à un persistant oubli que le manque d’intérêt renforce et qui, à son tour, renforce le manque d’intérêt. C’est ainsi que prend forme une tendance à remplacer l’imaginaire privé par l’imaginaire public et que les normes socioculturelles viennent occuper la place laissée vide par une subjectivité qui se retire.

Auteur: Sami-Ali Mahmoud

Info:

[ psychanalyse ] [ aliénation ] [ imaginaire ] [ songe ] [ sommeil ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hypnagogie

Quand on s'assoupit il y a un moment où le le corps s'endort et l'esprit se libère. Les voyageurs astraux sont capables de maitriser ce passage en conservant lucidité et capacité de mémorisation. Cette intéressante zone de transition, aussi nommée paralysie du sommeil*, se manifeste de bien des manières pour l'expérimentateur. S'il est conscient, c'est à dire qu'il peut s'observer lui-même, c'est comme traverser une zone de turbulences (vibrations violentes, bruits, etc). S'il ne l'est pas - c'est à dire qu'il bascule dans le rêve - cela se passera très souvent via une interprétation très désagréable dans son soliloque de rêveur, souventes fois une impression de décéder, de plein de manières possibles.

Ainsi, la nuit dernière, je me suis fait avoir... Ayant malencontreusement touché un fil électrique, je me suis vu en train de de mourir électrocuté. Pour donc me réveiller... et rire de moi-même... un peu désolé d'avoir raté le coche.

Auteur: Mg

Info: *moment de l'endormissement musculaire naturel au début du sommeil paradoxal

[ onirisme ] [ songes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cauchemar

Un rêve : deux groupes d'hommes étaient aux prises. Le groupe auquel j'appartenais s'était saisi d'un adversaire, un gigantesque homme nu. Cinq d'entre nous le maintenaient, l'un par la tête, les autres par les bras et les jambes. Nous n'avions malheureusement pas de couteau pour le tuer, nous demandâmes hâtivement à la ronde si quelqu'un en possédait un, personne n'en avait. Mais pour une raison quelconque, il importait de ne pas perdre de temps et comme il y avait un poêle à proximité et que sa porte de fonte, d'une taille extraordinaire, était rouge, nous y traînâmes l'homme et nous prîmes son pied que nous approchâmes de la porte jusqu'à ce qu'il commençât à fumer, puis nous le retirâmes et le laissâmes fumer pour recommencer aussitôt à le rapprocher de la porte. Nous procédâmes ainsi avec monotonie, jusqu'au moment où je me réveillai, non seulement baigné de sueur froide, mais encore claquant positivement des dents.

Auteur: Kafka Franz

Info: Journal

[ songe ]

 

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introspection

Il est vraiment étrange que, moi qui me moque du patinage comme de je ne sais quoi, à peine je ferme les yeux, je vois une immense patinoire.

Et avec quelle ardeur je patine!

Après quelque temps, grâce à mon étonnante vitesse qui ne baisse jamais, je m'éloigne petit à petit des centres de patinage, les groupes de moins en moins nombreux s'échelonnent et se perdent. J'avance seul sur la rivière glacée qui me porte à travers le pays.

Ce n'est pas que je cherche des distractions dans le paysage. Non. Je ne me plais qu'à avancer dans l'étendue silencieuse, bordée de terres dures et noires, sans jamais me retourner, et, si souvent et si longtemps que je l'aie fait, je ne me souviens pas d'avoir jamais été fatigué, tant la glace est légère à mes patins rapides.

Au fond je suis un sportif, le sportif au lit. Comprenez-moi bien, à peine ai-je les yeux fermés que me voilà en action.

(...)

Auteur: Michaux Henri

Info: La Nuit remue

[ songes ] [ glissades ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prémonition

Voici, par exemple, un des cas où la vraisemblance est la plus forte. M. Frédéric Wingfield rêve une nuit qu’il voit son frère Richard Wingfield-Baker assis sur une chaise devant lui. Il lui parle, et son frère ne répond qu’en inclinant la tête, puis se lève et quitte la chambre. Lorsque M. Wingfield se réveille, il se trouve debout, un pied posé par terre et l’autre sur le lit, essayant de parler et de prononcer le nom de son frère. "L’impression qu’il était réellement présent était si forte, et toute la scène que j’avais rêvée était si vivante, que je quittai la chambre à coucher pour chercher mon frère dans le salon." M. Wingfield avait à ce moment des nouvelles récentes de son frère et le croyait en bonne santé. Cependant il eut après l’apparition le sentiment d’un malheur imminent ; il nota le fait dans son journal, et ajouta les mots : "Que Dieu l’empêche." Trois jours après, il apprenait que son frère était mort des suites de blessures terribles qu’il s’était faites dans une chute à la chasse.

Auteur: Paulhan Frédéric

Info: Les hallucinations véridiques et la suggestion mentale, Revue des Deux Mondes tome 114, 1892 p. 78

[ télépathie ] [ songe ]

 

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rêves

De nombreuses études chez l'animal montrent que les neurones de l'hippocampe et du cortex s'activent sans relâche au cours du sommeil. Leurs décharges neuronales "rejouent", à grande vitesse, les mêmes séquences d'activité que celles évoquées durant la journée précédente. Un rat court dans un labyrinthe, puis s'endort : les cellules de l'hippocampe qui codent pour les lieux de l'espace se réactivent immédiatement, avec une telle précision que l'on parvient à décoder quels endroits l'animal est en train d'explorer mentalement. Souvent, les décharges oniriques se déroulent plus vite que la réalité, parfois même en ordre inverse. Cette compression temporelle pourrait permettre au cerveau de traiter des informations dispersées dans le temps comme un seul épisode : accélérée, une séquence temporelle se transforme en une carte spatiale de neurones activés ou inhibés, qui permet la détection de régularités cachées, inaccessibles aux mécanisme normaux de l'apprentissage diurne. Quel qu'en soit le mécanisme ultime, il est clair que le sommeil est une période d'intense activité inconsciente qui consolide la mémoire et parfois, dans l'obscurité de la nuit, jette soudain la lumière sur des problèmes demeurés insolubles.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Le code de la conscience

[ songes ] [ sciences ]

 

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enfer

L'abbé de Randan, un monastère d'Auvergne, fit un rêve dont ses religieux eurent à s'applaudir moins que lui. Sunniulphe (c'est cet abbé) fut, dans son rêve, conduit auprès d'un fleuve de feu, dans lequel venaient tomber une foule de gens, qui couraient sur les bords comme un essaim d'abeilles: les uns y étaient jusqu'à la ceinture, les autres jusqu'aux aisselles, plusieurs jusqu'au menton, et ils criaient avec beaucoup de gémissements à cause de la violence de la brûlure. Sur le fleuve était placé un pont si étroit, qu'à peine pouvait-il contenir la largeur du pied d'un homme. Sur l'autre rivage paraissait une grande maison toute blanche par dehors; et lorsqu'il demanda à ceux qui étaient avec lui ce que cela voulait dire, ils lui répondirent: "Celui qui sera trouvé lâche et mou à contenir le troupeau confié à ses soins, sera précipité du haut de ce pont. Celui qui s'y appliquera avec exactitude, passera sans danger, et arrivera plein de joie dans la maison que tu vois sur l'autre bord." En entendant ces paroles, il se réveilla et se montra depuis plus sévère envers les moines.

Auteur: Grégoire de Tours

Info:

[ songe ]

 

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unicité

La mort est partout et nous ne savons pas vivre avec elle. Nous la tenons pour une chose ténébreuse et effrayante qu'il convient d'écarter, dont il ne faut pas parler. Qu'elle reste surtout bien loin, derrière la porte fermée. Mais elle est toujours présente. C'est dans la mort que réside la beauté de l'amour, mais nous ignorons l'un et l'autre. La mort est douleur, l'amour est plaisir, et tous deux nous semblent inconciliables : on s'accroche à cette division, qui est génératrice de souffrance et d'angoisse. Cette division et cet inévitable conflit existent de toute éternité. La mort sera toujours présente chez ceux qui ne comprennent pas que l'observateur est l'observé, qu'expérimentateur et expérimenté ne font qu'un. C'est comme un vaste fleuve dans lequel l'homme se débat, avec tous ses biens matériels, sa vanité, ses douleurs et son savoir. A moins qu'il ne laisse au fond du fleuve tout ce qu'il a accumulé et nage jusqu'à la berge, la mort sera toujours devant sa porte, à l'attendre et le surveiller. Lorsqu'il quitte le fleuve, il n'y a pas de berge, la rive est le mot, l'observateur. Il a tout quitté, le fleuve comme la berge.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: Journal

[ vie songe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychologie comparée

[…] étant donné les opinions qu’il avait adoptées, Jung fut contraint de renoncer au processus technique d’analyse des rêves, pour en revenir à la pratique plus ancienne qui consiste à les déchiffrer. Car on ne peut guère nier que le succès de la psychologie des rêves élaborée par Jung repose sur sa conviction que les rêves tendent à l’anticipation et qu’ils peuvent lire l’avenir tout aussi bien que le présent. Or, l’essentiel de la théorie de Freud, est que le travail onirique en tant que tel, n’accomplit aucune opération intellectuelle quelle qu’elle soit. Le travail onirique consiste en l’utilisation de divers mécanismes ayant par sommation l’effet de déformer les pensées latentes du rêve au point qu’elles puissent franchir la censure onirique sous la forme déguisée qui apparaît dans le contenu manifeste du rêve. […] l’élaboration secondaire […] réorganise le contenu manifeste disloqué, le revernit et souvent sinon toujours, lui redonne l’apparence d’une pensée construite. Les élaborations secondaires sont avant tout des " retouches " destinées à camoufler tout échec du travail onirique à masquer les pulsions du rêveur qui pourraient être gênantes et provoquer des conflits. Et comme elles se produisent au moment du réveil, elles disposent pratiquement de toute la gamme des opérations intellectuelles.

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 87

[ interprétation ] [ songes ] [ différences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nocturne

Dans la cabine il fait de plus en plus chaud. Je dors en tenue d'Adam. Ce frêle navire qui nous garde et nous transporte sur ces abîmes incommensurables n'arrête pas de tanguer et de rouler, par toutes les fenêtres et les portes souffle un vent d'une grande douceur, dans un coin bourdonne le ventilateur - et on a pourtant l'impression d'être aux bains russes...

Parfois, je me représente moi-même en train de dormir, étendu dans cette cabine, sans défense, dénué de pensée et de conscience, perdu dans l'océan. Comme c'est merveilleux et terrifiant, comme c'est bon ! Je dors, nous dormons tous, exceptés ces deux ou trois individus privés de sommeil, silencieux, immobiles, qui sont de quart et veillent sur nous là-bas, là-haut ; nous dormons, et la nuit, éternelle, immuable, est la même qu'il y a des milliers d'années ! La nuit, d'une beauté indicible, et je ne saurais dire pourquoi - essentielle - brille au-dessus de l'océan et conduit ses astres qui lancent des feux de pierres précieuses, tandis que le vent, véritable respiration divine de ce monde merveilleux et incompréhensible, entre par les fenêtres et les portes, entre dans nos âmes ouvertes avec confiance à cette nuit, et à toute la pureté céleste de ce souffle.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: Coup de soleil et autres nouvelles

[ maritime ] [ songe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel