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apprentissage

La création se distingue d’une simple production par le fait qu’en plus de l’ "œuvre extérieure" (la seule dont on tienne compte communément), elle s’accompagne d’une "œuvre intérieure" qui en constitue l’aspect essentiel. L’acte créateur, ou le processus ou le travail créateur, est celui qui  transforme l’être qui l’accomplit  ou en lequel il s’accomplit – plus précisément celui qui le transforme dans le sens d’un devenir en puissance, d’une croissance qui ne soit celle du moi (et qui est tout autre chose aussi qu’une accumulation de "connaissances" ou de "savoir-faire"), d’une maturité. Pour apprécier la qualité créatrice d’un acte ou d’une activité, la nature de l’œuvre extérieure (c’est-à-dire de l’effet et de la trace de cet acte ou activité sur le monde extérieur) est entièrement accessoire. À la limite, une telle œuvre peut même être absente. Tel est le cas notamment de l’activité créatrice du très jeune enfant.

Auteur: Grothendieck Alexandre

Info: La clef des songes. Sur la création

[ ludique ] [ découvertes miroirs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

songes

En dormant nous laissons la gravité nous retenir, permettant à la Terre - notre grand corps - de recalibrer nos neurones, en compostant les vives rencontres de nos heures d'éveil (tensions et terreurs de nos journées individuelles), en les remuant, sous forme de rêves, dans la substance endormie de nos muscles. Nous nous abandonnons à l'influence de la terre qui respire. Le sommeil est l'ombre de la terre qui s'infiltre dans notre peau et se répand dans nos membres, dissolvant notre volonté individuelle dans les mille et un moi qui la composent - les cellules, les tissus et les organes tirant désormais leurs principales directives de la gravité et du vent - tandis que des résidus de lumière solaire, pris dans le long enchevêtrement des nerfs, errent dans le paysage à la dérive de nos corps portés par la terre comme des cerfs se déplaçant dans les vallées boisées.

Auteur: Abram David

Info: Becoming Animal: An Earthly Cosmology

[ rééquilibrants ] [ récupération ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

hypnagogie

Quand on s'assoupit il y a un moment où le le corps s'endort et l'esprit se libère. Les voyageurs astraux sont capables de maitriser ce passage en conservant lucidité et capacité de mémorisation. Cette intéressante zone de transition, aussi nommée paralysie du sommeil*, se manifeste de bien des manières pour l'expérimentateur. S'il est conscient, c'est à dire qu'il peut s'observer lui-même, c'est comme traverser une zone de turbulences (vibrations violentes, bruits, etc). S'il ne l'est pas - c'est à dire qu'il bascule dans le rêve - cela se passera très souvent via une interprétation très désagréable dans son soliloque de rêveur, souventes fois une impression de décéder, de plein de manières possibles.

Ainsi, la nuit dernière, je me suis fait avoir... Ayant malencontreusement touché un fil électrique, je me suis vu en train de de mourir électrocuté. Pour donc me réveiller... et rire de moi-même... un peu désolé d'avoir raté le coche.

Auteur: Mg

Info: *moment de l'endormissement musculaire naturel au début du sommeil paradoxal

[ onirisme ] [ songes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

comparaison

- Alors si tu permets, moi j'ai une autre idée.

- Dis voir ?

- Tu ponds un roman hermétique et désordonné, quelque chose que le boss ne pourra pas publier. Genre Ulysse de Joyce, un pavé de mille pages, sans intrigue et à peu près dépourvu de sujet.

- Dans Ulysse l'intrigue est claire et les sujets sont nets.

- Sincèrement, je ne l'ai pas lu. C'est quoi le sujet ?

- Les songes érotiques et désordonnés d'un type médiocre d'âge moyen.

- Ah comme dans Eyes Wide Shut ?

- Si tu veux, c'est ça. Le magistrat US qui avait condamné Ulysse pour obscénité avait tout compris lui (...)

- Super. Donc tu n'as qu'à écrire un truc dans ce genre. Et si c'est obscène, c'est encore mieux. Avec un peu de chance, ça mènera le boss en prison !

Auteur: Kim Young-Ha

Info: Deux personnes seules au monde

[ cinéma ] [ littérature ] [ résumé ] [ censure ] [ fantasmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rapports humains

Les milles changements qui ont fait avancer le temps - ils sont, mesurés à ce présent intemporel du sentiment, fugitifs et irréels comme un rêve et aussi trompeurs que les visions des songes: ils me font croire que je suis un homme qui, médecin vers qui les gens viennent avec leurs douleurs et leurs soucis, possède une sûreté de soi fabuleuse et ne connaît pas la peur. Et la confiance craintive que je lis dans le regard de ceux qui cherchent de l'aide me force à y croire tant qu'ils sont devant moi. Mais à peine sont-ils partis que je voudrais leur crier: je suis quand même encore ce garçon anxieux sur les marches de l'école, c'est totalement sans importance, c'est même un mensonge, que je sois assis en blouse blanche derrière l'énorme bureau et que je distribue des conseils, ne vous laissez pas tromper par ce que nous appelons, avec une superficialité ridicule, le présent.

Auteur: Mercier Pascal

Info: Train de nuit pour Lisbonne

[ miroirs ] [ balise temporelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

introspection

Il est vraiment étrange que, moi qui me moque du patinage comme de je ne sais quoi, à peine je ferme les yeux, je vois une immense patinoire.

Et avec quelle ardeur je patine!

Après quelque temps, grâce à mon étonnante vitesse qui ne baisse jamais, je m'éloigne petit à petit des centres de patinage, les groupes de moins en moins nombreux s'échelonnent et se perdent. J'avance seul sur la rivière glacée qui me porte à travers le pays.

Ce n'est pas que je cherche des distractions dans le paysage. Non. Je ne me plais qu'à avancer dans l'étendue silencieuse, bordée de terres dures et noires, sans jamais me retourner, et, si souvent et si longtemps que je l'aie fait, je ne me souviens pas d'avoir jamais été fatigué, tant la glace est légère à mes patins rapides.

Au fond je suis un sportif, le sportif au lit. Comprenez-moi bien, à peine ai-je les yeux fermés que me voilà en action.

(...)

Auteur: Michaux Henri

Info: La Nuit remue

[ songes ] [ glissades ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêve lucide

Dans un de mes songes, je me retrouvai dans une salle de cours, au beau milieu d’une bagarre; les gens se lançaient des meubles et se bousculaient. Un colosse de trois mètres de haut m’avait agrippé et je me débattais afin de pouvoir fuir ce monstre. C’est à ce moment que je compris que je rêvais. Au milieu de la scène je me dis: "Qu’est-ce que j’ai créé là? Un monstre!"

Je constatai que c’était ma création, que j’en étais responsable, mais je voulais quand même m’enfuir. Je savais que la solution résidait dans l’acceptation et qu’il me suffisait de dire: "D’accord, tu es à moi" pour qu’il se transforme; je l’avais déjà fait au cours d’expériences antérieures. Mais, quand je le regardai, je sentis de la répulsion et je voulus tout simplement m’enfuir. Je réussis cependant à trouver de l’amour dans mon coeur et je dis des mots d’amour et d’acceptation à mon monstre. Je le sentis alors se fondre en moi et la bagarre disparut. Je m’éveillai en me sentant merveilleusement revivifié.

Auteur: LaBerge Stephen

Info: “Awake in Your Sleep,” (forthcoming, Tarcher, 1984).

[ cauchemar ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rêves

De nombreuses études chez l'animal montrent que les neurones de l'hippocampe et du cortex s'activent sans relâche au cours du sommeil. Leurs décharges neuronales "rejouent", à grande vitesse, les mêmes séquences d'activité que celles évoquées durant la journée précédente. Un rat court dans un labyrinthe, puis s'endort : les cellules de l'hippocampe qui codent pour les lieux de l'espace se réactivent immédiatement, avec une telle précision que l'on parvient à décoder quels endroits l'animal est en train d'explorer mentalement. Souvent, les décharges oniriques se déroulent plus vite que la réalité, parfois même en ordre inverse. Cette compression temporelle pourrait permettre au cerveau de traiter des informations dispersées dans le temps comme un seul épisode : accélérée, une séquence temporelle se transforme en une carte spatiale de neurones activés ou inhibés, qui permet la détection de régularités cachées, inaccessibles aux mécanisme normaux de l'apprentissage diurne. Quel qu'en soit le mécanisme ultime, il est clair que le sommeil est une période d'intense activité inconsciente qui consolide la mémoire et parfois, dans l'obscurité de la nuit, jette soudain la lumière sur des problèmes demeurés insolubles.

Auteur: Dehaene Stanislas

Info: Le code de la conscience

[ songes ] [ sciences ]

 

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biographie

Je ne m’intéresse pas à l’enfance de Spinoza. Sans doute parce qu’il me semble qu’il n’a pas eu d’enfance, petit garçon sérieux trop vite devenu un adolescent révolté qui ne supporte plus l’enseignement de l’Ecole talmudique ou plutôt qui a hâte d’en appliquer la méthode de lecture à d’autres choses qu’à l’absurdité des Ecritures Saintes, qui refuse tous les compromis, qui n’éprouve plus pour ses vieux parents qu’une affection condescendante et ne s’est jamais entendu avec ses sœurs – quelle rancœur d’ailleurs chez ces dernières lorsqu’à la mort du père elles se sentent autorisées par la loi rabbinique à refuser à Spinoza d’avoir part à son héritage ! Elle ne s’explique que par la jalousie d’avoir vu ce gamin trop précoce être le favori du père.
L’enfance n’a d’autre intérêt que celui que lui accorde l’homme mûr à la recherche de ses racines, de l’origine de ses angoisses et de ses désirs. Elle n’a visiblement aucune valeur aux yeux de Spinoza, comme s’il ne naissait en vérité que lorsqu’il naissait à la vérité et donnait congé aux rêveries, aux songes, aux mensonges qui avaient peuplé les premières années de sa vie.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 25

[ jeunesse ] [ insignifiante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

psychologie comparée

[…] étant donné les opinions qu’il avait adoptées, Jung fut contraint de renoncer au processus technique d’analyse des rêves, pour en revenir à la pratique plus ancienne qui consiste à les déchiffrer. Car on ne peut guère nier que le succès de la psychologie des rêves élaborée par Jung repose sur sa conviction que les rêves tendent à l’anticipation et qu’ils peuvent lire l’avenir tout aussi bien que le présent. Or, l’essentiel de la théorie de Freud, est que le travail onirique en tant que tel, n’accomplit aucune opération intellectuelle quelle qu’elle soit. Le travail onirique consiste en l’utilisation de divers mécanismes ayant par sommation l’effet de déformer les pensées latentes du rêve au point qu’elles puissent franchir la censure onirique sous la forme déguisée qui apparaît dans le contenu manifeste du rêve. […] l’élaboration secondaire […] réorganise le contenu manifeste disloqué, le revernit et souvent sinon toujours, lui redonne l’apparence d’une pensée construite. Les élaborations secondaires sont avant tout des " retouches " destinées à camoufler tout échec du travail onirique à masquer les pulsions du rêveur qui pourraient être gênantes et provoquer des conflits. Et comme elles se produisent au moment du réveil, elles disposent pratiquement de toute la gamme des opérations intellectuelles.

Auteur: Glover Edward

Info: Dans "Freud ou Jung ?", trad. Lucy Jones, P.U.F., Paris, 1954, page 87

[ interprétation ] [ songes ] [ différences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson