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velléités

Il pensa très généralement aux désirs et aux idées que l’on contemple sans les mettre en pratique, il pensa aux pulsions qui, privées d’expression, sèchent et se dissipent sèches, songea que d’une certaine manière cela avait un rapport avec lui, avec les circonstances et avec ce qui, si cette éreintante ultime orgie à laquelle il se préparait ne résolvait pas le problème, devait être sûrement appelé son problème, mais il n’eut pas le temps de concevoir en quoi l’image de pulsions desséchées se dissipant par dessiccation se rapportait à lui ou à l’insecte, qui était rerentré dans le trou du support anguleux, parce que, à ce moment précis, son téléphone et le buzzer de l’interphone retentirent simultanément, si sonores, si cruels, si abrupts qu’ils percèrent un petit trou dans le grand ballon de silence coloré à l’intérieur duquel il attendait assis, et il alla d’abord vers la console téléphonique, puis vers le bouton de l’interphone, puis tenta plus ou moins d’aller vers les deux à la fois, si bien qu’il demeura planté, jambes écartées bras en croix comme si quelque chose avait été jeté, écrabouillé et enseveli entre les deux sonorités, la tête vide de toute pensée.

Auteur: Wallace David Foster

Info: L'infinie comédie

[ rêverie ]

 

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lutte vaine

En arriver à ne plus apprécier que le silence, c’est réaliser l’expression essentielle du fait de vivre en marge de la vie. Chez les grands solitaires et les fondateurs de religions, l’éloge du silence a des racines bien plus profondes qu’on ne l’imagine. Il faut pour cela que la présence des hommes vous ait exaspéré, que la complexité des problèmes vous ait dégoûté au point que vous ne vous intéressiez plus qu’au silence et à ses cris.



La lassitude porte à un amour illimité du silence, car elle prive les mots de leur signification pour en faire des sonorités vides ; les concepts se diluent, la puissance des expressions s’atténue, toute parole dite ou entendue repousse, stérile. Tout ce qui part vers l’extérieur, ou qui en vient, reste un murmure monocorde et lointain, incapable d’éveiller l’intérêt ou la curiosité. Il vous semble alors inutile de donner votre avis, de prendre position ou d’impressionner quiconque ; les bruits auxquels vous avez renoncé s’ajoutent au tourment de votre âme. Au moment de la solution suprême, après avoir déployé une énergie folle à résoudre tous les problèmes, et affronté le vertige des cimes, vous trouvez dans le silence la seule réalité, l’unique forme d’expression.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Sur les cimes du désespoir

[ vérité ] [ apophatique ] [ libérateur ]

 
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maman-enfant

On ne peut pas dire que, pour augmenter l’attachement du petit, il suffit de satisfaire ses besoins. Au contraire même, c’est l’apaisement d’une souffrance qui augmente l’attachement et non pas la satisfaction d’un plaisir. Ce qui revient à dire que, pour éprouver le bonheur d’aimer, il faut auparavant avoir souffert d’une perte affective. ...Un être vivant qui ne souffrirait ne de douleur physique ni du chagrin d’un manque n’aurait aucune raison de s’attacher ! ...Par bonheur, un bébé humain souffre dès sa naissance. Quand il quitte l’eau du milieu amniotique qui était chauffé à 37° C, il a froid, il sèche, il est brutalisé par la nouvelle sensorialité qui l’entoure. La lumière l’éblouit, les sons ne sont plus filtrés, on le cogne en le prenant puisqu’il ne baigne plus dans la suspension hydrostatique utérine, et il souffre dans sa poitrine lorsque ses poumons se déplissent pour respirer. C’est alors que surgit une énorme enveloppe sensorielle qu’on appelle ‘mère‘. Elle le réchauffe, l’entoure d’odeurs, de touchers et de sonorités qu’il reconnaît puisqu’il les avait déjà perçues avant sa naissance. Sauvé ! Désormais, chaque fois qu’il devra endurer un petit malheur, le bébé sait que le même objet sensoriel surviendra, lui permettant ainsi d’apprendre à espérer.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: De chair et d'âme

[ nouveau-né ]

 

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jazz

Puis, avec l'introspectif Evans au piano, le sextuor enregistre "So What", qui sera en ouverture de l'album, avec un prélude éthéré à la basse et au piano pour commencer. Et puis Cobb frappe un coup de cymbale juste au moment où Davis entame son solo, et s'attend à ce que le trompettiste demande qu'on enregistre une autre prise.

"J'ai pensé avoir fait une erreur parce que j'avais frappé la cymbale trop fort... mais ça fonctionne parce qu'elle résonne bien et disparait petit à petit".

Davis n'a rien arrêté, pour se lancer dans l'un des solos les plus mémorables de l'histoire du jazz - lyrique et retenu, utilisant l'espace pour développer le drame,  sa trompette exprimant quelque chose d'un peu déchirant, qui vous embarque.

"J'ai toujours aimé la trompette de Miles parce qu'elle sonnait comme une âme. Il pouvait vous pénétrer avec sa belle sonorité pure", a déclaré Cobb, 80 ans, interviewé lors d'un déjeuner dans un restaurant de l'Upper West Side de Manhattan.

"Il essayait de créer une ambiance et il y parvenait. ... J'ai entendu beaucoup de gens dire que probablement beaucoup de bébés ont été concus grâce à cette musique qui jouait en arrière-plan."

Auteur: Hobbs Jeff

Info: https://www.masslive.com/entertainment/2009/10/kind_of_blue_at_50_behind_mile.html

[ batterie ]

 

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naitre

On ne peut pas dire que, pour augmenter l’attachement du petit, il suffit de satisfaire ses besoins. Au contraire même, c’est l’apaisement d’une souffrance qui augmente l’attachement et non pas la satisfaction d’un plaisir. Ce qui revient à dire que, pour éprouver le bonheur d’aimer, il faut auparavant avoir souffert d’une perte affective. ...Un être vivant qui ne souffrirait ne de douleur physique ni du chagrin d’un manque n’aurait aucune raison de s’attacher ! ...Par bonheur, un bébé humain souffre dès sa naissance. Quand il quitte l’eau du milieu amniotique qui était chauffé à 37° C, il a froid, il sèche, il est brutalisé par la nouvelle sensorialité qui l’entoure. La lumière l’éblouit, les sons ne sont plus filtrés, on le cogne en le prenant puisqu’il ne baigne plus dans la suspension hydrostatique utérine, et il souffre dans sa poitrine lorsque ses poumons se déplissent pour respirer. C’est alors que surgit une énorme enveloppe sensorielle qu’on appelle ‘mère ‘. Elle le réchauffe, l’entoure d’odeurs, de touchers et de sonorités qu’il reconnaît puisqu’il les avait déjà perçues avant sa naissance. Sauvé ! Désormais, chaque fois qu’il devra endurer un petit malheur, le bébé sait que le même objet sensoriel surviendra, lui permettant ainsi d’apprendre à espérer.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: De chair et d'âme

[ endurer ]

 
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sonorités

Il y a quelque ironie dans le fait d'écrire un livre sur ce que nos ancêtres connaissaient intuitivement, qui devait être un élément fondamental de la trame de leur vie et n'exigeait, aucune explication. Les premiers hommes entretenaient sans doute une relation intime avec leurs paysages sonores; ils avaient probablement appris à "lire" la biophonie pour en tirer des informations essentielles. Leur musique devait être une conversion complexe, sur plusieurs niveaux, des sons environnants, ceux de l'ensemble de la vie animale et du monde inanimé.

Notre musique reflète toujours les influences de notre milieu social, de notre éducation, de notre culture et des rapports à notre environnement physique. Pourtant, lorsque les compositeurs des trois derniers siècles ont fait valoir que leurs œuvres étaient inspirées par la nature, elles ne reflétaient en réalité que leur version idéalisée de celle-ci. Elle consistait pour l'essentiel en voix isolées, susceptibles d'être intégrées à leurs compositions de manière prédéterminée, mais ce n'étaient que de faibles échos de la nature. Comment notre musique a-t-elle pu se couper autant du monde naturel? Y a-t-il aujourd'hui quelqu'un capable de faire une musique traduisant nos liens ancestraux avec lui? À quoi notre musique ressemblerait-elle si nous pouvions exploiter toute l'expérience, toutes les techniques en notre possession et savions nous remettre en prise avec le règne animal, ne serait-ce que brièvement?

Auteur: Krause Bernie

Info: Le grand orchestre animal : Célébrer la symphonie de la nature

[ homme-animal ] [ question ] [ résonances ]

 

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écoute

EXTASE MUSICALE
Je sens que je perds de la matière, que mes résistances physiques tombent et que je me dissous dans l'harmonie et la montée des mélodies intérieures. Une sensation diffuse, un sentiment ineffable me réduisent à une somme indéterminée de vibrations, de résonnances intimes et de sonorités envoutantes.
Tout ce que j'ai cru singulier en moi, isolé dans la solitude matérielle, fixé dans une consistance physique et déterminé par une structure rigide, semble s'être résolu dans un rythme d'une fascination séduisante et d'une fluidité insaisissable. Comment pourrais-je décrire avec des mots la façon dont les mélodies se déploient, et celle qu'à mon corps de vibrer, intégré à la vibration universelle, évoluant dans des sinuosités fascinantes dont l'irréalité aérienne me transporte ? Dans les moments de musicalisation intérieure je perdais le goût des matérialités pesantes, je perdais ma substance minérale, cette pétrification qui me reliait à une fatalité cosmique, et je m'élançais dans l'espace, bercé de mirages, oublieux de leur illusion, et de rêves indifférent à leur réalité. Nul ne comprendra le sortilège irrésistible des mélodies intérieures, nul ne ressentira l'exaltation et la béatitude s'il ne se réjouit pas de cette irréalité et n'aime le rêve plus que l'évidence. L'état musical n'est pas une illusion parce qu'aucune illusion ne peut donner ni certitude d'une telle ampleur, ni sensation organique d'absolu, de vécu incomparable, significative par elle-même et expressive dans son essence.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Le livre des leurres

[ fuite ] [ onirisme ] [ musique ]

 

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yogisme

Le Nada Yoga est une pratique de concentration connue de l'hindouisme aussi bien que du Bouddhisme qui consiste à fixer l'attention sur un son que l'on peut entendre à l'intérieur des oreilles et de la tête.
Ce qui caractérise ce son est qu'il augmente d'intensité en fonction du degré de concentration du méditant.
Dans le Shurangama Sutra, essentiel dans la tradition du Bouddhisme mahāyāna chinois, Avalokiteśvara déclare qu'il a atteint l'illumination grâce à la concentration sur le subtil son intérieur. Le Bouddha félicite alors Avalokiteshvara et déclare que ce moyen est la suprême voie de l'Éveil.
Ce son est également connu en Inde et a été utilisé largement par le mouvement des Radha Soami (en).
Il y est fait référence dans le traité sur le yoga intitulé Hatha Yoga Pradipika :
"Cette sonorité qui est le Son primordial d'où découle toute la Création est perçue comme une vibration sonore à l'intérieur du Sushumnâ. Pour l'écouter, il faut adopter une mudra spéciale. Les phases de l'écoute du son sont liées aux étapes de la remontée de la Kundalinî."
En Occident, Edouard Salim Michael a consacré plusieurs chapitres de son premier ouvrage La voie de la vigilance intérieure au Nada Yoga. Ce support de concentration est également enseigné par le vénérable Ajahn Sumedho de la tradition des moines de la forêt du Bouddhisme theravāda qui y fait référence notamment dans son ouvrage The Sound of Silence.

Auteur: Internet

Info: Wikipedia

[ acouphène ]

 
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science-fiction

- Je vais vous éclairer gratis sur le mode de communication des Wankh. C'est un peuple particulier, absolument unique. Leur cerveau fonctionne par impulsions. Ils voient en impulsions, pensent en impulsions. Pour parler, ils s'expriment par des impulsions, des sonorités formées d'un grand nombre de vibrations qui concourent toutes à faire une phrase. Chaque idéogramme correspond à une harmonique, c'est-à-dire une unité de signification. Aussi, le déchiffrement du wankh est-il affaire de divination autant que de logique. Il faut traduire un idéogramme par un élément signifiant complet. Les Hommes-Wankh eux-mêmes hésitent parfois. Bon... Passons à votre document. Laissez-moi regarder. La première harmonique... hem ! Remarquez cette crête. Elle représente généralement une équivalence, une identité. Un carré ayant cet aspect, ombré à droite, peut vouloir dire "vérité" ou "perception vérifiée" ou "situation" ou, peut-être, "état actuel du cosmos". Quant à ces signes... je ne sais pas. Ces hachures... ce doit être une personne qui parle. Comme elles sont en bas, l'accord est dans les graves. Il semblerait que... oui, ce petit crochet indique une volonté positive. Ces symboles... hem ! Ce sont des organisateurs qui précisent l'ordre et soulignent les autres éléments. Mais je ne les comprends pas. Je peux seulement deviner le sens global. Quelque chose comme : "Je tiens à signaler que les conditions sont "identiques" ou "inchangées". Ou bien : "Une personne tient à spécifier que le cosmos est stable". Quelque chose dans ce genre. Êtes-vous sûrs qu'il s'agit bien de renseignements concernant un trésor caché ?

Auteur: Vance Jack

Info: Le Cycle de Tschai, n°2 : le Wankh

[ communication ]

 

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humour

Il y a une chose que j'aime chez les Polonais : leur langue. Le polonais, quand il est parlé par des gens intelligents, me met en extase. Sonorité d'une langue qui porte en elle de singulières images où affleure toujours une pelouse verdoyante finement piquetée dans laquelle frelons et serpents tiennent une grande place. Je me souviens de ces jours lointains quand Stanley m'invitait à rendre visite à ses proches ; il me faisait porter un petit rouleau de musique car il voulait me présenter à ces riches parents. Je me souviens bien de cette atmosphère car en présence de ces Polonais à la langue bien pendue, trop polis, prétentieux et complètement bidons, je me sentais toujours misérablement mal à l'aise. Mais lorsqu'ils parlaient entre eux, parfois en français, parfois en polonais, je m'asseyais et les observais avec fascination. Ils faisaient d'étranges grimaces polonaises, tout à fait différentes de celles de nos parents, qui étaient de stupides barbares au fond. Les Polonais faisaient penser à des serpents debout équipés de colliers de frelons. Je ne savais jamais de quoi ils parlaient, mais j'avais toujours l'impression qu'ils assassinaient poliment quelqu'un. Tous équipés de sabres et de larges épées qu'ils tenaient entre leurs dents ou férocement brandies dans quelque charge tonitruante. Ils ne s'écartaient jamais du chemin, et donc écrasaient femmes et enfants, les transperçant de longues piques ornées de fanions rouge sang. Tout cela, bien sûr, dans le salon autour d'un verre de thé, les hommes portant des gants couleur beurre, les femmes agitant leurs ridicules  lorgnons. Les femmes étaient toujours d'une merveilleues beauté, du type blonde houri ramassée il y a des siècles lors des croisades. Elles sifflaient leurs longs mots polychromes grâce à de minuscules bouches sensuelles, aux lèvres douces comme des géraniums. Ces furieuses excursions entre vipères et pétales de rose produisaient une sorte de musique enivrante, genre de biniou à cordes d'acier capable de produire et restituer des sons inhabituels, comme des sanglots et des jets d'eau.

Auteur: Miller Henry

Info: Sexus

[ incompréhensible idiome ] [ mondanités ] [ terminologie étrangère ]

 

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