Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 4
Temps de recherche: 0.0421s

conflit philosophique

Toutes ces absurdités seraient encore tolérables si vous adoriez un Dieu infini et éternel et non pas celui que Châtillon, dans la ville appelée Tienen en flamand, a donné impunément à manger à ses chevaux. Et c’est moi que vous plaignez, malheureux ! Et c’est ma philosophie que vous n’avez jamais vue de près que vous traitez de chimères ? Jeune égaré, qui donc a pu vous fasciner au point de vous faire croire que vous avez avalé l’Etre suprême et éternel, et que vous le possédez dans vos entrailles ?

Auteur: Spinoza Baruch

Info: Réponse à Albert Burgh lui annonçant sa conversion au catholicisme et le rejet du spinozisme.

[ sortir de ses gonds ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

concept psychanalytique

L’inconscient, dans toute sa radicalité, c’est le phénomène inaccessible, et non pas le mécanisme objectif qui règle mon expérience phénoménale. [...] On obtient donc un rapport qui subvertit entièrement l’idée classique du sujet comme lieu de l’expérience de soi et de l’intériorité : un rapport "impossible" entre un sujet vide, non phénoménal, et un phénomène qui reste inaccessible au sujet.

Le lethe* ultime n’est donc pas l’abîme vertigineux des entités en deçà de la Clairière au sein de laquelle elles apparaissent, mais le phenomenon lui-même dans toute sa radicalité, à savoir, le schéma qui détermine la manière dont les choses nous apparaissent. Ce scénario, littéralement, "dérange", fait sortir de ses gonds l’ "ordre des choses" : il distord notre rapport au monde en lui imposant la violence d’une perspective donnée.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, page 125. *Oubli

[ défini ] [ coordonnées du référentiel subjectif ] [ anti cliché ] [ coupure ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

réel-symbolique-imaginaire

[...] qu’y a-t-il en premier, le signifiant ou une impasse dans le Réel ? Parfois, Lacan présente comme un fait premier la colonisation traumatique du corps vivant par un Ordre symbolique parasite : c’est l’intervention du symbolique qui fait dérailler et sortir de ses gonds la mécanique bien équilibrée de l’organisme naturel, en transformant les instincts naturels en pulsions monstrueuses qui ne peuvent jamais être pleinement satisfaites puisqu’elles sont condamnées au retour éternel et à une immortalité obscène. Ailleurs et à d’autres moments, sur un mode plus mythico-spéculatif, Lacan semble être à la recherche d’une sorte d’excès ou de déséquilibre naturel, d’un mauvais fonctionnement ou d’un déraillement monstrueux ; il conçoit alors l’Ordre symbolique comme une in(ter)vention secondaire destinée à "civiliser" cet excès monstrueux et à résoudre son impasse. Il est tentant de soutenir que c’est ici, entre ces deux versions, que se trace la ligne de partage entre matérialisme et idéalisme : la primauté de l’Ordre symbolique est clairement idéaliste, ce n’est en dernier ressort qu’une nouvelle version de l’intervention divine dans l’ordre de la nature ; alors que la deuxième version – l’apparition de l’Ordre symbolique comme réponse à un excès monstrueux dans le Réel – est la seule solution vraiment matérialiste.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 133-134

[ oscillation ] [ langage ]

 
Mis dans la chaine
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

dialogue

- "Et toi, comme toujours, tu penses que le monde est devenu idiot, dit-elle.
- Non, le monde est idiot depuis l'origine, ce n'est pas ça. Ce qui se passe, c'est que je ne suis pas d'accord avec l'opinion que la majorité des gens a de Van Tysch.
- Laquelle ?
- Que c'est un génie.
- C'en est un.
- Excuse-moi, Van Tysch est un malin, ce n'est pas la même chose. Mon frère dit que l'art hyperdramatique a été créé par Tanagorsky, Kalima et Buncher au début des années soixante-dix. Eux, c'étaient vraiment des artistes, mais ça ne leur a pas rapporté un radis. Alors Van Tysch est arrivé, il avait hérité dans sa jeunesse une fortune d'une sorte d'oncle d'Amérique, il a inventé un système de vente et d'achat des tableaux, créé une Fondation pour gérer ses oeuvres et a veillé à s'en mettre plein les poches avec l'hyperdramatisme. Quelle bonne affaire, putain.
- Tu penses que ce n'est pas bien ?"
Elle faisait preuve d'une tranquillité insupportable. Habituée à se maîtriser, elle utilisait cette maîtrise comme un avantage par rapport à lui. Jorge avait beaucoup de difficultés à la faire sortir de ses gonds, parce que la patience d'un modèle est infinie.
- "Ce que je pense, c'est que c'est du business, pas de l'art. Même si, à bien y réfléchir, n'est-ce pas ton cher Van Tysch qui a sorti cette connerie : "L'art, c'est de l'argent" ?
- Et il avait raison.
- Il avait raison ? Rembrandt est un génie parce que ses tableaux valent aujourd'hui des millions de dollars ?
- Non mais si les tableaux de Rembrandt ne valaient pas aujourd'hui des millions de dollars, qui cela intéresserait-il, que ce soit un génie ?" ... [...]

Auteur: Somoza José Carlos

Info: Clara et la pénombre

[ beaux-arts ] [ opportunisme ] [ commerce ]

 

Commentaires: 0