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philosophie pratique

Tout ce qui nous arrive de déplaisant dans la vie -les situations ridicules où nous nous trouvons, nos mauvaises actions, nos manquements à l'une ou l'autre vertu-, tout cela doit être considéré comme de simples accidents extérieurs, incapables d'atteindre la substance de notre âme. Traitons-les comme des rages de dents ou des cors aux pieds de la vie elle-même, comme des choses gênantes, extérieures quoique situées en nous, et dont ne doit souffrir que notre existence organique, ou se soucier seulement les éléments vitaux en nous (...)

La vie doit être, pour les meilleurs, un rêve qui se refuse aux confrontations.

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info:

[ détachement ] [ stoïcisme ] [ indifférence ]

 

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écologie

En résumé, nous pouvons dire aujourd'hui que l'homme est bien trop adroit pour arriver à survivre sans sagesse. Personne ne travaille vraiment pour la paix, à moins de travailler d'abord pour un retour à la sagesse. Affirmer que "ce qui est laid est utile et ce qui est beau ne l'est point" (Keynes) est l'antithèse de la sagesse. Espérer pouvoir retarder la recherche de la bonté et de la vertu jusqu'à l'accession à la prospérité universelle et, par la seule poursuite de la richesse, sans se soucier des questions spirituelles et morales, vouloir instaurer la paix sur la terre, n'est ni réaliste, ni scientifique, ni rationnel.

Auteur: Schumacher Ernst Friedrich

Info: Small is beautiful

[ morale ] [ bon sens ]

 

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athéisme

Vous me demandez des vers pour votre petit volume, des vers sur la nature, n’est-ce pas ? Sur les bois, les grands chênes, la verdure, les insectes, - le soleil sans doute ? Mais, vous savez bien que je suis incapable de m’attendrir sur les végétaux et que mon âme est rebelle à cette singulière religion nouvelle qui aura toujours, ce me semble, pour tout être spirituel, je ne sais quoi de shocking. Je ne croirai jamais que l’âme des dieux habite les plantes, et quand bien même elle y habiterait, je m’en soucierais médiocrement, et considérerais la mienne comme d’un bien plus haut prix que celle des légumes sanctifiés. 

Auteur: Baudelaire Charles

Info:

[ homme-nature ] [ égocentrisme ] [ pragmatisme ]

 
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sauver les apparences

C’est en effet une consommation ostentatoire qui s’adresse d’abord à ceux qui sont socialement proches : c’est à la famille, aux amis, aux voisins que l’on veut montrer que l’on n’est pas tombé tout en bas de l’échelle. Sans doute les gens “au-dessus” y trouveront-ils quelque chose à redire, à commencer par les conseillers et travailleurs sociaux, mais ceux-là sont si loin et si difficiles à satisfaire qu’il y aurait peu de sens à se soucier de leur avis et à se protéger de leur stigmatisation. Tandis qu’éviter que son enfant ne soit moqué par ses camarades de classe à cause de ses vêtements “de pauvre” mérite bien des sacrifices. 

Auteur: Colombi Denis

Info: Où va l'argent des pauvres, p. 105

[ cache-misère ] [ psycho-sociologie ] [ pauvreté ] [ trauma ]

 

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comportement au quotidien

Jung avait un côté rabelaisien qui déroutait passablement son entourage. De Toni et Emma à ses enfants et petits-enfants, tout le monde éprouvait une certaine répulsion devant sa façon de se tenir à table, surtout au petit-déjeuner. Tous les jours, il prenait des œufs à la coque qu’il mélangeait dans son bol avec du pain en se pourléchant avant d’aspirer le tout bruyamment, sans même se soucier de mettre une serviette. Emma détournait les yeux et faisait comme si elle ne voyait rien, et les enfants mouraient d’envie de demander à leur père d’enlever les croûtes jaunes restées collées à sa moustache ou à son menton, mais bien sûr personne n’osait ouvrir la bouche.

Auteur: Bair Deirdre

Info: Dans "Jung", trad. de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, éd. Flammarion, Paris, 2007, page 482

[ repas ] [ anecdote ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nourriture

Plusieurs femmes ont apporté de chez elles des casseroles de soupe. On m'explique qu'en Toscane une soupe est souvent servie en début de repas, que ce soit au déjeuner ou au dîner. Personne ne semble se soucier que cela refroidisse, pendant que nous dévorons les pici. J'apprends alors qu'on déguste ici le potage à la température de la pièce, agrémenté d'un filet d'huile d'olive et d'une pincée de pecorino, du fromage de brebis râpé. "Le goût est meilleur quando la minestra è servita tiepida, me dit Floriana, qui est assise en face de moi. Les gens veulent toujours que ce soit servi très chaud, mais ils se brûlent le palais et perdent le véritable goût. Tiède, c'est mieux."

Auteur: De Blasi Marlena

Info: Mille jours en Toscane

[ dégustation ]

 

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confession

A vingt ans, je me croyais passionné : on se passionne à cet âge-là. Mais maintenant, quand j'en viens à me considérer franchement, je constate que je fais vraiment partie de ceux qui n'ont jamais eu de sentiments profonds ni de volonté ferme. Tout m'est profondément indifférent. J'essaie parfois de me déprimer en pensant que le monde est une fosse à rat, que les hommes sont de dégénérés singes pathétiques dont les idéaux laborieusement fabriqués sont des absurdités et ne trouvent aucune rime dans la réalité, que toute la vie n'est qu'une mauvaise blague qui met du temps à se terminer. Mais ça ne me contrarie pas. Je m'en fiche. C'est déplorable. Il faut s'en soucier. Les personnes de qualité s'en soucient.

Auteur: Huxley Aldous

Info: Crome Yellow

[ auto-évaluation ] [ regret ]

 

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homme-animal

Dans l'histoire de l'Eglise catholique, si l'on excepte quelques mystiques comme saint François d'Assise, on assiste à un désintérêt profond pour la condition animale. Quand on sacrifiait des animaux au temple, la bête était unie à l'homme et à Dieu dans une relation triangulaire très porteuse de sens. On immolait les animaux, mais ils étaient l'objet de respect... Or, à partir du moment où le Christ s'offre comme la brebis du sacrifice, il n'y a plus lieu de se soucier des animaux en chair et en os, ils n'existent plus que sur le mode de l'allégorie. Saint Augustin assurait même que les animaux ne peuvent pas souffrir puisqu'ils n'ont pas commis le péché originel. Les animaux machines de Descartes s'inscrivent dans cette trace.

Auteur: Fontenay Élisabeth de

Info:

[ interaction ] [ religion ] [ historique ]

 

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précipitation

7h50. J'entrepris de dévaler les quatorze étages plus véloce qu'un livreur de restaurant chinois.. Arrivé au quatrième, je remarquai que la porte palière de la cage d'ascenseur était ouverte et la cabine immobilisée entre le quatrième et le cinquième étage. Deux jambes pendaient dans le vide, un des pieds avait perdu sa chaussure. Tandis que je me demandais si l'homme était mort, plusieurs résidents des étages supérieurs descendirent l'escalier à toute allure, me bousculant au passage. (...)

Comment pouvaient-ils se soucier aussi peu de ce pauvre homme qui en cet instant, luttait peut-être contre la mort ? Remarquez, je ne pouvais moi-même faire grand chose pour lui. Je regardais ma montre. Huit heures pile ! Merde, j'étais à présent carrément en retard !

Auteur: Kim Young-Ha

Info: Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ? et autres nouvelles

[ vitesse ] [ stress ] [ flux tendu ]

 

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nord-sud

Juché sur son vélo et enveloppé dans un horrible poncho protecteur, le Néerlandais va son chemin sans se soucier des autres, tout en respectant scrupuleusement les règles pour éviter accidents et conflits. La culture calviniste clef de voûte de cette société de liberté, de confiance et d'indifférence organisées, ne pouvait trouver meilleur terreau pour s'implanter. Voilà ce que j'avais appris d'eux : chacun est libre d'être ce qu'il est, de désirer ce qu'il désire, de vivre comme il l'entend, à condition de ne pas nuire à la tranquillité d'autrui et à l'équilibre général. Un principe de vie à l'exact opposé de la culture persane, où dresser des barrières, se mêler de la vie des autres et enfreindre les lois est aussi naturel que la respiration. Mais aussi en décalage avec la rigidité judéo-chrétienne de la culture française, où le verbe entrave sans cesse l'action.

Auteur: Négar Djavadi

Info: Désorientale

[ comparaison ] [ gaulois bavards ]

 

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