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Je cherchais une parole, j'entendis une voix...
J'étais en quête de la parole. Cette parole que j'avais employée à tour de bras, dépensée sans compter, soufflée dans des bulles de savon, dilapidée ; cette première phrase qui marquerait le début de l'histoire et la ferait s'acheminer jusqu'à son terme. La phrase impossible à mettre par écrit, qui se dissout dans la légèreté vaporeuse de la pensée au moment précis où je crois la saisir... La parole perdue...
Mais j'entendis cette voix, j'oubliais la parole et suivis le cri.

Auteur: Oya Baydar

Info: Parole perdue

[ son ] [ incarnation ]

 

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poème

Morte pour la Beauté - je venais à peine
D'être ajustée dans la Tombe
Qu'on a couché quelqu'un mort pour la Vérité
Dans une Chambre voisine -

"Tombée pour quoi ?" m'a-t-il soufflé
"Pour la Beauté", ai-je répondu -
"Moi - pour la Vérité - Les Deux sont Un -
"Nous sommes Frères", a-t-Il dit -

Ainsi, comme des Parents, un Soir réunis -
Nous avons papoté d'une Chambre à l'autre -
Jusqu'à ce que la Mousse ait atteint nos lèvres -
Et recouvert - nos noms -.

Auteur: Dickinson Emily

Info: Lieu-dit, l'éternité : Poèmes choisis

[ tombe ] [ dialogue ]

 

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pensée-de-femme

J'ai écrit la première phrase (...) mais je me suis tout de suite arrêtée. A moins que ce ne soit ma mère qui m'ait arrêtée. Je l'entendais insister pour dire elle-même son histoire. Elle ne voulait pas de ma voix; elle voulait sentir les battements de son coeur, ses angoisses et ses rires, ses rêves et ses cauchemars. Elle voulait revenir au commencement avec sa propre voix. Elle était si heureuse de pouvoir enfin être la narratrice...
C'est ma mère qui a écrit ce livre. C'est elle qui a déployé ses ailes pour prendre son vol. J'ai juste soufflé le vent qui l'a emportée dans ce long voyage.

Auteur: Hanan el-Cheikh

Info: Toute une histoire, extrait p.331, clôturant le récit

[ littérature ] [ écriture ] [ filiation ]

 

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excipit

J'ai écrit la première phrase (...) mais je me suis tout de suite arrêtée. A moins que ce ne soit ma mère qui m'ait arrêtée. Je l'entendais insister pour dire elle-même son histoire. Elle ne voulait pas de ma voix; elle voulait sentir les battements de son coeur, ses angoisses et ses rires, ses rêves et ses cauchemars. Elle voulait revenir au commencement avec sa propre voix. Elle était si heureuse de pouvoir enfin être la narratrice...

C'est ma mère qui a écrit ce livre. C'est elle qui a déployé ses ailes pour prendre son vol. J'ai juste soufflé le vent qui l'a emportée dans ce long voyage.

Auteur: Hanan el-Cheikh

Info: Toute une histoire, p. 331, dernières lignes du texte

[ dénouement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lucidité

L'ironiste fait semblant de jouer le jeu de son ennemi, parle son langage, rit bruyamment de ses bons mots, surenchérit en toute occasion sur sa sagesse soufflée, ses ridicules et ses manies. Voilà décidément le grand art et la suprême liberté, la plus intelligente, la plus diabolique, la plus téméraire aussi. La conscience ironique dit non à son propre idéal, puis nie cette négation. Deux négations s'annulent, disent les grammaires : mais - ce que les grammaires ne nous disent pas - l'affirmation ainsi obtenue rend un tout autre son que celle qui s'installe du premier coup, sans passer par le purgatoire de l'antithèse. La ligne droite n'est pas si courte que cela et le temps perdu est quelquefois le mieux employé.

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info: Philosophie morale, Mille&1 Pages Flammarion 1998 p.76

[ railleur ] [ satiriste ]

 

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jazz

Alors que Charlie Parker arrivait au bout du bout de sa vie aprés tous les excès possibles, Nica, très inquiète, demanda à son médecin personnel de venir l'ausculter. Un fois arrivé il demanda au sax alto  :

- Monsieur Parker, avez-vous déjà pris des drogues ?

Bird le regarda calmement, et, de sa voix fatiguée, soufflée, qui gommait les articulations : 

- A l'occasion, un petit peu de cherry avant le dîner.

Quelques jours plus tard il décédait chez la même Pannonica de Koenigswarter, héritière Rotschild, grande bienfaitrice des be-boppers avant-gardistes de l'époque.

Bird en était à un tel point que le dernier endroit où il pouvait trouver refuge était chez elle. En l'examinant après sa mort le médecin estima qu'il était proche de la soixantaine. Il avait 35 ans.

Auteur: Internet

Info: compil MG

[ anecdote ] [ musique ] [ liberté ] [ junkie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Helvétie

Et puis il y eut ce lundi 9 mars 2009, nous étions au plus fort de la crise, les bourses américaines crevaient le plancher jour après jour, les gourous financiers commençaient à ne plus savoir quoi faire ni quelle attitude adopter, au delà de la panique. Vint cette rumeur sur la chute de l'UBS. Je reçus moi-même deux appels d'amis étrangers qui avaient un peu d'argent en Suisse dans cette banque et qui voulaient que je les rassure... Un climat d'incertitude totale comme je n'avais jamais vu. Très impressionnant. Il est probable que si la banque avait chuté ce jour là, aurait soufflé un vent destructeur inimaginable sur les bourses terrestres. Bref pendant environ quarante huit heures le monde financier resta focalisé sur la Suisse. J'ai tendance à penser que jamais notre pays ne pesa si fort dans le fragile équilibre mondial. Depuis, le Dow et le Nasdaq remontent sans débander. A suivre.

Auteur: Mg

Info: 16 mars 09

 

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linguistique

Une des choses qui m’ont le plus frappé quand j’étais en Amérique, c’est ma rencontre, tout à fait intentionnelle de ma part, avec Chomsky. J’en ai été à proprement parler soufflé. Je le lui ai dit. Ce qui m’a soufflé est l’idée du langage dont je me suis rendu compte qu’elle était la sienne. Je ne peux pas dire qu’elle soit d’aucune façon réfutable, puisque c’est l’idée la plus commune. Qu’il l’ait à mon oreille affirmée m’a fait aussitôt sentir toute la distance où je suis de lui. Cette idée, idée commune donc, et qui me paraît précaire, part de la considération du corps conçu comme pourvu d’organes. Dans cette conception, l’organe est un outil, outil de prise, d’appréhension, et il n’y a aucune objection de principe à ce que l’outil s’appréhende lui-même comme tel. Ainsi, Chomsky peut bien considérer le langage comme déterminé par un fait génétique. En d’autres termes, a-t-il dit devant moi, le langage est lui-même un organe. 

Auteur: Lacan Jacques

Info:

[ transparence ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

superstition

J'avais dit en mon for intérieur: Si tu me fais retrouver la balle, je jure que je dirai non à chaque fois que Mihai m'invitera à aller jeter des pierres sur la cloche de l'Eglise Noire, même si c'est la plus grande de toute la Roumanie. Et je ne parlerai plus jamais de ce que tu sais avec Vior. Et quand il me dira "regarde", moi je m'en irai. Je le jure. J'avais fait quatre fois le signe de croix, pour que ça marche mieux. Puis je m'étais allongé sur le sol, en posant ma joue sur le carrelage humide, et j'avais fermé un oeil. La silhouette évanescente de la balle m'était apparue immédiatement, trouble entre les moutons de poussière, derrière le pied du buffet.
J'avais pensé: Dieu existe.
Mais quand j'avais prié encore plus fort pour qu'il ne laisse pas ma mère mourir et qu'avant l'aube, pourtant, elle avait soufflé par le nez comme si elle était enrhumée et qu'elle n'avait plus pu bouger, alors j'avais compris que Dieu était un manipulateur, qui n'existait que quand ça lui chantait.

Auteur: Geda Fabio

Info: Pendant le reste du voyage, j'ai tiré sur les Indiens

[ monologue-intérieur ]

 

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dératiseur

Une flûte, fit-elle avec mépris. Une jolie flûte, mais rien de plus qu’une flûte.

– Les rats ont l’ouïe fine et ma flûte sonne juste.

Les yeux du Chasseur flamboyèrent d’un feu étrange.

La fille à sa porte recula malgré elle. Le rameau de jasmin tremblait dans sa main.

- J’ai un don particulier pour chasser les rats, reprit le Chasseur. De temps en temps, je joue sur ma flûte des chansons très tristes, des chansons de toutes les contrées que j’ai traversées. Et j’en ai traversé beaucoup ; certaines ensoleillées, d’autres maussades, des plaines et des montagnes. Ma flûte siffle très bas. Les rats l’entendent et la suivent. À part moi, il n’y a pas chasseur de rats qui vaille. Je vais vous dire quelque chose, Étrangère, vous qui avez un rire si cristallin. Jamais je n’ai soufflé de tout mon souffle mais toujours en le retenant un peu. Si je soufflais à fond, les rats ne seraient pas seuls à me suivre. 

Le Chasseur de rats se tut. Ses yeux s’éteignirent, et il laissa machinalement retomber ses mains qui tenaient toujours la flûte.

Auteur: Dyk Viktor

Info: Le chasseur de rats

[ sorcier ] [ enchanteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel