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métaphores-comparaisons-etc
Parfois, je me dis que mon papa est un accordéon. Quand il respire et me regarde en souriant, j'entends les notes.
Auteur:
Zusak Markus
Années: 1975 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain pour jeunes adultes
Continent – Pays: Australie
Info:
La voleuse de livres
[
souffle épais
]
saisons
Les plaines qui se déroulaient devant lui étaient desséchées, et ce, depuis plus d'un mois, alors que les plus fortes chaleurs étaient encore à venir. Après un court interlude, l'hiver frapperait comme une massue et la terre se couvrirait d'une épaisse couche opalescente ; "elle souffle le froid, elle souffle le chaud, mais Siloh est une salope dans les deux cas", aimait à dire son père.
Auteur:
Dietz Willliam C.
Années: 1941 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain de SF
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Starcraft 2 : Les diables du ciel
lieu saint
Dans une église, tout le monde opte pour le silence ou le murmure de la prière. Dans une église, seul le prêtre a le droit d’élever la voix. Eh bien c’était comme si, tout en marchant, il pensait et rêvassait en un chuchotement. Dans une église, même les odeurs sont plaisantes, et l’édifice, en outre, est conçu pour que tout ce qui naît en son sein, les senteurs d’huile sainte, le souffle des prières, la sensation de contact avec l’éternité qui attend chacun après la vie terrestre, tout cela y demeure, derrière les murs épais, derrière les portes de fer, sous les hautes coupoles. Pour qu’on y revienne toujours, en quête de ces instants merveilleux.
Auteur:
Kourkov Andreï
Années: 1961 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Les abeilles grises
[
monument
]
[
refuge
]
[
enceinte religieuse
]
[
quiétude
]
[
apaisement
]
[
basilique
]
femme-par-femme
Le jeune Ersha, dans son nid d’hiver, vit une existence secrète à l’instar des moutons. Les routes qui y mènent sont bloquées par une épaisse couche de neige, et on se retrouve coupé du monde extérieur tout au long de l’hiver. On dispose d’une nourriture frugale : on rêverait de légumes et de fruits. Le vent du nord souffle à longueur de jour. Aussi la nouvelle épouse d’Ersha perd-elle rapidement son air de jeune fille pour devenir une femme émaciée et robuste. Jeune campagnarde née dans une famille de paysans sédentarisés, un jour, elle a choisi la vie nomade, et cette vie lui a paru familière, comme si dans sa rude existence elle ravivait un souvenir lointain charrié par ses veines.
Auteur:
Li Juan
Années: 1979 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: F
Profession et précisions: La romancière, poétesse
Continent – Pays: Asie - Chine
Info:
Sous le ciel de l'Altaï
[
atavisme
]
bourrasques
Le Vent ! Rien, sur cette terre, ne vient de si loin et ne respire avec autant d’immensité et de passion que le vent de l’Ukraine. Il débouche en hurlant du Golfe de Finlande, amenant avec lui le froid craquant de la Baltique. A Saint Pétersbourg, il écarte les relents putrides des marécages, marque une pause et tournoie dans les taffetas des élégantes dont il emporte les parfums sucrés en repartant vers le Sud. Il descend et draine avec lui l’odeur des boues de la Volga, les derniers soupirs des morts de Novgorod, les épais nuages d’encens échappés des églises de Moscou, les paillettes d’or arrachées aux bulbes de Kiev, il survole les steppes infinies, arrive enfin sur la Mer Noire et apporte la vie aux bateaux en gonflant leurs voiles par l’arrière.
Auteur:
Lentz Serge
Années: 1936 –
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain et journaliste
Continent – Pays: Europe France
Info:
Vladimir Roubaïev, ou, Les provinces de l'irréel
[
souffle
]
incarnation
Je jette une orange
Vers l'astre mort
Quand s'éveille l'ange dans
Mon pauvre corps
J'arrache les pierres
Au mur épais
Du tombeau de terre où
Tu m'as jeté
Et je monte à grand peine
Par les chemins
Que prennent les reines
Les assassins
Dans cet univers de cendres
Où aimer n'existe pas
Parfois je prie mon ange
Eh, ne m'oublie pas
Chaque jour
Les nostalgies nous rongent
Sans retour
Nous dérivons
Privés de tout retour
Je crains tant le souffle
Du temps sur moi
J'ai connu sa bouche
Dans l'au-delà
Fais de mon âme une branche
De mon corps un talus
Mais Dieu apaise l'ange
L'ange déchu
Auteur:
Murat Jean-Louis
Années: 1952 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: auteur-compositeur, musicien-interprète et acteur
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Chanson "L'ange déchu"
[
prison
]
malentendu
Et ce fut ainsi, la légende en tout cas le rapporte, que Simon Balard, - si tu le veux bien lecteur, nous l'appellerons Simon, c'est notre frère - affranchi du limon de sa matière terrestre et du qu'en-dira-t-on, prit la parole. Et elle s'envola sa parole... Inspirée puis exhalée, elle s'envola en méloppées, fados et vociferi se mêlant, se tramant, se tissant, et s'enchaînant aux volutes de la fumée des narghilés jusqu'à former avec elles un tapis volant de Naïn sur lequel voguèrent les hôtes de N'Kongsamba-sur-la-Sorgue secoués de rire, et même Babeu, fumeuse passive et néanmoins sidérée. S'élevant en plain-chant dans le secret de l'opisthodome, elle convoqua les évènements passés qui, soustraits au boyau crevé desjours par où l'avenir s'enfuit en un feulement chuintré et la mémoire avec, soudain prirent valeur d'épopée. Et quelque épais, cher lecteur, qu'ait pu être le coaltar engluant nos cerveaux hallucinés, nul d'entre nous présent ce mémorable soir-là, n'oubliera l'admirable incipit par lequel Simon ouvrit son lamento .... Et au fur et à mesure que Simon pompait au narghilé le souffle inspiré qui magnifiait son odyssée, nous tous suffoquions d'un rire irrépressible, un rire qui nous tordait, nous summpliciait, Alcibiade comme Parsiphaé, Théodat comme Alcibiade et nous comme toi, cher lecteur, ainsi que Babeu, la brave, en larmes sous le regard aveugle de l'homérique conteur, qui lui, le pauvre, ne rigolait pas du tout...
Auteur:
Lucas Claude
Années: 1943 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, truand
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Ti kreiz
[
acteur
]
[
spectateur
]
[
ridicule
]
[
littérature
]
signe divin
- Je me suis trompé ! cria encore Lévi d’une voix presque complètement éteinte. Tu es le Dieu du mal ! Ou bien tes yeux ont été aveuglés par la fumée des encensoirs du Temple, ou bien tes oreilles ont cessé d’entendre quoi que ce soit, sauf les trompettes de tes prêtres ! Tu n’es pas le Dieu tout-puissant ! Tu es un dieu vil et vulgaire ! Je te maudis, dieu des brigands, leur protecteur et leur âme !
A ce moment, un souffle passa sur le visage de l’ancien percepteur, et quelque chose bruissa sous ses pieds. Puis un souffle, de nouveau, effleura sa figure. Lévi ouvrit alors les yeux : était-ce sous l’influence de ses malédictions, ou pour quelque autre cause inconnue, mais tout, alentour, avait soudainement changé. Le soleil avait disparu, mais sans avoir atteint la mer dans laquelle il s’enfonçait chaque soir. Il avait été avalé par un nuage qui montait de l’occident, un nuage redoutable qui portait en lui l’inéluctable menace d’une tempête. Une frange blanche écumait à son pourtour, et les épaisses volutes noires qui formaient son ventre jetaient des reflets jaunes. Un grondement continu sortait du nuage, et de temps à autre, des traits de feu jaillissaient de ses flancs. Le long de la route de Jaffa, le long de la maigre vallée de la Géhenne, au-dessus des tentes des pèlerins, volaient des tourbillons de poussière, chassés par le vent soudain levé.
Auteur:
Boulgakov Mikhaïl
Années: 1891 - 1940
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, médecin
Continent – Pays: Europe - Russie
Info:
Lors de la crucifixion du Christ, dans "Le Maître et Marguerite", trad. Claude Ligny, Editions Laffont, Paris, 1968, page 260
[
atmosphère inquiétante
]
Gaule
"Les Français sont des veaux." Il a réellement employé cette expression ?
- Il l'a souvent employée quand il les voyait ne pas réagir ou se considérer comme battus avant même d'avoir engagé le fer. Au début de juin 1940, par exemple, à Londres, à l'hôtel Connaught, à voix basse pour ne pas être entendu des convives qui dînent à la table voisine. Il vient de stigmatiser l'armistice au micro de la BBC. Je le vois alors serrer son couteau nerveusement avant de le reposer avec délicatesse. Puis il me souffle: "Ce sont des veaux. Ils sont bons pour le massacre. Ils n'ont que ce qu'ils méritent. " Quand j'apprenais l'histoire de France au collège Stanislas et que je m'étonnais de telle ou telle défaite militaire que nous avions essuyée, il me disait: "Les Français sont comme ça depuis les Gaulois. Hannibal qui recrutait des légions pour battre Rome écrivait à son frère Hasdrubal, qui levait des mercenaires en Espagne et dans les pays voisins: " Ne prends pas trop de Gaulois. Ce sont des ivrognes. Ils sont courageux dans l'action, téméraires au combat, mais vite découragés et jamais contents. " Jules César disait à peu près la même chose. Il ajoutait: " Ils sont palabreurs et n'arrivent à s'unir que face au danger. " Tu vois, concluait-il, deux cents ans avant Jésus-Christ, on définissait assez bien les Français d'aujourd'hui. " De même répétait-il souvent: " La France vacharde. " Cela voulait dire qu'elle tombe dans la veulerie et qu'elle cherche à donner le coup de corne ou le coup de pied de l'animal rétif à ceux qui veulent la faire avancer. Une autre expression lui était familière: " Les Français s'avachardisent. " Termes militaires pour signifier qu'ils s'avachissent en grognant. Dans une lettre au père Bruckberger, le 27 mai 1953, il écrivait avec néanmoins un certain optimisme: " La mollesse française est d'une extrême épaisseur. Mais même en France, elle n'a pas l'Avenir, qui est aux forts."
Auteur:
Gaulle Philippe de
Années: 1921 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: officier de marine et homme politique, fils du général
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les Français tels qu'ils sont, p. 114-115
[
historique
]
oppression
Toutes les forêts s'emplissent de voix tonnantes! Tocsin! tocsin! Que de chaque maison il sorte un soldat ; que le faubourg devienne régiment ; que la ville se fasse armée. Les prussiens sont huit cent mille, vous êtes quarante millions d'hommes. Dressez-vous, et soufflez sur eux ! Lille, Nantes, Tours, Bourges, Orléans, Dijon, Toulouse, Bayonne, ceignez vos reins. En marche ! Lyon, prends ton fusil. Bordeaux, prends ta carabine. Rouen, tire ton épée, et toi, Marseille, chante ta chanson et viens terrible. Cités, cités, cités, faites des forêts de piques, épaississez vos baïonnettes, attelez vos canons, et toi village, prends ta fourche. On n'a pas de poudre, on n'a pas de munitions, on n'a pas d'artillerie ? Erreur ! on en a. D'ailleurs les paysans suisses n'avaient que des cognées, les paysans polonais n'avaient que des faux, les paysans bretons n'avaient que des bâtons. Et tout s'évanouissait devant eux ! Qui veut peut. Un mauvais fusil est excellent quand le coeur est bon ; un vieux tronçon de sabre est invincible quand le bras est vaillant. C'est aux paysans d'Espagne que s'est brisé Napoléon. Tout de suite, en hâte, sans perdre un jour, sans perdre une heure, que chacun, riche, pauvre, ouvrier, bourgeois, laboureur, prenne chez lui ou ramasse à terre tout ce qui ressemble à une arme ou à un projectile. Roulez des rochers, entassez des pavés, changez les sillons en fosses, combattez avec les pierres de notre terre sacrée, lapidez les envahisseurs avec les ossements de notre mère la France. O citoyens, dans les cailloux du chemin, ce que vous leur jetez à la face, c'est la Patrie... Faisons la guerre de jour et de nuit, la guerre des montagnes, la guerre des plaines, la guerre des bois. Levez-vous ! Levez-vous ! Pas de trêve, pas de repos, pas de sommeil ; le despotisme attaque la liberté, l'Allemagne attente à la France. Qu'à la sombre chaleur de notre sol cette colossale armée fonde comme la neige. Que pas un point du territoire ne se dérobe au devoir. Organisons l'effrayante bataille de la Patrie. O francs-tireurs, allez, traversez les halliers, passez les torrents, profitez de l'ombre et du crépuscule, serpentez dans les ravins, glissez-vous, rampez, ajustez, tirez, exterminez l'invasion. Défendez la France avec héroïsme. Soyez terribles, ô patriotes!
Auteur:
Hugo Victor
Années: 1802 - 1885
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Publié par les Lettres française clandestines, n° spécial, 1er août 1944
[
résistance
]
[
nationalisme
]
[
Gaule
]