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poème

J'écris seule
pour planter mes gros souliers
dans la boue du temps

j'écris maintenant et c'était déjà hier

Auteur: Genoux Claire

Info: Poésies 1997-2004, la parole ficelée, in Soleil ovale

[ écriture ]

 

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souliers

...il y a un je-ne-sais-quoi dans les chaussures pour femmes, même vides, qui fait naître en nous des enthousiasmes heureux... 

Auteur: Lobo Antunes António

Info:

[ hauts talons ] [ femmes-par-hommes ] [ escarpins ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

revenant

Si j'étais fantôme, c'est ici que je reviendrais. Je donnerais mes souliers à reluire, et spectralement je me tiendrais dans un de ces trônes de hasard comme une statue de la Hantise. Le Commandeur tel que je l'imagine, c'est chez un cireur qu'il vient s'asseoir à côté de Don Juan. Celui-ci se perdait déjà dans les chimères. Il fumait. Aujourd'hui Don Juan fume.

Auteur: Aragon Louis

Info: In "Le Paysan de Paris", éd. Le Livre de Poche, p. 89

[ référence littéraire ] [ chaussures ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

dissonance

Les souliers ne sont pas plus cirés que les habits ne sont brossés, le déjeuner prêt, le bois scié ou le vin mis en bouteille. Plutôt que de le voir procéder à ces opérations en traînassant, Pierre fait son service lui-même ; Chantepie suit mollement, commente de loin, regarde passer l’éclair. Pierre tonne mais Chantepie ne l’entend pas, car il est sourd. Il vit enfermé dans sa surdité comme Pierre enfermé dans son rythme trépidant : toutes les infirmités sont des prisons.

Auteur: Morand Paul

Info: l'homme pressé (1941, 350 p.)

[ vitesse ] [ enfermement ] [ gestes quotidiens ]

 
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écriture

Être romancière est, en réalité, une activité assez bizarre, je dirais presque excentrique. Elle consiste à passer une quantité de temps énorme, deux ans, ou trois, ou peu importe combien, enfermée seule dans un coin de ta maison, à inventer des mensonges. Autrement dit, à inventer un Russe roux qui n’existe pas, chaussé de souliers vernis qui n’existent pas, qui ouvre une porte en bois de noyer renforcée d’une barre de fer qui n’existe pas. Et c’est à imaginer ce genre d’âneries que tu consacres le meilleur de ton existence.

Auteur: Montero Rosa

Info: Le danger de ne pas être folle

[ égoïste ] [ passe-temps ] [ refuge ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

froid

En somme, on n'est bien que couché !...
A condition de ne jamais remuer, de s'être empaqueté dans les deux couvertures, d'avoir enfilé, l'une sur l'autre, cinq paires de chaussettes, de s'être calé les reins avec ses souliers, afin de pouvoir les remettre, le moment venu, on est bien !...
Je lis un livre. Toutes les dix pages, j'arrête ma lecture, j'arrache ces dix feuillets, je les tords et j'allume. Cela fait, pendant quelques secondes, une chaleur de four qui tombe tout de suite, mais permet quand même d'arriver au bout des dix pages suivantes.

Auteur: Vercel Roger

Info: Capitaine Conan, chapitre 1 de l'édition de poche 1956

[ débrouille ] [ lire ] [ chauffage ]

 

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femmes-hommes

A la nuit tombante, une cérémonie de noces en plein air offre un cadre particulièrement propice aux amours clandestines. Une voiture vient se garer dans le coin le plus reculé du vaste parking. Met ses phares en sommeil. Une deuxième voiture apparaît bientôt qui se glisse à ses côtés. Ce n'est pas la première fois qu'elles se croisent. La portière de la voiture de l'homme s'ouvre d'abord, c'est toujours ainsi quel que soit l'ordre d'arrivée des véhicules. A peine les souliers cirés de l'homme effleurent-ils le sol que la portière de la seconde voiture s'entrouvre et laisse voir les jambes d'une femme.

Auteur: Eun Hee-Kyung

Info: Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée, Zulma, p.45

[ rendez-vous ]

 

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littérature

De la conquête coloniale, il nous reste des livres, Loti ou Peyré, des mémoires, Lyautey ou Brazza, des images. Et ce musée, rebaptisé, mais dont on se souvient qu'il a été bâti pour l'Exposition coloniale de 1931. On venait voir les négresses à plateau, les crocodiles qu'on ne connaissait qu'à l'état de souliers ou de sac, les boas constrictors et les missionnaires barbus qui évangélisent les sauvages à coups de crucifix sur le crâne. Tarzan rencontre Jane dans la jungle, le docteur Schweitzer joue du Bach persuadé que c'est plus harmonieux que les tam-tams de Lambaréné, King-Kong s'échappe et terrorise le monde blanc, Tintin et Milou bouclent leur valise pour le Congo.

Auteur: Enard Jean-Pierre

Info: Un bon écrivain est un écrivain mort, Le musée des colonies, p.32-33

[ colonialisme ]

 
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femmes-par-femme

Mais il y a aussi des femmes qui prennent leur indépendance, qui vivent de leurs efforts, sans avoir besoin de "supporter des types". Mais ça, c'est dans d'autres pays, où la culture a fait un pas de géant; où la femme a cessé d'être un objet de plaisir et d'exploitation; où les universités ouvrent leurs portes aux ouvrières et aux paysannes les plus modestes. Ici, les seules femmes qui pourraient s'émanciper grâce à la culture ce sont les filles des grands propriétaires, des banquiers, des commerçants prospères; et ce sont précisément les seules femmes qui se moquent complètement de leur émancipation, parce qu'elles n'ont jamais porté de souliers usés, n'ont jamais connu la faim qui engendre des rebelles.

Auteur: Carnés Luisa

Info: Tea Rooms : Femmes ouvrières, 1934. p 153

[ prolétaires ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

auditeur test

- Je suis le vingtième siècle, lut-elle.

Profane s'écarta en roulant sur lui-même et se mit à étudier les dessins du tapis.

Je suis le ragtime et le tango ; la typo sans-sérif, pure géométrie. Je suis le fouet en cheveux de vierge et les entraves astucieusement fignolée d'une  passion décadente. Je suis chaque gare solitaire de chaque capitale d'Europe. Je suis la Rue, les mornes bâtiments gouvernementaux. Le café-dansant, le mannequin automate, le saxophone jazz, postiche de la touriste, faux seins en caoutchouc du travelo, pendulette de voyage qui indique toujours la mauvaise heure et sonne dans des tonalités diverses. Je suis le cadavre de palmier, les souliers vernis du nègre qui danse, la fontaine asséchée en fin de saison touristique. Je suis tous les accessoires de la nuit. 

- Ca vient assez bien.

- Je ne sais pas.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: V.

[ lecture à haute voix ] [ énumération ] [ identification ]

 

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Ajouté à la BD par miguel