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durée

"Le temps est le fil qui ligote nos vies en paquets d'années et de mois. Ou un élastique qui s'étire selon le bon vouloir de notre imagination. Le temps peut être le joli ruban qui orne les cheveux d'une petite fille. Ou les rides sur un visage, ou celui qui vole le teint et les cheveux de votre jeunesse." Il soupira et sourit tristement. "Mais pour finir, le temps est un noeud coulant passé autour du cou, qui vous étrangle lentement."

Auteur: Rohinton Mistry

Info: L'Equilibre du monde

[ relatif ] [ assassin ]

 

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vieillesse

Seul et délaissé, je sentais venir le froid des premières glaces, et mon imagination tarissante ne peuplait plus ma solitude d’êtres formés selon mon coeur. Je me disais en soupirant : qu’ai-je fait ici-bas ? J’étais fait pour vivre, et je meurs sans avoir vécu. Au moins ce n’a pas été ma faute, et je porterai à l’auteur de mon être, sinon l’offrande des bonnes oeuvres qu’on ne m’a pas laissé faire, du moins un tribut de bonnes intentions frustrées, de sentiments sains mais rendus sans effet, et d’une patience à l’épreuve des mépris des hommes.

Auteur: Rousseau Jean-Jacques

Info: Les Rêveries du promeneur solitaire

[ égoïsme ] [ regrets ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Tout lecteur remarque que dans les dialogues convenus, à l'ancienne, tiret, à la ligne et ponctués par "dit-il", l'auteur a pour unique souci de ne pas se répéter, s'avisant alors de terminer chaque réplique par maugréa-t-il, marmonna-t-il, soupira-t-il, vociféra-t-il et on sait bien que son personnage ni ne maugrée, ni ne soupire, ni ne vocifère, on se dit surtout qu'il n'a rien d'essentiel à nous dire, sinon qu'il faut en passer par là, et on a l'impression de voir à chaque fin de phrase les gouttes de sueur tomber du front de l'auteur de la page.

Auteur: Rouaud Jean

Info: Kiosque, p. 121

[ lourdeur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Confident de Fouquet Paul Pelisson se retrouva à la Bastille. N'ayant plus d'autre distraction que la société d'un Basque grossier, joueur de musette, il parvint, à force de patience, à apprivoiser une araignée qui, chaque jour, au signal donné par les sons de la musette, sortait d'un soupirail et venait prendre des mouches jusque sur ses genoux... (...) le gouverneur de la Bastille, Besmaus, étant venu visiter Pellisson dans sa prison et ayant été témoin des confiantes évolutions de l'insecte, fut assez brutal pour l'écraser et priver ainsi Pellisson de son unique consolation "Ah Monsieur, s'écria le prisonnier, j'aimerais mieux que vous m'eussiez cassé le bras."

Auteur: Thoulier d'Olivet Pierre-Joseph dit l'abbé d'

Info: Éloge de Pellisson

[ prison ]

 

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vocabulaire

Dans une récente chronique, je donnais le mot "amant" comme exemple d'un terme dont le sens avait évolué et n'était pas le même dans la langue classique et et dans la langue moderne. Une lettre de protestation émanant d'un lecteur m'invite à préciser un peu les choses. Le changement de sens est indiscutable et signalé dans tous les dictionnaires importants. Dans la langue du XVIIe siècle, il désignait le plus souvent un amoureux, un soupirant et n'impliquait pas de relation sexuelle. Cela se vérifie dans des expressions comme les vers de Corneille, qui écrit :

"Tant qu'ils ne sont qu'amants, nous sommes souveraines,

Et jusqu'à la conquête ils nous traitent de reines."

Auteur: Romilly Jacqueline de

Info: Dans le jardin des mots

[ relatif ] [ diachronie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

tristesse

Lui, grave et impassible sur son trône de brume et de glace, n'avait pas bougé depuis dix ou douze de nos années terrestres. Elle soupira. Et son soupir fit ondoyer les montagnes rêveuses et perturba imperceptiblement le royaume. Les levers et couchers de soleil, les crépuscules et les pâles étoiles bleues, éternellement regroupés pour former la lumière du pays des Elfes, ressentirent une petite pointe de chagrin ; leur éclat en fut même quelque peu terni. En effet, la magie qui capture ces lueurs et les sortilèges qui les emprisonnent à jamais, afin d'illuminer ces espaces sur lesquels le temps n'a pas de prise, n'étaient pas aussi puissants qu'un chagrin assombrissant l'humeur d'une princesse issue d'une lignée d'elfes.

Auteur: Lord Dunsany Edward John Moreton

Info: La fille du roi des elfes

[ divinité ] [ onirisme ]

 

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art pictural

Et voilà, pour finir, pourquoi ses chevaux montrent si souvent et si aimablement leur croupe. Leurs beaux arrière-trains riches, denses, variés, pulpeux. Ronds. Chauds. Quels modèles ! Ne dites pas que ça ne vous fait penser à rien, ces demi-sphères en l’air sur leurs muscles. Ces modelés. Ces crinières. Ces flancs. Ces robes fauves, rousses ou dorées. Ou mouchetées. Ces rondeurs fruitées, soyeuses. Ne protestez pas que vous n’avez pas envie de leur mettre la main au panier à ces globes femelles en relief. Ne soyez pas plus chaste que Géricault lui-même dont toutes les croupes de chevaux additionnées parlent pour les culs féminins qu’il n’a pas peints. Pas voulu ? Pas pu ?  "Je commence par une femme, je finis par un lion", soupirait-il. Mais on cite moins souvent cette autre confidence où, parlant d’un ami et de lui-même, il avoue : "Nous aimons les grosses fesses." 

Auteur: Muray Philippe

Info: A propos de Géricault, dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 317

[ représentation détournée ] [ sexualité ] [ érotisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

identification

" Dans quelle mesure le dilemme de Hamlet nous renvoie-t-il à la condition de l’homme moderne ?" a demandé ma prof de littérature. Devant moi, les autres élèves toussaient et soupiraient, ne s’arrêtant d’écrire que pour secouer leur main engourdie. Je savais ce qu’elle attendait : elle voulait qu’on lui parle d’aliénation – du sentiment de solitude et d’abandon. Elle voulait qu’assise à ma table sur mesures - parce que j’étais trop grosse pour les pupitres normaux - je m’apitoie sur Hamlet. Tout au long de l’année ses yeux m’avaient évitée, comme si je n’existais pas. J’étais le monstre invisible. Mais moi, je me fichais royalement de ce connard de Hamlet et de son dilemme à la con. Celui qui me faisait pitié, c’était le vieux roi, le fantôme, celui qui avait bu le poison et était mort alors que les autres continuaient à vivre comme si de rien n’était.

Auteur: Lamb Wally

Info: Le chant de Dolorès

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

"Jeff", dit-elle en sanglotant, "J'ai peur ! Je ne veux pas mourir ! Pas ... mourir pour toujours, et ..."

Il la serra fort, la berça dans ses bras et sentit ses propres larmes couler sur son visage. "Pense juste à la façon dont nous avons vécu. Pense à tout ce que nous avons fait, et essayons d'être reconnaissants pour cela."

"Mais nous aurions pu faire tellement plus. On aurait pu..."

"Chut," chuchota-t-il. "Nous avons fait tout ce que nous pouvions. Plus qu'aucun de nous n'a jamais rêvé quand nous avons commencé."

Elle se pencha en arrière, scruta ses yeux comme si elle les voyait pour la première fois, ou la dernière. "Je sais", soupira-t-elle. "C'est juste que... je m'étais tellement habituée aux possibilités infinies, au temps... à ne jamais être enchaînée par nos erreurs, à toujours savoir que nous pouvions revenir en arrière et changer les choses, les rendre meilleures. Mais on ne l'a pas fait, n'est-ce pas ? Nous avons seulement rendu les choses différentes."

Auteur: Grimwood Ken

Info: Replay

[ réconfort ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

J'allai en Hollande, où j'espérais trouver plus de tranquillité chez des peuples plus flegmatiques. On coupait la tête à un vieillard vénérable lorsque j'arrivai à La Haye. C'était la tête chauve du premier ministre Barneveldt, l'homme qui avait le mieux mérité de la république. Touché de pitié, je demandai quel était son crime, et s'il avait trahi l'État. "Il a fait bien pis, me répondit un prédicant à manteau noir ; c'est un homme qui croit que l'on peut se sauver par les bonnes oeuvres aussi bien que par la foi. Vous sentez bien que, si de telles opinions s'établissaient, une république ne pourrait subsister, et qu'il faut des lois sévères pour réprimer de si scandaleuses horreurs." Un profond politique du pays me dit en soupirant : "Hélas ! Monsieur, le bon temps ne durera pas toujours ; ce n'est que par hasard que ce peuple est si zélé ; le fond de son caractère est porté au dogme abominable de la tolérance, un jour il y viendra : cela fait frémir".

Auteur: Voltaire

Info: Histoire des Voyages de Scarmentado

[ froideur - ]

 

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