structures de langage incorporées
J’ai maintenant une vue d’ensemble des trois névroses, l’hystérie, la névrose de contrainte et la paranoïa, qui toutes mettent en évidence les mêmes éléments (en plus de la même étiologie), à savoir des fragments de souvenirs, des impulsions (dérivées de souvenirs) et des fictions de protection, mais la percée jusqu’à la conscience, la formation de compromis, donc la formation de symptôme, se produit dans chacune d’elles à un endroit différent ; dans l’hystérie ce sont les souvenirs, dans la névrose de contrainte les impulsions perverses, dans la paranoïa les fictions de protection (les fantaisies), qui au moyen d’une déformation de compromis se fraient un chemin pour arriver dans le normal.
Auteur:
Freud Sigmund
Années: 1856 - 1939
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - Autriche
Info:
Lettre à Wilhelm Fliess du 28 avril 1897, trad. Françoise Kahn et François Robert, éditions P.U.F., Paris, 2006
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psychose
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perversion
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première théorisation
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psychanalyse
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incarnation
Nous, les humains, renouvelons l'essentiel de notre "matériel" (par exemple, nos cellules) et de notre "logiciel" (par exemple, nos souvenirs) plusieurs fois au cours de notre vie. Néanmoins, nous nous percevons comme stables et permanents. De même, nous percevons les objets autres que nous-mêmes comme permanents. Ou plutôt, ce que nous percevons comme des objets, ce sont les aspects du monde qui présentent une certaine permanence. Par exemple, lorsque nous observons l'océan, nous percevons les vagues en mouvement comme des objets parce qu'elles affichent une certaine constance, même si l'eau elle-même ne fait que monter et descendre. De même (...) nous ne percevons que les aspects du monde qui sont suffisamment stables au regard de la décohérence quantique.
Auteur:
Tegmark Max
Années: 1967 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: physicien, cosmologiste, professeur au MIT
Continent – Pays: Suède - Usa
Info:
Our Mathematical Universe: My Quest for the Ultimate Nature of Reality (2014)
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imprégnation cognitive
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éloge
La traduction d’Eugène Onéguine, c’est, oui, de loin, de loin, de loin, la chose la plus importante que j’aie faite de ma vie – et je ne dis pas que l’intégrale de Dostoïevski, ce n’est rien du tout… Et je ne peux pas expliquer pourquoi, parce que, soit on comprend, soit on ne comprend pas. Je le dis souvent : une fois qu’on est entré dans Onéguine, qu’on a, non pas "compris" (il n’y a rien à comprendre, pas de sens caché, rien – tout est à la surface), mais "senti", alors, vraiment, votre vie change, et vous vivez dans ce sourire, ce sourire d’une tristesse infinie, mais dont émane une lumière étonnante : quelque chose d’intime (je veux dire que ça parle à chacun de nous différemment, selon sa vie, son enfance, ses propres souvenirs) et de totalement universel. Et, je le redis, léger. Et je repense, une fois encore, à cette phrase d’Alexandre Blok, en 1921, avant de se laisser mourir : "Notre mémoire conserve depuis l’enfance un nom joyeux : Pouchkine. Ce nom, ce son emplit de nombreux jours de notre vie. Les sombres noms des empereurs, des chefs de guerre, des inventeurs d’armes de destruction, des bourreaux et des martyrs de la vie. Et, à côté d’eux, ce nom léger : Pouchkine."
Cette légèreté-là, c’est ce qui fait que j’aime si fort la langue russe, et la Russie (et que je suis tellement blessé par son histoire).
Auteur:
Markowicz André
Années: 1960
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: traducteur, poète
Continent – Pays: Europe - France
Info:
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